Neuvaine de Notre-Dame des Sept Douleurs 4

Quatrième jour de la neuvaine – Condamné, exclu, lui le Salut du monde

Mt 27, 31-32 : « Ils l’emmenèrent pour le crucifier. En sortant, ils trouvèrent un homme de Cyrène, nommé Simon, et le requirent pour porter sa croix. »

simon de Cyrène aide à porter la croix - Duccio di Buoninsegna fin XIIIe siècle
simon de Cyrène aide à porter la croix – Duccio di Buoninsegna fin XIIIe siècle

Douleur morale de voir Jésus condamné, exclu, abandonné de ceux qu’il a instruit et guéri. Douleur spirituelle de voir Jésus tomber. Mais ce chemin de croix est montée vers le Père, exode nouveau.

« Quatrième douleur : La rencontre de Jésus allant à la mort. Elle était sa mère et sa servante ; il était son Fils et son Dieu. Ce mélange de qualités si diverses produisait dans le cœur de Marie un incendie d’amour composé de mille incendies. Mais au temps de la Passion, cet incendie d’amour se changea en un océan de douleur. » Alphonse de Liguori

Ô Mère des douleurs, je compatis à l’abattement qui s’empara de votre cœur lors de la rencontre avec Jésus portant sa Croix vers le Calvaire : par votre cœur si éprouvé, obtenez-moi, Vierge très aimable, la patience dans les épreuves et la persévérance dans le bien malgré toutes les contradictions.

Reine des Martyrs, Marie, Mère de Douleurs ! Au nom de cette Douleur cruelle que vous avez soufferte en apprenant que votre Fils Jésus était livré à ses ennemis et condamné à mort et par cette autre Douleur non moins amère qui vous saisit lorsque vous l’avez rencontré sur le chemin du Calvaire, tout haletant sous le lourd fardeau de la Croix ; je vous prie de m’obtenir que je porte la croix de mon état avec ce même esprit qui animait alors Jésus-Christ, et en union avec Lui, me conformant parfaitement à sa divine Volonté en toute chose jusqu’à mon dernier soupir. Amen.

Quatrième jour : O Mère du Perpétuel Secours, votre maternel regard réconforte nos cœurs inquiets et blessés. Vous nous apparaissez comme la Tige sacrée sur laquelle s’épanouit la Fleur de toute pureté et de toute vertu, votre Jésus, notre Dieu. Nous L’offrant ainsi par vos mains maternelles, nos cœurs s’ouvrent plus largement à sa venue et à ses desseins sur nous. Sur votre front brille une étoile radieuse.

N’êtes-vous pas, en effet, « L’Étoile du matin » qui nous annonce le jour du salut et de la rédemption ? N’êtes-vous pas celle qui nous rappelez la promesse évangélique du jour sans déclin et de l’éternité bienheureuse ? N’êtes-vous pas aussi « L’Étoile de la mer » qui fait rayonner l’espoir au sein des plus noires tempêtes ?

O Mère très aimable, comme vous nous rendez léger le fardeau du devoir, et doux le joug de Jésus-Christ ! Aussi, votre souvenir me met de la joie au cœur et l’évocation de votre nom ramène de la paix dans mon âme inquiète. Laissez-moi vous redire toujours : O Mère si digne d’être aimée, je vous aime ! Par vous et avec vous, j’aime votre divin Fils ! O sainte Mère d’espérance, exaucez-moi !

Prières quotidiennes

Troisième Parole de Jésus sur la Croix

Troisième Parole de Jésus sur la Croix

« Femme, voici ton fils. Fils, voici ta mère » (Jean 19,26–27).

Parole adressées à sa mère et son disciple Jean. Au-delà du devoir filial ainsi accompli, la tradition a perçu ces mots comme la maternité spirituelle de Marie vis-à-vis des croyants représentés par le « disciple qu’il aimait ».

Notre Mère à Tous

« Puis il dit au disciple : voici ta mère » (Jean 19, 27)

Marie au pied de la croix de Jésus
Marie au pied de la croix de Jésus

Si nous sommes tous unis dans le Christ, alors nous sommes tous enfants de Marie. Mais plus encore, nous lui sommes explicitement confiés par Celui qu’elle a physiquement enfanté. Tous ceux qui souffrent dans le Christ ont, debout, digne et pleine de compassion au pied de leur croix, cette Mère Médiatrice.

