mémoire de Marie Mère de l’Église

Conformément à la volonté du Pape, la mémoire de Marie Mère de l’Église est désormais obligatoire pour toute l’Église de rite romain, le lundi après la Pentecôte, cette année le 1er juin 2020.

Lectures de la messe – Liturgie de la Parole :

Vierge Marie, Mère de l'Église
Vierge Marie, Mère de l’Église
  • 1ère lecture : Gn 3, 9-15.20 ou Ac 1, 12-14
  • Psaume 86 (87), 1-2.3 et .6-7
  • Évangile : Jn 19, 25-34

PAPE FRANÇOIS

Prière à Marie, Mère de l’Église et Mère de notre foi

Ô Mère, aide notre foi !

Ouvre notre écoute à la Parole, pour que nous reconnaissions la  voix de Dieu et son appel.

Éveille en nous le désir de suivre ses pas, en sortant de notre terre et en accueillant sa promesse.

Aide-nous à nous laisser toucher par son amour, pour que nous puissions le toucher par la foi.

Aide-nous à nous confier pleinement à Lui, à croire en son amour,
surtout dans les moments de tribulations et de croix, quand notre foi est appelée à mûrir.

Sème dans notre foi la joie du Ressuscité.

Rappelle-nous que celui qui croit n’est jamais seul.

Enseigne-nous à regarder avec les yeux de Jésus, pour qu’il soit lumière sur notre chemin. Et que cette lumière de la foi grandisse toujours en nous jusqu’à ce qu’arrive ce jour sans couchant, qui est le Christ lui-même, ton Fils, notre Seigneur !

*Prière à Marie extraite de l’encyclique Lumen Fidei (29 juin 2013)

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

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Chers frères et sœurs, bonjour !

En poursuivant les catéchèses sur l’Église, je voudrais aujourd’hui tourner mon regard vers Marie comme image et modèle de l’Église. Je le fais en reprenant une expression du Concile Vatican ii. La constitution Lumen gentium dit : « De l’Église, comme l’enseignait déjà saint Ambroise, la Mère de Dieu est le modèle dans l’ordre de la foi, de la charité et de la parfaite union au Christ » (n. 63).

1. Partons du premier aspect. Marie comme modèle de foi. De quelle manière Marie représente-t-elle un modèle pour la foi de l’Église ? Pensons à qui était la Vierge Marie : une jeune fille juive, qui attendait de tout son cœur la rédemption de son peuple. Mais dans ce cœur de jeune fille d’Israël, il y avait un secret qu’elle-même ne connaissait pas encore : dans le dessein d’amour de Dieu, elle était destinée à devenir la Mère du Rédempteur.

Dans l’Annonciation, le Messager de Dieu l’appelle « pleine de grâce » et lui révèle ce projet. Marie répond « oui » et à partir de ce moment-là, la foi de Marie reçoit une lumière nouvelle : elle se concentre sur Jésus, le Fils de Dieu né de sa chair et dans lequel s’accomplissent les promesses de toute l’histoire du salut.

La foi de Marie est l’accomplissement de la foi d’Israël, en elle est vraiment concentré tout le chemin, toute la route de ce peuple qui attendait la rédemption, et en ce sens elle est le modèle de la foi de l’Église, qui a comme centre le Christ, incarnation de l’amour infini de Dieu.

Comment Marie a-t-elle vécu cette foi ? Elle l’a vécue dans la simplicité des mille occupations et préoccupations quotidiennes de toute maman, comment s’occuper de la nourriture, des vêtements, du soin de la maison… C’est précisément cette existence normale de la Vierge qui fut le terrain où se développa une relation singulière et un dialogue profond entre elle et Dieu, entre elle et son Fils.

Le « oui » de Marie, déjà parfait au commencement, a grandi jusqu’à l’heure de la Croix. Là, sa maternité s’est élargie pour embrasser chacun de nous, notre vie, pour nous conduire à son Fils. Marie a vécu toujours plongée dans le mystère du Dieu fait homme, comme sa première et parfaite disciple, en méditant toute chose dans son cœur à la lumière du Saint-Esprit, pour comprendre et mettre en pratique toute la volonté de Dieu.

