Prêtre ce Jeudi Saint, le père Livinus est décédé

Prêtre ce Jeudi Saint, le père Livinus est décédé

Le religieux nigérian de la communauté des Clercs réguliers de la Mère de Dieu, avait reçu la consécration de Mgr Libanori après avoir reçu l’accord du Pape François. Il avait demandé au Saint-Père la permission d’être ordonné en avance en raison de son état de santé très critique. Les funérailles auront lieu le 26 avril, puis le corps retournera dans son pays natal.

Il n’aura été prêtre que pendant 23 jours, à partir du Jeudi Saint dernier, mais il le sera pour l’éternité, car le sacrement de l’Ordre  rend conforme au Christ prêtre, qui s’offre à lui-même en sacrifice. Paisible et en compagnie de sa communauté, le père Livinus Esomchi Nnamani, 31 ans, est décédé, ce vendredi 23 avril.

L’épreuve de la leucémie

Il y a dix ans, il avait rejoint la communauté religieuse des Clercs réguliers de la Mère de Dieu, dans la ville d’Owerri, au Nigeria, pour commencer sa formation religieuse. Après sa première profession, Livinus Esomchi Nnamani reçoit un diagnostic déclarant qu’il souffrait d’une leucémie. Cette épreuve n’a pas arrêté son chemin de préparation qui, en 2019, l’a amené à Rome, où il séjourna dans un établissement de santé pendant quelques mois.

C’est de cet hôpital qu’il a écrit personnellement au Pape François le 31 mars dernier, mercredi saint. Une lettre écrite quand le jeune homme sent que ses forces commencent à faiblir, afin de demander une dispense pour être ordonné prêtre plus tôt.

La réponse du Saint-Père a été presque immédiate, quelques heures plus tard par l’intermédiaire d’un des évêques auxiliaires de Rome, Mgr Daniele Libanori. Le même prélat rencontra le Pontife le jour suivant pendant la Messe chrismale, recevant de lui la tâche de procéder ce même Jeudi Saint à l’ordination du Père Livinus.

Célébration à l’hôpital 

La célébration fut très simple, à l’hôpital, présidée par l’évêque auxiliaire de Rome, à laquelle ont assisté quelques clercs de sa communauté religieuse et des membres du personnel soignant. Il a reçu le calice et la patène et ses mains ont été ointes du Saint Chrême après la prière de consécration qui a fait de lui un alter Christus, configuré au Christ prêtre.

À partir de ce jour, il a utilisé le peu de force qui lui restait pour célébrer la messe depuis son lit, unissant son sacrifice à celui du Christ, comme lui avait suggéré Mgr Libanori le jour de son ordination. C’est ce qu’il a fait jusqu’au mercredi 22 avril, où, conscient que ses forces diminuent, le Père Livinus demande son confesseur et reçoit de lui la communion.

Dans la matinée du vendredi 23 avril, son supérieur général, un autre prêtre de sa communauté et un jeune homme en discernement vocationnel ont prié le chapelet de la miséricorde à côté de lui à l’hôpital. Immédiatement après, à 11 h 10, le Père Livinus est décédé et ses confrères l’ont confié aux mains de la Vierge avec la prière Sub tuum praesidium.

La célébration de la messe des funérailles est prévue le lundi 26 avril à 11h00 en la paroisse de San Giovanni Leonardi, dans le secteur de Torre Maura. Ensuite, son corps sera transporté dans sa patrie d’origine.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Agissez en hommes libres

3e SEMAINE APRÈS PÂQUES : SAMEDI

la flamme de l'espérance
la flamme de l’espérance

En somme, voilà ce que sont des chrétiens, régénérés par le mystère pascal et par les sacrements qui en portent les fruits jusqu’à nous : « des hommes libres ». Certes! l’expression reste équivoque. Liberté, que de crimes commis en ton nom, et quel prétexte, hypocritement jeté pour légitimer tous nos désirs. Il en fut probablement toujours ainsi.

A peine saint Pierre a-t-il écrit : « Agissez en hommes libres », qu’il précise « non pas en hommes qui usent de leur liberté pour voiler leur malice, mais en serviteurs de Dieu ». D’ailleurs, en ces quelques versets, deux fois encore il insistera : « Soyez soumis à vos maîtres… soyez soumis à toute institution humaine, à cause du Seigneur ».

Il serait évidemment abusif d’invoquer ces phrases comme une interdiction faite aux chrétiens de toute revendication syndicale ou de toute révolution. Saint Pierre poursuit d’ailleurs de la même plume : « Respectez tout le monde, aimez vos frères, craignez Dieu, honorez l’emprereur ».

Il est clair que ce beau programme, si on l’appliquait, résoudrait bien des questions sociales. Mais les horizons ouverts par l’Évangile sont tellement plus vastes, et offerts même aux esclaves! Ce que le Christ apporte au monde, c’est une libération de la souffrance inutile, des convoitises pour les biens terrestres, et d’une mort sans lendemain, qui angoissent le cœur des hommes.

Dom Claude Jean-Nesmy

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

QUATRE-VINGT-DIXIÈME LECTURE : De la mauvaise Communion

QUATRE-VINGT-DIXIÈME LECTURE : De la mauvaise Communion

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Non potestis mensae Domini participes esse et mensae daemoniorum.

Vous ne pouvez point participer à la table du Seigneur et à la table des démons. 1 Corinthiens 10.

Je comprends, ô mon Dieu, combien est énorme le crime d’une communion indigne. Vous crucifier de nouveau, profaner votre corps adorable, fouler aux pieds votre sang précieux ; renouveler la trahison de Judas et l’attentat des Juifs contre votre divine personne ; ces idées jettent le trouble dans mon âme, et me remplissent d’horreur.

Un chrétien, un homme qui fait profession de vous appartenir, de croire en vous, est-il donc capable de se porter à un tel excès ? Serais-je moi-même assez méchant pour le commettre ? Ah ! Seigneur, détournez de moi un si grand malheur. Je ne suis pas surpris que ce crime soit suivi d’un châtiment terrible.

Manger et boire son jugement et sa condamnation ; que cette pensée est effrayante ! je ne puis y réfléchir, sans me sentir pénétré d’un sentiment de terreur et d’effroi. Arrêtez, Seigneur, arrêtez les profanateurs ; qu’une force invisible les empêche d’approcher de votre saint autel.

Remplissez-moi d’un saint respect pour la divine Eucharistie ; donnez-moi cette robe nuptiale qui est nécessaire pour entrer dans la salle du festin, et sans laquelle on mérite d’être jeté dans les ténèbres extérieures. Préparez vous-même dans mon cœur votre demeure, en le purifiant de toutes ses souillures, et ne permettez pas que je trouve la mort dans la source même de la vie.

Pour éviter ce malheur, ô mon Dieu ! je ne me jugerai pas moi-même, je courrais trop de risques de me tromper, mais j’aurai recours à un directeur éclairé ; je ne lui cacherai rien de mes faiblesses ; je me soumettrai à sa décision, et je la suivrai avec confiance.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm

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