Sixième jour : le Sang du Crucifiement

Sixième jour : le Sang du Crucifiement

Crucifiement- Philippe de Champaigne 1602-1674
Crucifiement Philippe de Champaigne 1602-1674

A larges flots, le Sang a coulé quand, avec des clous, on a fixé, à coups de marteau, les pieds et les mains du Rédempteur à la croix. Mais ce Sang ruisselle avec plus d’abondance encore depuis qu’on l’a laissée retomber, avec violence, dans l’ouverture destinée à la recevoir : « Pardonne-leur, » s’écrie Jésus,  » mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.  »

Si leur haine ignore le mystère d’iniquité qu’ils viennent d’accomplir, ton amour sait, ô Jésus, que tes pieds et tes mains ont été percées pour l’expiation de nos démarches coupables et de nos œuvres perverses : que pour te créer ici-bas, par le sacrement de l’ordre, des représentants, d’autres christs  puissent continuer ton œuvre de réparation et, autres victimes, se laisser plutôt crucifier et immoler que de te trahir.

Ô Rédempteur bien-aimé, oui le Calvaire a tout mérité ; mais que deviendrions-nous, malgré tes souffrances et ton Sang répandu, si l’autel, si le prêtre n’étaient là pour nous appliquer continuellement les mérites de ton sacrifice ?

Sois à jamais béni et remercié, Sauveur Jésus, d’avoir institué le ministère presbytéral, — c’est-à-dire d’avoir communiqué à des hommes le pouvoir de remettre les péchés, de réaliser le signe du pain en ton corps, du vin en ton Sang, et de perpétuer les bienfaits du Calvaire.

En retour de cette grâce insigne, accorde-nous d’aider efficacement l’Église, et dans ses œuvres apostoliques et dans l’œuvre de la sanctification personnelle de ses prêtres, en offrant souvent, à leur intention, et ton Sang précieux et nos humbles mérites. Ainsi soit-il.

Que les effusions sept fois renouvelées de ton Sang précieux, ô Jésus, reçoivent à jamais les bénédictions, les actions de grâces du ciel et de la terre, et nous assurent la vie éternelle ! Ainsi soit-il.

Marie immaculée, ma douce souveraine et ma tendre mère, je vous en supplie, mettez entre mes péchés et la justice divine, au moment suprême de la mort, le mystère de votre immaculée conception et le Sang que votre divin Fils répandit dans la voie douloureuse. Ainsi soit-il.

Litanies du Précieux Sang et Supplique

Hymne ADORO TE DEVOTE de saint Thomas d’Aquin

l’amour de Marie pour nous

l’amour de Marie pour nous

Je vous salue, Marie
Je vous salue, Marie

Marie est toute puissante, parce qu’elle est Mère de Dieu; Marie est pleine de bonté pour nous, parce qu’elle est notre Mère. (Jean 19, 27.)

Parce qu’elle est Mère de Dieu, son fils lui dit : « Parce que j’ai été formé de ton sang, que tu m’as porté neuf mois dans ton sein ; parce que tu m’as allaité, parce que tu as pris soin de mon enfance ; en un mot, parce que tu m’as aimé plus que tous les autres, tu seras la dispensatrice de mes grâces, la protectrice des justes, le refuge des pécheurs, tout ce que tu demanderas te sera accordé. »

Parce qu’elle est notre Mère, Marie interpose sans cesse pour nous son autorité ; elle ne cesse de présenter à son Fils les entrailles qui l’ont porté, les seins qui l’ont allaité, les tendres soins qu’elle a eus pour lui, et surtout les douleurs incroyables qu’elle a endurées au pied de la croix pour nous enfanter avec lui à la grâce et à la vie éternelle. Jésus ne  résiste pas à des sollicitations si pressantes et accorde aux prières de Marie  ce qu’elle sollicite en notre faveur.

Voilà les causes de la confiance que les fidèles ont toujours eue en la protection de Marie ; peut-il y en avoir de mieux établie ? Recourons donc à Marie comme à la fille bien-aimée de notre Créateur, qui lui a donné pouvoir ; recourons à elle comme à la Mère de notre Sauveur, à laquelle il ne refuse rien ; recourons à elle comme à une puissante protectrice auprès du Saint-Esprit, qui lui a confié ses grâces et ses trésors.

Saint Antoine-Marie Zaccaria

Saint Antoine-Marie Zaccaria

L’Église avait besoin de réforme. Luther venait de faire la sienne. Ce fut pour cela que le concile de Trente eut lieu. Antoine-Marie Zaccaria, né à Crémone, fut d’abord médecin, mais il ne pouvait en rester là.

Après avoir exercé la médecine, Antoine-Marie voulut soigner aussi les âmes et, devenu prêtre, il fonda, pour réformer les mœurs des fidèles, la Congrégation des clercs réguliers de Saint-Paul, appelés ensuite Barnabites. Il mourut à Crémone, en 1539, âgé de trente-six ans. (Martyrologe romain)

Saint Antoine Marie Zaccaria

Prêtre enraciné en Dieu et dans le même temps passionné par l’homme, saint Antoine-Marie Zaccaria vécut une spiritualité exigeante fondée sur la « folie de la croix ». Il adopta l’apôtre Paul comme maître, modèle de vie et guide dans la réalisation d’un apostolat de charité en faveur du clergé et de tout le peuple chrétien.

A une époque de relâchement général, il raviva la foi en promouvant une intense vie de renouveau intérieur, centré sur le Crucifié et le culte de l’Eucharistie, cœur de la vie de l’Église. Que son exemple constitue un encouragement à poursuivre sa mission, valable aujourd’hui comme alors, car elle vise à annoncer et à témoigner du Christ, mort et ressuscité pour notre salut.

En indiquant à ses fils spirituels l’idéal de vie religieuse et apostolique, saint Antonio Maria Zaccaria a mis en évidence la charité qui, elle seule, possède une véritable valeur (cf. Sermons IV), en ajoutant que pour atteindre la plus haute vertu théologale, il faut avancer dans la perfection, selon trois voies spirituelles prioritaires : l’observance des Commandements, l’étude de la vérité de l’Évangile, l’annonce de la Bonne Nouvelle (Constitutions, VI).

Sur la base solide de ces points de référence concrets, s’est développée la spiritualité missionnaire de sa Famille religieuse. « Plantes et colonne du renouveau de la ferveur chrétienne » (Lettre, VII), les confrères qui constituèrent, en l’église Saint-Barnabé à Milan, le premier cénacle de vie ascétique et apostolique inspirée par Antoine Marie Zaccaria, choisit comme père et guide l’Apôtre des nations, en s’efforçant de mettre en pratique sa doctrine et son exemple.

Ils prirent en outre l’engagement de réformer les coutumes, en se consacrant avec un soin particulier à l’éducation de la jeunesse dans les écoles et les aumôneries.

Dans cette même lignée exigeante et évangéliquement féconde, les Clercs réguliers de Saint-Paul se sentent, aujourd’hui également, envoyés à témoigner de l’Évangile de la charité à leurs contemporains.

L’amour pour Jésus, le « Crucifié vivant », et le désir d’embrasser dans la charité chaque homme, sans distinction, les poussent à rechercher avec une liberté prophétique et un sage discernement, des voies nouvelles pour être des présences vivantes dans l’Église, en communion avec le Pape et en collaboration avec les Évêques.

Que la Vierge Marie protège sa Famille religieuse et guide le chemin de celle-ci, en menant à terme tous ses projets de bien.

D’après l’audience de Jean-Paul II, le 8 juillet 2000

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