Visite pastorale du Pape François à Venise – Regina Caeli

Visite pastorale du Pape François à Venise –  Regina Caeli

Au terme de la célébration eucharistique présidée sur la place Saint-Marc, le Saint-Père François a dirigé la récitation du Regina Caeli. Avant de quitter la place, le Pape est entré en privé dans la Basilique pour vénérer les reliques de Saint Marc.

Puis, après être monté à bord du bateau de patrouille, il a atteint la place intérieure du centre de détention pour femmes de l’île de la Giudecca d’où, après avoir pris congé des autorités civiles et religieuses qui l’avaient accueilli à son arrivée, il est parti en hélicoptère pour Rome. Le pape François a atterri au Vatican à 14h40 et est rentré à la Maison Sainte Marthe.

Paroles du Pape introduisant la prière mariale :

Chers frères et sœurs !

Avant de conclure notre célébration, je voudrais saluer tous ceux qui ont participé. Je remercie chaleureusement le Patriarche [de Venise] Francesco Moraglia et avec lui les collaborateurs et les bénévoles. Je remercie les autorités civiles et les forces de l’ordre qui ont facilité cette visite. Merci à tous!

De là aussi, comme chaque dimanche, nous voulons invoquer l’intercession de la Vierge Marie pour les nombreuses situations de souffrance dans le monde.

Je pense à Haïti, où l’état d’urgence est en vigueur et où la population est désespérée en raison de l’effondrement du système de santé, du manque de nourriture et de la violence qui pousse les gens à fuir.

Nous confions au Seigneur les travaux et les décisions du nouveau Conseil Présidentiel de Transition, entré en fonction jeudi dernier à Port-au-Prince, afin qu’avec le soutien renouvelé de la communauté internationale, il puisse conduire le pays vers la paix et la paix. stabilité dont elle a tant besoin.

Je pense à l’Ukraine tourmentée, à la Palestine et à Israël, aux Rohingyas et à de nombreuses populations qui souffrent des guerres et des violences. Que le Dieu de paix éclaire les cœurs pour que grandisse en chacun le désir de dialogue et de réconciliation.

Chers frères et sœurs, merci encore pour votre accueil ! Merci au patriarche. Je  vousemmène avec moi dans la prière ; et vous aussi, n’oubliez pas de prier pour moi, car ce travail n’est pas facile !


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Texte traduit et présenté Par l’Association de la  Médaille Miraculeuse

EUCHARISTIE MÉDITÉE 28

EUCHARISTIE MÉDITÉE 28

Maladies, infirmités.

Seigneur, celui que vous aimez est malade. Jn 11, 3

Eucharistie- Motif sculpté sur porte d'église - Bruxelles
Eucharistie- Motif sculpté sur porte d’église – Bruxelles

28e ACTION DE GRÂCES.

Je vous adore, ô Jésus, Dieu de bonté et d’amour qui n’avez pas refusé de venir me visiter sur mon lit de douleur, me consoler par votre divine présence et qui voulez adoucir mes souffrances en venant vous-même m’aider à les supporter, et mon cœur ému et pénétré d’une tendre reconnaissance vous bénit, vous aime et vous supplie de suppléer vous-même à l’impuissance où je suis de vous offrir une action de grâces dont la ferveur corresponde à la grandeur du bienfait que vous m’accordez.

Que vous êtes bon, ô Jésus ! que votre amour est grand, qu’il est tendre et compatissant; Je ne peux plus aller à vous et vous ne dédaignez pas de venir à moi. Vous condescendez aux désirs de mon cœur et, à peine vous a-t-il adressé cette prière : Seigneur, celui que vous aimez est malade, que pour venir à moi, vous sortez de votre tabernacle, de votre temple.

Vous traversez les rues, vous daignez entrer dans mon humble demeure, le lit où je souffre devient votre autel, et vous n’avez pas horreur d’unir votre chair impassible et glorieuse à ma chair infirme et de faire votre tabernacle de ce corps que la mort a marqué de son sceau et qui bientôt subira la dissolution du tombeau.

Vous venez déposer en lui un germe de vie et d’immortalité et consoler mon âme par la douce espérance d’une vie éternellement heureuse et pour jamais exempte des douleurs et des tristesses de celle qui m’échappe et va bientôt finir pour moi.

Vous êtes à moi, ô Jésus, je vous sens vivre en moi, votre cœur adorable parité à côté de mon pauvre cœur, il dissipe sa tristesse, il calme ses angoisses, il le console, il le réjouit.

