LETTRE DU PAPE FRANÇOIS AUX CATHOLIQUES DU MOYEN-ORIENT

LETTRE DU PAPE FRANÇOIS AUX CATHOLIQUES DU MOYEN-ORIENT

IHS extrait des armes du Pape François
IHS extrait des armes du Pape François

Dans une lettre publiée ce lundi 7 octobre, le Pape François s’est adressé aux catholiques du Proche-Orient, à l’occasion de la journée de jeûne et de prière pour la paix. Avec son «cœur de père», le Pape a assuré que «la violence n’apporte jamais la paix» et a fustigé «l’incapacité honteuse» de la communauté internationale à mettre fin «à la tragédie de la guerre».

Chers frères et sœurs,

je pense à vous et je prie pour vous. Je souhaite vous rejoindre en ce triste jour. Il y a un an, la mèche de la haine a été allumée ; elle ne s’est pas éteinte, mais s’est embrasée dans une spirale de violence, dans l’incapacité honteuse de la communauté internationale et des pays les plus puissants à faire taire les armes et à mettre fin à la tragédie de la guerre.

Le sang coule, les larmes aussi, la colère augmente, tout comme le désir de vengeance, alors qu’il semble que peu se soucient de ce qui est le plus nécessaire et de ce que les gens veulent : le dialogue, la paix.

Je ne me lasse pas de répéter que la guerre est une défaite, que les armes ne construisent pas l’avenir mais le détruisent, que la violence n’apporte jamais la paix. L’histoire le démontre et pourtant, des années et des années de conflits semblent ne nous avoir rien enseigné.

Et vous, frères et sœurs dans le Christ qui habitez les Lieux dont les Écritures parlent le plus, vous êtes un petit troupeau sans défense, assoiffé de paix. Merci d’être ce que vous êtes, merci de vouloir rester sur vos terres, merci de savoir prier et aimer malgré tout. Vous êtes une graine aimée de Dieu.

Et de même qu’une graine, apparemment étouffée par la terre qui la recouvre, sait toujours trouver son chemin vers le haut, vers la lumière, pour porter du fruit et donner la vie, de même vous ne vous laissez pas engloutir par les ténèbres qui vous entourent. mais, plantés sur vos terres sacrées, vous devenez des germes d’espérance, parce que la lumière de la foi vous conduit à témoigner de l’amour alors que l’on parle de haine, de la rencontre alors que les affrontements se multiplient, de l’unité alors que tout tourne à la confrontation.

C’est avec un cœur de père que je me tourne vers vous, peuple saint de Dieu ; vers vous, enfants de vos anciennes Églises, aujourd’hui “martyrs” ; vers vous, semences de paix dans l’hiver de la guerre ; vers vous qui croyez en Jésus « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29) et qui devenez en Lui les témoins de la force d’une paix non armée.

Aujourd’hui, les gens ne savent pas trouver la paix, et nous, chrétiens, nous ne devons pas nous lasser de la demander à Dieu. C’est pourquoi j’ai invité chacun à vivre une journée de prière et de jeûne.

La prière et le jeûne sont les armes de l’amour qui changent l’histoire, les armes qui terrassent notre seul véritable ennemi : l’esprit du mal qui fomente la guerre, parce que « depuis le commencement, il a été meurtrier », « menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44). Je vous en prie, consacrons du temps à la prière et redécouvrons la puissance salvifique du jeûne !

J’ai dans le cœur une chose que je veux vous dire, frères et sœurs, mais aussi à tous les hommes et femmes de toutes confessions et religions qui, au Moyen-Orient, souffrent de la folie de la guerre : je suis proche de vous, je suis avec vous.

Je suis avec vous, habitants de Gaza, meurtris et épuisés, qui êtes chaque jour dans mes pensées et mes prières.

Je suis avec vous, qui êtes obligés de quitter vos maisons, d’abandonner l’école et le travail, d’errer à la recherche d’une destination pour échapper aux bombes.

Je suis avec vous, mères qui versez des larmes en regardant vos enfants morts ou blessés, comme Marie voyant Jésus ; avec vous, les petits qui habitez les grandes terres du Moyen-Orient, où les complots des puissants vous enlèvent le droit de jouer.

