Vous êtes bénie entre les femmes

Vous êtes bénie entre les femmes

  • Sainte Marie,

Vous êtes bénie entre les femmes,
vous qui avez cru,
mais votre foi ne s’est pas bornée
à adhérer au dessein de Dieu,
vous le méditiez dans votre cœur…
Sainte Marie, vous êtes ainsi notre modèle,
tant pour accepter la foi que pour l’étudier.
Il ne vous suffit pas de l’accepter,
vous vous y arrêtez ;
il ne vous suffit pas de la posséder,
vous la mettez en profit;
il ne vous suffit pas de lui donner votre adhésion,
vous la développez;
vous lui soumettez votre intelligence,
mais vous la raisonnez,
non comme Zacharie qui raisonne
d’abord pour croire,
car vous croyez d’abord,
et par amour et par révérence, vous raisonnez
sur ce que vous avez cru.
Aussi symbolisez-vous pour nous,
autant que la foi des cœurs simples,
celle des docteurs de l’Église qui ont à chercher,
à peser, à définir comme à professer l’Évangile,
à discerner la vérité de l’erreur,
à prévoir les aberrations d’une fausse raison,
à combattre, avec l’armure de la foi,
l’orgueil et la témérité…
Vous êtes bénie entre les femmes,
heureuse d’avoir cru!
car elles se sont accomplies les choses
qui vous ont été annoncées de la part du Seigneur!

Cardinal John-Henry Newman (1801-1892).

Cardinal John Henri Newman
Cardinal John Henri Newman

sainte Brigitte, co-patronne de l’Europe

sainte Brigitte, co-patronne de l’Europe

Sainte Brigitte - muséum Altomünster
Sainte Brigitte – muséum Altomünster

Nous célébrons aujourd’hui la fête de sainte Brigitte, l’une des saintes proclamées Patronnes d’Europe par le Pape Jean-Paul II. Sainte Brigitte vint de Suède en Italie, elle vécut à Rome et se rendit aussi en pèlerinage en Terre Sainte.

À travers son témoignage, elle nous parle de l’ouverture entre les peuples et les civilisations différentes. Demandons-lui d’aider l’humanité d’aujourd’hui à créer de grands espaces de paix. Qu’elle obtienne en particulier du Seigneur la paix dans cette Terre Sainte pour laquelle elle eut une profonde affection et vénération.

BENOÎT XVI – ANGÉLUS – Les Combes (Val d’Aoste) – dimanche 23 juillet 2006

*

Au moment où le grand schisme d’Occident, se joignant à l’hérésie, menaçait d’engloutir la barque de Pierre, des Chrétiens élevèrent vers Marie leurs mains suppliantes; car, suivant les pères, Marie triomphe de toutes les hérésies.

Sainte Brigitte, princesse de Suède, fut inspirée d’établir un ordre religieux spécialement destiné à obtenir la puissante protection de la Reine du Ciel. Dieu bénit visiblement cette sainte entreprise; Marie, invoquée avec une admirable ferveur, foula de son pied virginal la tête du serpent, et l’Église fut sauvée.
Voici en peu de mots l’histoire de sainte Brigitte. Elle naquit vers l’an 1303. Ses parents étaient de la famille royale de Suède. La jeune Brigitte fut élevée par une de ses tantes. Les rares vertus de cette dame devinrent des modèles que Brigitte s’efforça d’imiter, dès qu’elle put les comprendre, Son enfance fut marquée par un goût sensible à tous les exercices de piété.

L’état du mariage, qu’elle embrassa par le conseil de ses parents, ne lui fit rien perdre de sa ferveur. Son mari – avec lequel elle eut huit enfants – étant tombé malade, elle obtint sa guérison par l’ardeur de ses prières. Mais cette maladie fit comprendre à cet homme de bien la fragilité de la vie et de toutes les choses du temps.

Du consentement de son épouse, il se retira dans un monastère de l’ordre de Cîteaux, où il mourut quelques années après en odeur de sainteté. Brigitte, devenue libre, renonça au rang de princesse pour se consacrer entièrement à la pénitence. Elle partagea ses biens entre ses enfants, et oubliant tout ce qu’elle avait été dans le monde, elle ambitionna le titre glorieux de servante des pauvres.

La charité pour les membres souffrants de Jésus-Christ, la mortification, la prière, devinrent ses occupations et ses plus chères délices. Ce fut vers l’an 1344 que Notre Seigneur lui inspira de fonder un ordre destiné à honorer la sainte Vierge d’un culte spécial. L’à-propos de cette fondation est une preuve ajoutée à mille autres de la Providence admirable qui veille sur les besoins de l’Église.

