Anniversaire de Saint Vincent de Paul,

Anniversaire de Saint Vincent de Paul

Saint Vincent de Paul
Saint Vincent de Paul

Il est né un 24 avril en 1581 dans le sud-ouest de la France, à Pouy, près de Dax, et fut prénommé Vincent suivant le saint du jour.

Ses parents, bien que peu fortunés, réussirent en vendant une paire de bœufs à le faire étudier à Dax puis à Toulouse en vue d’accéder au sacerdoce. Ordonné prêtre en 1600, Saint Vincent a des convictions de foi solides mais son but est plutôt de rechercher « une honnête retirade ». De fait les années qui suivirent sont assez obscures.

Il se rend à Marseille. Il fait deux rapides séjours à Rome. En septembre 1608, il monte à Paris où il devient aumônier de la reine Margot. Il rencontre alors Pierre de Bérulle qui l’aide à s’ouvrir à une spiritualité basée sur le mystère de l’Incarnation et la grandeur du sacerdoce. Celui-ci le fait nommer curé de Clichy, près de Paris, avant de lui procurer la charge de précepteur dans l’illustre famille des Gondi.

En janvier 1617, sur les terres des Gondi, au sud d’Amiens, Vincent est appelé au chevet d’un moribond qui n’avait jamais osé se confesser en toute vérité à son curé ; il fait ainsi l’expérience de l’abandon spirituel des gens des campagnes. Le lendemain, dans la petite église de Folleville Vincent invite les paroissiens à une confession générale. Le succès de sa prédication se transforme en une véritable mission.

En août 1617, en partie pour prendre un peu de distance avec la famille Gondi, il prend la cure de Châtillon-lés-Dombes, au nord de Lyon. Au contact d’une famille dans la misère et l’abandon, il prend conscience des pauvretés cachées et il fonde avec quelques dames de l’endroit la première Confrérie de la Charité chargée de subvenir aux besoins des pauvres. Les Dames de la Charité ont pris aujourd’hui le nom d’Equipes Saint-Vincent.

La demande de Bérulle, St Vincent revient bientôt à Paris, dans la famille des Gondi à la condition de s’adonner à l’évangélisation de leurs terres. Cette expérience va l’amener à fonder à Paris en 1625 la Congrégation de la Mission destinée au point de départ à l’évangélisation des pauvres gens des champs. Celle-ci sera approuvée par l’Archevêque de Paris en 1626 et par Rome en 1633. Comme les missionnaires prennent possession en 1632 du prieuré de Saint-Lazare, ils seront appelés en France « Lazaristes ».

Ils vont aussi s’occuper de la formation des ecclésiastiques. En 1628, en effet, saint Vincent inaugure les retraites d’ordinands pour préparer les futurs prêtres à recevoir les ordres et, en 1633, les « Conférences du Mardi » destinées aux prêtres désireux de »s’entretenir des vertus et des fonctions de leur état ».

Entre temps, l’action de St Vincent s’exprime en de multiples domaines. Après sa rencontre en 1618 avec St François de Sales avec qui il noue une amitié profonde, il reçoit la direction des monastères de la Visitation à Paris.

Son amour des pauvres reste toujours en éveil. Il ne peut oublier les galériens dont il est l’aumônier général depuis 1619. Pour soutenir les Confréries de la Charité qui se multiplient, il fait appel à sainte Louise de Marillac. Avec elle, il va fonder en 1633 la Compagnie des Filles de la Charité chargées de secourir les pauvres corporellement et spirituellement. Il crée un peu plus tard l’œuvre des Enfants Trouvés.

La guerre est génératrice de pauvretés. Elle dévaste les provinces, la Lorraine d’abord, puis la Picardie, la Champagne, l’Ile-de-France. St Vincent provoque les générosités et multiplie les secours sur les champs de bataille. En pleine Fronde, il ose demander à la reine Anne d’Autriche le renvoi de Mazarin afin d’apaiser les tensions. Une telle démarche lui vaut d’être exclu en 1653 du Conseil de Conscience où il se trouvait depuis la mort de Louis XIII dix ans plus tôt, ce qui lui avait permis de faire nommer des évêques de valeur à la tête de nombreux diocèses.

Le regard de St Vincent s’étend bien au-delà de la France. Il multiplie les fondations en Italie. Il envoie ses missionnaires en Irlande, en Ecosse et en Pologne. En relation étroite avec la Propagande fondée en 1622, il crée des missions en Afrique du Nord et à Madagascar. Son estime s’étend aux autres missions, comme celle du Canada dont il fait l’éloge.

