La prière d’Élie

Le Pape François, après un cycle d’enseignements ces deux derniers mois sur le thème «Guérir le monde», a repris ce matin sa série de catéchèses sur la prière. Il a parlé aujourd’hui sur la figure du prophète Élie.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Salle Paul VI
Mercredi 7 octobre 2020


Catéchèse – 9. La prière d’Élie

Résumé :

Frères et sœurs, nous reprenons aujourd’hui notre série de catéchèses sur la prière avec la figure du prophète Élie qui transcende les frontières de son époque et qui est présent dans certains épisodes de l’Évangile. Élie est un homme sans origine précise et enlevé au ciel.

L’Écriture présente Élie non seulement comme un homme de foi cristalline dont le secret de la mission était contenu dans son nom, mais aussi comme un homme très intègre, incapable de compromis mesquins. Son symbole est le feu, image de la puissance purificatrice de Dieu. La prière est la lymphe qui alimente constamment son existence.

C’est pourquoi il est considéré par certains comme le père spirituel de la vie consacrée à Dieu dans la tradition monastique. Le prophète Élie est l’homme de Dieu, défenseur de la primauté du Très Haut. Élie est l’homme de vie contemplative et de vie active. Il nous montre qu’il ne devrait pas exister une séparation dans la vie de celui qui prie. Le banc d’essai de la prière est l’amour concret pour le prochain.

Dieu communique avec Élie dans le signe humble du murmure d’une brise légère et lui redonne le calme et la paix. L’histoire d’Élie est écrite pour nous tous. Lorsque nous nous sentons inutiles et seuls, fautifs, menacé ou apeurés, avec la prière nous retrouvons la sérénité et la paix.

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La-transfiguration-du-Christ.-Miniature-arménienne-Evangile-de-Trézibonde
La-transfiguration-du-Christ.-Miniature-arménienne-Evangile-de-Trézibonde

AUDIENCE

Aujourd’hui nous reprenons les catéchèses sur la prière, que nous avons interrompues pour faire la catéchèse sur le soin de la création, et maintenant nous reprenons; et nous rencontrons l’un des personnages les plus captivants de toute la Sainte Écriture: le prophète Élie.

Il dépasse les frontières de son temps et on peut aussi voir sa présence dans certains épisodes de l’Évangile. Il apparaît aux côtés de Jésus, avec Moïse, au moment de la Transfiguration (cf. Mt 17,3). Jésus lui-même se réfère à sa figure pour accréditer le témoignage de Jean-Baptiste (cf. Mt 17, 10-13).

Dans la Bible, Élie apparaît soudainement, de manière mystérieuse, venant d’un petit village complètement marginal (cf. 1 Rois 17,1); et à la fin il quittera la scène, sous les yeux du disciple Élisée, sur un char de feu qui l’emmènera au ciel (cf. 2 Rois 2,11-12). C’est donc un homme sans origine précise, et surtout sans fin, enlevé au ciel: c’est pourquoi son retour était attendu avant l’avènement du Messie, en tant que précurseur. Ainsi, le retour d’Élie était attendu.

L’Écriture nous présente Élie comme un homme de foi cristalline: en son nom même, qui pourrait signifier «Yahvé est Dieu», contient le secret de sa mission. Il en sera ainsi toute sa vie: un homme intègre, incapable de petits compromis. Son symbole est le feu, l’image de la puissance purificatrice de Dieu, il sera le premier à être sévèrement testé et restera fidèle. C’est l’exemple de tous les croyants qui connaissent les tentations et les souffrances, mais ne sont pas en deçà de l’idéal pour lequel ils sont nés.

La prière est la lymphe qui nourrit constamment son existence. C’est pourquoi il est l’un des plus chers à la tradition monastique, à tel point que certains l’ont élu comme le père spirituel de la vie consacrée à Dieu. Élie est l’homme de Dieu, défenseur de la primauté du Très-Haut. Pourtant, lui aussi est obligé de faire face à ses propres faiblesses.

Il est difficile de dire quelles expériences lui ont été les plus utiles: que ce soit la défaite des faux prophètes sur le mont Carmel (cf. 1 Rois 18, 20-40), ou la stupéfaction dans laquelle il constate qu’il n’est « pas meilleur que ses pères » (cf. 1 Rois 19, 4). Dans l’âme de ceux qui prient, le sentiment de leur propre faiblesse est plus précieux que les moments d’exaltation, quand il semble que la vie est une cavalcade de victoires et de succès.

