Saint Joseph associé à la vie cachée de Jésus-Christ
Nous pouvons tous trouver en saint Joseph l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés.
(Tweet du Pape François en ce jour, décalé à cause du dimanche, où nous célébrons la fête de saint Joseph)
BOSSUET
saint Joseph église Saint-Martin de Chevreuse
« Que dirai-je ici, chrétiens, de cet homme caché avec Jésus-Christ? où trouverai-je des lumières assez pénétrantes pour percer les obscurités qui enveloppent la vie de Joseph? et quelle entreprise est la mienne de vouloir exposer au jour ce que l’Écriture a couvert d’un silence mystérieux? Si c’est un conseil du Père éternel que son Fils soit caché au monde, et que Joseph le soit avec lui, adorons les secrets de la Providence sans nous mêler de les rechercher ; et que la vie cachée de Joseph soit l’objet de notre vénération et non pas la matière de nos discours.
Toutefois il en faut parler, puisque je sais bien que je l’ai promis ; et il sera utile au salut des âmes de méditer un si beau sujet, puisque, si je n’ai rien à dire autre chose, je dirai du moins, chrétiens, que Joseph a eu cet honneur d’être tous les jours avec Jésus-Christ, qu’il a eu avec Marie la plus grande part à ses grâces ; que néanmoins Joseph a été caché, que sa vie, que ses actions, que ses vertus étaient inconnues.
Peut-être apprendrons-nous, d’un si bel exemple, qu’on peut être grand, sans éclat, qu’on peut être bienheureux sans bruit, qu’on peut avoir la vraie gloire sans le secours de la renommée, par le seul témoignage de sa conscience et cette pensée nous incitera à mépriser la gloire du monde.
« Mais pour entendre solidement la grandeur et la dignité de la vie cachée de Joseph, remontons jusqu’au principe, et admirons, avant toutes choses, la variété infinie des conseils de la Providence dans les vocations différentes. Entre toutes les vocations, j’en remarque deux dans les Écritures, qui semblent directement opposées : la première, celle des Apôtres, la seconde, celle de Joseph. Jésus est révélé aux Apôtres, Jésus est révélé à Joseph, mais avec des conditions bien contraires.
Il est révélé aux Apôtres pour l’annoncer par tout l’univers; il est révélé à Joseph pour le taire et pour le cacher. Les Apôtres sont des lumières pour faire voir Jésus-Christ au monde; Joseph est un voile pour le couvrir ; et sous ce voile mystérieux on nous cache la virginité de Marie et la grandeur du Sauveur des hommes.
Aussi nous lisons dans les Écritures que lorsqu’on le voulait mépriser : « N’est-ce pas là, disait-on, le fils de Joseph? » Si bien que Jésus entre les mains des Apôtres, c’est une parole qu’il faut prêcher : «Prêchez la parole de cet Évangile. » Et Jésus entre les mains de Joseph, c’est une parole cachée ; et il n’est pas permis de la découvrir.
En effet, voyez-en la suite. Les divins Apôtres prêchent si hautement l’Évangile, que le bruit de leur prédication retentit jusqu’au ciel; et saint Paul a bien osé dire que les conseils de la Sagesse divine sont venus à la connaissance des célestes Puissances par l’Église, dit cet apôtre, et par le ministère des prédicateurs, et Joseph, au contraire, entendant parler des merveilles de Jésus-Christ, il écoute, il admire, il se tait.
« Que veut dire cette différence? Dieu est-il contraire à lui-même dans ces vocations opposées? Non, fidèles, ne le croyez pas : toute cette diversité tend à enseigner aux enfants de Dieu cette vérité importante, que toute la perfection chrétienne ne consiste qu’à se soumettre. Celui qui glorifie les Apôtres par l’honneur de la prédication, glorifie aussi saint Joseph par l’humilité du silence; et par là nous devons apprendre que la gloire du chrétien n’est pas dans les emplois éclatants, mais à faire ce que Dieu veut.
