Utilité et nécessité du sacrement de l’Eucharistie

Utilité et nécessité du sacrement de l’Eucharistie

Seigneur je vous adore
Seigneur je vous adore

JÉSUS-CHRIST. C’est pour cela que je t’offre ma grâce et mon secours ; bien plus, je me donne libéralement moi -même dans ce sacrement, moi la source de la grâce et l’auteur de tout bien.

Je sais que sans moi tu ne peux rien faire ; mais voilà que je suis le pain vivant descendu du ciel, ce pain qui fortifie le cœur de l’homme; si tu le recevais souvent et avec respect, tu sentirais bientôt le changement qu’opère la droite du Très-Haut ; car alors ton âme serait comme engraissée des mets les plus succulents ; elle deviendrait forte et puissante pour les œuvres des vertus, et fortifié par cette nourriture, tu marcherais à travers le désert de ce monde jusqu’à la montagne de Dieu.

Quel ennemi craindra, en effet, celui qui m’a pour aide, et me possède au- dedans de lui-même ? Il dira avec confiance, comme mon apôtre : Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? et : Je puis tout en celui qui me fortifie ; ou, avec cet homme selon mon cœur : Quand je marcherais au milieu de l’ombre de la mort, je ne craindrai aucun mal parce que vous êtes avec moi.

LE FIDÈLE. Louange et gloire éternelles vous soient rendues, Seigneur, pour avoir préparé une table devant moi, contre ceux qui me persécutent. Puissé-je y trouver désormais des forces et de l’énergie pour combattre mes ennemis !

Pourquoi cela ne s’est-il pas suffisamment réalisé jusqu’à présent, et ma vigueur s’est- elle affaiblie dans ma pauvreté ? Pourquoi ai-je si facilement cédé aux tentations et à l’adversité ? Est-ce parce que j’ai dédaigné votre table, et oublié de manger mon pain, et qu’ainsi mes forces ont défailli par inanition ? ou bien parce que j’ai eu la présomption de m’en approcher souvent sans la dignité et le respect convenables ?

JÉSUS-CHRIST. Tu as dit la vérité, mon cher homme ; car de même que la vie du corps doit être entretenue par des aliments qui réparent sans cesse ce que la chaleur naturelle absorbe, ainsi la vigueur de l’âme a-t-elle absolument besoin d’être ranimée par une fréquente nourriture pour n’être pas consumée peu à peu par le feu de la concupiscence.

Demandes-tu quelle est cette nourriture ? Voilà que ma chair est vraiment une nourriture, et mon sang est vraiment un breuvage : c’est là le pain quotidien, le pain descendu du ciel. Si les fidèles s’en nourrissaient plus souvent et plus dignement, et surtout mes prêtres, ils sortiraient de cette table comme des lions respirant le feu, terribles aux ennemis et au démon lui -même (Ainsi parle saint Jean- Chrysostome, homélie. 61, au peuple d’Antioche).

Non, certainement, il n’y a pas de remède plus efficace contre les traits enflammés du malin esprit, et contre les tentations surtout de la chair, à laquelle, sans cela, vous livrez des combats journaliers et rarement victorieux.

Oui, ses ardeurs seront facilement éteintes par l’eau qu’on puise avec joie aux fontaines du Sauveur, c’est- à -dire aux miennes que j’ai ouvertes à tout le monde dans ce Sacrement, et par le vin qui fait germer les vierges et que j’y donne à boire : car il n’y a que moi qui rassasie l’âme vide et affamée des biens et des délices impérissables ; c’est moi qui lui fournis un pain contenant en soi toute délectation.

Et quel bien n’arrivera-t-il pas à celui à qui moi, la source et l’auteur de tout bien, je daignerai venir ? Venez donc, et mangez mon pain, et buvez le vin que je vous ai préparé, et enivrez-vous, mes bien-aimés.

Noël Véran Aubry, né le 23 mars 1719, en la paroisse d’Orgon, au diocèse d’Avignon , reçu au séminaire interne lazariste de Paris, le 21 juillet 1739 , fit les vœux à Saint-Servant, le 22 juillet 1741, d’abord secondaire puis curé de l’église Sainte-Marthe à Tarascon-sur-Rhône en 1751 jusqu’à sa mort en 1755 à 35 ans. Il a publié en 1754 le Manuel des Chrétiens (Manuale Christianorum) dont est tirée cette page.

PETIT MOIS DU SACRÉ-CŒUR – VINGT-TROISIÈME JOUR

PETIT MOIS DU SACRÉ-CŒUR – VINGT-TROISIÈME JOUR

Prions pour propager la dévotion au Cœur de Jésus.

La quatrième Épine du Cœur de Jésus, ce sont les âmes qui profanent les Sacrements.

Voici le Sacré-Coeur de Jésus
Voici le Sacré-Coeur de Jésus

On appelle ces âmes des « sacrilèges » ; or savez- vous ce que font les sacrilèges ? ils s’unissent au démon pour lui venir en aide dans le plus horrible des crimes : la profanation du corps et du sang, de Jésus-Christ.

Ils font de leur âme un cloaque rempli de vices honteux, et puis, sachant bien ce qu’ils font, ils y jettent le Corps de Jésus-Christ et attendent le remerciement du démon, heureux de ce crime qu’il ne pouvait commettre lui-même.

Mon Dieu ! mon Dieu! laissez-moi vous demander pardon Je réciterai aujourd’hui un acte d’amende honorable au Sacré-Cœur de Jésus.

Adrien  Sylvain

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS VINGT-TROISIÈME JOUR

Angélus : l’Eucharistie nous unit à Dieu

Angélus : l’Eucharistie nous unit à Dieu

En ce dimanche 22 juin, où se célèbre dans plusieurs pays la solennité du Corpus Domini, le Pape Léon XIV a appelé les fidèles lors de la prière de l’Angélus à s’unir à Dieu «en partageant avec autant de joie son don d’amour».

