L’Épiphanie du Seigneur, sa manifestation aux nations

Nous célébrons {à Rome] aujourd’hui l’Épiphanie du Seigneur, c’est-à-dire sa manifestation aux nations, représentées par les Rois mages, mystérieux personnages venus d’Orient, dont parle l’Évangile de saint Matthieu (Mt 2, 1-12).

L'Adoration des Rois Mages de Gentile da Fabriano
L’Adoration des Rois Mages de Gentile da Fabriano

L’adoration de Jésus par les Rois mages fut immédiatement reconnue comme accomplissement des Écritures prophétiques. « Les nations marcheront vers ta lumière – lit-on dans le livre d’Isaïe – et les rois, vers la clarté de ton aurore… apportant l’or et l’encens et proclamant les louanges du Seigneur » (Is 60, 3.6).

La lumière du Christ, qui est comme contenue dans la grotte de Bethléem, rayonne aujourd’hui dans toute sa portée universelle. Ma pensée se tourne en particulier vers les frères et sœurs bien-aimés des Églises d’Orient, qui, selon le Calendrier Julien, célèbrent aujourd’hui Noël. Je leur adresse mes vœux les plus cordiaux de paix et de bien dans le Seigneur.

Je voudrais que dans toute l’Église on respire l’atmosphère d’une « épiphanie », d’un authentique engagement missionnaire suscité par la manifestation du Christ, lumière du monde, envoyé par Dieu le Père pour réconcilier et unifier l’humanité par la force de l’amour.

Dans cet esprit, prions avec ferveur pour la pleine unité de tous les chrétiens, afin que leur témoignage devienne ferment de communion pour le monde entier. Invoquons pour cela l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, Mère du Christ et Mère de l’Église.

En ce jour de l’Épiphanie, je vous invite à adorer le Christ comme les Mages, afin de vous laisser transformer par lui et de repartir vers vos frères pour en rendre témoignage, par des chemins nouveaux.

BENOÎT XVI – SOLENNITÉ DE L’ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR – ANGÉLUS  – Vendredi 6 janvier 2006


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Avec Jésus chez nous, la vie changera

En ce premier Angélus dominical de l’année 2021, le Saint-Père a commenté, depuis la bibliothèque du Palais apostolique, le prologue de l’Évangile selon saint Jean. Il a parlé sur le sens de l’incarnation du Fils de Dieu, désireux de vivre «une grande intimité» avec chaque être humain, en le rejoignant notamment dans sa fragilité.

Le Verbe veut «communiquer» avec nous

«Au commencement était le Verbe», nous dit d’abord le disciple bien-aimé. «Celui que nous avons contemplé lors de sa Nativité, comme enfant, Jésus, existait avant: avant le commencement des choses, avant l’univers. Il est avant l’espace et le temps.»

Par ailleurs, en appelant Jésus «le Verbe», c’est-à-dire «la Parole», saint Jean veut nous signifier que «dès le début, Dieu veut communiquer avec nous, il veut nous parler». Il veut «nous dire la beauté d’être enfants de Dieu». «Voici le merveilleux message d’aujourd’hui: Jésus est la Parole éternelle de Dieu, qui pense toujours à nous, depuis toujours, et qui désire communiquer avec nous.»

Mais pour communiquer, Jésus «s’est fait chair». Une «chair» pour rejoindre «notre condition humaine dans toute sa faiblesse». «Dieu est devenu fragile pour toucher de près notre fragilité». De cette manière, «rien dans notre vie ne lui est étranger», «nous pouvons tout partager avec Lui». La décision du Seigneur est «audacieuse»: «il entre dans notre honte pour se faire notre frère, pour partager la route de la vie».

Tout partager avec Lui

L’incarnation du Fils de Dieu n’a pas été un évènement temporaire. «Non, il ne s’est plus jamais détaché de notre chair». L’évangéliste utilise le verbe «habiter», «demeurer». Jésus «s’est uni pour toujours à notre humanité; on pourrait dire qu’il l’a «’épousée’».

Par conséquent, le Seigneur a soif d’une «grande intimité» avec chacun. «Il veut que nous partagions avec lui les joies et les peines, les désirs et les craintes, les espoirs et les tristesses, les personnes et les situations». Ouvrons nos cœurs et contemplons la crèche en silence. «Et sans crainte, invitons-le dans notre maison, notre famille, (…) nos fragilités». Marie peut nous aider à L’accueillir. Alors «il viendra, et la vie changera».

