DANS LE CHAMP DU SEIGNEUR

DANS LE CHAMP DU SEIGNEUR, 14 juin 1761
ENCYCLIQUE DU PAPE CLÉMENT XIII (In dominico agro)

Voilà 260 ans exactement !

Clément XIII
Clément XIII

1. En cultivant le champ du Seigneur, dont nous avons la charge par la providence divine, rien n’exige des soins aussi vigilants et une activité aussi persévérante que la conservation de la bonne semence semée, c’est-à-dire de la doctrine catholique confiée par le Christ Jésus aux Apôtres et qui nous est donnée.

Si cela est négligé à cause de l’oisiveté ou de la paresse, pendant que les ouvriers dorment, l’ennemi de l’humanité sème de l’ivraie dessus; c’est pourquoi il arrive qu’au moment de la récolte, au lieu de trouver ce qu’il faut entreposer dans les greniers, on trouve ce qui est à brûler par les flammes.

Pour défendre la foi, une fois remise aux saints, le bienheureux Paul, qui écrit à Timothée, nous exhorte ardemment à garder le bon dépôt (2Tm 1,14), car les temps sont dangereux et accablants puisque les méchants et les séducteurs se trouvent dans l’Église, à travers laquelle le tentateur insidieux essaie d’invalider les esprits imprudents avec ces erreurs, qui sont des ennemis de la vérité évangélique.

2. En vérité, si (comme cela arrive souvent) des idées tendancieuses tentent de se frayer un chemin dans l’Église de Dieu qui, bien qu’en conflit les unes avec les autres, coïncident, menaçant en quelque sorte la pureté de la foi catholique, alors c’est vraiment très difficile, nous gardant d’un ennemi et d’un autre, de calibrer notre discours de manière à ne sembler avoir tourné le dos à aucun,  au lieu d’avoir évité et condamné également ces ennemis du Christ.

Parfois, il arrive qu’un mensonge diabolique, avec un certain semblant de vérité, soit facilement recouvert de mensonges colorés, tandis que l’efficacité des phrases est corrompue par un ajout très bref ou par un changement, de sorte que le témoignage qui a apporté le salut, parfois avec un passage subtil, conduit à la mort.

3. Par conséquent, de ces sentiers glissants et étroits, sur lesquels vous pouvez difficilement marcher ou entrer sans tomber, les fidèles doivent être tenus à l’écart, surtout ceux qui ont l’esprit plus simple : les brebis ne doivent pas être conduites aux pâturages par des chemins infranchissables, et il ne faut pas non plus leur offrir certaines opinions singulières, même de docteurs catholiques ; mais il faut leur enseigner la partie la plus certaine de la vérité catholique, la totalité de la doctrine, la traditionnelle, celle sur laquelle il y a consensus…

7. Il est donc très important que pour cette tâche d’enseignement de la doctrine chrétienne au peuple, vous choisissiez des hommes non seulement dotés de la connaissance des choses sacrées, mais dotés de beaucoup plus d’humilité et de zèle pour la sanctification des âmes, et ardents de charité.

En effet, toute discipline chrétienne ne consiste pas en une éloquence abondante, ni en une ruse de la dispute, ni dans un appétit de la louange et de la gloire, mais dans une humilité vraie et volontaire. Il y a en effet une science plus grande qui élève, mais sépare de la communauté des autres ; et plus ils en savent, plus ils manquent de la vertu d’harmonie : ils sont avertis par la sagesse même, par la parole de Dieu : « Ayez-la paix en vous (Mc 9, 49) et ayez la paix parmi vous ».

L’amour du prochain peut être gardé par cette paix, et les faiblesses tempérées. S’ils sont animés par le zèle de la sagesse, détournés du souci des autres et orientés vers la discorde, ils ont un sel agité, non pas un don de vertu, mais un motif de damnation ; plus ils en savent, plus ils pèchent.