SOLENNITÉ DU CORPUS DOMINI

PAPE LÉON XIV

ANGÉLUS

Place Saint-Pierre
Dimanche 22 juin 2025

________________________________________

Chers frères et sœurs, bon dimanche !

Aujourd’hui, dans de nombreux pays, on célèbre la Solennité du Corps et du Sang du Christ, le Corpus Domini, et l’Évangile raconte le miracle des pains et des poissons (cf. Lc 9, 11-17).

Pour nourrir les milliers de personnes venues l’écouter et demander la guérison, Jésus invite les Apôtres à lui présenter le peu qu’ils ont, bénit les pains et les poissons et leur ordonne de les distribuer à tous. Le résultat est surprenant : non seulement chacun reçoit suffisamment à manger, mais il en reste en abondance (cf. Lc 9, 17).

Au-delà du prodige, le miracle est un “signe” qui nous rappelle que les dons de Dieu, même les plus petits, augmentent d’autant plus qu’ils sont partagés.

Mais nous qui lisons tout cela le jour du Corpus Domini, nous réfléchissons à une réalité encore plus profonde. Nous savons en effet qu’à la racine de tout partage humain, il y en a un plus grand qui le précède : celui de Dieu à notre égard.

Lui, le Créateur qui nous a donné la vie pour nous sauver, a demandé à l’une de ses créatures d’être sa mère, de lui donner un corps fragile, limité, mortel, comme le nôtre, en se confiant à elle comme un enfant. Il a ainsi partagé jusqu’au bout notre pauvreté, choisissant de se servir, pour nous racheter, du peu que nous pouvions lui offrir (cf. Nicola Cabasilas, La vita in Cristo, IV, 3).

Pensons à quel point il est beau, lorsque nous faisons un cadeau – même petit, proportionné à nos moyens – de voir qu’il est apprécié par celui qui le reçoit ; à quel point nous sommes heureux lorsque nous sentons que, malgré sa simplicité, ce cadeau nous unit encore plus à ceux que nous aimons.

Eh bien, dans l’Eucharistie, entre nous et Dieu, c’est précisément ce qui se passe : le Seigneur accueille, sanctifie et bénit le pain et le vin que nous déposons sur l’autel, avec l’offrande de notre vie, et les transforme en Corps et en Sang du Christ, Sacrifice d’amour pour le salut du monde.

Dieu s’unit à nous en accueillant avec joie ce que nous apportons et nous invite à nous unir à Lui en recevant et en partageant avec autant de joie son don d’amour. Ainsi, dit saint Augustin, comme « les grains de blé, rassemblés ensemble […] forment un seul pain, de même, dans la concorde de la charité, nous formons un seul corps du Christ » (Sermo 229/A, 2).

Chers amis, ce soir, nous ferons la Procession Eucharistique. Nous célébrerons ensemble la Sainte Messe, puis nous nous mettrons en marche, en portant le Saint-Sacrement à travers les rues de notre ville. Nous chanterons, nous prierons et enfin, nous nous rassemblerons devant la basilique Sainte-Marie-Majeure pour implorer la bénédiction du Seigneur sur nos maisons, nos familles et toute l’humanité.

Que cette Célébration soit un signe lumineux de notre engagement à être chaque jour, à partir de l’Autel et du Tabernacle, porteurs de communion et de paix les uns pour les autres, dans le partage et la charité.

____________________

À l’issue de l’Angélus

Chers frères et sœurs,

des nouvelles alarmantes continuent d’affluer du Moyen-Orient, notamment de l’Iran. Dans ce contexte dramatique qui inclut Israël et la Palestine, la souffrance quotidienne de la population risque de tomber dans l’oubli, en particulier à Gaza et dans les autres territoires, où l’urgence d’une aide humanitaire adéquate se fait de plus en plus pressante.

Aujourd’hui plus que jamais, l’humanité crie et implore la paix. C’est un cri qui appelle à la responsabilité et à la raison, et qui ne doit pas être étouffé par le fracas des armes et les discours rhétoriques qui incitent au conflit.

Chaque membre de la communauté internationale a une responsabilité morale : mettre fin à la tragédie de la guerre avant qu’elle ne devienne un gouffre irréparable. Il n’y a pas de conflits “lointains” lorsque la dignité humaine est en jeu.

La guerre ne résout pas les problèmes, elle les amplifie et laisse des blessures profondes dans l’histoire des peuples qui mettent des générations à guérir. Aucune victoire armée ne pourra compenser la douleur des mères, la peur des enfants, l’avenir volé.

Que la diplomatie fasse taire les armes ! Que les nations façonnent leur avenir par des œuvres de paix, non par la violence et les conflits sanglants !

Je vous salue tous, Romains et pèlerins ! Je suis heureux de saluer les Parlementaires et les Maires ici présents à l’occasion du Jubilé des Gouvernants et des Administrateurs.

Je salue en particulier les fidèles de Bogotá et Sampués en Colombie ; ceux venus de Pologne, parmi lesquels les élèves et les enseignants d’un institut technique de Cracovie ; la fanfare de Strengberg, en Autriche ; les fidèles de Hanovre, en Allemagne ; les confirmands de Gioia Tauro et les jeunes de Tempio Pausania.

Je souhaite à tous un bon dimanche et je bénis ceux qui participent activement aujourd’hui à la fête du Corpus Domini, notamment par le chant, la musique, les décorations florales, l’artisanat et, surtout, par la prière et la Procession. Merci à tous et bon dimanche !


Copyright © Dicastero per la Comunicazione – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

site officiel en France