La première voie d’évangélisation : le témoignage

La première voie d’évangélisation : le témoignage

L’Audience générale du mercredi matin 21 mars 2023 a eu lieu sur la place Saint-Pierre, où le Saint-Père a rencontré des groupes de pèlerins et de fidèles d’Italie et du monde entier. Le Pape, poursuivant le cycle de catéchèse « La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant », a centré sa méditation sur le thème « La première voie d’évangélisation : le témoignage (cf. Evangelii nuntiandi) » (Lecture : 1 Pt 3,8-9).

Le Saint-Père a adressé des expressions particulières de salutation aux fidèles présents. Il a ensuite lancé un appel à l’occasion de la Journée mondiale de l’eau qui est célébrée aujourd’hui et pour la deuxième Conférence de l’Organisation des Nations Unies sur l’eau qui se tient ces jours-ci ; il a ensuite rappelé la célébration, samedi prochain, de la Solennité de l’Annonciation du Seigneur et de l’acte de consécration au Cœur Immaculé de Marie de Russie et d’Ukraine qui a eu lieu le 25 mars de l’année dernière, adressant enfin une pensée au  » l’Ukraine tourmentée ».

L’Audience générale s’est terminée par la récitation du Pater Noster et la Bénédiction apostolique.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint-Pierre
Mercredi 22 mars 2023

Résumé

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Chers frères et sœurs,

aujourd’hui nous nous mettons à l’école de l’Exhortation apostolique Evangelii nuntiandi de saint Paul VI, charte fondamentale de l’évangélisation dans le monde contemporain. Si l’évangélisation suppose la foi professée, c’est-à-dire l’adhésion manifeste à Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit, qui par amour nous a créés et rachetés, elle est avant tout un témoignage de la rencontre personnelle avec Jésus Christ, le Verbe incarné par lequel s’accomplit le salut.

Le témoignage est donc indissociable de la cohérence entre ce que l’on croit et ce que l’on proclame. Chacun de nous est appelé à répondre à trois questions fondamentales, formulées par saint Paul VI : «Croyez-vous à ce que vous annoncez ? Vivez-vous ce que vous croyez ? Prêchez-vous ce que vous vivez ?»; «il faut, disait-il, que notre zèle évangélisateur jaillisse d’une véritable sainteté de vie alimentée par la prière et surtout par l’amour de l’Eucharistie, et que […] la prédication, à son tour, fasse grandir en sainteté le prédicateur».

Nous devons réaliser que l’évangélisation ne concerne pas seulement les destinataires, mais aussi nous-mêmes et l’Église parce qu’une Église qui s’évangélise pour évangéliser est, guidée par l’Esprit Saint, appelée à parcourir un chemin exigeant de conversion et de renouvellement continu.

Je salue cordialement les pèlerins de langue française présents à cette audience, notamment ceux qui sont venus de Suisse et de France.

Chers frères et sœurs, je renouvelle l’invitation à lire ou à relire Evangelii nuntiandi, chez vous et dans vos communautés. Prions Dieu de faire de nous des évangélisateurs, en témoignant vraiment ce que nous croyons.

Je vous souhaite un bon parcours de Carême et demande à Dieu de vous bénir tous !

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Catéchèse – La passion pour l’évangélisation : le zèle apostolique du croyant – 8. La première forme d’évangélisation : le témoignage (cf. Evangelii nuntiandi)

Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, nous nous mettons à l’écoute de la « Magna Carta » la Charte fondamentale de l’évangélisation dans le monde contemporain : l’Exhortation apostolique Evangelii Nuntiandi de saint Paul VI (EN, 8 décembre 1975). Ce texte est d’actualité, il a été écrit en 1975, mais c’est comme s’il avait été écrit hier.

L’évangélisation est plus qu’une simple transmission doctrinale et morale. Elle est avant tout témoignage : on ne peut pas évangéliser sans témoignage ; le témoignage de la rencontre personnelle avec Jésus-Christ, Verbe Incarné en qui le salut s’est accompli. Un témoignage indispensable parce que, avant tout, le monde a besoin « d’évangélisateurs qui lui parlent d’un Dieu qu’ils connaissent et qui leur est familier. » (EN, 76)

Ce n’est pas transmettre une idéologie ou une « doctrine » sur Dieu, non. C’est transmettre Dieu qui se fait vie en moi : c’est cela le témoignage ; et aussi parce que « l’homme contemporain écoute plus volontiers les témoins que les maîtres, […] ou s’il écoute les maîtres, c’est parce qu’ils sont des témoins » (ibid., 41).