Lorsque St Vincent s’éteint doucement à Paris le 27 septembre 1660, « dans sa chaise, tout habillé, proche du feu », son esprit reste accaparé jusqu’au bout par le désir de travailler au règne de Dieu. Le 18 juin, il s’écriait encore: « Se consumer pour Dieu, n’avoir de capacités et de forces que pour les consumer pour Dieu, c’est ce qu’a fait Notre Seigneur lui-même, qui s’est consumé d’amour pour son Père ».

le jugement de Dieu

le jugement de Dieu

logo du Jubilé
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Une autre réalité liée à la vie éternelle est le jugement de Dieu, tant à la fin de notre existence qu’à la fin des temps. L’art a souvent tenté de le représenter – pensons au chef-d’œuvre de Michel-Ange dans la chapelle Sixtine – en adoptant la conception théologique de l’époque et en transmettant un sentiment de crainte à celui qui regarde.

S’il est juste de se préparer avec pleine conscience et sérieux au moment qui récapitule l’existence, il faut en même temps toujours le faire dans la dimension de l’espérance, une vertu théologale qui soutient la vie et permet de ne pas céder à la peur.

Le jugement de Dieu, qui est amour (cf. 1 Jn 4, 8.16), ne pourra se fonder que sur l’amour, en particulier sur la manière dont nous l’aurons ou non pratiqué envers les plus nécessiteux en qui le Christ, le Juge en personne, est présent (cf. Mt 25, 31-46).

Il s’agit donc d’un jugement différent de celui des hommes et des tribunaux terrestres. Il doit être compris comme un rapport de vérité avec Dieu-amour et avec soi-même dans le mystère insondable de la miséricorde divine.

L’Écriture Sainte affirme à cet égard : « Par ton exemple tu as enseigné à ton peuple que le juste doit être humain ; à tes fils tu as donné une belle espérance : après la faute tu accordes la conversion […] et [nous comptons] sur ta miséricorde lorsque nous somme jugés » ( Sg 12, 19.22).

Comme l’écrivait Benoît XVI : « Au moment du Jugement, nous expérimentons et nous accueillons cette domination de son amour sur tout le mal dans le monde et en nous. La souffrance de l’amour devient notre salut et notre joie ». [Lett. enc. Spe salvi, n. 47]

Bulle d’indiction du Jubilé  2025 – Pape François

La puissante intercession de la Vierge Marie

Elle est donc pleine de justesse, l’application que fait saint Antonin à Marie, de ces mots de la Sagesse : Tous les biens me sont venus conjointement avec elle. Et, en effet, comme l’affirme ce saint, Marie étant la Mère et la Dispensatrice de tous les biens, le genre humains, et spécialement quiconque qui est attaché au service de cette grande Reine, peut se féliciter d’avoir obtenu tous les biens par le moyen de Marie et de la dévotion envers elle.

De là cette affirmation absolue de l’abbé De Celles :  » Qui trouve Marie, trouve tous les biens « . Il trouve toutes les grâces, toutes les vertus, car, par sa puissante intercession, elle lui obtient tout ce dont il a besoin, et l’enrichit de tous les dons célestes.

Elle-même nous fait savoir par la  bouche du Sage, qu’elle tient entre ses mains toutes les richesses de Dieu, c’est-à-dire, les divines miséricordes, pour les distribuer à ceux dont elle est aimée. Nous devons donc, selon l’avertissement de  saint Bonaventure, tenir sans cesse les yeux fixés sur les mains de cette tendre Mère, afin de recevoir par son moyen les biens que nous souhaitons.

L’espérance doit être constante, forte et inébranlable au milieu même des plus grands périls. SI. Il faut espérer toujours et sans interruption.

L’espérance, racine de toutes les vertus chrétiennes

*I. TOUTES les vérités et toutes les vertus chrétiennes servent à notre salut, mais d’une manière fort différente. Les unes n’y doivent contribuer qu’en certains temps et dans certaines circonstances, et cela plus ou moins, selon leur liaison avec les vérités et les vertus les plus essentielles, et selon leur proportion avec les dispositions particulières et les divers besoins de chaque âme.

Les autres tiennent une place plus distinguée dans la vie chrétienne, parce que non-seulement les premiers commencements du salut, mais encore tout le progrès et toute la suite de ce grand ouvrage en dépendent, et qu’elles ont un rapport nécessaire à des besoins qui sont communs à tous les hommes et qui sont perpétuels. C’est dans ce rang qu’il faut placer l’espérance.

