Saints Corneille et Cyprien

Saints Corneille et Cyprien

La commémoration, le même jour, de ces deux martyrs est très ancienne; déjà le martyrologe de saint Jérôme les évoque ensemble. La date choisie indique, en particulier, la déposition du premier de la chaire de saint Pierre, et la mort du second par décapitation.

Corneille, le Pape de l’accueil

Saint Corneille Pape, Basilique Saint-Paul hors les murs
Saint Corneille Pape, Basilique Saint-Paul hors les murs

A Rome, en 251, après quelque temps de vacance du saint Siège due à la persécution de Dèce, est élu Pape Corneille, romain, peut-être d’origine noble, certainement reconnu comme un homme de foi, juste et aimable. Son élection, cependant, n’est pas acceptée par l’hérétique Novatien qui se fait consacrer antipape et promeut un schisme au sein de l’Église dans la ville de Rome.

Corneille, qui reçoit à distance le soutien de l’évêque Cyprien, est accusé d’être trop faible avec les «lapsi»: les apostats qui reviennent à l’Église sans la pénitence et le repentir nécessaires, mais en présentant simplement un certificat de réconciliation obtenu chez quelque confesseur dissident.

Comme si cela ne suffisait pas, une épidémie de peste éclate à Rome ainsi que la persécution antichrétienne de Gallus. Le pape Corneille est exilé à Civitavecchia où il meurt, mais il sera enterré à Rome dans les catacombes de saint Calliste.

Cyprien, l’évêque converti

Saint_Cyprien_évêque_de_Carthage
Saint_Cyprien_évêque_de_Carthage

De son vrai nom Thascius Caecilius Cyprianus, mort en martyr le 14 septembre 258 sous la persécution de Valérien, est un Berbère converti au christianisme, évêque de Carthage et Père de l’Église. Il est, après saint Augustin, l’un des plus grands témoins de la doctrine de l’Église latine des premiers siècles.

Cyprien naît à Carthage en 210; c’est un habile rhéteur et avocat. Puis un jour il rencontre la parole de Jésus et se convertit au christianisme. Après sa conversion, il trouva son bonheur en donnant ses biens aux pauvres. Nous sommes en 246 environ. Grâce à sa renommée d’intellectuel, il est vite ordonné prêtre et consacré évêque de sa ville.

A Carthage aussi la situation des chrétiens n’est pas facile: les persécutions voulues, d’abord par Dèce, puis par Gallus, Valérien et Galien y font fureur et beaucoup de fidèles, plutôt que mourir, décident de retourner au paganisme.

Cependant certains s’en repentent ensuite, mais l’attitude d’accueil et de bienveillance observée par l’évêque Cyprien à leurs égards est mal vue par les rigoristes. Impliqué lui aussi dans la controverse des «lapsi», il lutte contre le prêtre Novatus, partisan local de l’antipape Novatien, et contre le diacre Felicissimo qui avait fait élire Fortunatus comme anti-évêque.

En 252 il réussit à convoquer un Concile à Carthage et à les faire condamner. Le pape Corneille, à Rome, confirme l’excommunication. A la demande de ses fidèles, il se cacha durant la persécution de Dèce et fut épargné. Lors de celle de Valérien, il fut envoyé en exil par un proconsul favorable à lui. Mais le successeur l’étant moins, le fit chercher et ramener à Carthage où il fut décapité, témoignant de sa foi.

Texte  présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Anniversaire de saint Charles de Foucauld

Anniversaire de saint Charles de Foucauld

Saint Charles de Foucauld

Saint Charles de Foucauld, né à Strasbourg le 15 septembre 1858 et mort à Tamanrasset en Algérie le 1er décembre 1916 a été canonisé le 15 mai 2022. Le 26 mai 2020 un décret de reconnaissance de miracle a été attribué à son intercession. De Paul VI au Pape François, les souverains pontifes ont abordé son exemple de vie et sa spiritualité.

Officier à la vie dissolue et scandaleuse, il se convertit à Paris. Moine puis ermite à Nazareth, il est ordonné prêtre à 43 ans (1901) et part au Sahara, d’abord à Beni-Abbès, puis à Tamanrasset parmi les Touaregs du Hoggar pour rejoindre ‘les plus délaissés, les plus abandonnés’.

Il voulait que chacun de ceux qui l’approchaient le considère comme un frère, ‘le frère universel’, ‘crier l’Évangile par toute sa vie’ dans le respect de la culture et de la foi de ceux parmi lesquels il vivait et être assez bon pour qu’on dise : Si tel est le serviteur, comment donc est le Maître ?’ Sa vie a suscité de nombreuses familles religieuses.

Mon Père,
Je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour
de me donner,
de me remettre entre tes mains
sans mesure,
avec une infinie confiance
car tu es mon Père.