Le témoignage du Christ est donc en même temps le premier moyen d’évangélisation (cf. ibid.) et la condition essentielle de son efficacité (cf. ibid., 76), pour que l’annonce de l’Évangile soit féconde. Être témoins.

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Il est nécessaire de rappeler que le témoignage comprend aussi la foi professée, c’est-à-dire l’adhésion convaincue et manifeste à Dieu le Père, le Fils et le Saint-Esprit, qui par amour nous a créés, nous a rachetés. Une foi qui nous transforme, qui transforme nos relations, les critères et les valeurs qui déterminent nos choix.

Le témoignage est donc indissociable de la cohérence entre ce que l’on croit et ce que l’on annonce et ce que l’on vit. On n’est pas crédible seulement en énonçant une doctrine ou une idéologie, non. Une personne est crédible s’il y a harmonie entre ce qu’elle croit et ce qu’elle vit.

Tant de chrétiens disent seulement qu’ils croient, mais vivent autre chose, comme s’ils ne croyaient pas. C’est de l’hypocrisie. Le contraire du témoignage, c’est l’hypocrisie. Combien de fois avons-nous entendu  » ah, celui-là qui va à la messe tous les dimanches, et ensuite il vit ainsi, ainsi, ainsi, ainsi » : c’est vrai, c’est le contre-témoignage.

Chacun de nous est appelé à répondre à trois questions fondamentales, ainsi formulées par Paul VI : « Croyez-vous vraiment à ce que vous annoncez ? Vivez-vous ce que vous croyez ? Prêchez-vous vraiment ce que vous vivez ? » (cf. ibid.). Y a-t-il une harmonie : croyez-vous ce que vous annoncez ? Vivez-vous ce que vous croyez ? Annoncez-vous ce que vous vivez ?

Nous ne pouvons pas nous contenter de réponses faciles et toutes faites. Nous sommes appelés à prendre le risque, même déstabilisant, de chercher, en faisant pleinement confiance à l’action de l’Esprit Saint qui agit en chacun de nous, nous poussant toujours à aller au-delà : au-delà de nos frontières, au-delà de nos barrières, au-delà de nos limites, quelles qu’elles soient.

*

En ce sens, témoigner d’une vie chrétienne implique un chemin de sainteté, fondé sur le Baptême, qui nous rend « participants de la nature divine et donc vraiment saints » (Constitution dogmatique Lumen Gentium, 40). Une sainteté qui n’est pas réservée à quelques-uns, qui est un don de Dieu et qui demande à être accueillie et à porter du fruit pour nous et pour les autres.

Choisis et aimés par Dieu, nous devons porter cet amour aux autres. Paul VI enseigne que le zèle pour l’évangélisation jaillit de la sainteté de vie, jaillit du cœur qui est rempli de Dieu. Alimentée par la prière et surtout par l’amour de l’Eucharistie, l’évangélisation fait à son tour grandir en sainteté les gens qui la mettent en œuvre (cf. EN, 76).

En même temps, sans la sainteté, la parole de l’évangélisateur « fera difficilement son chemin dans le cœur de l’homme de notre temps. », mais « risque d’être vaine et inféconde » (ibid.).

Nous devons donc être conscients que les destinataires de l’évangélisation ne sont pas seulement les autres, ceux qui professent d’autres confessions ou qui n’en professent aucune, mais aussi nous-mêmes, croyants dans le Christ et membres actifs du Peuple de Dieu. Et nous devons nous convertir chaque jour, accepter la parole de Dieu et changer notre vie : chaque jour.

C’est ainsi que se fait l’évangélisation du cœur. Pour donner ce témoignage, l’Église comme telle doit aussi commencer par s’évangéliser elle-même. Si l’Église ne s’évangélise pas elle-même, elle reste une pièce de musée. En revanche, ce qui contribue à l’actualiser en permanence, c’est l’évangélisation d’elle-même. Elle a besoin d’écouter sans cesse ce qu’elle doit croire, ses raisons d’espérer, le commandement nouveau de l’amour.

