PASSION DIVINE

Pieta d'après Delacroix Vincent Van Gogh 1853-1890|DRUne semaine difficile vient de se passer, plus difficile, qu’une bourse qui s’affole. Et le résultat est là. Pas brillant ! En suspension ! Elevé entre ciel et terre ! Tout a sombré et la vie vient de quitter ce corps définitivement inanimé aux yeux des hommes, ce corps de condamné, qu’on regarde avec plein de mépris, car il n’a pas réussi, c’est le moins que l’on puisse dire.

Quelques personnes sont là à distance, car on ne permet pas d’approcher les condamnés, cela fait aussi partie du supplice. Parmi elles, pauvre femme entre toutes celles qui voient partir leur enfant dans la mort, une mère qui se tient encore debout, douloureuse, comme nous l’a traduit un chant écrit une bonne douzaine de siècles plus tard : Stabat Mater dolorosa

Aller au séjour des morts, aux enfers, comme on disait, c’est ce qui s’est donc fait. Maintenant le peuple, avec ses chefs, débarrassé de ses canailles, peut tranquillement célébrer sa Pâque, qui évoque le passage antique de la Mer Rouge, aux couleurs du sang récemment répandu. On peut sacrifier l’agneau sans tache. Mais cet Agneau ne vient-il pas d’être déjà sacrifié au crépuscule de la veille ?

N’anticipons pas, il repose actuellement, enseveli à l’écart des autres, dans un tombeau neuf. Il ne peut plus déranger qui que ce soit et même par sécurité on a mis des gardes. On ne sait jamais. Les corps peuvent disparaître et on peut bâtir des contes là-dessus.

Et pourtant, quand la fête est passée, le lendemain, on a bien affaire à une disparition ! Malgré la garde, le tombeau est trouvé vide, tout comme est restée nue cette croix qu’on n’a pas démontée durant le temps de la Pâque et qui porte encore les traces du martyre de la veille.

Mais qui est celui auquel s’adresse Marie Madeleine ? Qui est celui qui chemine sur la route s’éloignant de Jérusalem vers la bourgade d’Emmaüs ? Qui est celui qui apparaît au cénacle et qui invite les disciples à aller en Galilée, traduction du cercle des Nations, sinon le Crucifié, Jésus de Nazareth, marqué de ses plaies témoignant, pour notre humanité, de sa Passion divine ?

Jean-Daniel Planchot, cm

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La Médaille Miraculeuse et le Credo VI

Les Cœurs blessés de Jésus et de Marie, signes de l’Esprit d’Amour et de Vie

Prière au Saint-Esprit

Viens, Esprit Saint, remplis les cœurs de tes fidèles, et allume en eux le feu de ton amour.

V. Envoie ton Esprit, et tout sera créé.

R. Et tu renouvelleras la face de la terre.

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Prions : Dieu, qui as instruit les cœurs de tes Fidèles par la lumière du Saint Esprit, donne-nous, par ce même Esprit, d’aimer ce qui est bien et de jouir sans cesse de ses divines consolations. Par Jésus-Christ Notre Seigneur. Amen.

Introduction

Après le Père et le Fils, il convient d’aborder l’Esprit Saint. Le Credo proclame : « Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie, il procède du Père et du Fils. Avec le Père et le Fils, il reçoit même adoration et même gloire ; il a parlé par les prophètes. »

C’est donc lui le lien de la Trinité d’Amour, d’où vient toute Vie, en particulier celles de Jésus et de Marie. Ce lien qui informe, qui forme et qui rassemble le Corps christique qu’est l’Eglise, nous le verrons plus tard. Pour l’instant, regardons notre médaille en son envers, au plus profond et de la Croix et du M de Marie, contemplons les deux Cœurs.

Nous voyons qu’ils sont blessés ; l’un porte enfoncée la couronne d’épines, l’autre le glaive. L’un est celui de la Sainte Mère, l’autre, celui du Fils, de son Fils, du Fils de Dieu. Les deux sont surmontés d’une flamme, jaillissante. Nous en connaissons la symbolique. Il s’agit bien des Cœurs de Jésus et de Marie. Ils expriment cet Amour qui nous est donné et qui communique la vraie Vie, celle de l’Esprit.

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La Médaille Miraculeuse et le Credo V

La Croix glorieuse, signe du retour du Christ :
« Il viendra juger les vivants et les morts »

LA CROIX GLORIEUSE

Notre-Dame de Paris tympan Jugement dernier | DRDans la symbolique chrétienne, la croix présente un double, voire un triple visage. Il convient de nous la représenter en regardant l’envers de la Médaille Miraculeuse.

Dans le contexte de la passion et de la mort violente de Jésus, les évangiles évoquent la croix en tant qu’instrument de torture et gibet d’infamie. Lorsque Jésus en fut chargé pour monter au calvaire, sa croix n’avait donc rien de glorieux, c’était l’instrument de supplice le plus avilissant.

Paul, comme citoyen romain (Ac 22,25), avait eu droit à la forme la plus élégante de mise à mort, l’épée. Mais Jésus n’était qu’un vulgaire condamné, livré a l’occupant romain. A cet égard, la croix ne mérite évidemment pas de devenir un objet de vénération, mais de notre compassion, à l’image de la compassion de la sainte mère du Christ.

Comment ce signe de malédiction qu’est la croix a-t-il pu devenir une source de bénédiction et de salut ? Comment la vie peut-elle jaillir de la mort ? La douceur de l’amertume? La joie de la souffrance ?

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