prions pour ceux qui travaillent dans la vérité à la transmission de l’information

prions pour ceux qui travaillent dans la vérité à la transmission de l’information

Ce matin mercredi 6 mai, quatrième du temps pascal, au début de la messe dans la chapelle de la maison Sainte Marthe, le Pape a formulé l’intention suivante : «Prions aujourd’hui pour les hommes et les femmes qui travaillent dans les moyens de communication. En ce temps de pandémie, ils risquent tant et travaillent beaucoup. Que le Seigneur les aide dans ce travail de transmission, toujours, dans la vérité.»

Dans l’Évangile de ce jour (Jn 12, 44-50) Jésus déclare : «Moi qui suis la lumière, je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres. Si quelqu’un entend mes paroles et n’y reste pas fidèle, moi, je ne le juge pas, car je ne suis pas venu juger le monde, mais le sauver. Celui qui me rejette et n’accueille pas mes paroles aura, pour le juger, la parole que j’ai prononcée : c’est elle qui le jugera au dernier jour.»

Homélie:

Jésus est ma lumière
Jésus est ma lumière

Ce passage de l’Évangile de Jean nous fait voir l’intimité qu’il y avait entre Jésus et le Père. Jésus a fait ce que le Père lui a dit de faire. Et il précise sa mission : “je suis venu dans le monde pour que celui qui croit en moi ne demeure pas dans les ténèbres”. Il se présente comme une lumière.

La mission de Jésus est d’illuminer et il le dit lui-même : “Je suis la lumière du monde”. Le prophète Isaïe avait prophétisé cette lumière : “le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière”. C’est la promesse de la lumière qui éclairera le peuple.

La mission des apôtres est aussi d’apporter la lumière, comme lorsque Paul a dit qu’il avait été choisi pour éclairer, pour apporter cette lumière qui n’est pas la sienne, mais celle d’un autre. C’est la mission de Jésus et des apôtres : illuminer, parce que le monde est dans les ténèbres.

Le drame de la lumière de Jésus est qu’elle a été rejetée, comme le dit Jean au début de l’Évangile : « il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas reconnu. Ils aimaient l’obscurité plus que la lumière”.

S’habituer à l’obscurité, vivre dans l’obscurité : ils ne savent pas accepter la lumière, ils ne peuvent pas ; ils sont esclaves de l’obscurité. Et ce sera le combat de Jésus: éclairer, apporter la lumière qui nous fait voir les choses telles qu’elles sont; elle nous fait voir la liberté, elle nous fait voir la vérité: avec la lumière de Jésus.

Paul a fait cette expérience du passage des ténèbres à la lumière, lorsque le Seigneur l’a rencontré sur le chemin de Damas. Il était aveuglé. Avec le baptême, il a retrouvé la lumière : il a fait cette expérience du passage des ténèbres, dans lesquelles il se trouvaient, vers la lumière.

C’est aussi notre passage, que nous l’avons reçu dans le sacrement du baptême : c’est pourquoi le baptême était appelé, aux premiers siècles, “’illumination”, parce qu’il vous donnait de la lumière et c’est pourquoi dans le baptême, une bougie allumée est donnée aux parents parce que l’enfant, la petite fille, est illuminée: Jésus apporte la lumière.

Mais, observe encore François, son peuple l’a rejeté. Ils sont tellement habitués aux ténèbres que la lumière les éblouit et c’est le drame de notre péché : le péché nous aveugle et nous ne pouvons pas tolérer la lumière. Nos yeux sont malades.

Jésus le dit clairement, dans l’Évangile de Matthieu : “si ton œil est malade, ton corps entier sera malade”. Et “si ton œil ne voit que des ténèbres, combien de ténèbres y aura-t-il en toi?” La conversion consiste à passer de l’obscurité à la lumière. Mais quelles sont les choses qui rendent malades les yeux, les yeux de la foi et les aveuglent ? Les vices, l’esprit du monde, la fierté.

Ces trois choses vous poussent à vous associer aux autres pour rester en sécurité dans l’obscurité. On parle souvent des mafias : c’est cela. Mais il y a des mafias spirituelles, il y a des mafias domestiques : c’est une recherche de quelqu’un d’autre pour se couvrir et rester dans l’obscurité. Il n’est pas facile de vivre dans la lumière.

La lumière nous fait voir tellement de choses laides en nous que nous ne voulons pas voir : les vices, les péchés… Pensons à nos vices, pensons à notre orgueil, pensons à notre esprit mondain : ces choses nous aveuglent, elles nous éloignent de la lumière de Jésus.