S’engager à être solidaire et responsable

Après la prière de l’Angélus, le Saint-Père a renouvelé ses vœux aux fidèles pour cette nouvelle année, en invitant à fuir «une mentalité fataliste ou magique : nous savons que les choses s’amélioreront dans la mesure où, avec l’aide de Dieu, nous travaillerons ensemble pour le bien commun, en mettant les plus faibles et les plus défavorisés au centre».

«Nous ne savons pas ce que 2021 apportera», mais chacun peut «prendre soin» des autres et de la création, et fuir les comportements hédonistes, tels que ceux qui enfreignent les mesures de confinement.

Le Souverain Pontife a ensuite salué spécialement «ceux qui commencent la nouvelle année avec plus de difficultés: les malades, les chômeurs, ceux qui vivent dans des situations d’oppression ou d’exploitation». Il s’est aussi adressé à «toutes les familles, en particulier celles qui ont de jeunes enfants ou qui attendent une naissance. Une naissance est toujours une promesse d’espoir: je suis proche de ces familles».

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

ANGÉLUS – LA MÈRE DE DIEU ET LE DON DE LA PAIX

Pour le premier Angélus de l’année 2021, en cette solennité de Marie, Mère de Dieu, le Pape François a médité sur le don de paix que nous devons, inspirés par Marie, Mère de Dieu, cultiver, implorer par une prière incessante.

SOLENNITÉ DE MARIE MÈRE DE DIEU
LIV JOURNÉE MONDIALE DE LA PAIX

PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Bibliothèque du Palais apostolique
Vendredi 1er janvier 2021

Chers frères et sœurs, bonjour et bonne année!

Nous commençons la nouvelle année en nous plaçant sous le regard maternel et aimant de Marie Très Sainte, que la liturgie célèbre aujourd’hui comme Mère de Dieu. Nous reprenons ainsi notre chemin sur les chemins du temps, en confiant nos angoisses et nos tourments à Elle qui peut tout faire. Marie nous regarde avec une tendresse maternelle en regardant son Fils Jésus.

Et si nous regardons la crèche, nous voyons que Jésus n’est pas dans la crèche, et ils me disent que Notre-Dame a dit: «Ne me laisseras-tu pas tenir un peu mon Fils dans mes bras?» Et c’est ce que fait la Vierge avec nous: elle veut nous tenir dans ses bras, nous garder comme elle a gardé et aimé son Fils.

Le regard rassurant et réconfortant de la Sainte Vierge est un encouragement à faire en sorte que ce temps, qui nous est donné par le Seigneur, soit consacré à notre croissance humaine et spirituelle, il est temps d’aplanir les haines et les divisions – il y en a beaucoup – d’être le temps pour sentir que nous sommes tous plus frères, qu’il est temps de construire et non de détruire, en prenant soin les uns des autres et de la création. Un temps pour grandir, un temps de paix.

Le thème de la Journée mondiale de la paix, que nous célébrons aujourd’hui, est consacré au soin des autres et à la création: la culture du soin comme chemin vers la paix. Les événements douloureux qui ont marqué le chemin de l’humanité au cours de l’année écoulée, en particulier la pandémie, nous apprennent combien il est nécessaire de s’intéresser aux problèmes des autres et de partager leurs préoccupations.

Cette attitude représente le chemin qui mène à la paix, car elle favorise la construction d’une société fondée sur des relations de fraternité. Chacun de nous, hommes et femmes de cette époque, est appelé à apporter la paix: chacun de nous, nous n’y sommes pas indifférents.

Nous sommes tous appelés à apporter la paix et à la réaliser chaque jour et dans tous les milieux de vie, en tendant la main à notre frère qui a besoin d’un mot de réconfort, d’un geste de tendresse, de solidarité. Et ceci pour nous est une tâche donnée par Dieu, le Seigneur nous donne la tâche d’être des artisans de paix.

Et la paix peut être construite si nous commençons à être en paix avec nous-mêmes – en paix à l’intérieur, dans nos cœurs – et avec ceux qui nous entourent, en supprimant les obstacles qui nous empêchent de prendre soin de ceux qui sont dans le besoin et la misère.