Je suis avec vous, qui avez peur de lever les yeux, parce que le feu pleut du ciel. Je suis avec vous, qui n’avez pas de voix, parce que l’on parle beaucoup de plans et de stratégies, mais peu de la situation concrète de ceux qui souffrent de la guerre, que les puissants font faire aux autres ; ils seront soumis à l’enquête rigoureuse de Dieu (cf. Sg 6, 8).

Je suis avec vous, assoiffés de paix et de justice, qui ne vous résignez pas à la logique du mal et qui, au nom de Jésus, « aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Mt 5, 44).

Merci, à vous, fils de la paix, de consoler le cœur de Dieu, blessé par la méchanceté de l’homme. Et merci à tous ceux qui, dans le monde entier, vous aident. À eux qui prennent soin en vous du Christ affamé, malade, étranger, abandonné, pauvre et nécessiteux, je demande de continuer à le faire avec générosité.

Et merci à vous, frères évêques et prêtres, qui apportez la consolation de Dieu dans les solitudes humaines. Je vous prie de regarder le peuple saint. Vous êtes appelés à le servir et de vous laisser toucher le cœur, en laissant derrière vous, pour le bien de vos fidèles, toute division et toute ambition.

Frères et sœurs en Jésus, je vous bénis et vous embrasse avec affection, de tout cœur. Que la Vierge, Reine de la Paix, vous garde. Que saint Joseph, Patron de l’Église, vous protège.

Fraternellement,

Pape FRANÇOIS

Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 7 octobre 2024.


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Pèlerinage marial d’espérance à Loango au Congo-Brazzaville

Pèlerinage marial d’espérance à Loango au Congo-Brazzaville

Pèlerinage marial à Loango
Pèlerinage marial à Loango

En vue de la bonne préparation spirituelle à la célébration du jubilé ordinaire de 2025, l’archidiocèse de Pointe-Noire a organisé samedi 28 septembre 2024 la première édition du pèlerinage Marial à Loango, porte d’entrée de l’évangélisation au Congo, avec pour thème «Marie, Témoin de l’Espérance».

 

La première édition du pèlerinage marial à Loango a été inaugurée par Mgr Abel Liluala, archevêque métropolitain de Pointe-Noire. Elle a aussi marqué le 69ème anniversaire de l’érection du diocèse de Pointe-Noire, fondé en 1955 et élevé au rang d’archidiocèse le 30 mai 2020.

Environ cinq mille personnes venues des paroisses de cette circonscription ecclésiastique ont fait la procession en prière avec la statue de la vierge Marie, la veille de la nouvelle année pastorale 2024-2025. A cette occasion, Mgr Liluala a invité ses diocésains à une véritable conversion, et à être les hommes et femmes de l’espérance, à la suite de Marie.

Des pèlerins d’espérance

Pour cette première édition, la procession Mariale a débuté à la chapelle Saint-Jean Paul II de Loubou avec à sa tête la statue de la Vierge Marie. Durant deux heures et demie, les «pèlerins de l’espérance», selon le thème choisi par le Saint Père François pour le jubilé de 2025, ont parcouru près de 10 kilomètres, une marche ponctuée par les prières, les chants mariaux et les moments de recueillement.

Les fidèles, dans un esprit de prière et de méditation, ont été placés par «carrés» des paroisses selon le nombre des doyennés. A la tête de ces carrés se trouvaient les curés, suivant leurs paroisses respectives, sous la supervision de l’abbé Alphonse Taty Boumba, chargé de la pastorale diocésaine.

Ce cortège religieux solennel a connu son couronnement à la place du Premier Centenaire de l’évangélisation à Loango où une foule immense s’est réunie pour la messe animée par la chorale diocésaine de l’archiconfrérie Saint-Michel Archange.

Aux sources de l’évangélisation en terre Congo-brazzavilloise

Dans son homélie, l’archevêque de Pointe-Noire a souligné que ce pèlerinage diocésain revêtait une importance cruciale. Les pèlerins «sont venus se ressourcer en ce lieu de leur engagement collectif dans la foi», car à Loango a été semée pour la première fois la graine de l’Évangile par l’entremise des vaillants missionnaires venus des terres lointaines, a expliqué Mgr Liluala.

Dans cette localité, a poursuivi le prélat, ont été célébrés pour la première les sacrements et a été érigée la première église d’Afrique Centrale.