Mais si nous pensons à ces choses, nous ne trouverons pas de mur, non : nous trouverons une sortie, car Jésus lui-même dit qu’il est la lumière : “je suis venu dans le monde non pas pour condamner le monde, mais pour sauver le monde.

Jésus lui-même, la lumière, dit : “aie du courage : laisse-toi éclairer, laisse-toi voir pour ce que tu as à l’intérieur, car c’est moi qui te fais avancer, qui te sauve. Je ne te condamne pas. Je te sauve. »

C’est le Seigneur qui nous sauve des ténèbres que nous avons à l’intérieur, de l’obscurité de la vie quotidienne, de la vie sociale, de la vie politique, de la vie nationale et internationale … tant de ténèbres et le Seigneur nous sauve.

Mais il nous demande de les voir d’abord, d’avoir le courage de voir nos ténèbres afin que la lumière du Seigneur puisse entrer et nous sauver. N’ayons pas peur du Seigneur, il est très bon, il est doux, il est proche de nous. Il est venu pour nous sauver. N’ayons pas peur de la lumière de Jésus.

*

Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à dire cet

acte de communion spirituelle:

«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur: venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous». (selon Saint Alphonse de Liguori)

Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique et avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal  Regina Coeli a été entonnée :

Regína caeli laetáre, allelúia. 

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia.

Reine du ciel, réjouissez-vous, car celui que vous avez mérité de porter est ressuscité, comme il  l’a dit, priez Dieu pour nous, Alléluia !


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Avec le Pape, prions pour les défunts, victimes de la pandémie

Avec le Pape, prions pour les défunts, victimes de la pandémie

Lors de la messe de ce mardi 5 mai 2020, célébrée en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, en la 4ème semaine du temps pascal, le Pape François a invité à prier pour les défunts.

Voici son l’intention de prière

«Prions pour les défunts, qui sont nombreux a avoir été victimes de la pandémie. Ils sont morts seuls, sans la caresse de leurs proches, parfois sans même des funérailles. Que le Seigneur les accueille dans sa gloire.»

Dans son homélie,

avant d’énumérer certaines attitudes qui nous empêchent de faire partie du troupeau de Jésus, le Saint-Père a commenté l’Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 10, 22-30), lorsque Jésus se trouvait dans le Temple à Jérusalem et que les Juifs lui demandaient s’il était le Christ.

Christ Pasteur, provenant des catacombes romaines
Christ Pasteur, provenant des catacombes romaines

Il a détaillé les attitudes qui ne permettent pas d’«entrer dans la connaissance de Jésus, de faire partie de son troupeau»: la richesse «qui nous emprisonne», la rigidité «qui nous éloigne de la beauté de Jésus», l’acédie «qui nous empêche d’aller de l’avant», le cléricalisme et l’esprit mondain.

Interpellé par les Juifs : «Combien de temps vas-tu nous tenir en haleine ?», le Seigneur répond «Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. Mais vous, vous ne croyez pas, parce que vous n’êtes pas de mes brebis. Mes brebis écoutent ma voix.»

«Que signifie s’arrêter devant la porte de Jésus ? Il y a des attitudes préalables à la confession de Jésus. Pour nous aussi, qui sommes dans le troupeau de Jésus. Il y a des aversions qui ne nous permettent pas d’entrer la connaissance du Seigneur.»

«Beaucoup d’entre nous, ayant franchi la porte du Seigneur, s’arrêtent parce que nous sommes emprisonnés dans la richesse. Le Seigneur a été dur, avec les richesses parce qu’elles sont un obstacle à aller de l’avant. Mais faut-il tomber dans le paupérisme ? Non. Mais ne soyez pas esclaves des richesses, ne vivez pas pour les richesses, parce que les richesses sont le Seigneur de ce monde et nous ne pouvons pas servir deux seigneurs.»

«Jésus critique les pharisiens, les docteurs de la loi pour cette rigidité. Ce n’est pas de la fidélité qui est un don de Dieu; la rigidité est une sécurité pour moi.» «La rigidité nous éloigne de la sagesse de Jésus, nous enlève notre liberté. Et beaucoup de bergers font grandir cette rigidité dans l’âme des fidèles, et cette rigidité ne nous permet pas d’entrer par la porte de Jésus.»

«Cette fatigue qui nous prive de la volonté d’aller de l’avant et nous rend tiède. L’acédie ne nous permet pas d’avancer. Une autre attitude néfaste est le cléricalisme, car le cléricalisme c’est se mettre à la place de Jésus. Un cléricalisme qui ôte la liberté et la foi des croyants. C’est une mauvaise maladie de l’Église.»