La phrase de Jacques l’Apôtre les condamne vraiment par ces mots : « Si vous avez une rivalité amère, et que des disputes s’entretiennent dans vos cœurs, ne vous vantez pas de mentir envers la vérité : cette sagesse ne vient pas d’en haut, mais est terrestre, animale, diabolique » (Jc 3, 14) : là où en fait il y a envie et querelle, il y a inconstance et toute œuvre mauvaise .

Mais la sagesse qui vient d’en haut est d’abord modeste, donc paisible, docile, consentante au bien, pleine de miséricorde et de bons fruits, non hypercritique, sans rivalité.

8. Pendant que nous prions donc Dieu avec humilité de cœur et d’âme affligée, afin qu’il accorde l’indulgence à notre diligence, aux efforts de notre travail et à la largesse de sa miséricorde, afin que la dissidence ne dérange pas le peuple fidèle, et dans le lien de paix et de charité que nous connaissons tous par l’esprit, pour louer et glorifier un seul Dieu et Notre Seigneur Jésus-Christ, nous vous saluons ; à vous tous, à tous les fidèles de vos Églises, nous donnons avec une grande affection la Bénédiction apostolique.

Donné à Castel Gandolfo, le 14 juin 1761, la troisième année de Notre Pontificat.

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

 

 

 

reconstruire avec patience et constance

reconstruire avec patience et constance pour bien sortir de la pandémie

A l’Angélus de ce matin 13 juin 2021, Le Pape François nous a rappelé que Dieu travaille dans les petites choses et nous exhorte à lui faire confiance. Face à la « crise de la foi » et à l’échec des projets, « même dans l’Église les mauvaises herbes de la méfiance peuvent s’enraciner », mais les résultats des actions dépendent du Seigneur.

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Piazza San Pietro
Domenica, 13 giugno 2021

Chers frères et sœurs, bonjour!

Les paraboles que la liturgie nous présente aujourd’hui – deux paraboles – s’inspirent précisément de la vie ordinaire et révèlent le regard attentif de Jésus, qui observe la réalité et, à travers de petites images quotidiennes, ouvre des fenêtres sur le mystère de Dieu et sur la vie humaine. Jésus parlait d’une manière facile à comprendre, il parlait avec des images de la réalité, de la vie quotidienne.

Ainsi, il nous enseigne que même les choses quotidiennes, celles qui parfois semblent toutes identiques et que nous continuons avec distraction ou fatigue, sont habitées par la présence cachée de Dieu, c’est-à-dire qu’elles ont un sens. Alors, nous aussi, nous avons besoin d’un regard attentif, pour pouvoir « chercher et trouver Dieu en toutes choses ».

Aujourd’hui, Jésus compare le Royaume de Dieu, c’est-à-dire sa présence qui habite le cœur des choses et du monde, à la graine de moutarde, c’est-à-dire à la plus petite graine qui existe : elle est toute petite. Pourtant, jeté à terre, il grandit pour devenir le plus grand arbre (cf. Mc 4, 31-32).

Dieu aussi. Parfois, le vacarme du monde, ainsi que les nombreuses activités qui remplissent nos journées, nous empêchent de nous arrêter et de voir comment le Seigneur dirige l’histoire. Et pourtant – l’Évangile l’assure – Dieu est à l’œuvre, comme une petite bonne semence, qui germe silencieusement et lentement.

Et, petit à petit, il devient un arbre luxuriant, qui donne vie et rafraîchissement à tout le monde. Même la semence de nos bonnes œuvres peut sembler petite ; pourtant, tout ce qui est bon appartient à Dieu et porte donc humblement ses fruits. Le bien – rappelons-le – grandit toujours humblement, de manière cachée, souvent invisible.