Prière de Charles de Foucauld

Fête 1 décembre

DISCOURS DU PAPE FRANÇOIS AUX JEUNES DU DIOCÈSE DE VIVIERS FRANCE – samedi 14 mai 2022 :

Le vœu que je formule pour vous aujourd’hui, sera d’apprendre de Charles de Foucauld à faire cette expérience de Dieu qui l’a conduit à évangéliser par la présence. Une forme d’évangélisation discrète, oui, mais tellement exigeante puisqu’elle requiert le témoignage d’une vie cohérente, c’est-à-dire réellement en accord avec les aspirations de tout homme aimé de Dieu et appelé à autre chose qu’au plaisir éphémère ou au résultat immédiat et visible.

Si vous acceptez d’être un ferment dans la pâte, comme Charles de Jésus a voulu l’être dans le Hoggar, les générations qui vous suivent pourront en recueillir les bienfaits spirituels. En attendant, je vous encourage, chers jeunes, à fonder votre vie chrétienne sur  trois E, trois mots-clés de la spiritualité de Charles de Foucauld : Évangile, Eucharistie, et Évangélisation. Vous avez là tout un programme de vie à l’école du Christ.

Je vous propose aussi d’apprendre et de méditer souvent la magnifique prière de remise à Dieu de tout soi-même tirée de ses écrits : « Mon Père, je m’abandonne à Toi, fais de moi ce qu’il te plaira. Quoique tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j’accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi, en toutes tes créatures, je ne désire rien d’autre, mon Dieu… ».

Qu’elle devienne votre prière à l’heure des choix et des croix de la vie. C’est ainsi que vous pourrez entrer dans la dynamique évangélique de l’Église dans votre diocèse, un diocèse qui a visiblement le désir de vivre la fraternité universelle de l’ermite du Sahara. Je pense en particulier à tous les groupes scouts qui se sont placés sous le patronage de Charles de Foucauld.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Notre-Dame des douleurs

Notre-Dame des douleurs

Michel-Ange Pieta Vatican

Le 15 septembre, au lendemain de la fête de la Sainte Croix, faisons mémoire de la compassion de Marie. Cette piété mariale qui, au Moyen-Âge, aimait à énumérer les sept douleurs de la Vierge répond à la place que l’Évangile donne à Marie dans le mystère du salut accompli par son Fils.

Dès la Présentation de Jésus au Temple, le vieillard Siméon avait prédit à Marie qu’un glaive de douleur allait transpercer son cœur maternel.

Cette prédiction se réalisa d’abord par la fuite en Égypte ; Notre-Dame eut ensuite la douleur de rechercher son Fils pendant trois jours, lors du pèlerinage à Jérusalem. La séparation, au début de la vie publique, fut pour elle une nouvelle souffrance.

Mais la prophétie de Siméon s’accomplit principalement pendant la Passion : Jésus rencontre sa Mère, sur la route qui le conduit au Calvaire ; Marie est présente, au pied de la Croix, près de son Fils agonisant ; enfin, ultime compassion, elle reçoit dans ses bras le corps inanimé de Jésus.

Jésus oblige à un choix : face à la révélation qu’il leur fait de l’amour du père et de ses exigences, les hommes se divisent. Crucifié par ceux qui le contredisent, le Christ sauve ainsi ceux qui croient en lui. Marie a le cœur déchiré par cette division des hommes.

Elle communie à la passion de son Fils. Debout au pied de la croix, Marie « souffrit cruellement avec son Fils unique, associée d’un cœur maternel à son sacrifice, donnant à l’immolation de la victime, née de sa chair, le consentement de son amour » (IIe Concile du Vatican). C’est pour avoir communié intimement à la passion de Jésus que Marie a été associée d’une manière unique à la gloire de sa résurrection.

Si son assomption découle de sa maternité divine, il convient de souligner que Marie n’a jamais été plus mère qu’au pied de la croix : c’est là que son cœur a été transpercé comme par le glaive à la vue des souffrances de Jésus ; là aussi que la maternité de Marie s’est étendue à tous les membres du corps du Christ, qui allait naître de son côté ouvert.

C’est ainsi qu’elle enfante les élus que Jésus sauve et auquel il l’a donné pour mère. Car c’est avec tout son amour maternel que Notre-Dame a participé aux souffrances rédemptrices de son Fils, pour l’Église, son Corps Mystique.

Dans sa compassion, comme en sa conception immaculée et son assomption, Marie est la figure de l’Église. Dans l’Église qui souffre au long des âges et sur toute la surface de la terre, la passion du Christ continue.

Mais si l’Église accepte de s’unir à la passion du Christ, elle est appelée, comme Marie, à partager la gloire de sa résurrection. Aussi les chrétiens doivent-ils se réjouir d’être appelés à porter la Croix du Seigneur, car « lorsque se manifestera sa gloire, leur joie ne connaîtra plus de limites. » ( I Pierre 4, 13)

Le Pape François nous invite « à nous tourner avec confiance vers ‘Notre Dame des Douleurs’, pour qu’elle accompagne chacun dans sa marche et lui obtienne le don de la réconciliation et de la paix. » (jeudi 3 avril 2014)

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

***

 TEXTES SUR NOTRE DAME DES DOULEURS – page 2

site officiel en France