L’espérance grandit dans la prière

A la suite de Marie, inscrivons-nous à l’école de l’espérance pour apprendre l’alphabet de la volonté de Dieu. Oui, c’est dans la prière que l’on apprend à discuter la volonté de Dieu et qu’on grandit dans l’espérance, a déclaré l’archevêque.

«Si personne ne m’écoute plus encore. Si je ne peux plus parler à personne, je peux toujours parler à Dieu. S’il n’y a plus personne qui peut m’aider là où il s’agit d’une nécessité ou d’une attente qui dépasse la capacité humaine d’espérer, lui peut m’aider. Si je suis relégué dans une extrême solitude, il est toujours présent. Celui qui prie n’est jamais seul. La prière est donc le lieu idéal pour exercer et apprendre l’espérance», a souligné le prélat.

La dévotion mariale va de pair avec la conversion

Pour conclure, admirant la pratique de la dévotion mariale par plusieurs communautés, groupements, mouvements et services ainsi que dans les familles de l’archidiocèse, Mgr Liluala a recommandé aux curés, aux aumôniers et à tous les responsables des mouvements d’apostolat à vocation mariale de pratiquer les dévotions selon l’esprit de la lettre apostolique Marialis cultus du Pape Paul VI dont nous célébrons le cinquantenaire cette année.

Pour cette nouvelle année pastorale 2024-2025, l’archevêque de Pointe-Noire invite ses diocésains à une véritable conversion, et à être les hommes et femmes de l’espérance. La deuxième édition de ce pèlerinage marial aura lieu en septembre 2025, toujours à Loango, à l’occasion du soixante-dixième anniversaire de l’érection du diocèse de Pointe-Noire.

D’après Séverin Moussavou – Loango (Vaticannews)

Angélus: les époux doivent être ouverts au don de la vie

Angélus: les époux doivent être ouverts au don de la vie

«L’amour est exigeant, certes, mais il est beau, et plus nous le laissons nous entrainer, plus nous découvrons le vrai bonheur», c’est ce qu’a souligné le Pape lors de la prière de l’Angélus. Dans son exhortation du dimanche 6 octobre, le Pape François s’est focalisé sur l’amour conjugal.

 

LE PAPE FRANÇOIS

ANGELUS

Place Saint-Pierre
dimanche 6 octobre 2024

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui dans l’Évangile de la liturgie (voir Mc 10,2-16) Jésus nous parle de l’amour conjugal. Comme à d’autres occasions, certains pharisiens lui posent une question provocatrice sur un sujet controversé : la répudiation de la femme par le mari.

Ils aimeraient l’entraîner dans une polémique, mais il n’y consent pas, il profite de l’occasion pour attirer leur attention sur une question plus importante : la valeur de l’amour entre l’homme et la femme.

À l’époque de Jésus, la condition des femmes dans le mariage était très désavantagée par rapport à celle des hommes : le mari pouvait chasser et répudier sa femme, même pour des raisons insignifiantes, et cela était justifié par des interprétations légalistes des Écritures. C’est pourquoi le Seigneur ramène ses interlocuteurs aux exigences de l’amour.

Rappelez-leur que la femme et l’homme ont été conçus par le Créateur pour être égaux en dignité et complémentaires dans la diversité, afin qu’ils puissent s’aider mutuellement, s’accompagner, mais en même temps être un stimulant et un défi pour grandir (voir Gen 2 :20- 23 ).

Et pour que cela se réalise, il souligne la nécessité que leur don mutuel soit plein, engageant, sans « demi-mesures » – c’est cela l’amour – et qu’il soit le début d’une vie nouvelle (voir Mc 10,7 ; Gn 2, 24), destinés à durer non « aussi longtemps que je veux », mais pour toujours, en s’accueillant les uns les autres et en vivant unis comme « une seule chair » (voir Mc 10,8 ; Gn 2,24).

Bien sûr, ce n’est pas facile, cela demande de la fidélité, même dans les difficultés, cela demande du respect, de la sincérité, de la simplicité (voir Mc 10,15). Cela nécessite d’être disponible pour discuter, parfois pour discuter, lorsque cela est nécessaire, mais toujours prêt au pardon et à la réconciliation.

Et s’il vous plaît : mari et femme, discutez autant que vous le souhaitez, à condition de faire la paix avant la fin de la journée ! Savez-vous pourquoi ? Parce que la guerre froide du lendemain est dangereuse. « Et dites-moi, Père, comment se fait la paix ? – « Une caresse suffit », mais ne terminez jamais la journée sans faire la paix.

