Le Saint Sacrement

Le Saint Sacrement

Le Christ accomplit des gestes dans l’Église pour atteindre les hommes à travers la matière même d’où ils émergent et les faire participer à la vie de Dieu.

Saint Sacrement
Saint Sacrement

Mais il est un sacrement qui ne consiste pas seulement dans un geste du Christ; il rend le Christ présent d’une manière permanente sous le signe du pain et du vin offerts en nourriture aux croyants : c’est l’Eucharistie, que l’on appelle à juste titre le Saint Sacrement.

Tous les sacrements sont saints, parce qu’ils sont des actes du Christ et qu’ils font communier à sa vie, parce qu’ils constituent des rencontres avec lui ; le sacrement de l’Eucharistie est saint, parce qu’il est le Christ présent parmi nous.

Aussi les autres sacrements sont-ils orientés vers le sacrement du corps et du sang du Christ, signe par excellence de l’unité et source de l’amour dans l’Église. C’est pourquoi leur célébration se prolonge souvent dans celle de l’Eucharistie qui n est pas seulement l’achèvement de l’initiation chrétienne, mais le sacrement du perpétuel renouvellement de l’ alliance des hommes avec Dieu.

D’après Pierre Jounel

Fais de moi ton Corps

Fais de moi ton Corps

Christ-aux-1000-visages
Christ-aux-1000-visages – travail de collégiens et catéchistes de Péronne (1982)|DR

Et je fête aujourd’hui le jour anniversaire
Où tu as ouvert mon esprit
A l’hypothèse de l’invisible:
« Ceci est mon corps livré en mémorial »
Et depuis ce jour tu fais de moi ton Corps
Quand tu me donnes le tien
A manger, «à mâcher» dit l’Évangile.
Dieu, mon Dieu, Père…, Fils…, Esprit Saint..
Que pourrais-je de Toi recevoir davantage
Que ces trois mots?
Ton mystère le plus intérieur m’est donné.
Et pourtant, fidèle à l’Évangile du Royaume,
Tu as ajouté le «surcroît» innombrable
De la communion des saints.

Aujourd’hui dans le mystère de ta Présence
Une parole se fait plus insistante:
« Qui mange ma chair
Moi je le ressusciterai au dernier jour. »

A ce lendemain aussi invisible
Que ton Corps consacré,
Fais-moi la grâce de répondre:
«Sur ta Parole, Seigneur, je crois. »
Au-delà de toute apparence
Je crois que tu me feras franchir la mort.
L’exode d’Israël passant la mer Rouge,
Ton exode à toi, Jésus, le troisième jour
« Te relevant d’entre les morts
Selon les Écritures»,
Sont la tête de pont
De mon personnel exode.
Et tous les dogmes et les sacrements
Et la Bible et Marie,
Ces étoiles de ma vie,
Sont en orbite autour de ce point central :
Tu nous fais passer la mort.
Tu viendras me chercher dans la tombe,
Tu me ressusciteras.
C’est pourquoi on te nomme Sauveur.

Jacques Loew

Saint Louis de Gonzague, Jésuite, patron de la jeunesse catholique

Saint Louis de Gonzague, Jésuite, patron de la jeunesse catholique

21 juin

Statue de saint Louis de Gonzague - Église paroissiale d'Horgenzell Bade-Wurtemberg Allemagne
Statue de saint Louis de Gonzague – Église paroissiale d’Horgenzell Bade-Wurtemberg Allemagne

Noble héritier d’un illustre famille, Louis se rend vite compte que le Seigneur le veut ailleurs et renonce à la richesse et à la mondanité, préférant la prière, la pénitence et le service dans la vie qu’il mène parmi les jésuites. Il mourut de la peste à Rome en 1591, “martyr de la charité”.

“Je vous l’avouerai, Madame, lorsque je médite sur la bonté divine, comparable à la mer qui est sans fond et sans rivage, mon âme tombe dans un abîme; engloutie dans une telle immensité, elle me répondre : comment ! le Seigneur, après un travail si bref et si mince, m’invite à l’éternel repos! Du ciel, il m’appelle à la félicité infinie que j’ai recherchée avec tant de négligence, il veut récompenser les larmes que j’ai versées avec tant de parcimonie”. (Dernière lettre de Saint Louis de Gonzague à sa mère, 10 juin 1591)

Louis est né dans la province de Mantoue d’où sa maison est originaire, et comme pour tout premier-né de noble lignée sa vie semble déjà toute tracée. Ainsi le croit son père, le marquis Ferrante, qui l’éduque entre arquebuses et armures, tandis que sa mère l’élève par les témoignages de foi et les prières.

“La conversion au monde de Dieu”

C’est ainsi que Louis décrira sa vocation, murie très précocement. Si à 5 ans, en fait, il joue à faire la guerre, à 7 ans déjà il s’agenouille plusieurs fois par jour pour réciter les psaumes pénitentiels; à 10 ans, il se consacra définitivement à Marie, comme Elle s’était consacrée à Dieu. À 12 ans, il reçoit la Première Communion des mains de saint Charles Borromée, lors d’une visite pastorale.

Il confia aussitôt ses intentions à sa mère, mais son père s’opposa vigoureusement à ce choix. La parenté le taquine aussi, mais il se défend en disant : “Je cherche le salut, cherchez-le vous aussi !”. Il est envoyé à la cour italienne par son père qui espère ainsi le distraire, qui sait s’il tombe amoureux, mais n’obtient que le résultat de l’affermir d’autant plus dans sa décision d’entrer dans la Compagnie de Jésus.

Ainsi, en 1585, il signe son renoncement aux titres et à l’héritage au profit de son jeune frère Rodolfo et part pour Rome. Il n’a que 17 ans.

Une vraie perle spirituelle

Parmi les jésuites, Louis se distingue par sa ferveur dans la foi et son habitude de pénitence et maîtrise de soi. Ses supérieurs se rendent immédiatement compte d’avoir entre les mains une véritable perle spirituelle, à tel point qu’après sa mort, le Supérieur Général, successeur direct de Saint Ignace de Loyola, dira qu’il croyait que Louis aurait été sauvé de la maladie, convaincu que le Seigneur le voulait à l’avenir à la tête de la Compagnie de Jésus.

En fait il ne passe que peu d’années, parmi les jésuites, il étudie la théologie mais n’a pas le temps de prononcer les vœux.

“Comme les autres”

Pendant que Louis est à Rome, sur la cité s’abattent plusieurs tragédies, l’une après l’autre: d’abord la sécheresse, puis la famine, enfin une épidémie de peste. Fidèle à sa devise « Comme les autres”, c’est-à-dire oubliant ses nobles origines comme les privilèges découlant de son état de santé, Louis va parmi les “pestiférés » pour les soigner et leur porter secours, aux côtés de Saint Camille De Lellis.

Un jour, il repère un malade abandonné dans la rue, à l’article de la mort : il le porte sur ses épaules et l’emmène à l’hôpital. C’est ainsi probablement qu’il est infecté et quelques jours plus tard, mourut dans les bras de ses frères, à 23 ans seulement.

Il fut canonisé en 1726 par Benoît XIII qui, trois ans plus tard, le nomma protecteur des étudiants. Pie XI le proclama patron de la jeunesse catholique en 1926; Jean-Paul II le nomma saint patron des malades atteints du SIDA (AIDS) en 1991.


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