MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-QUATRIÈME JOUR

Troisième moyen d’honorer le Cœur de Jésus : SANCTIFIER LE PREMIER VENDREDI DU MOIS.

 

DANS une de ses apparitions à Marguerite-Marie, Jésus lui dit : « Ma fille, sois attentive à ma voix et à ce que je te demande pour l’accomplissement de mes desseins : Tu communieras tous les premiers Vendredis du mois pour honorer mon Cœur outragé. »

Sacré Cœur de Jésus- le premier vendredi du mois
Sacré Cœur de Jésus – le premier vendredi du mois

La Bienheureuse fut toujours fidèle à cette recommandation et elle en reçut les grâces les plus abondantes. Le premier Vendredi du mois est donc une fête que Notre-Seigneur lui-même a établie, et où il dilate et ouvre son divin Cœur, pour répandre sur nous des flots de bénédictions.

En ce jour béni, les âmes ferventes se réjouissent et sentent le besoin de se rapprocher de ce Cœur adorable qui a tant aimé les hommes ; de s’unir intimement à lui dans la sainte Communion ; de lui faire une visite dans le Sacrement de son amour, et de réchauffer à cet ardent foyer le feu de leur zèle et de leur ardeur pour la perfection.

Elles choisissent aussi ce jour-là pour rentrer en elles-mêmes, examiner devant Dieu comment elles ont passé le mois écoulé, et prendre la résolution de mieux sanctifier celui qui commence.

— Dans des paroisses, chaque premier Vendredi du mois, on donne un salut solennel précédé d’une consécration au Sacré-Cœur de Jésus. Et dans un grand nombre de communautés il y a exposition et bénédiction du Saint Sacrement.

De nombreux miracles de protection, de guérison, de retour à Dieu, attestent que le premier Vendredi du mois est un jour de fête privilégiée, où l’on peut tout demander et tout obtenir du Cœur miséricordieux de Jésus. C’est vraiment le jour que le Seigneur a fait.

Puisque nous savons maintenant que le premier Vendredi de chaque mois est le jour que Jésus a choisi, qu’il soit pour nous un jour de recueillement et de grâces. Un Dieu s abaisse jusqu’à faire connaître à sa créature ce qui peut être agréable pour lui et utile pour nous, et nous négligerons de le faire ! Qu’il n’en soit pas ainsi.

Dès le matin, faisons notre oraison sur les richesses de ce Cœur adorable et demandons-lui de nous pénétrer des saintes pensées qui doivent occuper notre esprit pendant ce jour. Assistons à la sainte Messe et faisons la Communion avec toute la ferveur possible, offrant à Jésus, pour suppléer à notre insuffisance, les ardeurs de sa servante Marguerite-Marie.

Choisissons aussi un moment favorable pour faire la revue du mois, demander pardon de nos fautes et remercier Dieu de ses grâces. Nous couronnerons ce jour de fête par une visite au Saint Sacrement et une consécration au divin Cœur de Jésus. Oh ! que de faveurs ; que de bénédictions nous attirerons sur nous, si nous sommes fidèles à ces salutaires pratiques !

Alors, transportés d’une sainte joie, nous nous écrierons avec le Prophète : « O Jésus ! Jésus ! que tes Tabernacles sont aimables, et qu’un jour employé à bénir, aimer ton divin Cœur est bien préférable à des années entières passées dans les voluptés du monde ! »

PRIÈRE

O Jésus, je veux à l’avenir faire de chaque premier Vendredi du mois une fête en l’honneur de ton Cœur. Je t’invoquerai avec plus de confiance, je communierai avec plus de ferveur, et tu répandras sur moi les grâces, les bénédictions les plus abondantes. Ainsi-soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

la perfection de la vie chrétienne

la perfection de la vie chrétienne

Jésus-Christ, le nom qui est au dessus de tout nom
Jésus-Christ, le nom qui est au dessus de tout nom

Que doit faire celui qui a obtenu de porter le nom magnifique du Christ ? Rien d’autre que d’examiner en détail ses pensées, ses paroles et ses actions : est-ce que chacune d’elles tend vers le Christ, ou bien s’éloigne de lui ? Cet examen se fait de multiples façons.

Les actes, les pensées ou les paroles qui entraînent une passion quelconque, tout cela n’est aucunement en accord avec le Christ, mais porte l’empreinte de l’Adversaire, lui qui plonge les perles de l’âme dans le bourbier des passions, et fait disparaître l’éclat de la pierre précieuse.

Au contraire, ce qui est exempt de toute disposition due à la passion regarde vers le chef de la paix spirituelle, qui est le Christ. C’est en lui, comme à une source pure et incorruptible, que l’on puise les connaissances qui conduisent à ressembler au modèle primordial ; ressemblance pareille à celle qui existe entre l’eau et l’eau, entre l’eau qui jaillît de la source et celle qui de là est venue dans l’amphore.

