Sainte Prisca la Romaine, vierge et martyre

Sainte Prisca la Romaine, vierge et martyre

Sainte Prisca
Sainte Prisca

L’Église catholique célèbre ce 18 janvier la fête de Sainte Prisca (en latin); ou encore Priscille, est une martyre de la Rome antique. Peu connue, son nom résonne cependant encore aujourd’hui parmi les catholiques comme un témoin saisissant de l’Évangile, et comme un exemple vibrant de vie donnée au Christ.

Personne ne connait réellement les dates précises de la vie de la sainte, mais il reste certain que la jeune martyre a vécu aux premiers siècles de notre ère, cela suffit pour l’histoire que l’Église a retenu d’elle au point d’être inscrite au Canon Romain (la première prière eucharistique).

Aux racines du christianisme

Selon une ancienne tradition, Prisca vient d’une famille romaine noble païenne, mais s’est convertie d’elle-même au christianisme, a été baptisée à l’âge de 13 ans par saint Pierre et a été une des premières femmes en Occident à témoigner sa foi au Christ par le martyre.

Elle refuse d’adorer la statue d’Apollon face à l’empereur Claude II. Ensuite, malgré les nombreuses persécutions et tortures que les autorités romaines lui faisaient endurer à cause de sa foi, la jeune fille a toujours affirmé fermement son attachement à Jésus Christ.

Mise en prison, ébouillantée, flagellée, on raconte que jetée dans l’arène, les lions se seraient couchés tranquillement à ses pieds au lieu de se jeter sur elle. De la même manière, on dit aussi que mise au bucher, elle serait miraculeusement restée en vie. Finalement, Sainte Prisca fut décapitée sur la route qui mène de Rome à Ostie, Via Ostiensis.

SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2025 PREMIER JOUR

SEMAINE DE PRIÈRE POUR L’UNITÉ DES CHRÉTIENS 2025 PREMIER JOUR

La paternité et la sollicitude de Dieu, maître de l’univers

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Lectures bibliques
Ésaïe 63,15-17
Psaume 139(138),1-3.13, 23, 24
1 Corinthiens 8,5-6

Lectures patristiques

De la tradition grecque
Contemplez les mystères de l’amour, et alors vous contemplerez le sein du Père, que le Fils unique engendré de Dieu a révélé. Dieu lui-même est amour, et c’est dans l’amour que nous le contemplons. Et tandis que sa réalité ineffable est Père, sa compassion envers nous s’est faite mère.
– Clément d’Alexandrie [150 – 215 env.], Quel riche sera sauvé ? 37, 1-2

Pistes pour la réflexion

  1. Comment avez-vous fait l’expérience de la sollicitude paternelle et de la compassion maternelle de Dieu dans votre propre vie ?
  2.  Par quoi sommes-nous empêchés de reconnaître chaque personne comme un enfant de Dieu ?
  3. Comment le fait de reconnaître Dieu comme Père de tous affecte-t-il notre perception des autres et notre relation avec eux ?

Prière

: Nous te rendons grâce et te louons, Seigneur !

Nous te bénissons, Seigneur, ô Père des lumières :
de toi nous viennent tout bien et tout don parfait. /

Tu as fait le monde et tout ce qu’il contient,
Tu es le Seigneur du ciel et de la terre.
À tous les mortels tu donnes la vie, le souffle et toutes choses.

Tu as créé tous les peuples qui vivent sur terre.
Pour eux, tu as établi l’ordre du temps et les limites de leur espace.
Dans le cœur des hommes, tu as fait naître la pensée de l’éternité.

Père céleste, dans ton immense bonté
tu nous donnes un chemin de vie par la Loi et les Prophètes.
Père miséricordieux, en Jésus, ton Fils, tu as annoncé la bonne nouvelle du Royaume.

Dieu de toute consolation,
appelle-nous à te suivre.
Pour notre salut, affermis le travail de nos mains.

Prions :
Père de toute compassion,
renouvelle notre foi en toi et unis-nous dans ton amour,
afin que nous puissions nous reconnaître les uns les autres comme tes enfants,
et n’être plus qu’un.
Nous te louons par Jésus Christ, ton Fils unique,
dans la communion de l’Esprit Saint. AMEN.