Nous pouvons nous poser une question : nous laissons-nous éclairer par la foi de Marie, qui est notre Mère ? Ou bien pensons-nous qu’elle est lointaine, trop différente de nous ? Dans les moments de difficulté, d’épreuve, d’obscurité, tournons notre regard vers elle comme vers un modèle de confiance en Dieu, qui veut toujours et uniquement notre bien ? Pensons à cela, peut-être cela nous fera-t-il du bien de retrouver Marie comme modèle et figure de l’Église dans cette foi qu’elle avait !

2. Venons au deuxième aspect : Marie modèle de charité. De quelle manière Marie est-elle pour l’Église un exemple vivant d’amour ? Pensons à sa disponibilité à l’égard de sa parente Élisabeth. En lui rendant visite, la Vierge Marie lui a aussi apporté une aide matérielle, mais pas seulement, elle lui a apporté Jésus, qui vivait déjà dans son sein. Apporter Jésus dans cette maison voulait dire apporter la joie, la pleine joie.

Élisabeth et Zacharie étaient heureux pour la grossesse qui semblait impossible à leur âge, mais c’est la jeune Marie qui leur apporte la pleine joie, celle qui vient de Jésus et de l’Esprit Saint et s’exprime dans la charité gratuite, dans le partage, dans l’aide mutuelle, dans la compréhension réciproque. La Vierge veut nous apporter à nous aussi, à nous tous, le grand don qu’est Jésus ; et avec Lui, elle nous apporte son amour, sa paix, sa joie.

Ainsi, l’Église est comme Marie : l’Église n’est pas un magasin, ce n’est pas une agence humanitaire, l’Église n’est pas une ONG, l’Église est envoyée pour apporter à tous le Christ et son Évangile ; elle ne s’apporte pas elle-même — qu’elle soit petite, qu’elle soit grande, qu’elle soit forte, qu’elle soit faible, l’Église apporte Jésus et doit être comme Marie quand elle est allée rendre visite à Élisabeth.

Que lui apportait Marie ? Jésus. L’Église apporte Jésus : tel est le centre de l’Église, apporter Jésus ! Si, par hypothèse, il arrivait une fois que l’Église n’apporte pas Jésus, ce serait une Église morte ! L’Église doit apporter la charité de Jésus, l’amour de Jésus, la charité de Jésus.

Nous avons parlé de Marie, de Jésus. Et nous ? Nous qui sommes l’Église ? Quel est l’amour que nous portons aux autres ? C’est l’amour de Jésus, qui partage, qui pardonne, qui accompagne, ou bien est-ce un amour dilué, comme lorsqu’on allonge du vin qui semble devenir de l’eau ? Est-ce un amour fort, ou faible au point de suivre les sympathies, qui recherche une contre-partie, un amour intéressé ?

Une autre question : Jésus aime-t-il l’amour intéressé ? Non, il ne l’aime pas, car l’amour doit être gratuit, comme le sien. Comment sont les rapports dans nos paroisses, dans nos communautés ? Nous traitons-nous en frères et sœurs ? Nous jugeons-nous, parlons-nous mal les uns des autres, nous occupons-nous chacun de notre « petit jardin », ou bien avons-nous soin l’un de l’autre ? Ce sont des questions de charité !

3. Et abordons brièvement un autre aspect : Marie modèle d’union avec le Christ. La vie de la Sainte Vierge a été la vie d’une femme de son peuple : Marie priait, travaillait, allait à la synagogue… Mais chaque action était toujours accomplie en union parfaite avec Jésus.

Cette union atteint son sommet sur le Calvaire : là, Marie s’unit à son Fils dans le martyre du cœur et dans l’offrande de la vie au Père pour le salut de l’humanité. La Vierge a fait sienne la douleur de son Fils et a accepté avec Lui la volonté du Père, dans cette obéissance qui porte du fruit, qui donne la véritable victoire sur le mal et sur la mort.

Cette réalité que Marie nous enseigne est très belle : être toujours unis à Jésus. Nous pouvons nous demander : nous rappelons-nous de Jésus seulement quand quelque chose ne va pas et que nous avons besoin, où avons-nous une relation constante, une amitié profonde, même quand il s’agit de le suivre sur le chemin de la croix ?