Chers frères et sœurs, avec cette parabole, Jésus veut nous donner confiance. Dans de nombreuses situations de la vie, en effet, il peut arriver de se décourager, car on voit la faiblesse du bien par rapport à la force apparente du mal. Et on peut se laisser paralyser par la méfiance quand on voit que l’on est engagé, mais les résultats ne viennent pas et les choses semblent ne jamais changer.

L’Évangile nous demande de porter un nouveau regard sur nous-mêmes et sur la réalité ; il demande d’avoir des yeux plus grands, qui sachent voir au-delà, surtout au-delà des apparences, pour découvrir la présence de Dieu qui, comme humble amour, est toujours à l’œuvre sur le terrain de notre vie et sur celui de l’histoire.

C’est notre confiance, c’est ce qui nous donne la force d’avancer chaque jour avec patience, semant le bien qui portera du fruit. Comme cette attitude est aussi importante pour bien se sortir de la pandémie ! Cultiver la confiance d’être entre les mains de Dieu et en même temps nous engager tous à reconstruire et recommencer, avec patience et constance.

Les mauvaises herbes de la méfiance peuvent aussi s’enraciner dans l’Église, surtout lorsque nous assistons à la crise de la foi et à l’échec de divers projets et initiatives. Mais n’oublions jamais que les résultats des semailles ne dépendent pas de nos capacités : ils dépendent de l’action de Dieu, c’est à nous de semer, et de semer avec amour, avec engagement et avec patience.

Mais la force de la graine est divine. Jésus l’explique dans l’autre parabole aujourd’hui : le fermier jette la semence et ne se rend pas compte alors comment elle porte du fruit, car c’est la semence elle-même qui pousse spontanément, de jour, de nuit, quand il s’y attend le moins (cf. 26- 29). Avec Dieu, même dans les sols les plus secs, il y a toujours l’espoir de nouvelles pousses.

Que Marie Très Sainte, humble servante du Seigneur, nous apprenne à voir la grandeur de Dieu qui œuvre dans les petites choses et à vaincre la tentation du découragement. Faisons lui confiance chaque jour !

Après l’Angélus

Chers frères et sœurs !

Je suis particulièrement proche de la population de la région du Tigré en Éthiopie, qui est frappée par une grave crise humanitaire qui expose les plus pauvres à la famine. Il y a la famine aujourd’hui, il y a la faim là-bas. Prions ensemble pour une fin immédiate de la violence, pour que l’assistance alimentaire et sanitaire soit garantie pour tous et pour que l’harmonie sociale soit rétablie dans les plus brefs délais.

A cet égard, je remercie tous ceux qui œuvrent pour alléger les souffrances de la population. Prions Notre-Dame pour ces intentions. Ave Maria…

La Journée mondiale contre le travail des enfants a été célébrée hier. Il n’est pas possible de fermer les yeux sur l’exploitation des enfants, privés du droit de jouer, d’étudier et de rêver.

Selon les estimations de l’Organisation internationale du travail, il y a aujourd’hui plus de 150 millions d’enfants exploités pour le travail : une tragédie ! 150 millions : plus ou moins comme tous les habitants de l’Espagne, avec la France et avec l’Italie. Cela arrive aujourd’hui ! Tant d’enfants qui en souffrent : exploités pour le travail des enfants. Renouvelons tous ensemble l’effort pour éliminer cet esclavage de notre temps.

Cet après-midi aura lieu à Augusta, en Sicile, la cérémonie d’accueil du naufrage du navire naufragé le 18 avril 2015. Que ce symbole de nombreuses tragédies en mer Méditerranée continue de faire appel à la conscience de chacun et d’encourager la croissance d’une humanité plus solidaire, qui brise le mur de l’indifférence… Pensez-y : la Méditerranée est devenue le plus grand cimetière d’Europe.

Demain, c’est la journée mondiale du don de sang. Je remercie sincèrement les bénévoles et les encourage à poursuivre leur travail, témoignant des valeurs de générosité et de gratuité. Merci beaucoup, merci !