Avec vous, ô Jésus, je sens commencer cette vie de bonheur à laquelle j’aspire, le monde disparaît pour moi, je ne lui envie ni ses joies, ni ses plaisirs, ni aucun de ses biens éphémères : santé, fortune, jouissances, toutes ces choses ne me semblent plus rien, parce qu’en vous possédant je possède infiniment plus que tout cela.

Vous me tenez lieu de tout, ô bien aimé Sauveur, votre présence me console de tout, je souffre, mais je vous aime, et votre amour, Seigneur , a trouvé le secret de transformer la souffrance et de la rendre supportable.

Il est vrai cependant, ô Jésus, que parfois la nature se plaint, elle se soulève et cherche à jeter dans mon âme le trouble et le découragement ; mais un regard vers votre croix, un acte de soumission à votre volonté apaisent ses soulèvements, et en pressant sur mon cœur votre image adorée, le crucifix, trésor du pauvre malade, la paix y succède au trouble, la patience et la résignation au découragement.

Mais c’est surtout quand vous êtes uni à moi, quand mon âme a été le matin fortifiée par vous, embaumée du parfum de votre divine présence, que je me sens plus courageux, plus patient. Vous vivez alors en moi, ô Jésus, vous soutenez ma faiblesse, et c’est vous qui êtes ma force et ma patience.

Ah! faites plus encore Seigneur, inoculez à mon âme votre force face à la souffrance et à la croix, force qui vous faisait soupirer avec ardeur après le baptême sanglant qui devait assurer notre salut.

Cette force face à la souffrance, vous l’avez communiquée à tous vos saints, ils en étaient avides et saintement jaloux de vous rendre amour pour amour, ils eussent -voulu aussi vous rendre sang pour sang, sacrifice pour sacrifice, et ils supportaient la douleur avec plus d’ardeur que les mondains ne soupirent après les plaisirs et les fausses jouissances que leur offre le monde.

Hélas ! je l’avoue, ô mon Dieu, je suis bien loin de l’héroïsme de ces grands âmes, je n’ai ni leur générosité, ni leur amour. Loin d’aimer la souffrance, je la crains, je la redoute.

Je ne voudrais pas il est vrai, s’il était en mon pouvoir de le faire m’en délivrer contre votre volonté ; mais je ne la désire pas et je voudrais parfois que votre volonté condescendit à ma lâcheté, en m’enlevant ces souffrances dont je devrais vous bénir comme d’une de vos grâces les plus précieuses et l’une des marques les plus certaines de votre amour.

Ah! il n’en sera plus ainsi à l’avenir, ô Jésus, si je n’ai pas le courage de supporter de nouvelles souffrances, je vous bénirai, j’accepterai avec une parfaite soumission à votre sainte volonté, la vie de sacrifice que vous voulez pour moi, sûr de faire votre sainte volonté avec patience.

Je ne me plaindrai plus de la longueur de mes maux, de l’impuissance à laquelle me réduit mon état d’infirmité et de faiblesse. Cet état  entre dans les desseins de votre providence pour ma sanctification. Cette seule pensée suffit à éteindre dans mon cœur tout désir qui n’y serait pas conforme.

Et puis Seigneur, j’ai péché et comme pécheur je dois à votre justice une satisfaction proportionnée au nombre et à la grandeur de mes offenses. Hélas ! ô mon Dieu, si vous m’aviez laissé le soin de pourvoir moi-même à cette satisfaction, ma faiblesse, ma lâcheté m’eussent empêché d’entrer courageusement dans les voies de la pénitence.

L’amour propre m’eût fourni mille prétextes pour me persuader de m’en dispenser et la mort m’eût surpris chargé de toute ma dette que j’aurais dû solder jusqu’à la dernière obole dans cette autre vie où la miséricorde s’exerce certes toujours, mais où la justice sévit aussi dans sa rigueur.

C’est donc dans votre miséricorde bien plus que dans votre justice, ô mon Dieu, que votre main s’est étendue sur moi. Loin de me plaindre de vos apparentes rigueurs je vous en bénis, Seigneur. Vous ne me châtierez pas deux fois, et si vous le faites dans ce monde c’est pour m’épargner dans l’autre.

Ah! ne m’épargnez pas, Seigneur, que le feu de la douleur uni à celui de votre amour, achève d’effacer dans mon âme jusqu’aux dernières traces du péché,  afin qu’au moment de ma mort rien ne s’oppose plus à mon éternelle union avec vous.

Oh ! qu’il est doux, ô Jésus, ce purgatoire de miséricorde, cette expiation que vous m’imposez dans votre amour et que vous venez si souvent consoler par votre présence adorée. Je l’accepte donc avec reconnaissance, je vous remercie Seigneur de vous être défié de ma faiblesse et de vous être chargé vous-même du soin de mes fautes.