Demandons au Seigneur qu’il nous donne sa grâce, sa force, afin que dans notre vie et dans la vie de chaque communauté ecclésiale se reflète le modèle de Marie, Mère de l’Église. Ainsi soit-il!

Frères et sœurs, comme Marie, soyons toujours unis à Jésus, dans les joies comme dans les peines, et ayons à cœur de communiquer son amour et sa joie tout autour de nous.

PAPE FRANÇOIS AUDIENCE GÉNÉRALEPlace Saint-Pierre – mercredi 23 octobre 2013

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La Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des sacrements a publié le samedi 3 mars 2018 un décret, signé le 11 février 2018, date du cent-soixantième anniversaire de la première apparition de la Vierge à Lourdes. Voir page 2.

Décret sur la célébration de la bienheureuse Vierge Marie Mère de l’Église dans le Calendrier Romain Général

prière à Marie du Pape François pour la fin du mois de mai

prière à Marie du Pape François pour la fin du mois de mai

Le Pape François a prié la Sainte Vierge ce samedi 30 mai, lui confiant les souffrances de l’humanité en ce temps marqué par la pandémie de coronavirus.

 

En ce week-end de Pentecôte qui coïncide cette année avec la conclusion du mois marial, et dans un contexte de sortie du confinement après la pandémie de coronavirus, le Pape a participé ce samedi soir à la récitation du chapelet devant la Grotte de Lourdes située dans les Jardins du Vatican. Ce temps de prière était réalisé en liaison avec de nombreux sanctuaires à travers le monde, notamment Lourdes bien sûr, mais aussi Fatima, Guadalupe ou encore Lujàn, dans l’Argentine natale du Pape François.

L’événement, sous le titre : « Unis d’un seul cœur dans la prière avec Marie » (Actes 1, 14), était organisé par le Conseil pontifical pour la Nouvelle Évangélisation. Les dizaines de “Je vous salue Marie” ont été récités par des hommes et des femmes représentant les différentes catégories de personnes qui ont été particulièrement touchées par la Covid-19.

Il s’agissait d’un médecin et d’une infirmière, d’une personne qui s’est remise de la maladie et d’une personne qui a perdu un être cher à cause de celle-ci, d’un prêtre, d’un aumônier d’hôpital, et d’une religieuse qui est infirmière. Parmi les autres participants figuraient un pharmacien, un médecin, un journaliste, un volontaire de la protection civile italienne et aussi une jeune famille qui a mis au monde un bébé pendant la pandémie.

La prière du Pape François

Après la méditation des mystères glorieux, le Pape François a récité cette prière, la deuxième des prières mariales proposées en ce temps de pandémie:

«Sous ta protection nous nous réfugions, Sainte Mère de Dieu. 

Dans la présente situation dramatique, chargée de souffrances et d’angoisses qui frappent le monde entier, nous recourons à Toi, Mère de Dieu et notre Mère, et nous cherchons refuge sous ta protection.

Ô Vierge Marie, tourne vers nous tes yeux miséricordieux dans cette pandémie du coronavirus, et réconforte ceux qui sont perdus et qui pleurent leurs proches qui sont morts, enterrés parfois d’une manière qui blesse l’âme. Soutiens ceux qui sont angoissés pour les personnes malades auprès desquelles, pour empêcher la contagion, ils ne peuvent être proches. Suscite la confiance en celui qui est inquiet pour l’avenir incertain et pour les conséquences sur l’économie et sur le travail.

Mère de Dieu et notre Mère, implore pour nous de Dieu, Père de miséricorde, que cette dure épreuve finisse et que revienne un horizon d’espérance et de paix. Comme à Cana, interviens auprès de ton Divin Fils, en lui demandant de réconforter les familles des malades et des victimes, et d’ouvrir leur cœur à la confiance.

Protège les médecins, les infirmiers et les infirmières, le personnel sanitaire, les volontaires qui, en cette période d’urgence, sont en première ligne et risquent leur vie pour sauver d’autres vies. Accompagne leur fatigue héroïque et donne-leur force, bonté et santé.

Sois aux côtés de ceux qui, nuit et jour, assistent les malades ainsi que des prêtres qui, avec sollicitude pastorale et engagement évangélique, cherchent à aider et à soutenir chacun.

Vierge Sainte, éclaire l’esprit des hommes et des femmes de science, pour qu’ils trouvent de justes solutions pour vaincre ce virus.

