condoléances du Pape

après le crash d’un avion d’ Ethiopian Airlines

Le Boeing 737-MAX 8 qui reliait Addis Abeba à Nairobi s’est écrasé peu après son décollage. L’accident a fait 157 morts.

Dans un télégramme signé par le secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape exprime sa «tristesse», et affirme prier pour les victimes, –issus de 35 nationalités-, «recommandant leurs âmes à la miséricorde de Dieu tout-puissant». Il envoie ses sincères condoléances aux familles des disparus et invoque les «bénédictions divines de consolation et de force» sur tous ceux affectés par cette tragédie.

L’appareil s’est écrasé peu après son décollage à 60 kilomètres d’Addis Abeba. Les enquêteurs qui se sont rendus sur les lieux de la catastrophe ont déjà retrouvé les deux boîtes noires de l’avion. Elles permettront peut-être de déterminer les causes de l’accident qui demeurent floues, l’appareil étant «en parfait état», et guidé par un pilote expérimenté.

Tous les Boeing 737-MAX 8 de la compagnie aérienne, réputée comme l’une des plus sûres du continent, vont rester cloués au sol pour les besoins de l’enquête. Des interrogations entourent en effet ce modèle d’avion, commercialisé depuis 2017 seulement. En octobre dernier, un appareil du même type s’était abîmé en mer au large de l’Indonésie, là aussi peu après son décollage, causant la mort de tous les passagers.

C’est un jour de deuil national qui a été décrété en Éthiopie ce lundi. Le pays est en effet le plus touché par la catastrophe avec 32 de ses ressortissants à bord. Plusieurs victimes devaient participer à la conférence annuelle du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), qui a son siège mondial dans la capitale kényane. Une minute de silence a été observée ce lundi à l’ouverture de cette conférence.

après le passage meurtrier de tornades aux États-Unis

Le Saint-Père prie pour le repos éternel des personnes qui ont trouvé la mort ce week-end dans le comté de Lee en Alabama. Il exprime sa solidarité à tous ceux qui ont été éprouvés par cette calamité naturelle.

Il a appris avec tristesse le décès d’au moins 23 personnes, de 6 à 89 ans, à la suite du passage d’une série de tornades le week-end dernier en Alabama, dans le sud-est des États-Unis. Sept ou huit personnes restent portées disparues et plusieurs blessés graves sont actuellement hospitalisés.

Dans un télégramme adressé à l’archevêque de Mobile, Mgr Thomas J. Rodi et signé comme le veut l’usage par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, le Pape exprime sa profonde solidarité à toutes les personnes touchées par le désastre naturel. Il prie le Seigneur afin «qu’il accorde le repos éternel aux défunts, en particulier aux enfants, et qu’il console les blessés et les personnes endeuillées».

Pour toutes les personnes frappées par cette calamité, le Pape invoque «d’abondantes bénédictions de paix et de courage».

Les tornades qui se sont abattues sur le comté de Lee en Alabama étaient accompagnées de vents dépassant les 270 km/h. Le niveau de destruction est impressionnant : maisons éventrées, arbres pliés, panneaux publicitaires déplacés sur des kilomètres, des dégâts substantiels sont visibles tout le long de la trajectoire des tornades sur une bande d’environ 400 mètres.

Le carême est un chemin qui consiste à accompagner Jésus

Le carême est un chemin, qui consiste à accompagner Jésus qui monte à Jérusalem, lieu de l’accomplissement de son mystère de passion, de mort et de résurrection; il nous rappelle que la vie chrétienne est un «chemin» à parcourir, qui consiste moins en une loi à observer que dans la personne même du Christ à rencontrer, à accueillir, à suivre.

En effet, Jésus nous dit: «Si quelqu’un veut venir à ma suite, qu’il se renie lui-même, qu’il se charge de sa croix chaque jour, et qu’il me suive» (Lc 9, 23). C’est-à-dire qu’il nous dit que pour arriver avec Lui à la lumière et à la joie de la résurrection, à la victoire de la vie, de l’amour, du bien, nous devons nous aussi nous charger de la croix de chaque jour, comme nous y exhorte une belle page de l’Imitation du Christ:

«Prenez donc votre Croix et suivez Jésus, et vous parviendrez à l’éternelle félicité. Il vous a précédés portant sa Croix (Jn 19, 17) et il est mort pour vous sur la Croix afin que vous aussi vous portiez votre Croix, et que vous aspiriez à mourir sur la Croix. Car si vous mourez avec lui, vous vivrez aussi avec lui; et si vous partagez ses souffrances, vous partagerez sa gloire» (Livre 2, chap. 12, n. 2).

Dans la Messe du premier dimanche de carême, nous prions: «O Dieu, notre Père, avec la célébration de ce carême, signe sacramentel de notre conversion, accorde à tes fidèles de croître dans la connaissance du mystère du Christ et de témoigner de Lui par une digne conduite de vie» (Collecte). Il s’agit d’une invocation que nous adressons à Dieu car nous savons que Lui seul peut convertir notre cœur.