Dans la prière cela se produit toujours: des moments de prière que nous ressentons qui nous attirent, voire d’enthousiasme, et des moments de prière de douleur, de sécheresse, d’épreuves. La prière est comme ça: se laisser porter par Dieu et se laisser aussi battre par de mauvaises situations et aussi par des tentations.

C’est une réalité que l’on retrouve dans de nombreuses autres vocations bibliques, même dans le Nouveau Testament, pensons par exemple à Saint Pierre et Saint Paul. Leur vie était comme ça aussi: des moments d’exultation et des moments d’abaissement, de souffrance.

Élie est l’homme d’une vie contemplative et, en même temps, d’une vie active, préoccupé par les événements de son temps, capable de s’en prendre au roi et à la reine, après avoir fait tuer Naboth pour reprendre sa vigne (cf. Rois 21: 1-24). Combien nous avons besoin de croyants, de chrétiens zélés, qui agissent devant des personnes qui ont des responsabilités de direction avec le courage d’Élie, pour dire: «Ce n’est pas à faire! C’est un meurtre! »

Nous avons besoin de l’esprit d’Élie. Il nous montre qu’il ne doit y avoir aucune dichotomie dans la vie de ceux qui prient: on se tient devant le Seigneur et on va à la rencontre des frères à qui il envoie. La prière n’est pas une fin avec le Seigneur pour maquiller l’âme: non, ce n’est pas de la prière, c’est un semblant de prière. La prière est une confrontation avec Dieu et se laisser envoyer au service des frères.

Le test de la prière est l’amour concret pour son prochain. Et vice versa: les croyants agissent dans le monde après avoir d’abord gardé le silence et prié; sinon leur action est impulsive, elle est dénuée de discernement, c’est une course effrénée sans but. Les croyants se comportent ainsi, ils font tant d’injustices, parce qu’ils ne sont pas d’abord allés au Seigneur pour prier, pour discerner ce qu’ils devraient faire.

Les pages de la Bible permettent de supposer que la foi d’Élie a aussi connu des progrès: lui aussi a grandi dans la prière, il l’a affinée petit à petit. Le visage de Dieu est devenu plus clair pour lui en cours de route. Jusqu’à ce qu’il atteigne son apogée dans cette expérience extraordinaire, quand Dieu se manifeste à Élie sur la montagne (cf. 1 Rois 19: 9-13).

Elle ne se manifeste pas dans l’orage impétueux, ni dans le tremblement de terre ni dans le feu dévorant, mais dans le «murmure d’un vent léger» (v. 12). Ou plutôt une traduction qui reflète bien cette expérience: dans un fil de silence sonore. C’est ainsi que Dieu se manifeste à Élie.

C’est avec cet humble signe que Dieu communique avec Élie, qui à ce moment-là est un prophète fugitif qui a perdu la paix. Dieu vient à la rencontre d’un homme fatigué, un homme qui pensait avoir échoué sur tous les fronts, et avec cette douce brise, et avec ce fil de silence sonore ramène le calme et la paix dans son cœur.

C’est l’histoire d’Élie, mais elle semble écrite pour nous tous. Certains soirs, nous pouvons nous sentir inutiles et seuls. C’est alors que la prière viendra et frappera à la porte de notre cœur. Nous pouvons tous collecter un morceau du manteau d’Élie, tout comme son disciple Élisée a recueilli la moitié du manteau.

Et même si nous avons fait quelque chose de mal, ou si nous nous sentons menacés et effrayés, retourner à Dieu avec la prière, la sérénité et la paix reviendra aussi comme par miracle. C’est ce que l’exemple d’Élie nous enseigne.

Salutations

Je suis heureux de saluer les personnes de langue française. Demandons par l’intercession de Notre-Dame du Rosaire la grâce d’être des hommes et des femmes intègres et dignes de foi, afin que, dans la prière, le Seigneur rejoigne chacun de nous dans sa vie et lui donne la paix et la sérénité. Que Dieu vous bénisse !

Je souhaite la bienvenue à tous les pèlerins et visiteurs anglophones qui se joignent à nous pour l’audience d’aujourd’hui. Sur vous et vos familles, j’invoque la joie et la paix de notre Seigneur Jésus-Christ. Que Dieu vous bénisse!