Si tous ne peuvent pas avoir l’honneur de prêcher Jésus-Christ, tous peuvent avoir l’honneur de lui obéir; et c’est la gloire de saint Joseph, c’est le solide honneur du christianisme.
Ne me demandez donc pas, chrétiens, ce que faisait saint Joseph dans sa vie cachée ; il est impossible que je vous l’apprenne, et je ne puis répondre autre chose, sinon ce que dit le divin Psalmiste : « Le Juste, dit-il, qu’a-t-il fait? » Ordinairement la vie des pécheurs fait plus de bruit que celle des justes ; parce que l’intérêt et les passions, c’est ce qui remue tout dans le monde. Les pécheurs, dit David, ont tendu leur arc, ils l’ont lâché contre les justes, ils ont détruit, ils ont renversé; on ne parle que d’eux dans le monde. Mais le Juste, ajoute-t-il, qu’a-t-il fait? Il veut dire qu’il n’a rien fait. En effet, il n’a rien fait pour les yeux des hommes, parce qu’il a tout fait pour les yeux de Dieu.
C’est ainsi que vivait le juste Joseph. Il voyait Jésus-Christ, et il se taisait; il le goûtait, et il n’en parlait point ; il se contentait de Dieu seul sans partager sa gloire avec les hommes. Il accomplissait sa vocation ; parce que, comme les Apôtres sont les ministres de Jésus-Christ dé-, couvert, Joseph était le ministre et le compagnon de sa vie cachée. »
MARDI (5e semaine de Carême) Nb 21,4-9 – Jn 8,21-30
Celui qui m’a envoyé est avec moi ; il ne me laisse pas seul parce que je fais toujours ce qui lui plaît (Jn 8,29)
Lorsque nous désirons suivre Jésus, ne nous étonnons pas s’il ne nous le permet pas tout de suite, ou même s’il ne nous le permet jamais : et cela, tout légitime, tout conforme à ses propres conseils, tout agréable que soit à son cœur, tout inspiré de lui que soit ce désir.
En effet ses vues portent plus loin que les nôtres ; il veut, non seulement notre bien, mais celui de tous : en le suivant pas à pas, nous ne procurerions peut-être que notre bien ou celui d’un petit nombre.
Assurément, partager sa vie, avec et comme les apôtres, est un bien et une grâce, et on doit toujours tâcher de se rapprocher de cette imitation de sa vie. Mais ce n’est là qu’une grâce extérieure ; Dieu peut, en nous comblant intérieurement de grâce, nous rendre bien plus saints, sans cette parfaite imitation qu’avec elle…
La vraie, la seule perfection, ce n’est pas de mener tel ou tel genre de vie, c’est de faire la volonté de Dieu ; c’est de mener le genre de vie que Dieu veut, où il veut, et de le mener comme il l’aurait mené lui-même…
Lorsqu’il nous laisse le choix à nous-mêmes, alors oui, cherchons à le suivre pas à pas le plus exactement possible, à partager sa vie telle qu’elle fut, comme le firent ses apôtres pendant sa vie et après sa mort : l’amour nous pousse à cette imitation.
Si Dieu nous laisse ce choix, cette liberté, c’est précisément parce qu’il veut que nous tendions nos voiles au vent du pur amour et que, poussés par lui, nous courions à sa suite à l’odeur de ses parfums, dans une exacte imitation, comme saint Pierre et saint Paul…
Quand sa volonté nous voudra ailleurs, allons où il voudra, menons le genre de vie que sa volonté nous désignera, mais partout rapprochons-nous de lui de toutes nos forces et soyons dans tous les états, dans toutes les conditions, comme lui-même y aurait été, s’y serait conduit, si la volonté de son Père l’y avait mis comme elle nous y met…
Là seulement est la perfection… La volonté de Dieu, cette volonté seule, être où Dieu nous veut, faire ce que Dieu veut de nous, et en tous les états où Dieu nous veut, penser, parler, agir comme Jésus aurait pensé, parlé, agi, si son Père l’avait mis en cet état.
Charles de Foucauld Vocation, méditation 194 sur les Évangiles., dans Œuvres spirituelles, Le Seuil, 1958, p. 212-215.
