La connaissance de Dieu Trinité

La connaissance de Dieu Trinité

Trinité cathédrale Notre-Dame Anvers
Trinité cathédrale Notre-Dame Anvers

On ne refusera pas au catholicisme ces caractères, qui n’appartiennent qu’à lui. Protecteur, à son origine, de tout ce qui est grand et élevé, il dut s’approprier tous les prodiges de l’intelligence et emprunter aux moindres manifestations de la science des moyens de jeter partout la connaissance de Dieu et de ses attributs, du Verbe et des merveilles de son Incarnation, de l’Église et de son action providentielle sur la terre.

Il partit de ce principe, posé par l’Apôtre des nations, que les vérités cachées qui se rapportent à la connaissance de Dieu émanent, comme autant de rayons lumineux, de la contemplation des choses créées (Rom.,1,20.);
et dès lors, marchant sur les traces de l’ancienne Loi, dont les révélations nous avaient montré la Trinité divine conversant avec les hommes, le Père bénissant de sa main protectrice les œuvres qu’elle avait façonnées (Ps. CXLIV,10) ;
le Fils préconisé sous les images les plus sensibles, depuis celles des Patriarches jusqu’à la pierre du désert (1 Cor., X, 4, 11.);
l’Esprit, enfin, planant sur les eaux primitives qu’il fécondait, remplissant ensuite l’univers échappé du chaos, et comparé, pour son influence sur les âmes, à des fleuves d’eau vive qui en jaillissent pour rafraîchir et purifier (Gen., 1, 2 ; Sagesse I, 7 ; Joël, II, 28 ; Jean., VII, 38) ;
sur ces traces, disons-nous, et à l’imitation de ceux qui nous les indiquèrent, le christianisme s’efforça de vivifier son enseignement par la multiplicité de ses symboles, … par leur popularité largement calculée, et dont l’expression, si mystérieuse à présent pour le grand nombre, fut d’une intelligence tellement facile aux siècles de foi, qu’ils en firent leur langue hiératique.

Abbé Auber Histoire et théorie du symbolisme religieux avant et depuis le christianisme t.II p.4-5

Ô mère, ô toi unique

Ce dimanche 4 juin, c’est la Fête des Mères.

A ce propos, Rainer Maria Rilke – lui qui a écrit une « vie de Marie » – nous a dressé, dans « Les Cahiers de Malte Laurids Brigge », un beau portrait de mère, qui pourrait bien être aussi – comme en filigrane – celui de la Mère de Jésus, la Vierge Marie, notre Mère. Alors, bonne fête à toutes celles qui sont mamans !

Bonne fête des mères
Bonne fête des mères

Ô mère : ô toi unique, qui t’es mise devant tout ce silence, au temps que j’étais enfant. Qui le prends sur toi, qui dis : « Ne t’effraie pas, c’est moi ». Qui as le courage, en pleine nuit, d’être le silence pour ce qui a peur, pour ce qui périt de peur.

Tu allumes une lumière et le bruit déjà c’est toi. Tu la soulèves et tu dis : « C’est moi, ne t’effraie pas ». Et tu la déposes, lentement, et il n’y a pas de doute : c’est toi, tu es la lumière autour des objets familiers et intimes qui sont là, sans arrière-sens, bons, simples, certains.

Et lorsque quelque chose remue dans le mur ou fait un pas dans le plancher : tu souris seulement, tu souris, souris, transparente sur un fond clair, au visage angoissé qui te sonde comme si tu étais dans le secret de chaque son étouffé, d’accord avec lui et de concert. Un pouvoir égale-t-il ton pouvoir dans le royaume de la terre ? Vois, les rois eux-mêmes sont raidis sur leur couche et le conteur n’arrive pas à les distraire…

Mais toi, tu viens et tu tiens l’immensité derrière toi et tu es tout entière devant elle ; non pas comme un rideau qu’elle pourrait soulever ici et là. Non ! Comme si tu l’avais rattrapée à l’appel de celui qui avait besoin de toi. Comme si tu avais devancé de beaucoup tout ce qui peut encore arriver et que tu n’eusses dans le dos que ta course vers lui, ton chemin éternel, le vol de ton amour.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS QUATRIÈME JOUR

Objet sensible de la Dévotion au Sacré-Cœur

 

Voilà le Cœur qui a tant aimé les hommes !
Voilà le Cœur qui a tant aimé les hommes !