Assiste les Responsables des Nations, pour qu’ils œuvrent avec sagesse, sollicitude et générosité, en secourant ceux qui manquent du nécessaire pour vivre, en programmant des solutions sociales et économiques avec clairvoyance et avec esprit de solidarité.

Marie très Sainte, touche les consciences pour que les sommes considérables utilisées pour accroître et perfectionner les armements soient au contraire destinées à promouvoir des études adéquates pour prévenir de semblables catastrophes dans l’avenir.

Mère très aimée, fais grandir dans le monde le sens d’appartenance à une seule grande famille, dans la conscience du lien qui nous unit tous, pour que nous venions en aide aux nombreuses pauvretés et situations de misère avec un esprit fraternel et solidaire. Encourage la fermeté dans la foi, la persévérance dans le service, la constance dans la prière.

O Marie, Consolatrice des affligés, embrasse tous tes enfants dans la tribulation et obtiens que Dieu intervienne de sa main toute puissante pour nous libérer de cette terrible épidémie, afin que la vie puisse reprendre dans la sérénité son cours normal.

Nous nous confions à Toi, toi qui resplendis sur notre chemin comme signe de salut et d’espérance, ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie. Amen.»

Le Pape François a enfin adressé quelques mots en espagnol pour les sanctuaires d’Amérique latine, un continent particulièrement affecté par la pandémie actuellement, en les remerciant de s’être associé à ce temps de prière.

Se mettre en mission grâce à la présence de l’Esprit

Se mettre en mission grâce à la présence de l’Esprit

En la solennité de la Pentecôte qui rappelle l’effusion de l’Esprit Saint sur la première communauté chrétienne, le Pape a commenté l’Évangile du jour selon saint Jean, lorsque Jésus ressuscité apparaît au Cénacle où se sont réfugiés les disciples apeurés. Il les pardonne et les envoie en mission, en soufflant sur eux pour qu’ils reçoivent l’Esprit Saint.

PAPE FRANÇOIS

REGINA CAELI

Place Saint Pierre
Dimanche 31 mai 2020

Chers frères et sœurs, bonjour!

Maintenant que la place est ouverte, nous pouvons revenir en arrière. C’est un plaisir!

Aujourd’hui, nous célébrons la grande fête de la Pentecôte, en mémoire de l’effusion du Saint-Esprit sur la première communauté chrétienne. L’Évangile d’aujourd’hui (cf. Jn 20, 19-23) nous ramène au soir de Pâques et nous montre Jésus ressuscité qui apparaît dans la chambre haute, où les disciples se sont réfugiés.

Ils avaient peur. « Il se tenait au milieu et leur dit: » La paix soit avec vous! «  » (V. 19). Ces premiers mots prononcés par le Seigneur ressuscité: « Que la paix soit avec vous », doivent être considérés plus qu’une salutation: ils expriment le pardon, le pardon accordé aux disciples qui, pour dire la vérité, l’avaient abandonné. Ce sont des paroles de réconciliation et de pardon.

Et nous aussi, lorsque nous souhaitons la paix aux autres, nous pardonnons et demandons également pardon. Jésus offre sa paix précisément à ces disciples qui ont peur, qui ont du mal à croire ce qu’ils ont vu, c’est-à-dire le tombeau vide, et sous-estiment le témoignage de Marie de Magdala et des autres femmes. Jésus pardonne, pardonne toujours et offre sa paix à ses amis. N’oubliez pas: Jésus ne se lasse jamais de pardonner.

C’est nous qui nous lassons de demander pardon. En pardonnant et en rassemblant les disciples autour de lui, Jésus en fait une Église, son Église, qui est une communauté réconciliée et prête pour la mission. Réconcilié et prêt pour la mission. Lorsqu’une communauté n’est pas réconciliée, elle n’est pas prête pour la mission: elle est prête à discuter en elle-même, elle est prête pour les [discussions] internes.

La rencontre avec le Seigneur ressuscité bouleverse l’existence des apôtres et les transforme en témoins courageux. En fait, immédiatement après il dit: « Comme le Père m’a envoyé, je vous envoie aussi » (v. 21). Ces paroles montrent clairement que les apôtres sont envoyés pour prolonger la même mission que le Père a confiée à Jésus.