À côté de Marie, Mère du Seigneur, et de saint Jean-Baptiste, la liturgie nous présente aujourd’hui une troisième figure, qui est presque celle de l’Avent: saint Joseph. En méditant le texte de l’Évangile, nous pouvons voir, me semble-t-il, trois éléments constitutifs de cette vision.
Le premier et décisif est que saint Joseph est appelé «un homme juste». C’est pour l’Ancien Testament la plus haute caractérisation de celui qui vit vraiment selon la parole de Dieu, qui vit l’alliance avec Dieu.
Pour bien comprendre cela, nous devons réfléchir à la différence entre l’Ancien et le Nouveau Testament.
L’acte fondamental du chrétien est la rencontre avec Jésus, en Jésus avec la parole de Dieu, qui est Personne. En rencontrant Jésus, nous rencontrons la vérité, l’amour de Dieu, et ainsi la relation d’amitié devient amour, notre communion avec Dieu grandit, nous sommes vraiment croyants et devenons saints.
L’acte fondamental dans l’Ancien Testament est différent, car le Christ était encore à venir et il s’agissait donc, au mieux, d’aller à la rencontre du Christ, mais il ne s’agissait pas encore d’une véritable rencontre en tant que telle. La parole de Dieu dans l’Ancien Testament a essentiellement la forme de la loi – « Torah ».
Dieu guide, c’est le sens, Dieu nous montre le chemin. C’est un chemin d’éducation qui forme l’homme selon Dieu et lui permet de rencontrer le Christ. En ce sens, cette justice, cette vie selon la loi est un cheminement vers le Christ, une extension vers Lui; mais l’acte fondamental est l’observance de la Torah, de la loi, et donc le fait d’être «un juste».
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Saint Joseph est un juste, exemplaire de l’Ancien Testament.
Mais il y a ici un danger et en même temps une promesse, une porte ouverte.
Le danger apparaît dans les discussions de Jésus avec les pharisiens et surtout dans les lettres de saint Paul. Le danger est que si la parole de Dieu est fondamentalement une loi, elle doit être considérée comme une somme de prescriptions et d’interdictions, un ensemble de règles, et l’attitude doit donc être d’observer les règles et d’être ainsi correct.
Mais si la religion est ainsi, c’est tout ce qu’elle est, la relation personnelle avec Dieu ne naît pas, et l’homme reste en lui-même, cherche à se perfectionner, à être parfait. Mais cela donne lieu à l’amertume, comme nous le voyons chez le deuxième fils de la parabole du fils prodigue, qui, après avoir tout observé, finit par être amer et même un peu envieux de son frère qui, comme il le pense, a eu la vie en abondance
. Tel est le danger: la simple observance de la loi devient impersonnelle, un simple acte, l’homme devient dur et même amer. À la fin, il ne peut plus aimer ce Dieu qui ne se présente qu’avec des règles et parfois même avec des menaces. Tel est le danger.
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La promesse, au contraire, est la suivante: nous pouvons également voir ces prescriptions, non pas comme un simple code, un ensemble de règles, mais comme une expression de la volonté de Dieu, dans laquelle Dieu me parle, je lui parle. En entrant dans cette loi, j’entre en dialogue avec Dieu, j’apprends le visage de Dieu, je commence à voir Dieu, et ainsi je suis sur le chemin de la parole de Dieu en personne, du Christ.
Et un vrai juste comme saint Joseph est ainsi: pour lui, la loi n’est pas simplement l’observance de normes, mais elle se présente comme une parole d’amour, une invitation au dialogue, et la vie selon la parole consiste à entrer dans ce dialogue et à trouver derrière les règles et dans les règles l’amour de Dieu, à comprendre que toutes ces règles ne sont pas pour elles-mêmes, mais qu’elles sont des règles d’amour, qu’elles servent à ce que l’amour puisse grandir en moi.