Il s’agit de développer une mentalité et une culture de «prendre soin», afin de vaincre l’indifférence, de vaincre le fossé et la rivalité – indifférence, rejet, rivalité – qui malheureusement prévalent. Supprimez ces attitudes. Et donc la paix n’est pas seulement l’absence de guerre. La paix n’est jamais aseptique, non, il n’y a pas de paix du quirofano [espagnol: «salle d’opération»].

La paix est dans la vie: ce n’est pas seulement l’absence de guerre, mais c’est une vie pleine de sens, installée et vécue dans l’épanouissement personnel et dans le partage fraternel avec les autres. Alors cette paix tant attendue et toujours mise en danger par la violence, l’égoïsme et la méchanceté, cette paix en danger devient possible et réalisable si je la considère comme une tâche qui m’est confiée par Dieu.

Que la Vierge Marie, qui a donné naissance au «Prince de la paix» (Is 9, 6) et le cajole ainsi, avec tant de tendresse, dans ses bras, puisse-t-elle nous obtenir du ciel le bien précieux de la paix, qui ne peut être poursuivie pleinement avec les seules forces humaines.

La force humaine seule ne suffit pas, car la paix est avant tout un don, un don de Dieu; il doit être imploré par une prière incessante, soutenu par un dialogue patient et respectueux, construit avec une collaboration ouverte à la vérité et à la justice et toujours attentive aux aspirations légitimes des personnes et des peuples.

Mon espoir est que la paix règne dans le cœur des hommes et dans les familles; sur le lieu de travail et les loisirs; dans les communautés et les nations. Dans les familles, au travail, dans les nations: paix, paix. Il est temps que nous pensons que la vie d’aujourd’hui est fixée par les guerres, par les inimitiés, par tant de choses qui détruisent … Nous voulons la paix. Et c’est un cadeau.

Au seuil de ce commencement, je vous adresse à tous mes vœux cordiaux pour une année 2021 heureuse et paisible. Que chacun de nous essaie d’en faire une année de solidarité fraternelle et de paix pour tous; une année pleine d’attente et d’espérance confiante, que nous confions à la protection de Marie, mère de Dieu et notre mère.

Après l’angélus

Chers frères et sœurs!

A vous tous, connectés par les médias, je vous adresse mes vœux de paix et de sérénité pour la nouvelle année.

Je remercie le président de la République italienne, l’honorable Sergio Mattarella, pour les bons vœux qu’il m’a adressés hier soir dans son message de fin d’année, et je lui en rends la pareille cordialement.

Je suis reconnaissant à tous ceux qui, dans toutes les régions du monde, conformément aux restrictions imposées par la pandémie, ont favorisé des moments de prière et de réflexion à l’occasion de la Journée mondiale de la paix d’aujourd’hui.

Je pense en particulier à la marche virtuelle d’hier soir, organisée par l’épiscopat italien, Pax Christi, Caritas et l’Action catholique; ainsi que celui de ce matin, promu par la Communauté de Sant’Egidio dans le monde entier en streaming. Merci à tous pour ces initiatives et bien d’autres en faveur de la réconciliation et de l’harmonie entre les peuples.

Dans ce contexte, j’exprime ma douleur et ma préoccupation face à la nouvelle escalade de la violence au Yémen, qui fait de nombreuses victimes innocentes, et je prie pour que des efforts soient faits pour trouver des solutions permettant le retour de la paix pour ces populations battues. Frères et sœurs, pensons aux enfants du Yémen! Sans éducation, sans médecine, souffrant de la faim. Prions ensemble pour le Yémen.

Je vous invite également à vous joindre à la prière de l’archidiocèse d’Owerri au Nigeria pour l’évêque Monseigneur Moses Chikwe et son chauffeur, kidnappés ces derniers jours. Nous demandons au Seigneur qu’eux-mêmes et tous ceux qui sont victimes d’actes similaires au Nigeria retournent indemnes à la liberté et que ce cher pays retrouve la sécurité, l’harmonie et la paix.

J’adresse un salut particulier aux Sternsingers, les « Chanteurs de l’Étoile », les enfants et les jeunes qui, en Allemagne et en Autriche, bien qu’ils n’aient pas pu rendre visite aux familles chez eux, ont trouvé un moyen de leur apporter la bonne nouvelle de Noël et de recueillir des dons pour leurs pairs dans le besoin.

Je vous souhaite à tous une année de paix et d’espérance, avec la protection de Marie, la Sainte Mère de Dieu, et n’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


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Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

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