Lectures patristiques alternatives

De la tradition syriaque

Qui peut contempler Dieu avec une pensée attentive, regarder sa majesté, scruter sa nature cachée et voir avec l’œil de l’esprit cette nature pure et sainte à laquelle rien ne manque ? (…) Celui qui demande, implore et exhorte chaque être humain à vivre. Lui qui souffre pour nous donner la vie, aspire à nous retrouver et se réjouit de notre joie plus que nous-mêmes. Lui qui sans cesse nous supplie de prendre de ses richesses, de voler dans son trésor et de nous enrichir de ses réserves pour que nous ne soyons plus pauvres. Lui qui ne se réjouit pas tant de sa propre vie que de la nôtre.
– Philoxène de Mabboug (440 env. – 523), Discours 7

De la tradition latine

La source de la vie est ce Bien suprême, qui donne à tous la possibilité d’exister, tandis qu’Il possède en lui-même la vie éternelle ; ce Bien suprême qui ne reçoit rien de personne, comme s’il était pauvre, mais qui dispense des biens aux autres sans les prendre pour Lui-même d’une autre source : en effet, il n’a nul besoin de nous. (…) Qu’y a-t-il donc de plus beau que de s’approcher de Lui, d’être auprès de Lui ? Quel plaisir peut être plus grand ? Celui qui le voit et boit librement de la source d’eau vive, que peut-il désirer d’autre ?
– Ambroise de Milan (337 env. – 397), Lettres IV : 11 : 18

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens « Crois-tu cela ? » (Jean 11,26)

Semaine de prière pour l’unité des chrétiens : « Crois-tu cela ? » (Jean 11,26)

 

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Pour l’année 2025, les prières et réflexions de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens ont été préparées par les frères et sœurs de la communauté monastique de Bose, dans le nord de l’Italie.

Cette année marque le 1700e anniversaire du premier concile œcuménique, qui se tint à Nicée, près de Constantinople, en 325. Cette commémoration nous offre une occasion unique de réfléchir à la foi commune des chrétiens et de la célébrer, telle qu’elle est exprimée dans le Credo formulé lors de ce concile ; une foi qui, encore aujourd’hui, reste vivante et porte des fruits.

La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens 2025 est une invitation à puiser dans cet héritage commun et à pénétrer plus profondément dans la foi qui unit tous les chrétiens.

Le Concile de Nicée

Convoqué par l’Empereur Constantin, le Concile de Nicée réunit, selon la tradition, 318 pères, pour la plupart venus d’Orient. L’Église, à peine sortie de la clandestinité et de la persécution, commençait à découvrir combien il pouvait être difficile de partager la même foi dans les différents contextes culturels et politiques de l’époque.

Trouver un accord sur le texte du Credo signifiait définir les fondements communs essentiels sur lesquels édifier des communautés locales se reconnaissant comme des Églises sœurs, chacune respectant la diversité de l’autre. Au cours des décennies précédentes étaient apparus entre les chrétiens des désaccords  qui parfois avaient dégénéré en de graves conflits.

Ces différends portaient sur des questions aussi diverses  que : la nature du Christ relatif au Père ; la question d’une date unique pour célébrer Pâques et son rapport avec la Pâque juive ; l’opposition à des opinions théologiques considérées comme hérétiques ; et comment réintégrer les croyants ayant abandonné la foi au cours des persécutions des années précédentes.

Le texte approuvé du Credo utilisait la première personne du pluriel, « Nous croyons… ». Cette forme mettait l’accent sur l’expression d’une appartenance commune. Le Credo était divisé en trois parties consacrées aux trois personnes de la Trinité, suivies d’une conclusion condamnant les affirmations considérées comme hérétiques.

Le texte de ce Credo fut révisé et enrichi lors du Concile de Constantinople en 381 après J. C., où les condamnations furent supprimées. C’est la forme de la profession de foi que les Églises chrétiennes reconnaissent aujourd’hui comme Credo de Nicée-Constantinople, souvent simplement appelé Credo de Nicée.

De 325 à 2025

Bien que le Concile de Nicée ait décrété comment calculer la date de Pâques, d’ultérieures divergences d’interprétation ont conduit à ce que la fête soit fréquemment célébrée à des dates différentes en Orient et en Occident. Bien que nous attendions encore le jour où nous aurons à nouveau une célébration commune de Pâques chaque année, en l’année anniversaire de 2025, par une heureuse coïncidence, cette grande fête sera célébrée à la même date par les Églises d’Orient et d’Occident.

Au cours des dix-sept siècles qui se sont écoulés, la signification des événements salvateurs que tous les chrétiens célébreront le dimanche de Pâques, le 20 avril 2025, n’a pas changé. La Semaine de prière pour l’unité des chrétiens est l’occasion pour les chrétiens d’explorer à nouveau cet héritage vivant et de se le réapproprier en rapport avec les cultures contemporaines, qui sont encore plus diverses aujourd’hui que celles du monde chrétien à l’époque du Concile de Nicée.

Vivre ensemble la foi apostolique aujourd’hui n’implique pas de rouvrir les controverses théologiques de l’époque, qui se sont poursuivies au cours des siècles, mais plutôt de relire, dans la prière, les fondements scripturaires et les expériences ecclésiales qui ont conduit à ce Concile et à ses décisions.

Le texte biblique pour la Semaine de prière

C’est dans cet esprit que le texte biblique de référence a été choisi – Jean 11,17-27. Le thème de la Semaine, « Crois-tu cela ? » (v. 26), s’inspire du dialogue entre Jésus et Marthe lors de la visite de Jésus chez Marthe et Marie à Béthanie, après la mort de leur frère Lazare, tel qu’il est raconté par l’évangéliste Jean.