C’est ainsi que l’on comprend qu’en fin de compte, toute loi n’est que l’amour de Dieu et du prochain. Ayant trouvé cela, on a observé toute la loi. Si quelqu’un vit dans ce dialogue avec Dieu, un dialogue d’amour dans lequel il cherche le visage de Dieu, dans lequel il cherche l’amour et fait comprendre que tout est dicté par l’amour, il est en route vers le Christ, il est un vrai juste.
Saint Joseph est un vrai juste, donc en lui l’Ancien Testament devient Nouveau, parce que dans les mots il cherche Dieu, la personne, il cherche son amour, et toute observance est une vie dans l’amour.
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Nous le voyons dans l’exemple proposé par cet Évangile. Saint Joseph, fiancé à Marie, apprend qu’elle attend un enfant. Nous pouvons imaginer sa déception: il connaissait cette jeune fille et la profondeur de sa relation avec Dieu, sa beauté intérieure, l’extraordinaire pureté de son cœur; il voyait briller en elle l’amour de Dieu et l’amour de sa parole, de sa vérité, et voilà qu’il se trouve gravement déçu. Que faire?
Voici que la loi offre deux possibilités, dans lesquelles apparaissent les deux voies, celle dangereuse, fatale, et celle de la promesse. Il peut intenter une action en justice et ainsi exposer Marie à la honte, la détruire en tant que personne. Il peut le faire en privé avec une lettre de séparation.
Et saint Joseph, un homme vraiment juste, même s’il a beaucoup souffert, prend la décision d’emprunter ce chemin, qui est un chemin d’amour dans la justice, de justice dans l’amour, et saint Matthieu nous dit qu’il a lutté avec lui-même, en lui-même avec la parole.
Dans cette lutte, dans ce voyage pour comprendre la véritable volonté de Dieu, il a trouvé l’unité entre l’amour et la règle, entre la justice et l’amour, et c’est pourquoi, sur son chemin vers Jésus, il est ouvert à l’apparition de l’ange, ouvert au fait que Dieu lui donne la connaissance qu’il s’agit d’une œuvre de l’Esprit Saint.
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Saint Hilaire de Poitiers, au IVe siècle, traitant de la crainte de Dieu, disait à la fin: «Toute notre crainte est placée dans l’amour», ce n’est qu’un aspect, une nuance de l’amour. Nous pouvons donc dire ici pour nous: toute la loi est placée dans l’amour, elle est une expression de l’amour et doit être accomplie en entrant dans la logique de l’amour.
Et ici, nous devons garder à l’esprit que, même pour nous chrétiens, il existe la même tentation, le même danger que dans l’Ancien Testament: même un chrétien peut en arriver à une attitude dans laquelle la religion chrétienne est perçue comme un ensemble de règles, d’interdictions et de normes positives, de prescriptions.
On peut arriver à l’idée qu’il ne s’agit que d’exécuter des prescriptions impersonnelles et donc de se perfectionner, mais cela vide l’arrière-plan personnel de la parole de Dieu et conduit à une certaine amertume et dureté de cœur. Dans l’histoire de l’Église, nous voyons cela dans le jansénisme.
Nous aussi, nous connaissons tous ce danger, nous savons tous personnellement qu’il nous faut toujours à nouveau surmonter ce danger et retrouver la Personne et, dans l’amour de la Personne, le chemin de la vie et la joie de la foi. Être juste, c’est trouver ce chemin, et nous sommes donc nous aussi toujours en route de l’Ancien Testament vers le Nouveau Testament, à la recherche de la Personne, du visage de Dieu dans le Christ.
C’est précisément ce qu’est l’Avent: sortir de la norme pure pour aller à la rencontre de l’amour, sortir de l’Ancien Testament qui devient Nouveau.
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Tel est donc le premier élément fondamental de la figure de saint Joseph, telle qu’elle apparaît dans l’Évangile d’aujourd’hui. Quelques mots à présent sur les deuxième et troisième éléments.
Le deuxième: il voit l’ange en songe et entend son message. Cela présuppose une sensibilité intérieure pour Dieu, une capacité à percevoir la voix de Dieu, un don de discernement, capable de distinguer entre les songes qui sont des songes et une véritable rencontre avec Dieu.