Elle est avec la foi la racine de toutes les vertus chrétiennes ; mais une racine qui après les avoir produites, sert à les nourrir, à leur communiquer de la force et du mouvement, sans quoi elles tomberaient dans la langueur et dans la mort. C’est néanmoins ce que beaucoup de Chrétiens comprennent mal, et pratiquent encore plus mal.

On sent assez quelle serait l’imprudence d’un convalescent, qui ne se servirait que rarement des aliments dont le médecin lui aurait ordonné de faire un usage perpétuel, et qui prendrait pour sa nourriture ordinaire certaines choses que ce médecin ne lui aurait ordonnées que par forme de remède, ou pour certaines circonstances seulement.

C’est à peu près le défaut où tombent beaucoup de personnes par rapport à l’espérance. Ils ne lui donnent pas la place qu’elle doit tenir dans la vie chrétienne selon l’ordre du Médecin céleste. Ils ne l’étendent pas jusqu’où elle devrait s’étendre. Ils s’occupent beaucoup plus d’autres vérités que de celles qui sont destinées pour entretenir et animer l’espérance.

Mais ces autres vérités n’ayant pas la même force, ne produisent pas aussi le même fruit, et peuvent même produire de  mauvais effets, parce que l’on passe en se les appliquant la mesure prescrite, qui nous les aurait rendues salutaires. Ce défaut a souvent de grandes et pernicieuses suites.

Il arrive de là que toute la religion prend pour ceux qui y tombent, une face toute différente de celle qu’elle aurait prise, parce qu’on lui ôte une infinité de ressources et de consolations que la seule espérance peut fournir.

En continuant de ne pas faire assez d’usage de ce qui rendrait la religion intéressante, elle devient insensiblement comme indifférente à l’homme, et enfin elle ne lui paraît plus que comme un joug pénible, ou comme un poids accablant. Cependant c’est dans la religion que Dieu veut que nous trouvions une source perpétuelle de consolations, de joie, de paix, de courage et d’actions de grâces.

Comprenons donc bien que c’est l’espérance chrétienne qui lie la religion à l’homme et à ses véritables intérêts ; que c’est elle qui la lui rend douce et consolante par l’attente des biens ineffables qu’elle lui propose ; et qu’afin qu’elle soit pour nous une source perpétuelle de paix, de courage et d’actions de grâces, il faut qu’en tout temps elle règne dans le fond intime de l’âme, et que nous unissions toujours des sentiments de confiance à toutes les vérités et à toutes les actions de la religion.

C’est là l’usage que Dieu dans ses Écritures nous ordonne de faire de l’espérance chrétienne, comme nous l’avons déjà souvent marqué, et comme nous l’allons encore montrer plus expressément.

*II. Le juste vit de la foi (Rom. 1, 17). C’est une maxime que l’Apôtre a tirée du prophète Habacuc, qu’il cite dans trois de ses Épitres, et dont il fait un des principaux fondements de toute sa doctrine. (Rom.1,17 ; Galat. 3, 11 ; Hebr. 10, 38). Mais ce n’est pas de la foi seulement que le juste vit; il vit aussi de l’espérance et de la charité.

C’est dans l’exercice des actes de ces trois vertus que consiste toute la justice chrétienne, et toute la vie du juste depuis ses plus faibles commencements jusqu’à sa dernière perfection. Comme ce n’est pas simplement en certains temps de la vie, mais dans tous les temps, que le juste vit de la foi, ce n’est pas aussi en certains intervalles de la vie, mais toujours et en tout temps que le juste vit de l’espérance.

Espérez toujours dans votre Dieu, dit le Prophète (Osée 12, 6. 18) : oui, Seigneur, j’espérerai toujours en vous et je vous donnerai sans cesse de nouvelles louanges (Ps. 70. 15). Nous sommes de la famille de Dieu, nous sommes sa maison, si toutefois nous conservons jusqu’à la fin la confiance et la gloire de notre espérance (Hebr. 3, 6).

Il faut donc conserver sans interruption la confiance et l’espérance : c’est ce qui fait notre bonheur et notre gloire. Qu’ISRAEL espère dans le Seigneur, dès maintenant et dans tous les siècles (Ps. 130, 5) ; et depuis le point du jour jusqu’à la nuit (Ps. 129, 6).