En effet, c’est par nature la même pureté que l’on voit dans le Christ, et chez celui qui participe au Christ. Mais chez le Christ elle jaillit de la source, et celui qui participe du Christ puise à cette source et fait passer dans la vie la beauté de telles connaissances. C’est ainsi que l’on voit l’homme caché concorder avec l’homme apparent, et qu’un bel équilibre de vie s’établit chez ceux que dirigent les pensées qui poussent à ressembler au Christ.

À mon avis, c’est en cela que consiste la perfection de la vie chrétienne : obtenir en partage tous les noms qui détaillent la signification du nom du Christ, par notre âme, notre parole et les activités de notre vie.

TRAITÉ DE SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE SUR LA PERFECTION CHRÉTIENNE

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-TROISIÈME JOUR

Deuxième moyen d’honorer le Cœur de Jésus : LES VISITES AU SAINT SACREMENT.

 

Saint-Sacrement
Saint-Sacrement

Considérez qu’après l’assistance à la sainte Messe et la sainte Communion, nous ne pouvons rien faire de plus agréable au Cœur de Jésus, et de plus avantageux pour nous que de visiter souvent ce doux Sauveur dans le Sacrement de son amour.

Oui, le Maître est là sur le trône de sa miséricorde et le jour et la nuit. Il est là avec son corps, son sang, son âme, sa divinité ; tel, en un mot, qu’il est dans le Ciel, sauf sa splendeur qui est voilée. Il est là avec son amour et son dévouement sans bornes pour nous ; il y est comme un agneau toujours immolé, dont le sang crie miséricorde pour les pauvres pécheurs !

Il y est surtout avec son Cœur si bon, si compatissant, si affligé de nos ingratitudes, si désireux de verser des torrents de grâces sur nous. Le Maître est là et il nous fait l’honneur de nous appeler. « Venez à moi, vous tous qui travaillez et gémissez, et je vous soulagerai ; je suis avec vous tous les jours jusqu’à la consommation des siècles ; et je fais mes délices de votre société ; tous les jours, je vous tends les mains. Venez à moi ; mon Cœur surabonde de grâces pour vous enrichir. »

— Oh ! que nous serions ingrats et insensibles si nous ne répondions à l’appel d’un si bon maître ! Quel est le fils dévoué qui n’aime à se rendre auprès de son père et qui ne se plaise avec lui ? La plus grande joie d’un ami n’est-elle pas de converser avec un ami fidèle ?

« On ne saurait énumérer, dit un pieux auteur, toutes les grâces que reçoit l’âme dans ces saintes visites. Là, on obtient les lumières qui éclairent, l’onction divine qui touche, la grâce qui sanctifie ; à ce point qu’on pourrait presque répondre du salut d’une âme fidèle à faire chaque jour sa visite au Saint Sacrement. »

Louis de Gonzague. Stanislas Kostka, Berchmans, ces anges de la terre, ne trouvaient de joie qu’auprès de Jésus-Eucharistie. C’est là que Xavier venait se délasser des travaux de l’apostolat et puiser de nouvelles forces pour courir à de nouveaux combats. En un mot, la dévotion au Cœur de Jésus anéanti sous les voiles de l’Eucharistie a été la dévotion de tous les Saints.

Rentrez en vous-même. Avez-vous un temps marqué pour visiter le Saint Sacrement ? Y êtes-vous fidèle ? Ne préférez-vous pas à ces visites celles de vos amis ou certaines visites du monde aussi inutiles que dangereuses ? Enfin, est-ce au pied du Tabernacle que dans vos tentations, vos découragements, vos dégoûts, vous allez chercher consolation et force ?

Prenez la résolution de ne passer aucun jour, si vous le pouvez, sans visiter le divin Maître, et proposez-vous dans ces visites d’honorer spécialement le Cœur de Jésus et de lui faire réparation pour tous ceux qui n’ont pour lui que de l’indifférence.

Au sortir de l’Église, laissez votre cœur proche de la divine Hostie, pour qu’il y continue ses adorations et son amour, et que vous puissiez dire, avec le grand Apôtre : Qui me séparera jamais de la charité de mon Dieu ?

Cœur de Jésus, qu’à tout instant du jour, s’accroisse en moi le feu de ton amour.

PRIÈRE

O Jésus ! amour incompréhensible ! puisque tu es si bon jusqu’à résider avec nous, je forme la résolution de te visiter souvent dans ta sainte Eucharistie. Remplis de tes miséricordes ces heureux instants d’entretien avec toi. Mon pauvre cœur a besoin de repos, et ce repos, c’est en toi qu’il le trouve déjà dès ici-bas, en attendant de le posséder pleinement dans la céleste patrie. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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