L’appel de Marie

Marie et CatherineIl n’y a rien de plus touchant que de méditer les paroles dites à Sœur Catherine par la Vierge, dans la Chapelle de la rue du Bac, lors de sa première apparition. Elles résument toute sa tendre sollicitude.

C’est ainsi que Marie nous parle et nous invite. Elle connaît la force redoutable de nos mauvais vouloirs et la résistance que nous opposons à la grâce ; elle comprend notre misère qui est de nous complaire dans l’indifférence et de nous habituer à demeurer loin de Dieu.

C’est pourquoi la sainte Mère nous appelle infatigablement et nous invite à venir vers le Seigneur. On demeure confondu devant une telle bienveillance. Comment résister à ce geste d’émouvante bonté ?

« En ce moment, écrit Sœur Catherine, je sentis l’émotion la plus douce de ma vie, et il me serait impossible de l’exprimer. La Sainte Vierge m’expliqua comment je devais me conduire  dans les peines, et, me montrant de la main gauche le pied de l’autel, elle me dit de venir me jeter là et d’y répandre mon cœur, ajoutant que je recevrais là toutes les consolations dont j’aurais besoin.»

Catherine, sortie de l’extase où la plongeait la présence de la Sainte Vierge, ne garda pas en elle seule, ni pour elle seule, les confidences de celle-ci, mais s’en alla accomplir sa mission en transmettant à son confesseur ce qui lui avait été confié.

« Mon enfant, dit Marie, je veux vous charger d’une mission ; vous y souffrirez bien des peines, mais vous les surmonterez à la pensée que c’est pour la gloire du Bon Dieu. Vous serez contredite, mais vous aurez la grâce, ne craignez point ; dites tout ce qui se passe en vous, avec simplicité et confiance. Vous verrez certaines choses ; vous serez inspirée dans vos oraisons, rendez-en  compte à celui qui est chargé de votre âme. »

Ainsi Sœur Catherine a-t-elle répondu à l’appel d’en haut ; ainsi avons-nous à y répondre nous-mêmes. La Vierge Marie nous y invite, et cela d’autant plus en cette année de la Foi. ■

Jean-Daniel Planchot, cm

Dieu : pas de haine, d’envie et de jalousie

Là où il y a Dieu, il n’y a pas de haine, d’envie et de jalousie, et il n’y a ces bavardages qui tuent les frères : c’est ce qu’a affirmé le Pape François ce matin à Sainte Marthe, où il a recommencé à célébrer la messe après la pause estivale.

La rencontre de Jésus avec ses compatriotes, les habitants de Nazareth, comme le raconte l’Évangile de saint Luc proposé par la liturgie de ce lundi, a été au centre de l’homélie du Pape. Les Nazaréens admirent Jésus, a-t-il relevé, mais ils attendent de lui quelque chose d’étonnant : « Ils voulaient un miracle , ils ont voulu un spectacle » pour croire en lui. C’est pour cela que Jésus dit qu’ils n’ont pas la foi et « que ceux-ci se sont tellement mis en colère. Ils se sont levés, et poussaient Jésus jusqu’au sommet de la montagne pour le faire tomber et le tuer »:

« Mais regardez comment les choses ont changé. Elles ont commencé avec beauté, avec admiration, et elles se sont terminées par un crime : vouloir tuer Jésus. Et ceci à cause de la jalousie, de l’envie , de toutes ces choses … Ce n’est pas quelque chose qui est arrivé il y a deux mille ans , cela arrive tous les jours dans nos cœurs, dans nos communautés. Quand dans une communauté on dit: « Ah , celui qui est arrivé chez nous est une bonne personne ! ». On en parle bien le premier jour , le deuxième plus tellement, et le troisième on commence à faire des ragots ».

Ainsi, les Nazaréens « voulaient tuer Jésus »:

« Mais ceux qui au sein d’une communauté colportent des ragots sur leurs frères, sur les membres de la communauté, veulent tuer : c’est la même chose que ça! L’apôtre Jean , dans sa Première Lettre 3:15c dit ceci: « Celui qui hait son frère dans son cœur, est un meurtrier ». Nous sommes habitués à bavarder, à faire des potins . Mais combien de fois nos communautés, même notre famille, est un enfer dans lequel se commet le crime de tuer son frère et sa sœur avec sa langue. »

« Une communauté , une famille – a poursuivi le Pape – est détruite par cette envie, qui sème le diable dans le cœur et fait dire du mal des autres. Ces jours –ci, on parle tant de paix. Nous voyons les victimes des armes, mais nous devons penser à nos armes quotidiennes : langue , les potins , les ragots. » Chaque communauté, a conclu le Pape, doit vivre avec le Seigneur :

« Pour qu’il y ait la paix dans une communauté , une famille, un pays, dans le monde , nous devons commencer ainsi : être avec le Seigneur. Et où est le Seigneur il n’y a pas l’envie, il n’y a pas de crime , pas de haine , pas de jalousie . Il y a la fraternité. Demandons cela au Seigneur : ne jamais tuer son voisin avec notre langue, et être avec le Seigneur comme nous serons tous au ciel. Ainsi soit-il . »

journée de jeûne et de prière pour la paix

ANGELUS

PAPE FRANÇOIS

Place Saint-Pierre à Rome

Dimanche 1er septembre 2013

 fin de l’allocution

Frères et sœurs, j’ai décidé d’organiser pour toute l’Église, le 7 septembre prochain, veille de la célébration de la Nativité de Marie, Reine de la Paix, une journée de jeûne et de prière pour la paix en Syrie, au Moyen-Orient, et dans le monde entier, et j’invite aussi à s’unir à cette initiative, par la manière qu’ils retiendront la plus opportune, les frères chrétiens non catholiques, les adeptes des autres religions, ainsi que les hommes de bonne volonté.

Le 7 septembre, sur la Place Saint-Pierre – ici – de 19h00 à 24h00, nous nous réunirons en prière et dans un esprit de pénitence pour invoquer de Dieu ce grand don pour la bien-aimée Nation syrienne et pour toutes les situations de conflit et de violence dans le monde. L’humanité a besoin de voir des gestes de paix et d’entendre des paroles d’espérance et de paix ! Je demande à toutes les Églises particulières qui, outre le fait de vivre cette journée de jeûne, d’organiser des actions liturgiques à cette intention.

À Marie, nous demandons de nous aider à répondre à la violence, au conflit et à la guerre, par la force du dialogue, de la réconciliation et de l’amour. Elle est mère : qu’elle nous aide à retrouver la paix ; nous sommes tous ses enfants ! Aidez-nous, Marie, à dépasser ce moment difficile et à nous engager à construire chaque jour et dans tous les domaines une culture authentique de la rencontre et de la paix. Marie, Reine de la paix, priez pour nous !

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Pape François angelus 01-09-2013 (texte complet)

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