L’Église, qui est un Peuple de Dieu immergé dans le monde, et souvent tenté par les idoles- beaucoup – elle a toujours besoin d’entendre proclamer les œuvres de Dieu. Cela signifie, en bref, qu’elle a toujours besoin d’être évangélisée, qu’elle a besoin de recevoir l’Évangile, de prier et de sentir la force de l’Esprit qui change les cœurs (EN, 15).

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Une Église qui s’évangélise pour évangéliser est une Église qui, guidée par l’Esprit Saint, est appelée à parcourir un chemin exigeant, un chemin de conversion, de renouvellement. Cela implique aussi la capacité de changer les manières de comprendre et de vivre sa présence évangélisatrice dans l’histoire, en évitant de se réfugier dans les zones protégées par la logique du « on a toujours fait comme ça ».

Ce sont des refuges qui rendent l’Église malade. L’Église doit aller de l’avant, elle doit grandir continuellement, alors elle restera jeune. Cette Église est entièrement tournée vers Dieu, donc elle participe à son plan de salut pour l’humanité, et, en même temps, entièrement tournée vers l’humanité.

L’Église doit être une Église qui dialogue avec le monde contemporain, qui tisse des relations fraternelles, qui crée des espaces de rencontre, en mettant en œuvre de bonnes pratiques d’hospitalité, d’accueil, de reconnaissance et d’intégration de l’autre et de l’altérité, et qui prend soin de la maison commune qu’est la création.

C’est-à-dire une Église qui se met en dialogue avec le monde contemporain, dialogue avec le monde contemporain, mais qui rencontre tous les jours le Seigneur et dialogue avec le Seigneur, et laisse entrer l’Esprit Saint qui est le protagoniste de l’évangélisation. Sans l’Esprit Saint, nous ne pourrions que faire de la publicité pour l’Église, pas évangéliser. C’est l’Esprit Saint en nous qui nous pousse à l’évangélisation et c’est la vraie liberté des enfants de Dieu.

Chers frères et sœurs, je vous renouvelle mon invitation à lire et à relire Evangelii Nuntiandi : je vous dis la vérité, je le lis souvent, car c’est le chef-d’œuvre de saint Paul VI, c’est l’héritage qu’il nous a laissé pour évangéliser.


Je salue cordialement les pèlerins de langue française présents à cette audience, notamment ceux qui sont venus de Suisse et de France : le groupe du Club de France accompagné par l’évêque de Digne, les jeunes filles de Sainte Marie de Neuilly, le groupe des confirmands de l’école Albert de Mun et tous les jeunes des différentes écoles.

Chers frères et sœurs, je renouvelle l’invitation à lire ou à relire Evangelii Nuntiandi, chez vous et dans vos communautés. Prions Dieu de faire de nous des évangélisateurs, en témoignant vraiment ce que nous croyons.

Je vous souhaite un bon parcours de Carême et demande à Dieu de vous bénir tous !


APPELS

Nous célébrons aujourd’hui la Journée mondiale de l’eau. Les mots de Saint François d’Assise me viennent à l’esprit : « Loué sois-tu Seigneur pour sœur eau, qui est utile et humble et précieuse et chaste ». Ces simples mots nous font ressentir la beauté de la création et prendre conscience des défis à relever pour en prendre soin. La deuxième conférence des Nations unies sur l’eau se tient ces jours-ci à New York.

Je prie pour qu’elle soit couronnée de succès et je souhaite que cet événement important accélère les initiatives en faveur de ceux qui souffrent le manque d’eau, ce bien primordial. L’eau ne peut être ni gaspillée, ni utilisée à mauvais escient, ni être une cause de guerre, mais elle doit être préservée pour notre bien et celui des générations futures.

Samedi sera la solennité de l’Annonciation du Seigneur, et nos pensées se tournent vers le 25 mars de l’année dernière, lorsque, en union avec tous les évêques du monde, l’Église et l’humanité, en particulier la Russie et l’Ukraine, ont été consacrées au Cœur Immaculé de Marie.

Ne nous lassons pas de confier la cause de la paix à la Reine de la Paix. Je voudrais donc inviter chaque croyant et chaque communauté, en particulier les groupes de prière, à renouveler chaque 25 mars l’acte de consécration à Notre-Dame, afin qu’elle, qui est Mère, nous préserve tous dans l’unité et la paix.

