COVID-19 : Sœur Bipendu, de la RD Congo sauve des vies en Italie

COVID-19 : Sœur Bipendu, de la RD Congo sauve des vies en Italie

Religieuse et médecin originaire de la République démocratique du Congo, Sr Angel Bipendu vit en Italie depuis plusieurs années. Elle explique sa mission de religieuse et de médecin au chevet des malades victimes du covid-19 à Bergame, ville italienne devenue l’épicentre de la pandémie.

 

A l’instar de plusieurs autres « héros », Sœur Bipendu se retrouve au front de la lutte contre le nouveau coronavirus dans la partie la plus touchée de l’Italie, Bergame. Après avoir travaillé pendant deux ans dans l’apostolat de la mer comme volontaire à l’ordre de Malte, elle s’est dirigée à Bergame où l’épidémie l’a trouvée.

Point de départ

D’abord un constat au regard de la tragédie que cause la maladie : une chaîne de contaminations des personnes, y compris du corps médical ; des personnes infectées qui souffrent seules et désespérées, etc. La religieuse congolaise a ainsi estimé qu’il était plus que jamais temps de mettre à contribution ses compétences médicales au service de ses semblables.

Mais, c’est surtout portée par l’idéal de la vie religieuse, une vie reçue pour être donnée, qu’elle a pris l’option, volontairement, de venir en aide à ses frères et sœurs en détresse qui, dit-elle, outre ceux qui sont morts, font « l’expérience de manque d’aide et de suivi ».

Visite de maison en maison

Touchée par la situation de souffrance des patients et victimes du covid-19, Sœur Bipendu a décidé de se mettre en route pour rendre visite à toutes ces personnes. Une visite qu’elle réalise personnellement maison par maison dans la ville italienne de Bergame.

Au cours de ces visites, elle évalue notamment la condition des malades. Quand on sait que tous ne sont pas acheminés d’office à l’hôpital pour des raisons de désengorgement des structures sanitaires, Sœur Bipendu dispense des soins qui répondent au guide thérapeutique en usage dans les hôpitaux.

L’idéal religieux, moteur d’engagement dans le service du prochain

Parlant de la motivation de son action, Sœur Bipendu reconnaît que sa formation médicale y est pour quelque chose. Toutefois, elle fait remarquer que c’est surtout le fait d’être religieuse qui l’a déterminée à s’engager auprès des personnes vulnérabilisées par la pandémie.

En étant « religieuse, je me suis consacrée pour donner ma vie aux autres », déclare-t-elle en assurant que sa compétence et son expérience de médecin sont une valeur ajoutée pour servir encore plus efficacement celles et ceux qui ont besoin d’elle. Il s’agit des personnes désespérées qui ont besoin d’un soutien moral et spirituel.

La peur d’être infectée soi-même ?

Sœur Bipendu dit qu’elle n’a pas peur d’être contaminée elle-même. Et pour cause ?, un « oui ». Celui donné à Dieu à travers le don de soi vécu dans l’engagement au sein de la vie religieuse. Elle indique que ce « oui » est bel et bien une source d’énergie qui la mobilise pour aller partout où le Seigneur l’emmène.

En revanche, s’il y a une peur qu’elle avoue pourtant éprouver, c’est celle « de ne pas être capable d’arriver au chevet des malades et leur porter secours ».

Par ailleurs, Sœur Bipendu avoue que depuis l’avènement de cette pandémie, son horaire n’est pas resté sans subir quelques changements du fait d’un engagement plus que total dans son apostolat qui se fait parfois « de 20 heures à 8 heures du matin ».

Une autre expérience, celle de la mer

Si Sœur Bipendu affronte courageusement l’ennemi invisible du covid-19, ce n’est pas sans avoir eu une expérience antérieure dans des apostolats à haut risque. En effet, la religieuse congolaise a déjà travaillé dans le secteur de l’apostolat de la mer pour secourir les réfugiés et migrants qui traversent la méditerranée. Et le courage pour accomplir cette mission, reconnait-elle, émane de Dieu.

Servir aussi son pays ou son continent ?