Je sais encore, ô aimable Jésus, qu’en unissant mes souffrances aux vôtres, en les supportant avec amour, elles peuvent devenir toute puissantes sur votre cœur et m’obtenir des grâces abondantes non-seulement pour moi; mais pour tous ceux qui me sont chers.

Que leur voix unie à celle de votre sang, ô Jésus, plaide sans cesse devant vous la cause de tous ceux que j’aime, qu’elle attire sur eux vos grâces et vos plus abondantes bénédictions, qu’elle vous demande miséricorde pour les pécheurs et leur obtienne des grâces de repentir et de conversion.

Acceptez-les enfin en faveur des saintes âmes du purgatoire, en particulier de celles que j’ai le plus aimées ici-bas et dont le souvenir est toujours vivant dans mon cœur, de celles aussi qui sont le plus abandonnées et qui n’ont laissé sur la terre ni regrets, ni souvenir.

Ayez pitié, ô Jésus, de ces pauvres délaissées, écoutez l’humble prière que je vous adresse pour ces tristes exilées du ciel, pour ces sœurs inconnues qui me sont chères puisque vous les aimez. Abaissez sur elles un regard de compassion, ô Jésus ! Souvenez-vous d’elles, alors que tous les oublient et ouvrez leur la porte du ciel.

O vous que l’Église nomme le salut des infirmes, Vierge si bonne et si compatissante, vous êtes après Jésus, ô ma tendre mère, ma plus douce consolation, le plus ferme appui de mon espérance.

Ah ! souffrez que je dépose dans votre cœur maternel toutes les inquiétudes, toutes les craintes du mien, que je lui confie toutes ses douleurs et que je m’abandonne à votre amour avec la confiance de l’enfant qui se repose de tout sur la tendre sollicitude de sa mère.

Oui, Vierge sainte, je m’abandonne à vous, je remets entre vos mains le passé, le présent, l’avenir, obtenez-moi miséricorde pour le passé, patience pour le présent, espérance et confiance pour l’avenir. Ainsi soit-il.

Léonie Guillebaut

Reine du ciel, réjouis-toi

Reine du ciel, réjouis-toi…

Fra Angelico - couronement de la Vierge -1435 - Galleria-degli-Uffizi-Florence
Fra Angelico – couronement de la Vierge -1435 – Galleria-degli-Uffizi-Florence

Durant toute la période pascale, l’Église ne cesse de nous inviter à participer à la joie de Marie, Mère du Seigneur ressuscité. Dans sa joie se concentre tout ce dont se réjouit l’Église : tout le bien de la nature et de la grâce, le bien qui se manifeste dans les œuvres de la pensée et de l’art, et surtout le bien qui fructifie dans les consciences et dans le cœur de tous les hommes.

Sous chaque aspect de ce bien est présent le mystère pascal — dans chacun d’eux « la vie a vaincu la mort », et la Résurrection de Notre Seigneur y imprime sa trace profonde. L’Église se réjouit au milieu des souffrances qui ne lui font jamais défaut dans sa vie, et au milieu des fatigues ou des menaces parmi lesquelles se développe l’œuvre de l’Évangile sur toute la terre.

Les Actes des apôtres en sont le témoignage. Au cours de cette période pascale ce sont ces Actes qui constituent la source particulière des lectures liturgiques du Peuple de Dieu. Cette transcription la plus ancienne des événements de la vie de l’Église apostolique cueille le mystère pascal, qui se reflète dans les fatigues des premiers témoins du Christ sur les routes du monde […]

Que le Christ ressuscité, Rédempteur de l’homme, Dieu de la paix et Seigneur pour toujours, soit avec nous!

Prions pour les vocations en récitant le salut pascal Regina Caeli laetare. Quel est le meilleur témoignage de la maturité pascale de l’Église — dans toutes ses dimensions de la paroisse, du diocèse, des congrégations, des pays, des continents, — quel est, je le répète, le meilleur témoignage de cette joie pascale, sinon l’accroissement des vocations ?

Que le Christ ressuscité soit vainqueur dans de nombreux jeunes cœurs ; que son appel « Suis-moi » remporte la victoire. Que l’humilité et la confiance de toute l’Église, la confiance envers la Mère de Dieu portent les fruits si désirés ! « Reine du ciel, réjouis-toi » !

SAINT JEAN-PAUL II – REGINA CAELI  – 27 avril 1980 (il y a quarante quatre ans !)

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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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