J’adresse un salut cordial aux fidèles germanophones, en particulier aux jeunes de Suisse qui participent à une semaine d’apprentissage sur la Garde suisse pontificale. La fête d’aujourd’hui de la Sainte Vierge du Rosaire nous rappelle l’importance de la prière contemplative. En méditant sur les mystères du salut, le visage de l’amour de Dieu lui-même que nous sommes appelés à contempler dans l’éternité nous est de plus en plus révélé. Que Notre-Dame soit notre guide sûr sur le chemin du Seigneur.

Je salue cordialement les pèlerins hispanophones. Par l’intercession de Notre-Dame du Rosaire, que le Seigneur nous accorde de grandir dans notre chemin de prière, de vivre en intimité avec lui et que, au milieu de cette période de pandémie, faire de notre vie un service aimant à tous nos frères et sœurs, en particulier ceux qui se sentent abandonnés et non protégés. Que Dieu vous bénisse tous.

J’adresse un salut cordial aux pèlerins et auditeurs de langue portugaise et je vous invite à prendre chaque jour le chapelet en main et à lever le regard vers Notre-Dame, signe de consolation et d’espérance sûre. Que la Sainte Vierge illumine et protège tout le pèlerinage de votre vie à la Maison du Père! Merci.

Je salue les fidèles arabophones. Aujourd’hui, nous célébrons la fête de Notre-Dame du Rosaire. Je vous invite à prier le chapelet et à le porter dans vos mains ou dans vos poches. La récitation du chapelet est la plus belle prière que nous puissions offrir à la Vierge Marie; c’est une contemplation sur les étapes de la vie de Jésus le Sauveur avec sa Mère Marie et c’est une arme qui nous protège des maux et des tentations. Que Dieu vous bénisse tous!

J’adresse un salut cordial à tous les Polonais. Aujourd’hui, nous célébrons la mémoire de la Bienheureuse Vierge Marie du Rosaire. Notre Dame dans ses apparitions a souvent exhorté la récitation du Rosaire, surtout face aux menaces qui pèsent sur le monde. Aujourd’hui encore, en cette période de pandémie, il est nécessaire de tenir le chapelet entre nos mains, en priant pour nous, pour nos proches et pour tous. Je vous confie tous à la Reine du Rosaire et je vous bénis de tout mon cœur.

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J’adresse un salut cordial aux fidèles italophones. Aujourd’hui, c’est la fête de la Madone du Rosaire. J’invite chacun à redécouvrir, surtout en ce mois d’octobre, la beauté de la prière du Rosaire, qui a nourri la foi du peuple chrétien à travers les siècles.

Enfin, mes pensées vont, comme d’habitude, aux personnes âgées, aux jeunes, aux malades et aux jeunes mariés: ils sont là, n’est-ce pas? Y en a-t-il encore des courageux? Je vous confie à la protection maternelle de la Vierge Marie, Mère du Christ et notre mère, pour que chacun soit un joyeux témoin de la charité du Christ.


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l’encyclique Fratelli tutti

Le Pape a signé l’encyclique « Fratelli tutti » à Assise

Le Pape François a célébré la messe samedi après-midi dans la crypte de la basilique d’Assise. Une célébration très courte et sobre, devant seulement une vingtaine de personnes, et sans homélie. Le Pape a ensuite procédé à la signature de l’encyclique “Fratelli Tutti”, dont le texte sera rendu ce dimanche.

En devenant le premier évêque de Rome à prendre le nom de François d’Assise, en 2013, le Pape avait en effet immédiatement tracé la ligne d’un pontificat orienté vers le respect de la Création et la défense de la fraternité avec tous les êtres humains, au-delà des appartenances nationales, confessionnelles et culturelles.

Sa précédente encyclique Laudato Si’, dédiée au respect de la Maison commune et publiée en 2015, tout comme la Déclaration sur la Fraternité humaine signée en 2019 à Abou Dhabi avec le Grand-Imam d’Al-Azhar, portent la marque d’un pontificat de style franciscain, bien que François soit avant tout jésuite.

Auparavant, le Pape s’était déjà rendu trois fois à Assise, notamment le 20 septembre 2016 pour une rencontre interreligieuse qui s’était située dans la filiation de celle organisée par saint Jean-Paul II 30 ans plus tôt. Dans un monde en crise, dont les déchirures semblent s’accélérer de jour en jour, le Pape veut donc mettre en lumière l’urgence de la fraternité, seul moyen de désamorcer les pulsions haineuses et destructrices et de construire un avenir de paix.