*III. Il faut toujours prier, et ne se point lasser de le faire, nous dit Jésus- Christ (Luc 18, 1). Priez sans cesse, nous dit encore saint Paul (1Thessal. 5 17) S’il faut prier toujours et sans cesse, il faut donc aussi espérer toujours, espérer sans cesse et ne se lasser jamais d’espérer ; car on ne demande à Dieu dans la prière que ce que l’on espère d’obtenir.

Cette prière continuelle renferme, dit Saint Augustin, le désir continuel de la vie bienheureuse, et de la possession éternelle du bien souverain qui est Dieu même. (In Psal. 3.7 et Ép. 121 ad Probum) Ce désir est essentiel à la vie chrétienne ; personne ne possédera cette vie bienheureuse, s’il ne l’a ardemment désirée.

C’est ce qui fait dire à ce même saint docteur que toute la vie d’un bon chrétien est un saint désir (Saint Augustin. tract. 4. in 1 Epist. Jean p. 3). Cette vie bienheureuse est la fin pour laquelle Dieu nous a créés et pour laquelle il nous a rachetés. Ce doit être la fin de toutes les actions chrétiennes.

Elles doivent toutes être faites par l’impression de ce désir ; elles doivent toutes s’y rapporter. Mais cela même montre que toutes nos actions doivent être faites par l’impression de l’espérance chrétienne ; car il y a une liaison nécessaire entre l’espérance chrétienne, et le désir et l’attente de cette vie bienheureuse.

Il faut espérer, il faut désirer et attendre la vie éternelle , et tous les moyens qui doivent nous y conduire. Il faut espérer en tout temps (Saint Augustin, tract. 4. in 1 Epist. Joan. p. 3) et en toutes nos actions, dès maintenant et jusqu’à la fin, depuis le point du jour jusqu’à la nuit.

*IV. Mais combien de fois avons-nous éprouvé que rien n’est plus inconstant que notre espérance ? Le matin nous sommes pleins de confiance ; le soir nous sommes découragés. Nous lisons, nous consultons, nous nous exhortons ; et malgré tout cela nous ne pouvons calmer notre cœur ; nous épuisons tous les avis et toutes les pratiques que nous pouvons trouver dans les livres ou auprès des directeurs ; et nous sentons toujours une secrète pente au découragement et à la peur.

Que pouvons-nous faire dans ces états, sinon de nous prosterner aux pieds de Jésus-Christ qui commande avec un pouvoir souverain aux vents et aux flots de la mer ; de lui faire un aveu sincère de l’impuissance où nous sommes de calmer nos agitations et nos frayeurs (car jusqu’à ce que nous fassions sincèrement cet aveu, la tempête durera) ; de le conjurer avec toute l’humilité et toute l’instance dont nous sommes capables, de nous rendre le calme ; de lui dire avec le Prophète : Seigneur, dites à mon âme : Je suis votre salut ; et d’ajouter avec saint Augustin :  mais dites-le, Seigneur, d’une voix si forte que je l’entende (Saint Augustin. livre 1. Confess. c. 5)

P. Gaud

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

D’un seul cœur ils ont chanté
ta main victorieuse, Seigneur:
la Sagesse a ouvert la bouche des muets,
et délié la langue des tout-petits, alléluia. (Sg 10,20-21)

Seigneur Dieu, +
tu as uni tant de nations diverses
dans la même confession de ton nom; *
accorde à ceux qui renaissent à la fontaine baptismale
d’avoir au cœur la même foi /
et dans leurs actes le même amour.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur, +
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit, /
Dieu, pour les siècles des siècles.

Accueille avec bonté ce sacrifice,
nous t’en prions, Seigneur: +
nous te l’offrons dans l’action de grâce,
pour ceux que tu as fait renaître par le baptême; *
accorde-nous d’obtenir sans tarder /
le secours qui vient du ciel.
Par le Christ, notre Seigneur.

Peuple racheté par Dieu,
vous tous, annoncez les merveilles
de celui qui vous a appelés des ténèbres
à son admirable lumière, alléluia. (1P 2, 9)

Écoute nos prières, Seigneur: *
que cet échange très saint où l’homme est racheté
nous soutienne durant la vie présente /
et nous procure les joies éternelles.
Par le Christ, notre Seigneur.