«Une autre chose qui nous empêche de rencontrer Jésus, c’est l’esprit mondain. Pensons aux célébrations de certains sacrements, dans certaines paroisses: combien il y a de mondanité! Et la grâce de la présence de Jésus n’est pas bien comprise. »

Dans toutes ces attitudes «la liberté fait défaut. Et on ne peut suivre Jésus sans liberté». Parfois «la liberté va plus loin et on dérape», «mais le pire est de déraper avant» d’aller à la rencontre de Jésus. Enfin le Pape a demandé au Seigneur de nous éclairer  pour «aller vers Jésus et pour devenir les brebis de son troupeau».

Après la communion, le Pape François a invité les fidèles ne pouvant communier à réciter

l’acte de communion spirituelle:

«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon Cœur: venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous.» (selon saint Alphonse de Liguori)

Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique.

Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal  Regina Coeli a été entonnée:

Regína caeli laetáre, allelúia. 

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia.

Le Pape François, dévoué à Notre Dame de Luján

Le Pape François, dévoué à Notre Dame de Luján

Notre Dame de Luján, la sainte patronne de l'Argentine
Notre Dame de Luján, la sainte patronne de l’Argentine

Une dévotion toute particulière à la Vierge Marie, vénérée comme «Notre Dame de Luján», existe en Argentine. Chaque 8 mai, Jorge Mario Bergoglio, évêque de Buenos Aires, se rendait en pèlerinage à Basilique de Luján dans la province de la capitale d’Argentine. Dans une lettre parue ce lundi 4 mai, le Saint-Père renouvelle son désir d’être regardé par Marie avec tout le peuple de Dieu.

«Cher Frère, le 8 mai approche… et mon cœur « voyage » à Luján». C’est par ces mots que commence la lettre manuscrite, envoyée par le Pape François à l’archevêque du diocèse de Mercedes-Luján, Mgr Jorge Scheinig.

Faisant référence aux célébrations qui ont lieu chaque année à cette date en l’honneur de la Vierge Marie, le Pape assure aux fidèles argentins : «Je serai avec vous spirituellement, comme un pèlerin spirituel et « virtuel ». Je la regarderai une fois de plus et, une fois de plus, je me laisserai regarder par elle.» 

La grâce de demander pardon

«Nous confierons nos soucis et nos joies à Notre Dame de Luján», écrit le Pape François. «Nous lui demanderons de prendre soin de nous, de nous aider à demander pardon. Nous lui promettrons de mieux nous comporter, comme le disait un grand prêtre de mon précédent diocèse, le père Amelio Luis Calori : « Ce soir, ô Vierge, ma promesse est sincère. Mais, au cas où, n’oubliez pas de laisser la clé à l’extérieur ». Je rentrerai chez moi avec la certitude d’avoir reçu une grâce.»

Une dévotion généralisée

Les célébrations du 8 mai au sanctuaire marial de Luján voient chaque année une grande participation des fidèles. L’origine de cette dévotion des Argentins à Marie «Notre-Dame de Luján», remonte au XVIIème siècle. La statue originale de la Vierge, vêtue d’un manteau blanc et céleste, et également connue sous les noms de Morenita et Patroncita, se trouve dans la Basilique de Luján, à environ 70 km au nord-ouest de Buenos Aires.

Chaque année, la basilique néogothique accueille en moyenne 9 millions de visiteurs qui ne viennent pas seulement d’Argentine. Lorsqu’il était évêque de Buenos Aires, le Pape François s’y rendait en pèlerinage, avec les fidèles, et restait longtemps dans le sanctuaire pour entendre les confessions.

Patronne de l’Argentine

L’arrivée sur le sol argentin de la statuette de Luján aurait eu lieu en mai de l’année 1630 à bord d’un navire en provenance de Sao Paulo, au Brésil. À bord était présent Manuel, un esclave d’Angola. On organisa le transport du Brésil en Argentine, puis, sur une charrette, de Buenos Aires à Sumampa.

Mais, après une halte pour la nuit sur la rive du fleuve Lujan, à quelque 68 kilomètres à l’Ouest de Buenos Aires, près de l’“Estancia don Rosendo”, la charrette portant les effigies de la Vierge se révéla inamovible :

Pour cette raison, la statuette est restée à Luján et, en peu de temps, son histoire s’est étendue et de nombreux pèlerins ont commencé à affluer pour la vénérer. Plus tard, le Pape Léon XIII célébra le couronnement de la Vierge de Luján en mai 1887, fixant la fête liturgique de la Vierge de Luján au samedi précédant le quatrième dimanche après Pâques.


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