Prière au Créateur Fratelli Tutti
Prière au Créateur Fratelli Tutti

 

la véritable autorité est de servir, non d’exploiter les autres

«L’autorité est un service» «pour le bien de tous» : le Pape François est revenu sur l’épisode des vignerons homicides lors de l’angélus, place Saint-Pierre, ce dimanche 4 octobre. Il a mis en garde contre la tentation pour ceux qui ont une autorité dans le peuple de Dieu de ne servir que leurs propres intérêts au détriment de ceux de Dieu.

Vendanges de hautains en automne de l'an 1390 Tacuinum Sanitatis (ca. 1390), Wien, Codex Vindobonensis Series nova 2644, fol. 54 verso
Vendanges de hautains en automne de l’an 1390 Tacuinum Sanitatis (ca. 1390), Wien, Codex Vindobonensis Series nova 2644, fol. 54 verso

C’est une parabole «très dure» de Jésus que le Pape François a expliquée avant la prière de l’angélus. Celle des vignerons homicides qui n’hésitent pas à frapper, à lapider et même à tuer les serviteurs ainsi que le fils du maître de la vigne dont ils avaient soin.

La vigne, c’est le peuple de Dieu, les serviteurs sont les prophètes envoyés par Dieu et le fils, c’est Jésus, lui aussi «repoussé et tué». Si Jésus prend la parole et s’adresse aux grands prêtres et aux anciens du peuple, c’est pour les avertir qu’ils sont «sur le point de prendre une mauvaise route». Jésus prévoit en effet sa passion et sa mort.

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PAPE FRANÇOIS

ANGÉLUS

Place Saint Pierre
Dimanche 4 octobre 2020

Chers frères et sœurs, bonjour!

Dans l’Évangile d’aujourd’hui (cf. Mt 21, 33-43), Jésus, prévoyant sa passion et sa mort, raconte la parabole des locataires meurtriers, pour avertir les grands prêtres et les anciens du peuple qui s’apprête à prendre un mauvais chemin. Ceux-ci, en fait, ont de mauvaises intentions à son égard et cherchent un moyen de l’éliminer.

Le récit allégorique décrit un maître qui, après avoir pris grand soin de sa vigne (cf. v. 33), la confie à des paysans pour qu’ils la quittent. Puis, au moment de la récolte, il envoie des serviteurs pour ramasser le fruit; mais ces locataires accueillent les domestiques avec des bâtons et certains les tuent même.

Le maître envoie d’autres serviteurs, plus nombreux, qui reçoivent cependant le même traitement (cf. vv. 34-36). Le point culminant est atteint lorsque le propriétaire décide d’envoyer son fils: les vignerons n’ont aucun respect pour lui, au contraire, ils pensent qu’en l’éliminant ils pourront reprendre la vigne, donc ils le tuent aussi (cf. vv. 37-39).

L’image de la vigne est claire: elle représente le peuple que le Seigneur a choisi et formé avec tant de soin; les serviteurs envoyés par le maître sont les prophètes, envoyés par Dieu, tandis que le fils est la figure de Jésus, et tout comme les prophètes ont été rejetés, Christ a été rejeté et tué.

A la fin de l’histoire, Jésus demande aux dirigeants du peuple: « Quand le propriétaire de la vigne viendra, que fera-t-il à ces agriculteurs? » (v.40). Et eux, pris par la logique du récit, prononcent leur propre condamnation: le maître – disent-ils – punira sévèrement les méchants et confiera la vigne « à d’autres fermiers, qui livreront le fruit en temps voulu » (v. 41).

Avec cette parabole très dure, Jésus place ses interlocuteurs devant leur responsabilité, et il le fait avec une extrême clarté. Mais nous ne pensons pas que cet avertissement s’applique uniquement à ceux qui ont rejeté Jésus à ce moment-là. Il est valable à tout moment, même pour le nôtre. Aujourd’hui encore, Dieu attend les fruits de sa vigne de ceux qu’il a envoyés y travailler. Nous tous.

À chaque époque, ceux qui ont une autorité, une autorité quelconque, même dans l’Église, dans le peuple de Dieu, peuvent être tentés de faire leurs propres intérêts, au lieu de ceux de Dieu lui-même. Et Jésus dit que la véritable autorité, c’est quand on fait du service, c’est en servant, pas en exploitant les autres.