Dieu confie ainsi l’humanité à celle qui, toute humaine, est néanmoins la plus proche, la plus intimement liée au Christ Dieu fait homme. Marie est aussi celle qui à Cana, a par ses mots fait que Jésus débute sa vie publique en accomplissant son premier miracle. Elle est donc l’intercession la plus directe, la plus efficace et la plus aimante que nous puissions solliciter.

Femme, voici ton fils. (…) Voici ta mère. » (Jn 19,26.27)

« Jésus voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : “Femme, voici ton Fils.” Puis il dit au disciple : “Voici ta mère.” Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui. »

Le vendredi saint a vu se désintégrer la communauté de Jésus. Judas l’a trahi, Pierre l’a renié et la plupart des disciples se sont enfuis. Tout le travail de Jésus pour créer une petite communauté semble réduit à rien. C’est alors, au moment le plus sombre, que nous voyons cette communauté renaître au pied de la Croix. Sa mère reçoit un fils, son ami le plus proche, et le disciple aimé reçoit une mère.

Ce n’est pas n’importe quelle communauté. C’est notre communauté. C’est l’Église qui naît. Jésus n’appelle pas Marie « mère », il dit « Femme ». Car elle est la nouvelle Ève. L’ancienne Ève était la « mère de tous les vivants ». Cette nouvelle Ève est la mère de tous ceux qui vivent par la foi. Voici donc notre famille : nous voyons ici notre mère et notre frère.

Être chrétien, c’est reconnaître qu’au pied de la Croix est née une famille dont personne ne peut être exclu. Nous sommes frères et sœurs. Dans le Christ, nous sommes vraiment de la même famille ; nous avons le même sang – le sang de la Croix.

PRIÈRE

Du Bienheureux Mgr Pierre Claverie (1938-1996), Évêque d’Oran, assassiné le 1er août 1996 :
« Comme Marie, comme St Jean, nous sommes là, au pied de la Croix où Jésus meurt, abandonné des siens, raillé par la foule. Est-ce que ce n’est pas essentiel pour un chrétien d’être là, dans les lieux de souffrances, dans les lieux de déréliction, d’abandon ?

Où serait l’Église de Jésus-Christ, elle-même Corps du Christ, si elle n’était pas là d’abord ? Je crois qu’elle meurt de n’être pas assez proche de la Croix de Jésus. Si paradoxal que cela puisse vous paraître, et St Paul le montre bien, la force, la vitalité, l’espérance, la fécondité chrétienne, la fécondité de l’Église viennent de là. Pas d’ailleurs ni autrement. Tout, tout le reste n’est que poudre aux yeux, illusion mondaine. »

Femme, voici ton Fils ; Et toi, voici ta Mère ! Mère de Jésus, pleurant, soupirant, éplorée, debout près de la croix, tu ressentais sept fois plus fort les tourments de sa Passion. Tout juste capable de contenir ta tristesse, et inébranlable et calme cependant, tu prends pour fils le disciple fidèle et, avec lui, nous aussi pour tes enfants.

Mère de Jésus, refuge de tous les pécheurs, entends les supplications de tes enfants. O toi, refuge de tous les pécheurs, assiste-nous dans notre dernier combat, Mère pleine de tendresse, ô secours-nous tous !
Lorsque nous luttons avec la mort et que, de nos cœurs oppressés, montent vers toi nos soupirs, ne nous laisse pas succomber !

Aide-nous alors à vaincre l’ennemi. Et assiste-nous dans le dernier combat ! Lorsque nous luttons avec la mort, ô révèle-toi comme Mère et recommande-nous à ton Fils, ô Mère !

Seigneur, par ta mort tu as donné la vie aux hommes et tu les as confiés à Marie ta Mère pour faire de nous tes enfants. Nous te confions notre Pape et tout le peuple de notre Église en ces jours saints ; que chacun puisse se reconnaître fils bien aimé et appelé à la vie.