Le bonheur s’épanouit dans l’amour

Le bonheur s’épanouit dans l’amour

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Mais qu’est-ce que le bonheur ? Quel bonheur attendons-nous et désirons-nous ? Non pas une joie passagère, une satisfaction éphémère qui, une fois atteinte, demande toujours plus dans une spirale de convoitises où l’âme humaine n’est jamais rassasiée mais toujours plus vide.

Nous avons besoin d’un bonheur qui s’accomplisse définitivement dans ce qui nous épanouit, c’est-à-dire dans l’amour, afin que nous puissions dire, dès maintenant : Je suis aimé, donc j’existe ; et j’existerai toujours dans l’Amour qui ne déçoit pas et dont rien ni personne ne pourra jamais me séparer.

Rappelons encore les paroles de l’apôtre : « J’en ai la certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les Principautés célestes, ni le présent ni l’avenir, ni les Puissances, ni les hauteurs, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus notre Seigneur » (Rm 8, 38-39).

Bulle d’indiction au Jubilé 2025 – Pape François

L’espérance de Marie.

Que savons-nous, me direz-vous de l’espérance de Marie ? Sans risquer de se tromper on peut dire que l’espérance de Marie est l’espérance d’Israël. Marie, fille d’Israël, est dans l’attente de l’espérance messianique. Mais cette espérance va être transfigurée au jour de l’Annonciation et c’est ce que Marie va chanter dans son Magnificat :

« Mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur » : Marie a bien compris le message de l’Ange. La vie qu’elle porte en elle n’est pas une vie comme les autres. Elle est la nouvelle Ève qui porte la vie nouvelle, elle est la nouvelle Ève qui porte l’espérance du monde. Dieu est bien son Sauveur, celui qui vient sauver son peuple.

« Déployant la force de son bras, il disperse les superbes, il renverse les puissants de leurs trônes, il élève les humbles, il comble de bien les affamés, renvoie les riches les mains vides».

Cette espérance renverse les valeurs habituelles de notre monde, ce n’est plus la force qui doit
triompher mais l’humilité, ce ne sont plus ceux qui pensent posséder le monde qui seront comblés
mais ceux qui creusent en eux une soif, un désir au service de l’homme.

Dans ce Magnificat est en germe l’espérance des béatitudes : « Heureux, vous les pauvres, car le Royaume de Dieu est à vous. Heureux, vous qui avez faim maintenant, car vous serez rassasiés. Heureux, vous qui
pleurez maintenant, car vous rirez » (Lc 6,20-21).

L’Espérance ne trompe personne.

I. De tous les dons de Dieu le plus excellent et le plus nécessaire, c’est le don de la persévérance, qui nous fait vivre jusqu’à la mort dans l’accomplissement de tous les devoirs de la justice chrétienne. Or ce grand don sans lequel tous les autres deviennent inutiles au salut, est encore promis à l’espérance.

Car l’espérance ne trompe point, dit l’Apôtre (Rom. 5. 5) ; considérez, mes enfants, tout ce qu’il y a eu d’hommes parmi les nations, et sachez que jamais personne qui a espéré au Seigneur, n’a été confondu (Eccli. 2, 11).

Je suis le Seigneur, nous dit Dieu lui-même, je suis le Seigneur, et tous ceux qui m’attendent, ne seront point confondus dans leur espérance (Isaïe 49, 23). Écoutez-moi, maison de Jacob, vous que je porte dans mon sein, que je renferme dans mes entrailles (Isaï. 46, 3. 4).

Les mères ne portent leurs enfants dans leurs entrailles que durant quelques mois ; mais moi, je vous porterai dans mon sein et dans mes entrailles jusqu’à la vieillesse, je vous porterai jusqu’à l’âge le plus avancé. Je vous ai créés, je vous ai rachetés, je vous soutiendrai, je vous porterai et je vous sauverai.

C’est le Seigneur qui a parlé (Isaïe 25, 9) ; et son peuple dira alors : C’est là vraiment celui qui est notre Dieu ; nous l’avons attendu, et il nous sauvera. C’est lui qui est le Seigneur, nous l’avons attendu longtemps, et nous serons dans l’allégresse, nous serons ravis de joie dans le salut qu’il nous donnera.

Il précipitera la mort pour jamais, et le Seigneur notre Dieu séchera les larmes de tous les yeux. Vous nous conserverez la véritable paix, Seigneur, vous nous la conserverez, parce que nous avons espéré en vous, parce que nous avons mis pour jamais notre confiance dans le Seigneur notre Dieu, dans le fort toujours invincible (Isaïe. 26, 3. 4).

