Saint Thomas, Apôtre

Saint Thomas, Apôtre

Gerard van Honthorst – Incrédulité de Saint Thomas (1620 Musée du Prado)

Aujourd’hui nous célébrons la fête de Thomas, appelé Didyme (Jumeau), « l’un des Douze » apôtres (Jean 20, 24) choisis par Jésus au début de sa vie publique.

Quand, Lazare mort, Jésus part pour Béthanie, les disciples lui rappellent : « Rabbi, tout récemment les Juifs cherchaient à te lapider. » Thomas dit alors : « Allons-y, nous aussi, pour mourir avec lui. »

A la Cène, Jésus annonce son départ et Thomas demande : « Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment saurions-nous le chemin ? » – « Je suis le chemin, la vérité et la vie », répond Jésus.

Alors que les autres disciples lui annonçaient que Jésus était ressuscité, Thomas ne voulut pas croire : « Si je ne vois pas dans les mains la marque des clous, si je ne mets pas ma main dans son côté, non, je ne croirai pas. » Mais lorsque Jésus lui-même lui montra son côté transpercé, il s’écria: «Mon Seigneur et mon Dieu!»

Selon la tradition, c’est cette foi qu’il annonça aux peuples de l’Inde.

P. J. -Daniel Planchot, cm

Troisième jour : le Sang de la Flagellation

Troisième jour : le Sang de la Flagellation

Louvre - flagellation - Jaume Huguet - peinture sur bois du XVème siècle
Louvre – flagellation – Jaume Huguet – peinture sur bois du XVème siècle

 » Bien-aimé Rédempteur, je me souviens qu’il est écrit de toi que tu seras broyé à cause de nos crimes et que ton Sang coulera comme le vin coule sous le pressoir. Le spectacle qui frappe en ce moment mes yeux est bien celui que prédisait, longtemps auparavant, le prophète de tes douleurs. Le vêtement sanglant qui te recouvre est bien cette robe  écarlate dont il te voyait revêtu quand il s’écriait:

« Quel est celui qui vient d’Édom avec ‘une robe toute rouge ? »

Oui, c’est le fils de la vierge immaculée qui a laissé teindre de Sang la robe que lui avait tissée sa mère ; c’est Jésus qui a laissé sa chair voler en lambeaux sous les fouets des exécuteurs de la flagellation.

En contemplant la chair et le Sang dont les dalles du prétoire sont recouvertes, j’adore, ô Jésus, la divine EUCHARISTIE… Oh ! que tu  as souffert, pour me mériter ce pur froment et ce vin que ton amour a voulu pour nourrir les élus  ! ….

Sois à jamais béni de cette grâce insigne, ô Bien-Aimé, et fais que cette divine nourriture nous purifie et nous sanctifie chaque jour davantage ; qu’elle dépose en nos âmes le germe de l’éternelle vie, et que, par la sainte communion, le Sang de ta flagellation nous assoiffe toujours de plus en plus de toi, ô Jésus, jusqu’à ce qu’il devienne notre éternelle ivresse au ciel. Ainsi soit-il.

Que les effusions sept fois renouvelées de ton Sang précieux, ô Jésus, reçoivent à jamais les bénédictions et les actions de grâces du ciel et de la terre et nous assurent la vie éternelle ! R. Ainsi soit-il.

Marie immaculée, ma douce souveraine et ma tendre mère, je vous en supplie, mettez entre mes péchés et la justice divine, au moment suprême de la mort, le mystère de votre immaculée conception et le Sang versé par votre divin Fils dans la flagellation. Ainsi soit-il.

Litanies du Précieux Sang et supplique

Hymne ADORO TE DEVOTE de saint Thomas d’Aquin

canonisation de sainte Bernadette Soubirous

canonisation de sainte Bernadette Soubirous


Aujourd’hui nous rappelons la canonisation de sainte Bernadette Soubirous, originaire de Lourdes qui a eu lieu le 2 juillet 1933.

Le XIXe siècle devait pourtant, après la tourmente révolutionnaire, être à bien des titres le siècle des prédilections mariales. Pour ne citer qu’un fait, qui ne connaît aujourd’hui la «médaille miraculeuse?»

Révélée, au cœur même de la capitale française, à une humble fille de S. Vincent de Paul que Nous eûmes la joie d’inscrire au catalogue des Saints, cette médaille frappée à l’effigie de « Marie conçue sans péché » a répandu en tous lieux ses prodiges spirituels et matériels.

Et quelques années plus tard, du 11 février au 16 juillet 1958, il plaisait à la Bienheureuse Vierge Marie, par une faveur nouvelle, de se manifester sur la terre pyrénéenne à une enfant pieuse et pure, issue d’une famille chrétienne, laborieuse dans sa pauvreté.

« Elle vient à Bernadette, disions-nous jadis, elle en fait sa confidente, la collaboratrice, l’instrument de sa maternelle tendresse et, de la miséricordieuse toute-puissance de son Fils, pour restaurer le monde dans le Christ par une nouvelle et incomparable effusion de la Rédemption » (Discours du 28 avril 1935 à Lourdes).

Les événements qui se déroulèrent alors à Lourdes, et dont on mesure mieux aujourd’hui les proportions spirituelles, vous sont bien connus. Vous savez dans quelles conditions étonnantes, malgré railleries, doutes et oppositions, la voix de cette enfant, messagère de l’Immaculée, s’est imposée au monde.

Vous savez la fermeté et la pureté du témoignage, éprouvé avec sagesse par l’autorité épiscopale et sanctionné par elle dès 1862. Déjà les foules étaient accourues, et elles n’ont pas cessé de déferler vers la grotte des apparitions, à la source miraculeuse, dans le sanctuaire élevé à la demande de Marie.

C’est l’émouvant cortège des humbles, des malades et des affligés; c’est l’imposant pèlerinage de milliers de fidèles d’un diocèse ou d’une nation; c’est la discrète démarche d’une âme inquiète qui cherche la vérité …

« Jamais, disions-nous, en un lieu de la terre, on n’a vu pareil cortège de souffrance, jamais pareil rayonnement de paix, de sérénité et de joie! » (ibid.) Jamais, pourrions-nous ajouter, on ne saura la somme de bienfaits dont le monde est redevable à la Vierge secourable!

Ces cent années de culte marial, au surplus, ont en quelque sorte tissé entre le Siège de Pierre et le sanctuaire pyrénéen des liens étroits, qu’il nous plaît de reconnaître. La Vierge Marie elle-même n’a-t-elle pas désiré ces rapprochements?

« Ce qu’à Rome par son Magistère infaillible le Souverain Pontife définissait, la Vierge Immaculée Mère de Dieu, bénie entre toutes les femmes, voulut, semble-t-il, le confirmer de sa bouche, quand peu après elle se manifesta par une célèbre apparition à la grotte de Massabielle. » (Décret de Tuto pour la Canonisation de Sainte Bernadette, 2 juillet 1933).

Certes la parole infaillible du Pontife romain, interprète authentique de la vérité révélée, n’avait besoin d’aucune confirmation céleste pour s’imposer à la foi des fidèles. Mais avec quelle émotion et quelle gratitude le peuple chrétien et ses pasteurs ne recueillirent-ils pas des lèvres de Bernadette cette réponse venue du ciel: « Je suis l’Immaculée Conception! »

De la Lettre encyclique de PIE XII « le Pèlerinage de Lourdes » 2 Juillet 1957

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