Et je vous salue tous cordialement, de Rome, d’Italie et d’autres pays ; en particulier les pèlerins venus à vélo de Sedigliano et Bra, les fidèles de Forlì et ceux de Cagliari.

Je souhaite à tous un bon dimanche. Et s’il vous plaît, n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir !


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Texte traduit et  présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Catéchèse – 37. Persévérer dans l’amour

La prière est le souffle de la vie :
Catéchèse – 37. Persévérer dans l’amour

Dans la cour Saint-Damase au cœur du Vatican, le Saint-Père, entouré de fidèles, a poursuivi son cycle de catéchèse sur la prière, revenant cette fois-ci sur la persévérance dans la prière dans le quotidien de chacun.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Cour Saint-Damase
Mercredi, 9 juin 2021

Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans cette avant-dernière catéchèse sur la prière, nous parlons de la persévérance dans la prière. C’est une invitation, et même un commandement, qui nous vient de l’Écriture Sainte. L’itinéraire spirituel du Pèlerin russe commence lorsqu’il tombe sur une phrase de saint Paul dans la première Lettre aux Thessaloniciens: «Priez sans cesse. En toute condition soyez dans l’action de grâces» (5, 17-18).

La parole de l’apôtre frappe cet homme et il se demande comment il est possible de prier sans interruption, étant donné que notre vie est fragmentée en de nombreux moments différents, qui ne rendent pas toujours la concentration possible. C’est de cette interrogation que commence sa recherche, qui le conduira à découvrir celle que l’on appelle la prière du cœur.

Celle-ci consiste à répéter avec foi: “Seigneur Jésus Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur!”. Une simple prière, mais très belle. Une prière qui, peu à peu, s’adapte au rythme de la respiration et qui s’étend à toute la journée. En effet, la respiration ne s’arrête jamais, pas même quand nous dormons; et la prière est le souffle de la vie.

Comment est-il donc possible de toujours rester dans un état de prière? Le Catéchisme nous offre de très belles citations, tirées de l’histoire de la spiritualité, qui insistent sur la nécessité d’une prière continue, qui soit le noyau de l’existence chrétienne. J’en reprends certaines.

Le moine Evagre le Pontique affirme: «Il ne nous a pas été prescrit de travailler, de veiller et de jeûner constamment – non, cela n’a pas été demandé – , tandis que c’est pour nous une loi de prier sans cesse» (n. 2742). Le cœur en prière. Il y a donc une ardeur dans la vie chrétienne qui ne doit jamais venir à manquer.

C’est un peu comme ce feu sacré que l’on conservait dans les temples antiques, qui brûlait sans interruption et que les prêtres avaient pour tâche de continuer à alimenter. Voilà: il doit y avoir un feu sacré également en nous, qui brûle sans cesse et que rien ne peut éteindre. Et ce n’est pas facile, mais ce doit être ainsi.

Saint Jean Chrysostome, un autre pasteur attentif à la vie concrète, prêchait ainsi: «Il est possible, même au marché ou dans une promenade solitaire, de faire une fréquente et fervente prière. Assis dans votre boutique, soit en train d’acheter ou de vendre, ou même de faire la cuisine» (n. 2743).

Des petites prières: «Seigneur, aie pitié de nous», «Seigneur, aide-moi».  La prière est donc une sorte de portée musicale, où nous inscrivons la mélodie de notre vie. Elle n’est pas en opposition avec les activités quotidiennes, elle n’entre pas en contradiction avec les nombreuses petites obligations et rendez-vous, mais elle est plutôt le lieu où chaque action retrouve son sens, sa raison, sa paix.

Assurément, mettre ces principes en pratique n’est pas facile. Un père et une mère pris par mille occupations, peuvent ressentir la nostalgie d’une période de leur vie où il était facile de trouver des temps rythmés et des espaces de prière. Ensuite, les enfants, le travail, les tâches de la vie familiale, les parents qui vieillissent…

On a l’impression de ne jamais réussir à arriver à tout faire. Cela fait alors du bien de penser que Dieu, notre Père, qui doit s’occuper de tout l’univers, se rappelle toujours de chacun de nous. Nous devons donc nous aussi toujours nous rappeler de Lui!

