MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-DEUXIÈME JOUR

Premier moyen d’honorer le Cœur de Jésus  : LA COMMUNION FRÉQUENTE.

 

L'Eucharistie est source et sommet de la vie chrétienne
L’Eucharistie est source et sommet (Lumen Gentium 11) de la vie chrétienne et si les chrétiens vivent ce sacrement c’est qu’à l’écoute de la Parole de Dieu et la communion au Christ, ils reçoivent la force d’être plus présents aux autres dans l’écoute et le partage. Recevant Dieu en personne en notre être, nous devenons toujours plus Christ pour le monde. La messe nous donne la force d’aller toujours plus loin pour la Vie, d’être toujours plus ouverts aux autres, plus accueillants.

CONSIDÉREZ que la fin de la dévotion au Sacré-Cœur est d’enflammer nos âmes de charité. Or, le mémorial de toutes les merveilles d’amour, accomplies par le doux Sauveur, c’est la nourriture divine qu’il a préparée à ceux qui le craignent : la sainte Eucharistie. Et la plus grande preuve de gratitude et d’affection que nous puissions donner à Celui qui se donne à nous, c’est de le recevoir.

La sœur Agnès de Jésus, de l’Ordre de Saint- Dominique, était si persuadée qu’en instituant l’Eucharistie, l’Homme-Dieu avait voulu allumer de plus en plus en nous l’amour divin, qu’au moment de la Communion elle s’écriait dans un vif transport de joie : Allons à l’amour ! Elle reçut même un jour la sainte Hostie sous la forme d’un feu qui embrasa son cœur d’amour toute la journée.

Entendez-vous sainte Thérèse qui se meurt de ne pouvoir mourir d’amour, tant elle soupire après la Communion, et qui eût bravé mille difficultés, s’il l’eût fallu, pour aller s’asseoir à la Table sainte ? Il n’est pas possible, en effet, dit le Sage, de porter du feu dans son sein et de n’en être pas embrasé. Non, il n’est pas possible que notre cœur ne soit pas tout palpitant d’amour, s’il reçoit souvent Jésus-Hostie, foyer de tendresse et de dilection.

Aussi, toutes les âmes vraiment pieuses et dévouées au Sacré-Cœur souhaitent-elles ardemment de participer au divin banquet, elles se réjouissent à l’approche de la communion, et sont ravies quand il s’en rencontre plusieurs de suite. Il en est d’elles comme des esprit célestes, qui se nourrissent continuellement de Dieu, sans jamais s’en rassasier ; plus elles communient, plus elles désirent communier encore. « Sans le Saint Sacrement, disait Marguerite-Marie, je ne pourrais pas vivre. »

Êtes-vous aussi animés d’un grand désir de communier souvent ? N’avez-vous pas une sorte d’indifférence et presque de dégoût pour le Pain des Anges ? Si vous saviez quelle peine vous causez au Cœur de Jésus ! Désormais, communiez aussi souvent que vous le pourrez ; le doux Maître vous y invite : Prenez et mangez, car j’ai un immense désir de m’unir à vous.

— Communiez souvent ; les fidèles de la primitive Église le faisaient tous les jours : aussi, quelle n’était pas leur foi, leur ferveur !

— Communiez souvent, afin de réparer cette indifférence, ces froideurs, ces lâchetés, ces trahisons dont Jésus-Christ s’est plaint en parlant de l’Eucharistie.

— Oui, communiez souvent, et puissiez-vous être en état de dire comme la Bienheureuse Marguerite Marie : « J’ai un si grand désir de la sainte Communion que volontiers, pour me la procurer, je marcherais nu-pieds par un chemin de flammes. »

En retour, vous mériterez d’entendre la belle parole que Jésus adressait à son humble servante : « Ma fille, j’ai choisi ton âme pour m’être un ciel de repos sur la terre, et ton cœur sera un trône à mon divin amour. »

PRIÈRE

O mon Dieu ! que ma froideur pour la sainte Communion m’épouvante, que ma tiédeur me désole. J’ai souvent écarté de manger le pain de vie ; j’ai omis beaucoup de communions par ma faute. Divin Jésus, donne-moi faim et soif de ton  corps et de ton sang. Désormais, je communierai aussi fréquemment que possible. Ainsi-soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-ET-UNIÈME JOUR

Cinquième épine du Cœur de Jésus : L’ÂME INGRATE.

 

UN jour, saint François d’Assise, le front pâle, les yeux pleins de larmes, la voix étouffée par des sanglots, se mit à parcourir les villes et les campagnes de l’Ombrie, en s’écriant : l’amour n’est pas aimé ! L’amour n’est pas aimé !

Giotto, Saint François d'Assise recevant les stigmates - Louvre
Giotto, Saint François d’Assise recevant les stigmates – Louvre

Si c’était là le sujet d’une si vive douleur au treizième siècle, dans cet âge de foi où saint François, saint Dominique, saint Bonaventure, saint Louis, sainte Élisabeth répandaient tant de bien autour d’eux, quels accents faut-il trouver et quelles larmes faut-il verser pour déplorer les ingratitudes du monde moderne envers le Cœur si aimant de Jésus ? Écoutez ses plaintes : Voilà le Cœur qui a tant aimé les hommes et qui en est si peu aimé ! Quelle désolante vérité !

Combien d’âmes, en effet, ne connaissent pas la tendre et généreuse charité du Cœur de Jésus-Christ pour elles I Comptez-les, si vous le pouvez. Combien d’autres en ont quelque connaissance, et ne sont pas plus fidèles à le payer d’un juste retour ! Comptez-les encore. Oui, rien de plus commun que l’ingratitude.

