Tout doit être surnaturalisé dans notre vie de chrétiens

4e SEMAINE APRÈS PÂQUES : MARDI

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

Tout doit être surnaturalisé dans notre vie de chrétiens. D’abord, évidemment, ces vertus qui visent Dieu et sont pour cette raison appelées « théologales » : ce n’est point avec des vues, des espoirs, un amour d’homme, limités, versatiles, intéressés, que nous devons nous unir au Père et à son dessein de rédemption du monde, mais avec la foi, l’espérance et la charité que lui-même greffe en nos cœurs, en nous donnant l’Esprit-Saint (cf. Rm. 5, 1-5).

Mais il n’est pas jusqu’à nos actions les plus humaines, au profit des hommes, qui ne doivent être intérieurement sur-voltées par l’influx de vertus également sur-naturelles. Ainsi de la justice. Il est possible de mobiliser contre des inégalités ou des souffrances abusives une réprobation naturelle tout-à-fait légitime.

Nous aurons même avantage à montrer avec suffisamment d’ampleur pour que cela devienne évident de par le monde que les marxistes ne sont pas les seuls à faire profession de se préoccuper de cette injustice-là ! Mais quand le Nouveau Testament en parle, c’est à un tout autre niveau qu’il se place : « La colère de l’homme, dit saint Jacques, n’opère pas la justice de Dieu ».

Il s’agit de la justice de Dieu. Et qu’est-ce qui garantit cette justice de Dieu, cette justification, cette rédemption à l’œuvre de par la venue du Christ? Rien moins que l’Esprit-Saint.

Dom C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

QUATRE-VINGT-TREIZIÈME LECTURE : De l’Extrême-Onction

QUATRE-VINGT-TREIZIÈME LECTURE : De l’Extrême-Onction

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Infirmatur quis in vobis ? inducat presbyteros Eccclesiae, et orent super eum, ungentes eum oleo in nomine Domini ; et oratio fidei salvabit infirmum et alleviabit eum Dominus ; et si in peccatis sit, remittentur ei.

Quelqu’un parmi vous est-il malade ? qu’il appelle les prêtres de l’Église, et qu’ils prient sur lui, l’oignant d’huile au nom du Seigneur, et la prière de la foi sauvera le malade ; le Seigneur le soulagera ; et s’il a commis des péchés, ils lui seront remis. Jacques 5.

Je vous remercie, ô mon Dieu ! de ce que vous nous avez préparé dans le sacrement de l’Extrême-Onction des remèdes salutaires et des grâces infiniment précieuses pour ces moments critiques, d’où dépend notre bonheur ou notre malheur éternel.

L’ennemi de notre salut redouble alors ses efforts pour nous perdre ; mais vous redoublez vous-même les secours ; à proportion des dangers auxquels nous sommes exposés. Vous nous fortifiez contre les rudes attaques qu’il a coutume de nous livrer aux approches de la mort.

Que vous êtes bon, ô mon Dieu, de prendre ainsi soin de nous, et de nous fournir des armes puissantes dans la circonstance la plus périlleuse de notre vie ! vous faites éclater sur nous votre miséricorde, dans le temps même où nous paraissons être livrés à votre justice.

Ne permettez pas, Seigneur, que je sois privé de ce sacrement à l’heure de la mort : je ne veux négliger aucun des secours que votre bonté paternelle nous a ménagés ; je tâcherai de mériter cette faveur par une vie chrétienne.

Je vous conjure, dès à présent, de m’accorder alors l’esprit de pénitence et de componction, qui doit accompagner la réception de ce sacrement. Faites, ô mon Dieu, que je ne paraisse devant vous qu’après m’y être préparé autant qu’il est possible ; afin que, mourant entre vos bras, je vive éternellement avec vous.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

toute grâce parfaite vient d’En-Haut

4e SEMAINE APRÈS PÂQUES : LUNDI

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

La foi, l’espérance et la charité, nous les demandons à Dieu dans notre prière, parce que tout, dans notre vie chrétienne vient de lui, comme le rappelle saint Jacques : « Tout don excellent et toute grâce parfaite vient d’En-Haut, et descend du Père des Lumières ».

A vrai dire, le monde entier vient de Dieu, entièrement. C’est ce que l’on veut exprimer quand on répète avec la Genèse que tout fut créé de rien. Mais il s’agit d’une création, c’est-à-dire de l’apparition dans l’existence d’une existence d’une réalité qui est d’un autre ordre que Dieu. Nous le signifions en appelant cette création : nature, et en disant que Dieu est d’un niveau infiniment supérieur : sur-naturel.

Or la grâce chrétienne est cette accession, cette ascension spirituelle de la nature humaine à la vie surnaturelle et divine. Par conséquent, il est facile de comprendre que la nature même des choses nous interdit de monter pat nous-mêmes jusqu’à ce niveau-là. Absolument, toujours et en tout état de cause. Nos échelles seront toujours trop courtes. Babel demeure toujours inachevée.

Aucun « humanisme » purement humain n’y suffirait. Il faut que Dieu même soit l’ascenseur, car Dieu seul nous fait monter à ce niveau. C’est l’œuvre même du Christ et de son Ascension : « Celui qui est descendu c’est le même qui est aussi monté par delà tous les cieux afin de remplir l’univers » (Éphésiens 4, 10).

Dom C. J.-N.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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