Et n’oublions pas, en ces jours, l’Ukraine meurtrie, qui souffre tant.


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

 

 

Notre-Dame du Divin Amour

Notre-Dame du Divin Amour

Notre-Dame du Divin Amour
Notre-Dame du Divin Amour

Prière du Pape François:

« Ô Marie,

vous brillez toujours sur notre chemin

comme un signe de salut et d’espoir.

Nous nous confions à vous, Santé des malades,

qui, auprès de la Croix, avez été associée à la douleur de Jésus,

en restant ferme dans la foi.

Vous, Salut du peuple romain,

vous savez de quoi nous avons besoin

et nous sommes sûrs que vous y pourvoirez

pour que, comme à Cana de Galilée,

la joie et la fête reviennent

après cette épreuve.

Aidez-nous, Mère de l’amour divin,

à nous conformer à la volonté du Père

et à faire ce que nous dira Jésus,

qui a pris sur lui nos souffrances

et s’est chargé de nos douleurs

pour nous conduire à travers la Croix,

à la joie de la résurrection. Amen.

Sous Votre protection, nous cherchons refuge, Sainte Mère de Dieu.

Ne méprisez pas les suppliques de ceux d’entre nous qui sont dans l’épreuve,

et délivrez-nous de tout danger, ô Vierge glorieuse et bénie. »

Prière composée par le Saint-Père dans laquelle il confie à Marie le peuple romain et toutes les personnes affectées par le coronavirus au sanctuaire marial romain de Notre-Dame du Divin Amour, site de pèlerinage populaire au sud de Rome.


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

émerveillons-nous des dons de Dieu

émerveillons-nous des dons de Dieu

En ce 4e dimanche de Carême, le dimanche de Laetare, de la joie, le Pape François a invité les fidèles réunis place Saint-Pierre ce midi à être comme l’aveugle qui retrouve la vue grâce à Jésus et à témoigner du Christ. Ne restons pas le cœur fermé devant les signes envoyés par Jésus.

 

LE PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
dimanche 19 mars 2023

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Chers frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, l’Évangile nous montre Jésus qui rend la vue à un aveugle de naissance (cf. Jn 9, 1-41). Mais cette merveille n’est pas bien accueillie par diverses personnes et groupes. Voyons en détail.

Mais d’abord je voudrais vous dire : aujourd’hui, prenez l’Évangile de Jean et lisez vous-même ce miracle de Jésus, la façon dont Jean le raconte est belle. Chapitre 9, en deux minutes vous avez lu. Il montre comment Jésus procède et comment procède le cœur humain : le cœur humain bon, le cœur humain tiède, le cœur humain craintif, le cœur humain courageux. Chapitre 9 de l’évangile de Jean. Faites-le aujourd’hui, cela vous aidera beaucoup.

Et comment les gens accueillent-ils ce signe ? Il y a d’abord les disciples de Jésus, qui finissent par bavarder face à l’aveugle-né : ils se demandent si la faute en est à leurs parents ou aux leurs (cf. v. 2). Ils recherchent un coupable; et nous tombons souvent dans ce qui est si commode : chercher un coupable, au lieu de poser des questions difficiles dans la vie.

Et aujourd’hui nous pouvons dire : que signifie pour nous la présence de cette personne, que nous demande-t-elle ? Puis, après la guérison, les réactions augmentent. Le premier est celui des voisins, qui sont sceptiques : « Cet homme a toujours été aveugle : il n’est pas possible qu’il voie maintenant, ce ne peut pas être lui !, c’est un autre » : scepticisme (cf. vv. 8-9) .

Pour eux c’est inacceptable, il vaut mieux tout laisser comme avant (cf. v. 16) et ne pas entrer dans ce problème. Ils ont peur, ils craignent les autorités religieuses et ne se prononcent pas (cf. vv. 18-21). Dans toutes ces réactions, des cœurs fermés surgissent devant le signe de Jésus, pour différentes raisons : parce qu’ils cherchent un coupable, parce qu’ils ne savent pas s’étonner, parce qu’ils ne veulent pas changer, parce qu’ils sont bloqués par la peur.