Ce n’est que parce que saint Joseph était déjà en route vers la personne du Verbe, vers le Seigneur, vers le Sauveur, qu’il a pu discerner; Dieu a pu lui parler et il a compris: ce n’est pas un songe, c’est la vérité, c’est l’apparition de son ange. C’est ainsi qu’il pouvait discerner et décider.
Cette sensibilité à Dieu, cette capacité à percevoir que Dieu me parle, cette capacité de discernement est aussi importante pour nous. Bien sûr, Dieu ne nous parle pas normalement comme il a parlé à Joseph par l’intermédiaire de l’ange, mais il a aussi ses manières de nous parler.
Ce sont des gestes de tendresse de Dieu, que nous devons percevoir pour trouver la joie et la consolation, ce sont des paroles d’invitation, d’amour, voire de demande dans la rencontre avec des personnes qui souffrent, qui ont besoin de ma parole ou de mon geste concret, d’un acte. Ici, nous devons être sensibles, connaître la voix de Dieu, comprendre que c’est maintenant que Dieu me parle et y répondre.
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Nous arrivons ainsi au troisième point: la réponse de saint Joseph à la parole de l’ange est la foi, puis l’obéissance, accomplie. La foi: il a compris que c’était vraiment la voix de Dieu, que ce n’était pas un songe. La foi devient un fondement sur lequel agir, sur lequel vivre, c’est reconnaître que c’est la voix de Dieu, l’impératif de l’amour, qui me guide sur le chemin de la vie, et ensuite faire la volonté de Dieu.
Saint Joseph n’était pas un rêveur, bien que le songe ait été la porte par laquelle Dieu est entré dans sa vie. C’était un homme pratique et sobre, un homme de décision, capable d’organisation. Il n’a pas été facile de trouver à Bethléem, parce qu’il n’y avait pas de place dans les maisons, l’étable comme lieu discret et protégé et, malgré la pauvreté, digne de la naissance du Sauveur.
Organiser la fuite en Égypte, trouver un endroit où dormir chaque jour, vivre longtemps: cela exigeait un homme pratique, avec un sens de l’action, avec la capacité de répondre aux défis, de trouver des moyens de survivre. Et puis, à son retour, la décision de retourner à Nazareth, d’établir ici la patrie du Fils de Dieu, cela aussi montre qu’il était un homme pratique, qui, en tant que charpentier, vivait et rendait possible la vie de tous les jours.
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Ainsi saint Joseph nous invite d’une part à ce cheminement intérieur dans la parole de Dieu, pour être toujours plus proches de la personne du Seigneur, mais en même temps il nous invite à une vie sobre, au travail, au service quotidien pour faire notre devoir dans la grande mosaïque de l’histoire.
Rendons grâce à Dieu pour la belle figure de saint Joseph. Prions: «Seigneur, aide-nous à être ouverts pour Toi, à trouver toujours plus ton visage, à T’aimer, à trouver l’amour dans la norme, à être enracinés, comblés dans l’amour. Ouvre-nous au don du discernement, à la capacité de t’écouter et à la sobriété de vivre selon ta volonté et dans notre vocation». Amen!
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Le journal dominical allemand Welt am Sonntag, lié au quotidien Die Welt, a publié samedi 23 décembre la version allemande d’une des homélies prononcées par le Pape émérite lors des célébrations dominicales privées dans la chapelle du monastère Mater Ecclesiae après sa renonciation. En voici la version intégrale.
Le père Federico Lombardi, président de la Fondation Ratzinger, a expliqué qu’il existe une collection d’homélies «privées» de Benoît XVI, enregistrées et transcrites par les « Memores Domini », les femmes consacrées qui ont vécu avec lui. Le recueil contient plus de trente homélies, en italien, des années de son pontificat et plus d’une centaine des premières années après sa renonciation.
Le père Lombardi les publiera prochainement en un volume à la Librairie éditrice vaticane (LEV). L’homélie qui suit a été prononcée un quatrième dimanche de l’Avent, le 22 décembre 2013. Elle est consacrée à saint Joseph.