C’est le Seigneur qui a parlé, et il fera ce qu’il a dit ; car il est fidèle dans toutes ses paroles (Ps. 144,14). Il a dit que tous ceux qui espèrent en lui, ne seront point trompés dans leur espérance (Ps. 24, 2). Et le Seigneur qui ne peut point mentir, accomplira éternellement ce qu’il a promis.

II. Il est vrai que plusieurs ne persévèrent point jusqu’à la mort dans la justice chrétienne. Ceux-là, sans doute, seront trompés et confondus ; mais ce sont eux-mêmes qui se sont trompés, et non pas le Seigneur qui les a trompés. Car il est aussi incapable de tromper que de se tromper. Ils ne se trouvent confondus, que parce qu’ils ont cessé d’espérer.

Comme ce n’est point assez de croire, ni d’aimer durant quelque temps ; mais qu’il est absolument nécessaire de continuer toujours à croire et à aimer, ce n’est point aussi assez d’espérer durant un certain temps ; il faut continuer jusqu’à la mort à espérer.

Nous entrerons dans la maison de notre père céleste, et nous ferons nous – mêmes parties de cet édifice éternel, pourvu, dit saint Paul, que nous conservions jusqu’à la fin une confiance ferme et une attente pleine de joie, des biens que nous espérons (Hebr. 3. 6). S’ils l’avaient conservée, leur salut était assuré.

Mais ils se sont lassés d’attendre, d’espérer et de prier ; et ils sont tombés dans la confusion et la malédiction, dont Dieu lui-même avait eu la bonté de les avertir, afin qu’ils l’évitassent.

Malheur à ceux qui manquent de cœur, qui ne se confient point en Dieu, et que Dieu pour cette raison ne protégé point ! Malheur à ceux qui ont perdu la patience, qui ont quitté les voies droites (Eccli. 2, 15. 16) !

III. Pour moi, dit le Prophète, je ne cesserai jamais d’espérer, et de vous donner, Seigneur, de nouvelles louanges (Ps. 70, 15). Je vous dirai : Ne m’abandonnez pas, ó mon Dieu, dans le temps de ma vieillesse : lorsque ma force s’affaiblira, ne m’abandonnez pas, jusqu’à ce que j’aie annoncé la force de votre bras, et votre puissance jusques dans les biens les plus élevés.

J’ai mis mon espérance en vous, je ne serai point confondu pour jamais. Je me réjouirai au Seigneur, je serai ravi de joie en Dieu mon Sauveur (Habac. 3, 30. 31. 32). Mon Seigneur et mon Dieu est ma force, il donnera à mes pieds la légèreté des cerfs ; c’est lui qui par sa victoire me conduira dans les lieux élevés où j’entrerai en chantant des Hymnes à sa gloire (ccli. 2,15. 16).

C’est ce qu’éprouveront infailliblement tous ceux qui ne cesseront jamais d’espérer en la miséricorde de Dieu, et qui se confieront pleinement à la grâce de Jésus- Christ : il les rendra victorieux de toutes leurs faiblesses, et de toute la force et de tous les artifices de leurs ennemis.

Attendez -donc ; mais attendez avec une espérance parfaite, la grâce et la gloire qui vous sera donnée à l’avènement de Jésus-Christ (1 Petr. 1, 13) ; et ne perdez point la confiance que vous avez, qui doit être récompensée d’un grand prix ; afin que faisant la volonté de Dieu, vous puissiez obtenir les biens qui vous sont promis (Hebr.40, 35.36).

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

Venez les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde, alléluia. (Mt 25,34)

Seigneur Dieu, +
tu nous donnes chaque année
la joie de fêter la résurrection du Seigneur; *
à travers ces fêtes d’ici-bas
accorde-nous, dans ta bonté,
de parvenir aux joies éternelles.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

Accueille, nous t’en prions, Seigneur,
le sacrifice qui rachète l’humanité, *
et dans ta bienveillance, /
réalise en nous le salut de l’esprit et du corps.
Par le Christ, notre Seigneur.

Les disciples reconnurent le Seigneur Jésus
à la fraction du pain, alléluia. (Lc 24,35)

Après avoir été purifiés
de tout ce qui reste en nous de l’homme ancien,
nous te prions, Seigneur: *
que le sacrement de ton Fils, reçu avec ferveur /
nous fasse entrer dans la création nouvelle.
Par le Christ, notre Seigneur.

 

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