La vigne appartient au Seigneur, pas à la nôtre. L’autorité est un service, et en tant que telle elle doit être exercée, pour le bien de tous et pour la diffusion de l’Évangile. C’est mal de voir quand les personnes en position d’autorité dans l’Église cherchent leurs propres intérêts.

Saint Paul, dans la seconde lecture de la liturgie d’aujourd’hui, nous dit comment être de bons ouvriers dans la vigne du Seigneur: ce qui est vrai, noble, juste, pur, aimable, honoré; ce qui est vertu et mérite louange, que tout cela soit l’objet quotidien de notre engagement (cf. Ph 4,8).

Je le répète: ce qui est vrai, noble, juste, pur, aimable, honoré; ce qui est vertu et mérite des éloges, que tout cela soit l’objet quotidien de notre engagement. C’est l’attitude d’autorité et aussi de chacun de nous, car chacun de nous, à sa manière, a une certaine autorité.

De cette manière, nous deviendrons une Église toujours plus riche en fruits de sainteté, nous rendrons gloire au Père qui nous aime avec une tendresse infinie, au Fils qui continue de nous donner le salut, à l’Esprit qui ouvre nos cœurs et nous pousse vers la plénitude du bien.

Nous nous tournons maintenant vers Marie Très Sainte, spirituellement unie avec les fidèles rassemblés dans le sanctuaire de Pompéi pour la supplication, et au mois d’octobre nous renouvelons l’engagement de prier le Saint Rosaire.

Après l’angélus

Chers frères et sœurs!

Hier, j’étais à Assise pour signer la nouvelle Encyclique Frères Tous sur la fraternité et l’amitié sociale. Je l’ai offerte à Dieu au tombeau de saint François, qui l’a inspiré, comme la précédente Laudato si ‘. Les signes des temps montrent clairement que la fraternité humaine et le souci de la création constituent la seule voie vers le développement intégral et la paix, déjà indiquée par les Saints Papes Jean XXIII, Paul VI et Jean Paul II.

Aujourd’hui, à vous qui êtes sur la place – et aussi à l’extérieur de la place – j’ai la joie de vous donner la nouvelle encyclique, dans l’édition extraordinaire de l’Osservatore Romano. Et avec cette édition, l’édition quotidienne papier de l’Osservatore Romano recommence. Que saint François accompagne le chemin de la fraternité dans l’Église, parmi les croyants de toutes les religions et parmi tous les peuples.

Aujourd’hui se termine le Temps de la Création, qui a commencé le 1er septembre, au cours duquel nous avons célébré un «Jubilé pour la Terre» avec nos frères de diverses Églises chrétiennes. Je salue les représentants du Mouvement catholique mondial pour le climat, les différents cercles Laudato si ‘et les associations de référence, engagés dans les voies de l’écologie intégrale. Je me réjouis des initiatives qui se déroulent aujourd’hui dans divers endroits, en particulier celle du delta du Pô.

Le 4 octobre, il y a 100 ans, Stella Maris Opera est né en Écosse pour soutenir les gens de la mer. En cet anniversaire important, j’encourage les aumôniers et les bénévoles à témoigner joyeusement de la présence de l’Église dans les ports, parmi les gens de mer, les pêcheurs et leurs familles.

Aujourd’hui, à Bologne, Don Olinto Marella est béatifié, prêtre natif du diocèse de Chioggia, berger selon le cœur du Christ, père des pauvres et défenseur des faibles. Que son témoignage extraordinaire soit un modèle pour tant de prêtres, appelés à être des serviteurs humbles et courageux du peuple de Dieu.

Je vous salue tous, Romains et pèlerins de différents pays – je vois beaucoup de drapeaux… -: familles, paroisses, associations et fidèles individuels. En particulier, je salue la famille et les amis de la Garde suisse qui sont venus aujourd’hui assister à l’assermentation des nouvelles recrues. Ces gars sont bons! La Garde suisse fait un voyage de vie au service de l’Église, du Souverain Pontife. Ce sont de bons gars qui viennent ici depuis 2, 3, 4 ans et plus. Je vous demande un chaleureux applaudissement pour la Garde suisse.

Et je souhaite à tous un bon dimanche. N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!

 


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