Et c’est surtout dans la Liturgie, dans la participation aux saints mystères, que nous sommes conduits à parcourir ce chemin avec le Seigneur; nous devons nous mettre à l’école de Jésus, reparcourir les événements qui nous ont apporté le salut, mais pas comme une simple commémoration, un souvenir des faits passés.

Dans les actions liturgiques, le Christ se rend présent à travers l’œuvre de l’Esprit Saint, les événements salvifiques deviennent actuels. Il existe un mot-clé qui revient souvent dans la liturgie pour indiquer cela: le mot «aujourd’hui»; et celui-ci doit être entendu dans son sens originel et concret, et non pas métaphorique.

Aujourd’hui, Dieu révèle sa loi et il nous est donné de choisir entre le bien et le mal, entre la vie et la mort (cf. Dt 30, 19); aujourd’hui «le Royaume de Dieu est tout proche: repentez-vous et croyez à l’Evangile» (Mc 1, 15); aujourd’hui le Christ est mort sur le Calvaire et il est ressuscité d’entre les morts; il est monté au ciel et siège à la droite du Père; aujourd’hui, l’Esprit Saint nous est donné; aujourd’hui est le temps favorable.

Participer à la liturgie signifie alors plonger sa vie dans le mystère du Christ, parcourir un chemin dans lequel nous entrons dans sa mort et sa résurrection pour avoir la vie.

… Cet itinéraire quadragésimal que nous sommes invités à parcourir au cours du carême se caractérise, dans la tradition de l’Église, par certaines pratiques: le jeûne, l’aumône et la prière.

… Chers amis, sur ce chemin quadragésimal, soyons attentifs à saisir l’invitation du Christ à le suivre de manière plus décidée et cohérente, en renouvelant la grâce et les engagements de notre baptême, pour abandonner le vieil homme qui est en nous et nous revêtir du Christ, afin d’arriver renouvelés à la Pâque et pouvoir dire avec saint Paul: «Je vis mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi» (Ga 2, 20).

* * *

Je vous invite à prendre très au sérieux ce carême pour le vivre dans un esprit de foi et en faire un temps d’authentique conversion. En participant aux saints mystères, vous vous désaltérez à la source d’eau vive qui est en Dieu!

BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE Salle Paul VI Mercredi 9 mars 2011

© Copyright 2011 – Libreria Editrice Vaticana

Le carême est l’occasion d’être simple et vrai

hypocrite
hypocrite

Le Pape François a souligné, ce vendredi 8 mars, la nécessité pour les croyants d’être de vrais chrétiens et d’éviter les apparences. Lors de la messe célébrée  dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, il a commenté la première lecture tirée du livre du prophète Isaïe (Is 58.19a), condamnant toute forme d’hypocrisie et expliquant «la différence entre le réel et le formel dans nos vies».

«Le formel est une expression du réel», mais tous deux doivent procéder «ensemble», au risque de ne vivre qu’une existence «d’apparences», une vie «sans vérité».

Faire pénitence en étant heureux

La simplicité des apparences devrait être redécouverte en particulier en cette période de carême, à travers l’exercice du jeûne, de l’aumône et de la prière. En fait, les chrétiens ont à faire pénitence en étant heureux, généreux avec ceux qui sont dans le besoin sans en faire démonstration; s’adresser au Père presque «en secret», sans rechercher l’admiration des autres.

Au temps de Jésus, la conduite du pharisien et du publicain donnaient un exemple clair. Aujourd’hui des catholiques se sentent «justes» parce qu’ils appartiennent à  telle association, parce qu’ils vont à la messe tous les dimanches, et qu’ils ne sont pas «comme ces pauvres gens qui ne comprennent rien». Quand survient cette différence entre la réalité et l’apparence, le Seigneur utilise un adjectif: «Hypocrite».

L’hypocrisie du quotidien et des professionnels de la religion

Chaque individu est tenté par des hypocrisies et le temps qui nous mène à Pâques peut être l’occasion de reconnaître ses propres incohérences. «Le Seigneur demande de la cohérence».

«Beaucoup de chrétiens, même catholiques, qui se disent catholiques pratiquants, comme ils exploitent les gens!» «Comme ils exploitent les ouvriers! Et c’est un péché mortel! Combien ils humilient leurs travailleurs.»

Tout le monde est invité ainsi  à redécouvrir la beauté de la simplicité, de la réalité qui «doit être unie à l’apparence». «Nous demandons au Seigneur la grâce d’être cohérent, de ne pas être vain, de ne pas paraître plus digne de ce que nous sommes. Nous demandons cette grâce, en ce Carême: la cohérence entre le formel et le réel, entre la réalité et les apparences».

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