Combien cette nouvelle et terrible épine dut ensanglanter le Cœur de Jésus ! Nous pouvons en juger par les paroles qu’il adressa à sa servante : « Ce qui m’est beaucoup plus sensible que tout ce que j’ai souffert dans ma Passion, ce sont les ingratitudes des hommes. Ils n’ont que des froideurs et des rebuts pour tous les empressements que je montre à leur faire du bien. »

O sombre ingratitude ! Qui ne te déplorerait du fond de l’âme ! Qui ne répandrait des larmes de sang, à la pensée que toutes les marques de la tendresse de Jésus-Christ deviennent, par l’effet de notre insouciance et de notre méchanceté, le sujet des plus grandes douleurs de son Cœur adorable !

Comme la reconnaissance est un des caractères distinctifs de la dévotion au Sacré-Cœur, nous devons faire en sorte de ne passer aucun jour sans rappeler à notre mémoire les bienfaits que nous avons reçus de Dieu : création, conservation, appel à la vraie foi, sacrements, grâces particulières, etc.

Faisons plus : remercions Dieu de toutes les faveurs dont il nous aurait comblés si nous eussions été plus fidèles, de toutes celles qu’il nous prépare. Remercions-le pour tous ceux qui, nourris de ses bienfaits, ou ne songent point à lui en rendre grâces, ou ne s’en servent que pour l’offenser.

La reconnaissance est la vertu des âmes nobles et généreuses, le plus sûr moyen d’attirer de nouveaux bienfaits : l’ingratitude, au contraire, en tarit la source.

O Jésus, donne-nous ton Cœur si aimant ; nous l’offrirons à ton Père et il nous acquittera de notre gratitude.

PRIÈRE

Divin Cœur de Jésus, je te bénis et te remercie, de toutes les faveurs que tu m’as accordées malgré mes infidélités : merci aussi de toutes celles dont tu as comblé mes parents, mes amis, mes bienfaiteurs. Je t’offre en retour les actions de grâces des âmes ferventes, celles de la sainte Vierge et des Saints, et sans cesse je redirai avec ton prophète : Louez le Seigneur parce qu’il est bon et que sa miséricorde s’étend sur les siècles. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGTIÈME JOUR

Quatrième épine du Cœur de Jésus : L’ÂME QUI COMMUNIE RAREMENT.

 

LA Communion ! c’est le but principal que s’est proposé le Cœur de Jésus en instituant la divine Eucharistie, Il l’a dit : « Prenez et mangez, car j’ai un immense désir de célébrer celle Pâque avec vous, Venez à mon festin, ô mes amis ! mangez ce pain que je vous ai préparé, c’est mon corps ; enivrez-vous de ce vin délicieux, c’est mon sang. En vérité, celui qui refusera de s’asseoir a ma Table n’aura pas la vie ».

 

pain et vin pour l'eucharistie
pain et vin pour l’eucharistie

Comment les hommes répondent-ils à cet appel ? Ils n’ont que froideur et indifférence pour Jésus-Hostie. Nouveaux  prodigues, ils fuient la maison du père de famille, désertent la Table sainte et s’excommunient eux-mêmes.

Je le sais bien, il reste encore de fidèles adorateurs du Cœur de Jésus, des amis dévoués qui cherchent, comme Véronique, à essuyer son visage adorable et le reçoivent fréquemment par la sainte Communion. Mais, mon Dieu ! que ce nombre est petit, si on le compare à la multitude des impies, des indifférents, des ingrats, dont la place reste toujours vide au banquet eucharistique !

En quel état sont ces âmes qui, depuis de longues années peut-être, n’ont pas goûté leur Dieu, n’ont pas étanché leur soif au calice du salut ? Elles meurent de faim et de soif. Combien cette désertion, cet abandon, cette mort spirituelle, doivent être sensibles à la tendresse de Jésus ! Quelle nouvelle et cruelle blessure pour son Cœur si aimant et si aimable !

Écoute comme il s’en plaint par son prophète : « J’ai élevé des enfants chéris, je les ai admis à ma table, je les ai nourris de ma propre chair,et après cette première Communion ils m’ont presque tous abandonné ».

Sois touché de la plainte du Cœur de ton Maître. Aie pitié de lui. Tandis que la foule s’éloigne de son Tabernacle, viens prier, pleurer à ses pieds. Que l’exemple de ceux qui l’abandonne ne fasse que redoubler ton  zèle, ton dévouement, ton amour.

Approche-toi du banquet eucharistique aussi fréquemment que tu le pourras, et examine si tu n’as pas souvent omis la sainte communion par ta faute. Aime Jésus pour ceux qui ne l’aiment pas, visite-le dans l’Eucharistie pour ceux qui l’y délaissent, ouvre-lui surtout ton cœur pour tous ceux qui refusent de le recevoir.

En retour, puisses-tu entendre la belle parole qu’il adressait à Marguerite Marie : « Ma fille, je viens dans ce cœur que je t’ai donné, afin que par ton ardeur tu répares les injures que j’ai reçues des cœurs tièdes et lâches qui me délaissent ou me déshonorent dans le Saint Sacrement. »

PRIÈRE

O Jésus ! c’est avec un cœur brisé de douleur que je te demande mille et mille fois pardon de l’indifférence de tous ceux qui refusent de te recevoir. Pour te consoler et te faire amende honorable, à l’avenir je communierai souvent. Fais que ce soit toujours avec un cœur exempt de péché et orné de vertus. Ainsi soit-il.

+P. Martin BERLIOUX

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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