Au début du chapitre, l’Évangile dit que Jésus aimait Marthe, Marie et Lazare (v. 5). Lorsqu’il fut informé que Lazare était gravement malade, il déclara que sa maladie « n’aboutirait pas à la mort », mais que « c’est par elle que le Fils de Dieu serait glorifié » (v. 4), et il resta là où il était pendant deux jours de plus.

Lorsque Jésus arriva enfin à Béthanie, bien qu’il ait été averti qu’il risquait la lapidation (v. 8), Lazare « était dans la tombe depuis quatre jours déjà » (v. 17). Les paroles de Marthe à Jésus expriment sa déception quant à son arrivée tardive, et contiennent peut-être aussi une note de reproche : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort » (v. 21).

Cependant, cette exclamation est immédiatement suivie d’une profession de foi dans la puissance salvatrice de Jésus : « Mais je sais que, maintenant encore, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera » (v. 22). Lorsque Jésus lui assure que son frère ressuscitera (v. 23), elle répond en affirmant sa croyance religieuse : « Je sais […] qu’il ressuscitera lors de la résurrection, au dernier jour » (v. 24).

Jésus l’entraîne un peu plus loin, en déclarant son pouvoir sur la vie et la mort et en lui révélant qu’il est le Messie : « Je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, même s’il meurt ; et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais » (v. 25-26). Après cette déclaration étonnante, Jésus pose à Marthe une question très directe et profondément personnelle : « Crois-tu cela ? » (v. 26).

Comme Marthe, les premières générations de chrétiens ne pouvaient rester indifférentes ou passives lorsque les paroles de Jésus touchaient et pénétraient leur cœur. Elles cherchèrent ardemment à donner une réponse compréhensible à la question de Jésus : « Crois-tu cela ? »

Les Pères de Nicée s’efforcèrent de trouver des mots qui engloberaient tout le mystère de l’incarnation et de la passion, de la mort et de la résurrection de leur Seigneur. En attendant son retour, les chrétiens du monde entier sont appelés à témoigner ensemble de cette foi en la résurrection, qui est pour eux la source d’espérance et de joie qu’ils désirent partager avec tous les peuples.

Célébration œcuménique de la Parole de Dieu

En cette année anniversaire du Concile de Nicée, la célébration œcuménique de la Parole de Dieu pendant la Semaine de prière est centrée sur ce que signifie croire et sur l’affirmation de la foi, tant personnelle que communautaire, à la fois « Je crois » et « Nous croyons ».

Le texte biblique dont est tiré le thème de la semaine, avec le défi que représente pour nous cette question : « Crois-tu cela ? », est proclamé dans le cadre de l’invitation à la prière. Après une brève introduction au premier concile œcuménique, une prière d’ouverture inspirée par Clément de Rome (env. 35-99 AD) conduit aux lectures de l’Ancien Testament et du Nouveau Testament.

Nous sommes invités à célébrer notre foi commune en partageant la lumière du Christ ressuscité.
Récitons le Credo de Nicée.

Les prières d’intercession, inspirées d’écrits patristiques1 allant du IIe au VIIIe siècle, sont un appel à grandir dans la foi et à témoigner ensemble, dans le monde, de Dieu, Père, Fils et Saint-Esprit. Récitons ensuite le Notre Père et concluons la célébration par la formule trinitaire:
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles. Amen !

Les textes proposés pour la prière personnelle ou communautaire de chacun des huit jours comprennent deux lectures bibliques et un psaume. Les textes bibliques de chaque jour soulignent tour à tour des affirmations clés du Credo de Nicée.

Premier jour : La paternité et la sollicitude de Dieu, maître de l’univers
Deuxième jour : La création comme œuvre de Dieu
Troisième jour : L’incarnation du Fils
Quatrième jour : Le mystère pascal : la passion, la mort et la résurrection de Jésus
Cinquième jour : L’Esprit Saint qui donne la vie et la joie
Sixième jour : L’Église : communauté de croyants
Septième jour : Le baptême dans la mort et la résurrection du Seigneur
Huitième jour : L’attente du Royaume et de la vie à venir

Au lieu de réflexions nouvelles pour chaque jour, les textes bibliques sont suivis de courtes lectures patristiques provenant de différentes régions géographiques et traditions ecclésiales (grecque, syriaque, arménienne et latine). Ces brefs passages, remontant pour la plupart d’entre eux au premier millénaire, offrent un aperçu de la réflexion chrétienne de l’époque, en aidant à situer les définitions du Concile de Nicée à la fois dans les contextes qui les ont engendrées et dans ceux qui en ont été influencés.

Les prières d’intercession et de contemplation de chaque jour nous invitent à actualiser le contenu de la foi partagée et célébrée de par le monde, à travers les temps, en y trouvant un motif d’action de grâce.

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