N’oublions donc pas qu’il est essentiel que les époux soient ouverts au don de la vie, au don des enfants, qui sont le plus beau fruit de l’amour, la plus grande bénédiction de Dieu, source de joie et d’espérance pour chaque foyer. et toute la société. Ayez des enfants ! Hier, j’ai eu une grande consolation.

C’était le jour de la Gendarmerie, et un gendarme est venu avec ses huit enfants ! C’était beau de le voir. S’il vous plaît, ouvrez-vous à la vie, à ce que Dieu envoie.

Chères sœurs, chers frères, l’amour est exigeant, oui, mais il est beau, et plus on s’y implique, plus on y découvre le vrai bonheur. Et maintenant chacun se demande dans son cœur : comment va mon amour ? Est-il fidèle ? Est-il généreux ? Est-ce créatif ? Comment sont nos familles ? Sont-ils ouverts à la vie, au don des enfants ?

Que la Vierge Marie aide les époux chrétiens. Nous nous tournons vers elle en union spirituelle avec les fidèles rassemblés au Sanctuaire de Pompéi pour la traditionnelle Supplication à la Madone du Saint Rosaire.

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Demain, un an se sera écoulé depuis l’attaque terroriste contre la population en Israël, à laquelle je renouvelle ma proximité. N’oublions pas qu’il y a encore de nombreux otages à Gaza, pour lesquels je demande leur libération immédiate. Depuis ce jour, le Moyen-Orient est plongé dans des souffrances toujours plus grandes, les actions militaires destructrices continuant d’affecter la population palestinienne.

Cette population souffre énormément à Gaza et dans d’autres territoires. Il s’agit pour la plupart de civils innocents, tous humains et qui doivent recevoir toute l’aide humanitaire nécessaire. J’appelle à un cessez-le-feu immédiat sur tous les fronts, y compris au Liban. Nous prions pour les Libanais, en particulier pour les habitants du sud, contraints de quitter leurs villages.

J’appelle la communauté internationale à mettre fin à la spirale de la vengeance et à faire en sorte que les attaques, comme celle perpétrée par l’Iran il y a quelques jours, qui pourraient plonger cette région dans une guerre encore plus grande, ne se reproduisent plus.

Toutes les nations ont le droit d’exister en paix et en sécurité, et leurs territoires ne doivent pas être attaqués ou envahis, la souveraineté doit être respectée et garantie par le dialogue et la paix, et non par la haine et la guerre.

Dans cette situation, la prière est plus que jamais nécessaire. Cet après-midi, nous irons tous à la Basilique de Santa Maria Maggiore pour invoquer l’intercession de la Mère de Dieu ; et demain sera un jour de prière et de jeûne pour la paix dans le monde. Unissons-nous avec la force du Bien contre les complots diaboliques de la guerre.

Je suis proche des habitants de Bosnie-Herzégovine touchés par les inondations. Que le Seigneur accueille les défunts, réconforte leurs familles et soutienne ces communautés.

Je vous salue, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays. Je salue en particulier le groupe musical de Cabañas (El Salvador) – nous les entendrons ensuite jouer -, les fidèles polonais dévoués au sanctuaire de Notre-Dame de la Miséricorde du diocèse de Radom et ceux venus de la Martinique.

Je salue le groupe de pèlerins du sanctuaire de la Vierge de l’Apocalypse à Tre Fontane, qui aujourd’hui amèneront la statue de la Madone de Saint-Pierre à ce sanctuaire marial de Rome, en priant pour la paix.

Je salue les anciens élèves du Petit Séminaire « Poggio Galeso » de Tarente ; Je salue l’Association du Théâtre Patologique de Rome, la fanfare de l’École « Sainte Famille » de Crémone et les participants à l’événement « Fiabaday », qui œuvrent pour l’élimination des barrières architecturales.

Et maintenant, je suis heureux d’annoncer que le 8 décembre, je tiendrai un consistoire pour la nomination de nouveaux cardinaux. Leur origine exprime l’universalité de l’Église qui continue d’annoncer l’amour miséricordieux de Dieu à tous les hommes de la terre.

En outre, l’inclusion des nouveaux cardinaux dans le diocèse de Rome démontre le lien inséparable entre le Siège de Pierre et les Églises particulières répandues dans le monde.

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