Et de nombreuses situations ressemblent à cela aujourd’hui. Face à quelque chose qui est vraiment un message de témoignage d’une personne, c’est un message de Jésus, on tombe là-dedans : on cherche une autre explication, on ne veut pas changer, on cherche une issue plus élégante que accepter la vérité.

Le seul qui réagit bien est l’aveugle : heureux de voir, il témoigne de ce qui lui est arrivé de la manière la plus simple : « J’étais aveugle et maintenant je vois » (v. 25). Il dit la vérité. Avant, il était contraint de mendier pour vivre et subissait les préjugés du peuple : « il était pauvre et aveugle de naissance, il devait souffrir, il devait payer pour ses péchés ou ceux de ses ancêtres ».

Désormais libre de corps et d’esprit, il témoigne de Jésus : il n’invente rien et ne cache rien. « J’étais aveugle et maintenant je vois. » Il n’a pas peur de ce que diront les autres : il a déjà connu le goût amer de la marginalisation, tout au long de sa vie, il a déjà ressenti l’indifférence et le mépris des passants, de ceux qui le considéraient comme un déchet de la société, utile tout au plus pour la piété de quelque aumône.

Maintenant, guéri, il ne craint plus ces attitudes méprisantes, car Jésus lui a donné toute sa dignité. Et c’est clair, ça arrive toujours : quand Jésus nous guérit, il nous redonne la dignité, la pleine dignité de la guérison de Jésus, une dignité qui vient du fond du cœur, qui prend toute la vie ; et le samedi, devant tout le monde, il l’a libéré et lui a rendu la vue sans rien lui demander, pas même un merci, et il en témoigne.

C’est la dignité d’une personne noble, d’une personne qui sait qu’elle est guérie et guérit, qu’elle renaît ; cette renaissance à la vie, dont il a été parlé aujourd’hui dans « A son image » : renaître.

Frères, sœurs, avec tous ces personnages, l’Évangile d’aujourd’hui nous place aussi au milieu de la scène, de sorte que nous nous demandons : quelle position prenons-nous, qu’aurions-nous dit alors ? Et surtout, que fait-on aujourd’hui ? Comme l’aveugle, pouvons-nous voir le bien et être reconnaissants des cadeaux que nous recevons ? Je me demande : comment est ma dignité ? Comment est votre dignité ?

Témoignons-nous de Jésus ou répandons-nous des critiques et des soupçons ? Sommes-nous libres face aux préjugés ou nous associons-nous à ceux qui répandent la négativité et les commérages ? Sommes-nous heureux de dire que Jésus nous aime, qu’il nous sauve ou, comme les parents de l’aveugle-né, nous laissons-nous enfermer dans la peur de ce que les gens vont penser ?

Les tièdes de cœur qui n’acceptent pas la vérité et n’ont pas le courage de dire : « Non, c’est ça ». Et encore, comment accueillons-nous les difficultés et l’indifférence des autres ? Comment accueillons-nous les personnes qui ont tant de limitations dans la vie ? Soyez physique, comme cet aveugle ; sont-ils sociaux, comme les mendiants que l’on trouve dans la rue ? Et accueillons-nous cela comme une malédiction ou comme une opportunité de nous rapprocher d’eux avec amour ?

Frères et sœurs, demandons aujourd’hui la grâce de nous émerveiller chaque jour des dons de Dieu et de voir les diverses circonstances de la vie, même les plus difficiles à accepter, comme des occasions de faire le bien, comme Jésus l’a fait avec l’aveugle. Que Notre-Dame nous y aide, avec saint Joseph, homme juste et fidèle. »


Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Hier en Équateur, un tremblement de terre a fait des morts, des blessés et d’importants dégâts. Je suis proche du peuple équatorien et je vous assure de ma prière pour les défunts et pour toutes les souffrances.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins de nombreux pays. Et aujourd’hui nous souhaitons un joyeux anniversaire à tous les papas ! Puissent-ils trouver en Saint Joseph le modèle, le soutien, le réconfort pour bien vivre leur paternité. Et tous ensemble, pour les Papas, prions le Père [Notre Père…].

Frères et sœurs, n’oublions pas de prier pour le peuple ukrainien meurtri qui continue de souffrir pour des crimes de guerre.

Je souhaite à tous un bon dimanche. s’il vous plaît n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir.


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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