Nous pouvons ensuite rappeler que dans le monachisme chrétien, le travail a toujours été tenu en grand honneur, pas seulement en raison du devoir moral de pourvoir à soi-même et aux autres, mais également à cause d’une sorte d’équilibre, un équilibre intérieur: il est risqué pour l’homme de cultiver un intérêt tellement abstrait qu’il lui fait perdre le contact avec la réalité.

Le travail nous aide à rester en contact avec la réalité. Les mains jointes du moine portent les callosités de celui qui empoigne la pelle et la bêche. Quand, dans l’Évangile de Luc (cf. 10, 38-42), Jésus dit à sainte Marthe que la seule chose vraiment nécessaire est d’écouter Dieu, il ne veut pas du tout mépriser les nombreux services que celle-ci accomplissait avec tant d’application.

Dans l’être humain tout est “binaire”: notre corps est symétrique, nous avons deux bras, deux yeux, deux mains… De même, le travail et la prière sont également complémentaires. La prière – qui est le “souffle” de tout – demeure comme l’arrière-plan vital du travail, même dans les moments où elle n’est pas explicitée. Il est inhumain d’être absorbés par le travail au point de ne plus trouver de temps pour la prière.

Dans le même temps, une prière étrangère à la vie n’est pas saine. Une prière qui nous rend étrangers au caractère concret de la vie devient spiritualisme, ou bien, pire, ritualisme. Rappelons-nous que Jésus, après avoir montré sa gloire aux disciples sur le mont Tabor, ne voulut pas prolonger ce moment d’extase, mais il descendit de la montagne avec eux et reprit le chemin quotidien.

Parce que cette expérience devait rester dans leurs cœurs comme lumière et force de leur foi; également une lumière et une force pour les jours qui devaient bientôt venir: ceux de la Passion.

Ainsi, les temps consacrés à être avec Dieu ravivent la foi, qui nous aide dans l’aspect concret de la vie, et la foi, à son tour, alimente la prière, sans interruption. Dans cette circularité entre foi, vie et prière, ce feu de l’amour chrétien que Dieu attend de nous reste allumé.

Et répétons la prière simple qu’il est si beau de répéter pendant la journée, tous ensemble: «Seigneur Jésus, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur».


Salutations

Je salue cordialement les personnes de langue française. Frères et sœurs, La prière est une nécessité vitale pour une vie chrétienne saine et fructueuse. Sachons trouver au cœur de nos activités quotidiennes des moments de recueillement et de méditation pour offrir au Seigneur, nos soucis, nos émotions, nos espoirs, ainsi que la vie du monde. Nous serons alors des disciples selon le cœur du Christ. Sur chacune de vos personnes, j’invoque la Paix et la Bénédiction de Dieu.

Je salue cordialement les fidèles anglophones. J’invite chacun à grandir dans un esprit de prière constante, capable d’unir nos vies quotidiennes et d’en faire un sacrifice agréable au Seigneur. Sur vous et vos familles, j’invoque la joie et la paix de notre Seigneur Jésus-Christ. Que Dieu vous bénisse!

Chers frères et sœurs germanophones, vendredi nous célébrons la solennité du Très Saint Cœur de Jésus. Nous demandons au Seigneur de faire battre notre cœur avec le sien : purifiez-le de toutes choses terrestres, de tout ce qui est orgueil et désordre, de tout ce qui est engourdi ; remplissez-le de lui-même, afin que, dans son amour et sa crainte de lui, nos cœurs trouvent la paix.

