En 177, Saint Pothin et les martyrs de Lyon dont l’esclave Blandine

Les martyrs de Lyon au IIe siècle

Disciple de Polycarpe, Pothin, arrivé de Smyrne en Asie Mineure vers 140, est le premier évêque de Lyon. En 177 il fut amené au tribunal, roué de coups et jeté en prison, où il mourut rapidement. On dit qu’il avait apporté une image de la Vierge Marie, longtemps vénérée dans ce qui est devenu la crypte de l’église Saint-Nizier. Une tradition situe sa prison dans une cavité de l’hôpital Saint-Pothin, appelé l’Antiquaille, sur la colline de Fourvière, proche des théâtres romains. A cet emplacement a été construite une chapelle ornée de fresques racontant les martyres de 177.

Vitrail_de-Ste-Blandine_cathédrale-Lyon
Vitrail_de-Ste-Blandine_cathédrale-Lyon

À Lyon, les saints martyrs Pothin, évêque, et Blandine, avec quarante-six compagnons dont une lettre de l’Église de Lyon aux Églises d’Asie et de Phrygie rapporte les combats courageux et répétés, au temps de l’empereur Marc Aurèle, en 177. Parmi eux l’évêque saint Pothin, âgé de quatre-vingt-dix ans, fut conduit en prison et rendit l’âme peu après. D’autres moururent également en prison. D’autres furent placés au milieu de l’amphithéâtre devant une multitude de milliers d’hommes rassemblés pour le spectacle: ceux qui furent trouvés citoyens romains furent décapités; tous les autres furent livrés aux bêtes. En dernier lieu, Blandine, soumise à des combats répétés et des plus violents, enfin égorgée d’un coup d’épée, suivit tous les autres, qu’elle avait exhortés à recevoir la palme.

Prose

Heureuse cité de Lyon,
riche de tant de martyrs,
qu’infinie soit cette fête
dédiée à tes pères.
 
Rendant un culte à plusieurs divinités,
tu ignorais la vraie Divinité ;
écoute, docile, Pothin,
tu profiteras de la lumière.
 
Il paraît en évêque,
fait fuir les dieux de leurs autels sacrilèges,
plante la croix,
arrose la foi à la sueur de son front.
 
Le gouverneur devient furieux,
et ordonne de jeter les saints au cachot ;
tandis qu’on les charge de chaînes,
ils se réjouissent de les porter.
 
Une haine aveugle accuse
les saints de crimes inventés ;
calomnie écrasée
par les discours d’Epagathe.
 
Bientôt au tribunal est traîné l’évêque,
affaibli par la vieillesse ;
il est renversé à coups de pied et de poing,
mais son esprit demeure immobile.
 
La mort du guide fait le salut du troupeau ;
régnant au firmament, il vit pour les siens ;
ceux qu’une malheureuse crainte avait vaincus
se relèvent pour de nouveaux combats.
 
Sanctus, Maturus, Attale,
noms chers à Lyon
vainquent avec force chaque atrocité
que le diable ramène.
 
Ils sont labourés par des dents dures,
les flammes pénètrent leurs membres,
et déjà il ne reste plus de place
pour de nouvelles blessures ;
 
Après les bêtes, les prisons infectes,
les coups de fouet répétés,
un siège embrasé consume lentement
les corps des martyrs.
 
Pontique, frêle enfant,
donne des signes admirables de constance :
ainsi sont faits pour la victoire
le vieillard et l’adolescent.
 
Blandine plus forte que les hommes,
est amenée, pauvre esclave ;
quoique du sexe faible,
elle est appelée mère des martyrs.
 
Et nous, invincibles athlètes,
nous sommes votre postérité ;
saints soient vos descendants grâce à vous
et ferme dans la foi la cité.

Hymne de Vêpres

Brille pour toi, Lyon, ce jour où,
empli de Dieu, Pothin, père et pasteur,
et ses compagnons ont triomphé en mourant.
 
Un funeste gouverneur accuse les saints de tout.
Le jeune Vettius, dans une longue et docte plaidoirie,
disculpe les fidèles du crime.
 
Pothin, affaibli par la maladie et courbé par les ans,
le soldat le mène au tribunal.
A bout de forces, l’image d’une mort imminente le fortifie.
 
Il se tient debout, héraut du Christ et témoin de la foi.
Sous les coups de pieds et de poings, sous une grêle de pierres, il tombe.
Mais son esprit séparé s’élève aux séjours des cieux.
 
Attalus, Sanctus, Biblias, Maturus,
après les bêtes, les nerfs de bœufs, le siège ardent,
rendent au Christ leurs corps de mille tortures déchirés.
 
Bien plus, pour que rien ne manque à ce triomphe sacré,
ceux qui étaient tombés vaincus par la peur, se lèvent.
Des femmes vont au combat, et même le petit Ponticus.
 
