QUATRE-VINGT-DOUZIÈME LECTURE : Du sacrifice de la Messe…

QUATRE-VINGT-DOUZIÈME LECTURE : Du sacrifice de la Messe…

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Ab ortu solis usque ad occasum, magnum est nomen meum in gentibus : et in omni loco sacrificatur et offertur nomini meo oblatio munda.

Depuis l’orient jusqu’au couchant, mon nom est grand parmi les nations : l’on me sacrifie en tous lieux, et l’on offre à mon nom une oblation pure. Malachie 1.

Il n’a pas suffi à votre amour pour nous, ô mon Dieu ! d’avoir sacrifié votre vie sur la croix ; vous avez voulu que ce sacrifice fût continué et renouvelé tous les ans sur l’autel, pour nous en appliquer les mérites.

Mon cœur pourra-t-il suffire à tous les sentiments qu’exige de lui un don si ineffable, un sacrifice si saint, si excellent et si efficace ? Je veux, mon Sauveur ! répondre à votre amour, et me mettre en état de participer aux grâces que vous y répandez sur les âmes fidèles.

J’assisterai tous les jours à la messe avec le plus de dévotion qu’il me sera possible ; en entrant dans l’Église, je regarderai l’autel comme un second calvaire ; je m’y tiendrai toujours dans une posture respectueuse, évitant avec soin tout ce qui pourrait me distraire de l’attention que je dois à ces redoutables mystères.

J’unirai mes intentions à celles du prêtre qui offre le sacrifice ; ce sera pour rendre hommage à votre majesté, pour vous remercier des faveurs que vous m’avez déjà accordées, pour satisfaire à votre justice, et pour obtenir les grâces dont j’ai besoin.

À l’élévation je produirai des actes de foi, d’adoration, pendant la communion du prêtre, j’exciterai dans mon coeur un désir ardent de m’unir à vous, et je formerai la résolution de me mettre en état de vous recevoir au plus tôt.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

la translation des reliques de saint Vincent de Paul

chapelle Saint Vincent de Paul et sa châsse reliquaire au centre
chapelle Saint Vincent de Paul et sa châsse reliquaire au centre

Le 26 avril 1830, à Paris, s’est déroulé la translation solennelle des reliques de saint Vincent de Paul. La châsse d’argent contenant les précieux restes a été transportée, la veille, dans l’après-midi, de l’Archevêché (tout proche) à Notre-Dame dont le portail, la nef et le chœur, sur l’ordre du roi, ont été tendus de riches draperies.

Depuis, la basilique métropolitaine n’a pas désempli d’une foule avide de s’approcher des reliques du «Père des pauvres». Le matin, le nonce apostolique, Mgr Lambruschini, a célébré la grand’messe pontificale en présence de l’archevêque et d’une dizaine d’évêques.

L’après-midi, à trois heures, le cortège quitte Notre-Dame. Des associations d’hommes, de nombreux Frères des Écoles chrétiennes, les séminaires de Saint-Sulpice, d’Issy, de Saint-Nicolas, du Saint-Esprit et des Irlandais, les prêtres du diocèse, huit cents Filles de la Charité, [dont la novice Catherine Labouré], avec cinquante orphelines, précèdent la châsse.

Entourée des Prêtres de la Mission, elle est portée par dix hommes. Derrière elle, s’avancent deux cents autres Filles de la Charité avec cinquante orphelins, puis les chanoines, les chapelains du roi, dix-sept évêques et l’archevêque. Tandis qu’un peloton de gendarmes ferme le cortège, quatre compagnies de grenadiers et quatre de voltigeurs marchent le long des rangs du clergé.

En sortant de la cathédrale, la procession, au chant des cantiques et au son des musiques militaires, s’engage sur le Petit-Pont et, par la rue Taranne, la rue du Dragon et le carrefour de la Croix-Rouge, atteint la rue de Sèvres. Le long du parcours, les maisons sont décorées.

Dans la chapelle de la Maison-Mère, où n’ont pu entrer, comme le réglait le cérémonial, que les Filles de la Charité, les curés, le chapitre de Notre-Dame et les évêques, la châsse est placée sur une estrade au milieu du chœur.

Mgr de Quélen, en une touchante allocution, déclare au supérieur général, M. Salhorgne, qu’il lui remet avec joie le précieux dépôt. Le successeur de saint Vincent répond. L’heure tardive, — six heures du soir — ne permet pas à Mgr Cottret, évêque de Caryste, et chanoine de Saint-Denis, de prononcer le panégyrique prévu.

C’est par la bénédiction pontificale que s’achève cette belle journée. En des temps moins troublés par la politique, et si la presse n’avait pas entretenu l’animosité contre Charles X et donc plus ou moins indisposé contre une manifestation religieuse autorisée par le gouvernement, la multitude des curieux qui, massés sur les trottoirs, avaient regardé passer l’imposant cortège, aurait sans doute montré son enthousiasme : elle fit preuve de respect, certes, mais aussi de froideur.

Du haut du ciel, l’humilité de saint Vincent devait, au fond, se réjouir du caractère incomplet de ce triomphe que seule une partie du peuple parisien décernait à son corps, à ce corps que son âme avait tant de fois entraîné dans ce Paris dont il fit une Capitale de la Charité.

Des éphémérides de la Congrégation de la Mission concernant la translation des reliques de saint Vincent de Paul

Le caractère surnaturel de notre vie chrétienne

4e DIMANCHE APRÈS PÂQUES

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

La liturgie du 4e Dimanche après Pâques insiste sur le caractère surnaturel de notre vie chrétienne pour mieux nous inciter à comprendre la nécessité de la venue de l’Esprit surnaturel et divin.

Que dit -elle? Elle demande que ce soient la charité et l’espérance qui nous fassent pratiquer les commandements de Dieu et tendre vers ses promesses. Beau programme, dont le résultat est doublement pacifiant.

D’abord, en notre existence terrestre, si facilement ballottée entre les revers de fortune, au sens ancien de ce mot, et la vie moderne, trépidante et agitée, l’espérance nous ancre à un point fixe (cf. Hé. 6, 18-19). Suivant le proverbe évangélique : « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur », l’espérance tiendra notre être fixé « là où se trouve la vraie joie », avec le Christ ressuscité, vivant.

Plus encore : au lieu de se heurter à propos d’intérêts terrestres, donc limités et facilement exclusifs les uns des autres, les chrétiens polarisés par l’espérance et la charité verraient toutes leurs volontés converger vers un but capable de satisfaire le monde entier sans s’épuiser, puisque la joie de Dieu est sans bornes.

Dom C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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