ÉPIPHANIE 2011

Adoration des Mages - imitation de Véronèse XVIe siècle - église Notre-Dame Montluçon
Adoration des Mages – imitation de Véronèse XVIe siècle – église Notre-Dame Montluçon

« En ce temps de Noël, le Seigneur fait briller sur nous la splendeur de son amour qui dissipe toute ténèbre. Soyons dans la joie en union avec les pays qui célèbrent aujourd’hui l’Épiphanie du Seigneur. Par l’intercession de la Vierge Marie, laissons-nous guider vers son Fils Jésus, lumière née de la lumière ! Bon dimanche et bonne année à tous ! » (Benoît XVI, Angélus du 2-1-2011, Place Saint Pierre à Rome)

L’Épiphanie en Occident, c’est l’adoration des Mages… Pour les chrétiens d’Orient, le sens profond de la fête, c’est le Baptême du Christ. Pour tous, l’annonce du salut.

En grec, Épiphanie signifie « manifestation ». Dieu se donne à voir, à toute l’humanité représentée par les mages venus du bout du monde. Dieu entre dans notre monde, dans notre histoire, en se faisant l’un de nous, comme un bébé. Noël, l’Épiphanie, les moments du commencement, sans bruit… Voilà la bonne nouvelle proposée par cette fête.

L’Évangile de saint Matthieu raconte que des Mages venus d’Orient ont été guidés par une étoile jusque vers Jésus qui venait de naître. « Ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe », écrit-il. L’or pour sa royauté, l’encens pour sa divinité, la myrrhe, parfum utilisé pour embaumer les défunts, pour annoncer sa mort. Douze jours après Noël, proche du solstice d’hiver, le 6 janvier vient normalement clore le cycle des fêtes.

Pourtant l’Église fait cesser le temps liturgique de Noël à la mi-janvier avec le baptême de Jésus, et même des traditions régionales et familiales affichent leur désir de le prolonger. Pour beaucoup, ce temps des « fêtes de la lumière » s’achève le 2 février, jour de la Chandeleur et de la Présentation de Jésus au Temple.

d’après Croire

La sainte Mère de Dieu

Mère de Dieu -Théotokos
Mère de Dieu -Théotokos

Bonne et heureuse Année 2011 à tous nos Associés et Amis qui viennent sur notre site. Nous commençons cette année par célébrer la Sainte Mère de Dieu (cf. Angélus de Benoît XVI). Voici un beau texte, très fort, sur Elle, de Nicolas Cabasilas, cet émouvant théologien qui fut comme le chant du cygne de Byzance, la grande Ville de l’Orient prise peu après par les Turcs musulmans au milieu du XVe siècle et appelée désormais Istanbul. Ainsi disparut toute une partie de la chrétienté.

S’il fallut jamais que l’homme se réjouît et dansât et chantât de joie, s’il y eut un instant que l’on doive célébrer avec grandeur et éclat, s’il faut pour cela demander la hauteur de l’esprit, la beauté du discours et l’élan des paroles, je n’en connais pas d’autre que ce jour où un ange vint du ciel annoncer [à Marie] tout bien à la terre. Maintenant le ciel est en fête, maintenant resplendit la terre, maintenant la création tout entière se réjouit et celui-là même qui tient les cieux en sa main n’est pas absent de la fête – car ce qui a lieu aujourd’hui est bien une panégyrie, une célébration universelle. Tous s’y rassemblent en une figure unique, en une même joie, dans ce même bonheur qui survient pour tous : et pour le Créateur, et pour toutes ses créatures et pour la mère elle-même du Créateur, celle qui a fait de lui un participant de notre nature, de nos assemblées et de nos fêtes. […]

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la sainte Famille

MURILLO-Bartolome-Esteban-Adoration-des-bergers | DR
MURILLO-Bartolome-Esteban-Adoration-des-bergers | DR

Ce 26 décembre 2010, à 12h, en la fête de la sainte Famille, voici ce qu’a dit le Saint-Père Benoît XVI avant la prière de l’Angélus depuis la fenêtre de son bureau du Palais Apostolique du Vatican avec les fidèles et les pèlerins rassemblés Place Saint-Pierre.

Chers frères et sœurs !

L’Évangile selon St Luc raconte que les bergers de Bethléem, après avoir reçu de l’ange l’annonce de la naissance du Messie, «y allèrent en hâte, et trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche» (2,16). Aux premiers témoins oculaires de la naissance de Jésus se présenta donc la scène d’une famille : une mère, un père et un enfant nouveau-né. C’est pourquoi la Liturgie nous fait célébrer, le premier dimanche après Noël, la fête de la sainte Famille. Cette année elle se célèbre précisément au lendemain de Noël et, prévalant sur celle de saint Etienne, nous invite à contempler cette « icône » dans laquelle le petit Jésus apparaît au centre de l’affection et des attentions de ses parents. Dans la pauvre grotte de Bethléem – écrivent les Pères de l’Église – resplendit une lumière vivante, reflet du profond mystère qui enveloppe cet Enfant, et que Marie et Joseph gardent dans leurs cœurs et laissent transparaître dans leurs regards, leurs gestes, surtout dans leurs silences. En effet, ils conservent au plus profond d’eux-mêmes, les mots de l’annonce de l’ange à Marie : «celui qui naîtra sera appelé Fils de Dieu» (Lc 1, 35).

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