LES TROIS HEURES avant la mort de Jésus

Exhortation du Pape au Timor oriental : «Que votre foi soit votre culture!»

Exhortation du Pape au Timor oriental : «Que votre foi soit votre culture!»

Logo partiel Pape Timor oriental
Logo partiel Pape Timor oriental

Dans le palais présidentiel, le Pape François a prononcé son premier discours au Timor oriental, troisième étape de son 45e voyage apostolique en Asie et en Océanie. Lors de ce discours avec les autorités et la société civile, après le mot d’accueil du président José Ramos-Horta, le Pape a salué le travail de réconciliation fait par les Est-Timorais et a recommandé de s’appuyer sur l’Église et sa doctrine sociale pour relever les défis qui se présentent dans ce pays très jeune.

«La doctrine sociale de l’Église catholique n’est pas une idéologie, elle est basée sur la fraternité.» Dans son discours adressé aux autorités, à la société civile et au corps diplomatique, le Pape François a insisté sur la nécessité pour le Timor oriental de s’appuyer sur les enseignements de l’Église, «pilier indispensable pour le développent intégral».

Logo Timor oriental
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Soulignant la place de carrefour entre l’Asie et l’Océanie du Timor oriental, François a d’abord rappelé l’histoire mouvementée de ce pays, qui entre 1975 et 2002 a dû se battre pour obtenir une véritable indépendance.

Après des «années de passion», 25 années d’occupation par les forces indonésiennes causant la mort d’au moins 60 000 soldats et civils, le pays a pu se relever en gardant espoir et «une aube de paix et de liberté s’est enfin levée», a estimé le Pape, grâce à une politique de la main tendue, mais «une main tendue qui sait aussi se défendre».

L’enracinement dans la foi catholique

L’Évangile arrivé par les missionnaires européens, notamment portugais au XVIe siècle, a été une des sources de cette espérance du peuple du Timor oriental. «L’enracinement du pays dans la foi catholique, a expliqué François tout comme l’avait fait saint Jean Paul II en 1989, a permis de transformer la douleur en joie», et d’atteindre une «pleine réconciliation».

Le Souverain pontife a émis le vœu que d’autres parties à des conflits dans le monde s’inspirent de cette attitude afin de «substituer la réconciliation à la haine et la collaboration à l’opposition».

Insistant sur la dualité du christianisme, qui repose sur «l’inculturation de la foi et l’évangélisation de la culture», François a de nouveau souligné l’importance d’inculturer l’Évangile avec les cultures locales afin qu’elles «trouvent une nouvelle synthèse, plus haute et plus profonde».

S’adressant plus directement aux autorités politiques, le Saint-Père s’est réjoui que les principes de la Déclaration sur la Fraternité humaine signée conjointement avec le Grand Imam d’Al-Azhar le 4 février 2019 à Abu Dhabi soit inclus dans les programmes scolaires du pays. Il a aussi demandé une meilleure consolidation des institutions, et une meilleure représentativité des citoyens au sein de ces institutions.

L’importance de l’éducation

Ensuite, le Pape François s’est attardé sur l’avenir du pays, espérant que «la foi, qui vous a éclairés et soutenus dans le passé, continue à inspirer votre présent et votre avenir». Il a rappelé l’importance de l’éducation, dans un pays où 65% de la population du Timor oriental a moins de 30 ans.

«L’éducation est le premier domaine dans lequel il faut investir, en famille comme à l’école, pour proposer une éducation qui mette au centre les enfants et les jeunes et promeuve leur dignité», a-t-il assuré, et pour répondre aux différents défis qu’affronte le pays.

Des défis économiques d’abord avec l’émigration de nombreux Est-Timorais qui sont nombreux à émigrer pour garantir un revenu indispensable pour les besoins de leur famille, et avec la lutte contre la pauvreté, notamment dans les zones rurales.

Des défis sociétaux ensuite: le Pape s’est insurgé contre les fléaux sociaux, comme l’abus d’alcool chez les jeunes et leur constitution en bandes agressives et violentes ou encore contre les abus commis contre les enfants. «Nous sommes tous appelés à agir pour garantir une croissance sereine à nos jeunes».

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