Décorée du titre de Mère des martyrs, plusieurs fois victorieuse,
pour continuer d’enfanter une nouvelle postérité,
reste encore vivante Blandine.
 
Elle rend visible le Christ, attachée au poteau.
Lacérée par les cornes d’un taureau furieux, elle est enfin égorgée par une épée impie,
vierge offerte en victime.
 
Louange infinie au Père. Infinie au Fils.
Louange égale à toi, de l’un et l’autre le Souffle.
Vous qui permettez que le sang précieux garde à jamais la ville.

PETIT MOIS DU SACRÉ-CŒUR – DEUXIÈME JOUR

PETIT MOIS DU SACRÉ-CŒUR – DEUXIÈME JOUR.

Giotto La résurrection de Lazare. 1304-13 Fresque Capella degli Scrovegni Padoue Italie
Giotto La résurrection de Lazare. 1304-13 Fresque Capella degli Scrovegni Padoue Italie

Prions pour les âmes qui sont coupables de péché mortel et ne songent pas à se confesser

LES TENDRESSES DU CŒUR DE JÉSUS : Jésus et Lazare.

Jésus est debout près de la tombe de son ami et il pleure…

O Jésus, vous les aimez donc bien vos amis! Que vos larmes me touchent et qu’elles me montrent bien la tendresse de votre cœur ! – Elles éveillent en moi un souvenir à – la fois pénible et émouvant, celui de ces jours où, mon âme morte à la grâce, vous veniez à elle et vous pleuriez sur son sort…

Mon ange Gardien, témoin de vos larmes, disait en rappelant la parole des Juifs : Comme Jésus aime cette enfant ! Merci de votre bonté, ô mon Dieu !

Lazare s’attacha à vous…, moi aussi je veux que toutes les facultés de mon âme, que mon être tout entier soient employés à votre service, et pour commencer aujourd’hui :
Je serai fidèle à remplir tous mes devoirs en vue de plaire à Dieu.

Adrien Sylvain

MOIS DU SACRÉ-CŒUR DE JÉSUS DEUXIÈME JOUR

Dieu nous aime comme il s’aime lui-même

Dieu nous aime comme il s’aime lui-même

En clôture du Jubilé des familles, le Pape Léon XIV a présidé une messe sur la place Saint-Pierre ce dimanche 1er juin. Lors de son homélie, il a rappelé que «c’est de la famille que nait l’avenir des peuples» et qu’elle est «un lieu privilégié pour rencontrer Jésus, qui nous aime et veut notre bien, toujours».

PAPE LÉON XIV

REGINA CAELI

Place Saint-Pierre
Dimanche 1er juin 2025

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À la fin de cette Eucharistie, je souhaite adresser un salut chaleureux à vous tous, participants au Jubilé des Familles, des Enfants, des Grands-Parents et des Personnes âgées ! Vous êtes venus de toutes les parties du monde, avec des délégations de cent trente et un pays.

Je suis heureux d’accueillir autant d’enfants qui ravivent notre espérance ! Je salue toutes les familles, petites églises domestiques, où l’Évangile est accueilli et transmis. La famille – disait saint Jean-Paul II – trouve son origine dans l’amour avec lequel le Créateur embrasse le monde créé (Lett. Gratissimam sane, n. 2).

Que la foi, l’espérance et la charité grandissent toujours dans nos familles. Je salue tout particulièrement les grands-parents et les personnes âgées Vous êtes un modèle authentique de foi et une source d’inspiration pour les jeunes générations. Merci d’être venus ! J’étends mon salut à tous les pèlerins présents, en particulier ceux du diocèse de Mondovì, dans le Piémont.

Aujourd’hui, en Italie et dans plusieurs pays, est célébrée la solennité de l’Ascension du Seigneur. C’est une très belle fête, qui nous fait regarder vers le but de notre voyage terrestre.

Dans ce contexte, je rappelle qu’hier, à Braniewo, en Pologne, ont été béatifiées Cristofora Klomfass et quatorze sœurs de la Congrégation de Sainte Catherine Vierge et Martyre, tuées en 1945 par les soldats de l’Armée rouge dans les territoires de l’actuelle Pologne.

Malgré le climat de haine et de terreur contre la foi catholique, elles ont continué à servir les malades et les orphelins. À l’intercession des nouvelles bienheureuses martyres, nous confions toutes les religieuses qui, dans le monde, se dépensent généreusement pour le Royaume de Dieu.

Je rappelle également la Journée Mondiale des Communications Sociales qui a lieu aujourd’hui et je remercie les professionnels des médias qui, en veillant à la qualité éthique des messages, aident les familles dans leur devoir éducatif.

Que la Vierge Marie bénisse les familles et les soutienne dans leurs difficultés : je pense en particulier à celles qui souffrent à cause de la guerre au Moyen-Orient, en Ukraine et dans d’autres parties du monde. Que la Mère de Dieu nous aide à marcher ensemble sur le chemin de la paix.


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