La République démocratique du Congo comme beaucoup d’autres pays africains sont pris dans les filets du nouveau coronavirus. Pour avoir vu les dégâts humains que cette maladie est capable de causer, Sœur Bipendu exprime la crainte de voir la maladie prendre les proportions qu’elle a déjà prises en Occident.

Les structures sanitaires en Afrique étant inadéquates, elle prie pour que le Seigneur arrête les effets de cette maladie sur le continent où le pire est certainement à craindre. La religieuse se dit toutefois disponible à se mettre au service de son pays si cela lui est demandé.

prier pour les personnes âgées qui ont peur à cause de la pandémie

prier pour les personnes âgées qui ont peur à cause de la pandémie

Le Saint-Père a demandé au Seigneur d’être proche des personnes âgées qui sont isolées ou en maison de retraite en ces temps difficiles, lors de la messe, célébrée ce mercredi de l’Octave de Pâques, en la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican. Dans son homélie, il a rappelé la fidélité de Dieu qui continue, en tant que Sauveur, à marcher avec son peuple : cette fidélité est source de joie pour tous.

Prière d’introduction à la Messe :

Jésus et les pèlerins d'Emmaüs -1- Chartres
Jésus et les pèlerins d’Emmaüs -1- Chartres

«Prions aujourd’hui pour les personnes âgées, en particulier celles qui sont isolées ou en maison de retraite. Elles ont peur, peur de mourir seules. Elles ressentent cette pandémie comme une chose agressive pour eux. Elles sont nos racines, notre histoire. Elles nous ont donné la foi, la tradition, un sentiment d’appartenance à une patrie. Prions pour elles, pour que le Seigneur soit avec elles maintenant.»

Les lectures du jour sont tirées des Actes des Apôtres (Ac 3,1-10): un homme, infirme de naissance, est guéri par la prière de Pierre, «au nom de Jésus-Christ»,  et de l’Évangile selon saint Luc (Lc 24,13-35) : Jésus ressuscité marche avec les disciples vers Emmaüs en leur expliquant le mystère de sa mort et de sa Résurrection.

homélie:

«Hier, nous avons réfléchi sur Marie de Magdala en tant qu’icône de fidélité: la fidélité à Dieu. Mais à quoi ressemble cette fidélité à Dieu? A quel Dieu? Précisément au Dieu fidèle.

Notre fidélité n’est rien d’autre qu’une réponse à la fidélité de Dieu. Dieu qui est fidèle à sa Parole, fidèle à sa promesse, qui marche avec son peuple en accomplissant la promesse envers son peuple. Fidèle à la promesse: Dieu, qui se fait continuellement sentir comme le Sauveur du peuple parce qu’il est fidèle à sa promesse.

Dieu, qui est capable de refaire les choses, de recréer, comme il l’a fait avec cet infirme de naissance auquel Il a recréé ses pieds, Il l’a guéri, le Dieu qui guérit, le Dieu qui apporte toujours une consolation à son peuple. Le Dieu qui recrée. Une nouvelle re-création : c’est sa fidélité envers nous. Une re-création qui est plus merveilleuse que la création.

Un Dieu qui va de l’avant et qui ne se fatigue pas de travailler – nous disons « travailler », « ad instar laborantis », comme disent les théologiens – pour faire avancer les gens, et qui n’a pas peur de « se fatiguer », disons… Comme ce berger qui, lorsqu’il rentre chez lui, se rend compte qu’il lui manque une brebis et qui part, pour chercher la brebis qui s’y était perdue.

Le berger qui fait des heures supplémentaires, mais par amour, par fidélité… Et notre Dieu est un Dieu qui fait des heures supplémentaires, mais pas payées: gratuitement. C’est la fidélité de la gratuité, de l’abondance. Et la fidélité, c’est ce père qui peut monter plusieurs fois sur sa terrasse pour voir si son fils revient et qui ne se lasse pas de monter: il attend pour faire la fête.

La fidélité de Dieu est une fête, c’est une joie, c’est une telle joie qu’elle nous fait faire comme cet infirme : il est entré dans le temple en marchant, en sautant, en louant Dieu. La fidélité de Dieu est une fête, c’est une fête gratuite. Et c’est une fête pour nous tous.