Je salue cordialement les fidèles hispanophones. En ces jours où nous nous préparons à célébrer la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, demandons au Seigneur de rendre notre cœur semblable au sien : humble, miséricordieux et persévérant dans l’amour, la prière et les bonnes œuvres. Que Dieu vous bénisse. Merci beaucoup.

J’adresse un salut cordial aux fidèles lusophones. Chers frères et sœurs, en ce mois de juin, dédié au Sacré-Cœur, nous pouvons vivre dans la prière l’invitation à aller à Jésus, en apportant nos fatigues et nos difficultés, pour nous ressourcer et ainsi apprendre de Lui, qui est « doux et humble du Cœur » (Mt 11, 29). Que Dieu vous bénisse.

Je salue les fidèles arabophones. La prière est le souffle de la vie, et nous sommes tous invités à la vivre, pour qu’elle devienne une prière ininterrompue. C’est le pivot de l’existence chrétienne, comme le souffle, qui ne peut manquer. Que le Seigneur vous bénisse tous et vous protège toujours de tout mal !

Je salue cordialement tous les Polonais. Vendredi prochain, nous célébrerons la Solennité du Très Sacré-Cœur de Jésus. Ce jour-là, à l’occasion du centième anniversaire de la consécration du peuple polonais au Très Sacré-Cœur de Jésus, vos évêques renouvelleront solennellement cet acte. Je vous exhorte, afin que, imprégnés de l’Amour Divin, vous puissiez travailler à la construction de la civilisation de l’amour. Je vous bénis de tout cœur.

J’adresse un salut cordial aux pèlerins de langue italienne, en particulier aux jeunes communicateurs qui se sont joints à l’initiative du Dicastère pour la Communication, aux enfants du groupe « Contact » de Turin, aux enfants de Grottaferrata qui ont collecté des fonds pour les vaccins pour les nécessiteux, aux étudiants de la région des Abruzzes qui ont participé au concours sur la crèche.

Après-demain, nous célébrerons la Solennité du Sacré-Cœur de Jésus, au cours de laquelle l’amour de Dieu a rencontré toute l’humanité. J’invite chacun de vous à regarder avec confiance le Sacré-Cœur de Jésus et à répéter souvent, surtout en ce mois de juin : Jésus doux et humble de cœur, transforme nos cœurs et apprends-nous à aimer Dieu et le prochain avec générosité.

Enfin, mes pensées vont, comme d’habitude, aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés. Que le Cœur du Christ, source de l’amour qui a racheté le monde, vous accompagne et vous soutienne toujours.

Ma Bénédiction à tous.

Résumé de la catéchèse du Saint-Père :

Chers frères et sœurs,

la persévérance dans la prière est une invitation, et même un commandement qui nous vient de l’Ecriture Sainte. Dans son itinéraire spirituel, le Pèlerin russe se demande comment il est possible de prier sans interruption. De cette question commence sa recherche, qui le conduira à découvrir ce qu’on appelle la prière du cœur.

Elle consiste à répéter avec foi : “Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, aie pitié de moi pécheur !” Cette prière s’adapte petit à petit au rythme de la respiration et s’étend à toute la journée. La prière est comme une portée musicale sur laquelle nous mettons la mélodie de notre vie. Elle n’est pas en contradiction avec l’activité quotidienne, elle est le lieu où chaque action retrouve son sens, son pourquoi et sa paix.

Le travail et la prière sont complémentaires. La prière – qui est le “souffle” de tout – demeure comme la toile de fond du travail, même dans les moments où elle n’est pas explicite. C’est pourquoi, une prière étrangère à la vie n’est pas une prière saine. Une prière qui nous sépare du concret de la vie devient du spiritualisme ou du ritualisme.

Les moments dédiés à la présence de Dieu ravivent la foi, qui nous aide dans notre vie. La foi à son tour, alimente la prière sans interruption. Dans cette circularité entre foi, vie et prière, le feu de l’amour chrétien reste allumé, amour que Dieu attend de chacun de nous.


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