mise en garde contre la pensée unique

10-04-2014 source : Radio Vatican

Le Pape François ce jeudi matin a centrée son homélie sur les méfaits de la dictature de la pensée unique,  lors de la messe célébrée en la chapelle de la Maison Sainte Marthe au Vatican. « La pensée unique tue la liberté des peuples, la liberté des gens, la liberté des consciences ». Et le Pape est parti des lectures du jour pour expliquer comment les pharisiens étaient complètement fermés au message de Jésus. « C’est là tout le drame du cœur fermé, le drame de l’esprit fermé et quand le cœur est fermé, ce cœur ferme à son tour l’esprit, et quand cœur et esprit sont fermés, il n’y a plus de place pour Dieu ».

Le Pape met en garde contre les risques d’avoir une pensée fermée. « C’est plus grave que d’être simplement têtu. » « Il y a là une idolâtrie de sa propre pensée. Moi je pense ainsi, et cela doit être ainsi et pas autrement ». « Les pharisiens avec leur pensée unique voulaient imposer cette pensée au peuple de Dieu, et c’est pour cela que Jésus les réprimande :’Vous chargez les épaules de votre peuple de tant de commandements et vous ne les touchez pas d’un doigt ‘».

« Avec l’esprit fermé, il n’existe aucune possibilité de dialogue, ni de s’ouvrir aux nouveautés que Dieu amène avec les prophètes. Ils ont tué les prophètes, ces pharisiens. Ils ont fermé la porte à la promesse de Dieu. Et quand dans l’histoire de l’humanité nous trouvons ce phénomène de la pensée unique, combien de malheurs cela entraîne ! » « Le siècle dernier, nous tous avons connu les dictatures de la pensée unique, qui ont fini par tuer tellement de gens ».

« Et malheureusement aujourd’hui encore existe l’idolâtrie de la pensée unique : ‘Actuellement il faut penser d’une certaine manière, et si tu ne penses pas comme cela, tu n’es pas moderne, tu n’es pas ouvert ou pire. ‘ » « Aujourd’hui encore,la dictature de la pensée unique ressemble à ce qui se passait au temps de Jésus : elle prend les pierres pour lapider la liberté des peuples, la liberté des consciences, le rapport des gens avec Dieu, et aujourd’hui Jésus est crucifié une fois encore ».

Demandons au St Esprit la sagesse de Dieu

09-04-2014 source : Radio Vatican

Tous « nous avons en nous l’Esprit Saint, et nous pouvons l’écouter ou ne pas l’écouter. Si nous l’écoutons, il nous offre la sagesse qui consiste à voir avec les yeux de Dieu, entendre avec ses oreilles, juges des choses avec le jugement de Dieu ». Voilà ce qu’a déclaré le Pape François lors de la catéchèse de l’audience générale de ce mercredi Place Saint-Pierre à Rome.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 9 avril 2014
Condensé

 Frères et sœurs, nous commençons aujourd’hui un cycle de catéchèses sur les dons du Saint Esprit. Le Saint Esprit est l’âme de l’Église et de tout chrétien, il est «le» don de Dieu par excellence qui, à son tour, nous communique divers biens spirituels : les sept dons du Saint Esprit. Parmi eux, la sagesse permet de voir toute chose avec le regard de Dieu. Il s’agit d’une lumière intérieure qui nous fait reconnaître l’empreinte de Dieu dans notre vie et dans l’histoire. Tous nous pouvons l’avoir, il suffit de la demander à l’Esprit Saint. Le don de sagesse transfigure le cœur du chrétien pour en faire un contemplatif, à qui tout parle de Dieu, de sa présence, de sa miséricorde. Le chrétien devient vraiment docile à l’Esprit Saint, il est un «sage» non parce qu’il aurait une réponse à toute chose, mais parce que son cœur et sa vie ont le goût et la saveur de Dieu.

Le Pape a pris l’exemple de la mère fatiguée par ses enfants trop remuants et qui au lieu de les gronder, s’approche d’eux avec amour pour les corriger ou des époux qui dans le mariage, se disputent, et ensuite se regardent de travers. Le fruit de la sagesse, c’est qu’une fois passée la tourmente, on fasse la paix, voilà la sagesse. Que cette sagesse soit présente dans nos maisons, chez nos enfants, qu’elle vienne sur nous. Elle ne s’apprend pas car c’est un don de Dieu. Avec cette sagesse, construisons la famille, l’Église et allons de cette manière de l’avant.

Je vous salue bien cordialement, chers amis de langue française. Je vous invite à devenir des sages selon le cœur de Dieu. Ne soyons pas des chrétiens insipides, mais que notre vie ait de plus en plus la saveur de l’Évangile, le parfum du Christ, afin de communiquer aux autres sa douceur et son amour.


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le christianisme, pas doctrine philosophique

08-04-2014 source : Radio Vatican

 Le christianisme n’est pas une doctrine philosophique, ce n’est pas un programme de vie pour survivre, pour être éduqués, pour faire la paix. Ce sont là les conséquences. Le christianisme est une personne debout devant la croix, une personne qui s’anéantit soi-même pour nous sauver. C’est ce qu’a développé le Pape François ce matin à la chapelle de la maison Sainte-Marthe. Et la croix, a-t-il expliqué, « n’est pas un ornement que nous devons toujours disposer sur l’autel dans les Églises. Ce n’est pas un symbole qui nous distingue des autres. La Croix est le mystère de l’amour de Dieu qui s’humilie lui-même».

«Il n’existe pas de christianisme sans croix», «il n’y a pas de possibilité de sortir tous seuls de notre péché.»

Le Christ s’humilie pour nous sauver

« Le christianisme– a-t-il observé- n’est pas une doctrine philosophique, ce n’est pas un programme de vie pour survivre, pour être éduqués, pour faire la paix. Ce sont là les conséquences. Le christianisme est une personne debout devant la croix, une personne qui s’anéantit soi-même pour se sauver, qui s’est fait péché. Et de même que s’est élevé le péché dans le désert, ici, s’est élevé Dieu, fait homme et fait péché pour nous. Et tous nos péchés étaient là. On ne peut pas comprendre le christianisme sans comprendre cette humiliation profonde du fils de Dieu, qui s’humilie soi-même en se faisant esclave jusqu’à la mort et mort sur la croix, pour nous servir. »

« Le cœur du salut de l’homme, a-t-il encore dit, est son Fils qui pris sur lui tous nos péchés, nos suffisances, nos certitudes, nos vanités, nos envies de devenir comme Dieu ». C’est pourquoi, « un chrétien qui ne sait pas glorifier Dieu crucifié n’a pas compris ce que signifie être chrétien ».

« Nos plaies, «celles qui laissent le péché en nous, se guérissent seulement par les plaies du Seigneur, par les plaies de Dieu fait homme, humilié, anéanti.» « Ceci est le mystère de la croix » : « ce n’est pas un ornement que nous devons toujours disposer sur l’autel dans les Églises. Ce n’est pas un symbole qui nous distingue des autres. La croix est le mystère, le mystère de l’amour de Dieu, qui s’humilie soi-même, qui se fait ‘rien ‘, qui se fait ‘ péché ‘. »

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