« Je vous envoie »: il n’est pas temps d’être enfermé, ni de regretter: regretter les « bons moments », ces moments passés avec Maître. La joie de la résurrection est grande, mais c’est une joie expansive, qui ne doit pas être gardée pour elle, c’est pour la donner.

Le dimanche de Pâques, nous avons d’abord entendu ce même épisode, puis la rencontre avec les disciples d’Emmaüs, puis le bon Pasteur, les discours d’adieu et la promesse du Saint-Esprit: tout cela est orienté pour renforcer la foi des disciples – et la nôtre aussi – en vue de la mission.

Et juste pour animer la mission, Jésus donne à ses apôtres son Esprit. L’Évangile dit: « Il souffla sur eux et dit: » Recevez le Saint-Esprit » (v. 22). Le Saint-Esprit est un feu qui brûle les péchés et crée de nouveaux hommes et femmes; c’est un feu d’amour avec lequel les disciples pourront « mettre le feu » au monde, cet amour de tendresse qui favorise les petits, les pauvres, les exclus …

Dans les sacrements du Baptême et de la Confirmation nous avons reçu le Saint-Esprit avec ses dons: la sagesse , intelligence, conseil, courage, connaissance, piété, crainte de Dieu. Ce dernier don – la crainte de Dieu – est exactement l’opposé de la crainte qui paralysait les disciples auparavant: c’est l’amour pour le Seigneur, c’est la certitude de sa miséricorde et de sa bonté, c’est la confiance de pouvoir avancer dans la direction indiquée par lui, sans jamais manquer de sa présence et de son soutien.

La fête de la Pentecôte renouvelle la conscience que la présence vivifiante du Saint-Esprit habite en nous. Il nous donne aussi le courage de sortir des murs protecteurs de nos « cénacles », de nos petits groupes, sans nous reposer dans une vie tranquille ni nous enfermer dans des habitudes stériles.

Levons maintenant nos pensées vers Marie. Elle était là, avec les apôtres, lorsque le Saint-Esprit est venu, protagoniste de la première communauté de l’expérience admirable de la Pentecôte, et nous prions pour qu’elle obtienne l’esprit missionnaire ardent pour l’Église.

Après le Regina Coeli

Chers frères et sœurs,

le Synode Amazon s’est terminé il y a sept mois; aujourd’hui, fête de la Pentecôte, nous invoquons le Saint-Esprit pour donner de la lumière et de la force à l’Église et à la société d’Amazonie, sévèrement éprouvées par la pandémie. Nombreux sont les infectés et les morts, même parmi les peuples autochtones, particulièrement vulnérables.

Par l’intercession de Marie, Mère de l’Amazonie, je prie pour les plus pauvres et les plus sans défense de cette chère Région, mais aussi pour ceux du monde entier, et je lance un appel pour que personne ne manque de soins de santé. Traiter les gens, pas économiser pour l’économie. Traiter les gens, qui sont plus importants que l’économie. Pour nous, les gens sont des temples du Saint-Esprit, l’économie ne l’est pas.

Aujourd’hui, en Italie, la Journée nationale du secours est célébrée pour promouvoir la solidarité envers les malades. Je renouvelle mes remerciements à ceux qui, en particulier pendant cette période, ont offert et offrent leur témoignage de soins aux autres.

Je me souviens avec gratitude et admiration de tous ceux qui ont donné leur vie en aidant les malades dans cette pandémie. Nous prions en silence pour les médecins, les bénévoles, les infirmières, tous les agents de santé et beaucoup de ceux qui ont donné leur vie pendant cette période.

Je souhaite à tous un bon dimanche de Pentecôte. Nous avons tellement besoin de la lumière et de la force du Saint-Esprit! L’Église en a besoin, pour marcher en harmonie et courageusement en témoignant de l’Évangile.

Et toute la famille humaine en a besoin pour sortir de cette crise plus unie et plus divisée. Vous savez que d’une crise comme celle-ci, on ne sort pas de la même manière qu’avant: on sort mieux ou pire. Que nous avons le courage de changer, d’être meilleurs, d’être meilleurs qu’avant et de pouvoir construire positivement l’après-crise de la pandémie.

N’oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir sur la place!


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