Après avoir établi son ordre, sainte Brigitte entreprit des voyages de dévotion  [jusque même en Terre Sainte], répandant partout sur son passage la bonne odeur de Jésus-Christ et le culte de Marie. Rien n’est plus célèbre que ses révélations : elles ont pour objet principal des particularités sur les souffrances de Notre Seigneur et les révolutions qui doivent arriver dans certains royaumes.

Les souverains pontifes n’y ont rien trouvé qui fût contraire à la croyance catholique. Ils ont même déclaré qu’on pouvait les croire pieusement; mais ce ne sont pas des articles de foi. Pleine de jours et de mérites, sainte Brigitte mourut à Rome, le 25 juillet 1373.

Abbé Gaume (1845)

Voici les principaux règlements de cet ordre célèbre :

La plus haute sagesse y respire. Le nombre des religieuses est fixé à soixante dans chaque monastère. Il doit y avoir aussi des religieux-prêtres pour leur administrer les Sacrements. Chaque jour les religieuses récitent l’office de la sainte Vierge; chaque jour aussi elles assistent à une grand’messe en l’honneur de Marie, après laquelle on chante le Salve Regina.

Pour perpétuer le véritable esprit de l’Évangile, en imitant les premiers Chrétiens qui ne formaient tous qu’un cœur et qu’une âme, les enfants de sainte Brigitte non-seulement mettent tout en commun, mais encore ils observent la pratique suivante : avant de commencer vêpres et après avoir récité l’Ave Maria, les religieux et les religieuses se demandent pardon les uns aux autres.

Le premier chœur s’incline profondément vers l’autre en disant : Pardonnez-nous pour l’amour de Dieu et de sa très-sainte Mère, si nous vous avons offensé par parole, par action ou par signe ; car pour nous, si vous nous avez offensés en quelque chose, nous vous le pardonnons de très-bon cœur. Le second chœur s’incline à son tour et dit la même chose.

Les jeûnes sont fréquents, les habillements pauvres, le silence presque continuel. Lorsqu’un religieux ou une religieuse vient à mourir, on en reçoit un autre à la place. Les habits du défunt sont distribués en aumônes, et jusqu’à ce qu’il soit remplacé, on donne sa nourriture à un pauvre.

Tous les ans, avant la Toussaint, on compte à combien peuvent se monter les vivres de l’année suivante, et tout ce qu’on trouve de plus en vivres ou en argent est distribué aux pauvres le lendemain de la Toussaint, en sorte que l’ordre ne possède jamais que le strict nécessaire.

Au cimetière de chaque monastère il y a toujours une fosse ouverte. Chaque jour l’abbesse et les religieuses doivent y aller; après quelques moments de prière et de recueillement, l’abbesse jette dans la fosse un peu de terre. A l’entrée de l’église est une bière et un cercueil, afin que tous ceux qui entrent sachent qu’ils doivent mourir un jour.

Que de graves et salutaires pensées devaient inspirer de semblables objets ! Depuis que nous avons éloigné de nos maisons et même de nos églises tout ce qui rappelle le souvenir de la mort, en sommes-nous devenus plus attentifs dans la prière, plus détachés, plus moraux?

Abbé Gaume (1845)

le Pape prône le repos contre «la dictature du faire»

le Pape prône le repos contre «la dictature du faire»

L’alliance du cœur et de la lenteur. Avant la prière mariale de l’Angélus, dimanche 21 juillet, place Saint-Pierre, le Pape a exhorté chacun à cultiver son désert intérieur au milieu du bruit et de l’affairisme quotidiens. Seule manière selon lui d’être présent pour son prochain, sous le regard de Dieu.

 

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
dimanche 21 juillet 2024

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Chers frères et sœurs, bon dimanche !

L’Évangile de la liturgie d’aujourd’hui (Mc 6,30-34) narre que les apôtres, revenus de mission, se rassemblent autour de Jésus et lui racontent ce qu’ils ont fait ; alors il leur dit : « Venez seuls, dans un lieu désert, et reposez-vous un moment » (v. 31).

Cependant, les gens comprennent leurs mouvements et, lorsqu’ils descendent du bateau, Jésus trouve la foule qui l’attend, ressent de la compassion et commence à enseigner (voir v. 34).