L’objet sensible et immédiat de cette touchante dévotion est le Cœur même de Jésus. Ouvrant un jour sa poitrine sacrée, il dit à la Bienheureuse : « Voilà le Cœur qui a tant aimé les hommes ! » Le voilà ! Ainsi l’objet matériel de notre culte est indiqué par le geste du Sauveur, les paroles qui l’accompagnent et la vision de Marguerite-Marie.

C’est le Cœur du plus saint, du plus aimable, du plus parfait des enfants des hommes, formé par l’Esprit-Saint lui-même du plus pur sang d’une Vierge ! chef-d’œuvre du Ciel et de la terre, de la nature et de la grâce. C’est le Cœur d’un Dieu ! puisqu’il a été uni à la divinité ; par conséquent, sanctuaire de toutes les perfections et de tous les mérites, abîme sans fond de grâces et de bénédictions.

— C’est quelque chose de plus : c’est le cœur d’un homme-Dieu ! c’est-à-dire un admirable mélange de tout ce qu’on peut supposer de plus pur, de plus délicat dans les affections humaines, et de tout ce qu’il y a de bonté, de dévouement dans les affections divines. C’est la compassion unie à la miséricorde ; c’est l’amitié d’un frère unie à l’amour d’un père.

O merveille ! Peut-on concevoir un objet plus digne de notre respect, de notre amour ! Si l’Église rend un culte spécial aux instruments de la Passion du Sauveur, aux épines dont il fut couronné, à la Croix où il expira, à la lance dont il fut percé, combien plus devons-nous honorer le Cœur adorable de Jésus !

N’est-il pas le principe de sa vie, de ses souffrances et de son amour ? N’est-il pas la source du sang précieux qui nous a rachetés au Calvaire, qui nous purifie dans les Sacrements et nous désaltère à l’autel ? Saint Bernardin l’appelle une fournaise d’amour ; saint Pierre Damien, le trésor universel de la sagesse et de la science ; saint François de Sales, la source de toutes les grâces.

Eh quoi ! ici- bas, on s’estime heureux, après une séparation douloureuse, de recueillir et de garder le cœur d’un père et d’une mère, et nous ne rendrions aucun hommage au Cœur de Jésus, le plus saint, le plus tendre, le plus généreux de tous les cœurs ! Jésus nous donne son Cœur. Et que demande-t-il en retour ? Il demande l’offrande du nôtre. « Mon fils, dit-il, donne-moi ton cœur. »

Il est impossible que notre cœur ne se donne pas à quelqu’un, puisqu’il ne peut vivre sans aimer. D’un côté, le monde nous le demande, mais pour le changer en un enfer ; de l’autre, Jésus désire ardemment le posséder, pour en faire un paradis de délices dès cette vie. A qui donnerons-nous la préférence ?

A toi seul, ô Jésus ! Dieu d’amour ! Oui, à toi seul mon cœur tout entier, sans retour, sans partage, à
la vie et à la mort, dans le temps et dans l’éternité.

Sacré-Cœur de Jésus, donne-moi pour partage de t’aimer toujours et toujours davantage.

PRIÈRE

O Jésus ! voilà mon cœur, garde- le-moi bien comme un précieux dépôt que je te confie ; garde-le moi comme tu as gardé celui de ta bien-aimée servante Marguerite-Marie. Si jamais je voulais le reprendre, ne me le rend pas, mais force-moi, par quelque acte de ta miséricorde, à t’en laisser le possesseur et le maître à jamais. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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