La fidélité de Dieu est une fidélité patiente: Il a de la patience avec son peuple, Il l’écoute, Il le guide, Il lui explique lentement et Il réchauffe son cœur, comme Il l’a fait avec ces deux disciples qui partaient loin de Jérusalem: Il réchauffe leur cœur pour qu’ils puissent rentrer chez eux.

La fidélité de Dieu est ce que nous ne savons pas de ce qui s’est passé dans ce dialogue, mais c’est le Dieu généreux qui a cherché Pierre, lui qui l’avait renié. Nous savons seulement que le Seigneur est ressuscité et qu’Il est apparu à Simon: nous ne savons pas ce qui s’est passé dans ce dialogue. Mais oui, nous savons que c’est la fidélité de Dieu qui a cherché Pierre.

La fidélité de Dieu nous précède toujours et notre fidélité est toujours la réponse à cette fidélité qui nous précède. C’est le Dieu qui nous précède toujours. C’est la fleur de l’amandier au printemps, celle qui fleurit la première.

Être fidèle, c’est louer cette fidélité, être fidèle à cette fidélité. C’est une réponse à cette fidélité».

Le Pape a conclu la messe par l’adoration et la bénédiction eucharistique, invitant aussi à la communion spirituelle.

Prière récitée par le Saint-Père:

«Mon Jésus, je crois à votre présence dans le Très Saint Sacrement. Je vous aime plus que toute chose et je désire que vous veniez dans mon âme. Je ne puis maintenant vous recevoir sacramentellement dans mon cœur : venez‐y au moins spirituellement. Je vous embrasse comme si vous étiez déjà venu, et je m’unis à vous tout entier. Ne permettez pas que j’aie jamais le malheur de me séparer de vous.»

Avant que le Pape ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antiphone marial de ce temps pascal, Regina Coeli, a été chantée:

«Regína caeli laetáre, allelúia.

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia».

Un an après l’incendie : prière à Notre Dame de Paris

Prière à Notre Dame de Paris, un an après l’incendie

Prosternés au pied de votre antique statue, Mère Immaculée de Dieu, nous nous plaisons à vous saluer du nom de Notre-Dame de Paris.

C’est dans cette vénérable basilique que, pendant de longs siècles, nos pères vous ont invoquée ; les Saints de la France, les plus illustres Saints des autres contrées, se sont agenouillés ici ; c’est ici que la France vous a été solennellement consacrée par l’un de ses souverains.

Cette église a été associée à toutes les joies et à toutes les tristesses de notre nation : on y a célébré nos plus glorieux triomphes, on y a pleuré nos désastres. Aux jours de nos plus coupables égarements, on y a remplacé par un culte sacrilège l’adoration de votre Fils Jésus ; et, quand vous nous avez obtenu miséricorde, votre peuple est venu de nouveau se mettre à vos pieds et vous reconnaître comme sa Mère et sa Reine.

Ô Notre-Dame de Paris, au nom de tous ces grands souvenirs, au nom du maternel amour que vous avez toujours eu pour Paris et pour la France, nous vous supplions de garder dans nos âmes l’amour de Jésus-Christ et de son Église ! Défendez-nous de la contagion de l’impiété et du vice ; faites que nous soyons toujours des enfants qui vous aiment ! Donnez-nous des Saints qui nous rendent la foi et les vertus des anciens jours.

Ô Reine, Ô Mère, à genoux devant votre image, à la place même où les Saints, nos pères et les protecteurs de notre France, vous ont si souvent invoquée, nous voulons prier comme eux et surtout vivre et mourir comme eux. Exaucez-nous ! Ainsi soit-il

Prière du Cardinal François-Marie-Benjamin Richard lors de cérémonies de commémorations  des profanations de 1793, le 15 août 1893. (Il a été l’archevêque de Paris de 1886 à sa mort en 1908. Durant son épiscopat, il  a participé activement à la défense des congrégations religieuses. Il a fait également face aux offensives anticléricales et la séparation de l’Église et de l’État en 1905.)

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