Donc, d’une part l’invitation au repos et, d’autre part, la compassion de Jésus pour la foule – il est très beau de s’arrêter et de réfléchir à la compassion de Jésus -. Ils semblent être deux choses inconciliables, l’invitation au repos et la compassion, mais au contraire, ils vont de pair : le repos et la compassion. Nous voyons.

Jésus s’inquiète de la fatigue des disciples. Peut-être saisit-il un danger qui peut aussi concerner notre vie et notre apostolat, lorsque par exemple l’enthousiasme dans l’accomplissement de la mission, ou du travail, ainsi que le rôle et les tâches qui nous sont confiés, font de nous des victimes du militantisme, et c’est une mauvaise chose : trop inquiet des choses à faire, trop inquiet des résultats.

Et puis il arrive qu’on s’agite et qu’on perd de vue l’essentiel, au risque d’épuiser notre énergie et de tomber dans la fatigue du corps et de l’esprit. C’est un avertissement important pour notre vie, pour notre société souvent prisonnière de la précipitation, mais aussi pour l’Église et pour le service pastoral : frères et sœurs, prenons garde à la dictature du faire !

Et cela peut aussi se produire par nécessité dans les familles, lorsque par exemple le père est obligé de s’absenter pour travailler afin de gagner sa vie, devant ainsi sacrifier le temps à consacrer à la famille. Ils partent souvent tôt le matin, alors que les enfants dorment encore, et reviennent tard le soir, alors qu’ils sont déjà couchés.

Et c’est une injustice sociale. Dans les familles, les pères et les mères doivent avoir du temps à partager avec leurs enfants, pour faire grandir cet amour familial et ne pas tomber dans la dictature du faire. Réfléchissons à ce que nous pouvons faire pour aider les personnes qui sont contraintes de vivre ainsi.

En même temps, le repos proposé par Jésus n’est pas une évasion du monde, une retraite dans le bien-être personnel ; au contraire, face à des personnes perdues, il éprouve de la compassion. Ainsi, l’Évangile nous apprend que ces deux réalités – le repos et la compassion – sont liées : ce n’est que si nous apprenons à nous reposer que nous pouvons avoir de la compassion.

En fait, il est possible d’avoir un regard compatissant, capable de saisir les besoins des autres, seulement si notre cœur n’est pas consumé par l’angoisse de faire, si nous savons nous arrêter et, dans le silence de l’adoration, recevoir la grâce de Dieu.

Alors, chers frères et sœurs, nous pouvons nous demander : est-ce que je sais m’arrêter pendant mes journées ? Est-ce que je sais comment prendre un moment pour être avec moi-même et avec le Seigneur, ou suis-je toujours pris par la précipitation, la précipitation des choses à faire ? Savons-nous comment trouver un peu de « désert » intérieur au milieu du bruit et des activités de tous les jours ?

Que la Sainte Vierge nous aide à « nous reposer dans l’Esprit » même au milieu de toutes nos activités quotidiennes, et à être disponibles et compatissants envers les autres.

Angelus Domini nuntiavit Mariae…

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Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Les Jeux Olympiques de Paris débuteront cette semaine, suivis des Jeux Paralympiques. Le sport possède également une grande force sociale, capable d’unir pacifiquement des personnes de cultures différentes.

J’espère que cet événement pourra être un signe du monde inclusif que nous voulons construire et que les athlètes, avec leur témoignage sportif, seront des messagers de paix et des modèles valables pour les jeunes. En particulier, selon une tradition ancienne, les Jeux olympiques sont l’occasion d’établir une trêve dans les guerres, démontrant un désir sincère de paix.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins d’Italie et de nombreux pays. Je salue en particulier l’équipe Notre-Dame du diocèse de Quixadá au Brésil ; l’Association « Assumpta Science Center Ofekata », engagée dans des projets de formation solidaire pour l’Afrique.

Je salue également les Travailleurs Silencieux de la Croix et le Centre de Volontariat pour la Souffrance, réunis à la mémoire du fondateur, le Bienheureux Luigi Novarese ; les aspirantes et les jeunes professes de l’Institut des Missionnaires de la Royauté du Christ ; les garçons du groupe vocationnel du Petit Séminaire de Rome, qui ont parcouru le chemin de saint François d’Assise à Rome.

Prions, frères et sœurs, pour la paix. N’oublions pas l’Ukraine tourmentée, la Palestine, Israël, le Myanmar et bien d’autres pays en guerre. N’oublions pas, n’oublions pas. La guerre est une défaite !

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et à bientôt !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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