Rencontre interreligieuse à Abou Dhabi

Le Pape exhorte au refus de toute violence

Dans le cadre de la Rencontre interreligieuse organisée à Abou Dhabi sur le thème “Fraternité humaine”, durant un long discours s’inscrivant dans la continuité de son intervention à Al-Azhar en 2017, le Pape François a exhorté au refus de toute violence religieuse.

 

«J’ai accueilli l’opportunité de venir ici comme croyant assoiffé de paix, comme frère qui cherche la paix avec les frères» a déclaré le Pape après avoir remercié ses hôtes pour leur accueil. «Vouloir la paix, promouvoir la paix, être instruments de paix : nous sommes ici pour cela.»

«Nous aussi aujourd’hui, au nom de Dieu, pour sauvegarder la paix, nous avons besoin d’entrer ensemble, comme une unique famille, dans une arche qui puisse sillonner les mers en tempête du monde : l’arche de la fraternité.»

Le point de départ est de reconnaître que Dieu est à l’origine de l’unique famille humaine. Chacun est précieux aux yeux de Dieu, quelle que soit sa tradition religieuse, «on ne peut honorer le Créateur sans protéger la sacralité de toute personne humaine et de toute vie humaine».

Par conséquent, reconnaître à chaque être humain les mêmes droits c’est glorifier le Nom de Dieu sur la terre. «Au nom de Dieu Créateur doit donc être condamnée sans hésitation toute forme de violence.»

Pas de violence qui puisse être justifiée religieusement

«Un ennemi de la fraternité est l’individualismeChaque croyance est appelée à dépasser le clivage entre amis et ennemis, pour assumer la perspective du Ciel, qui embrasse les hommes sans privilèges ni discriminations.»

«Je désire exprimer mon appréciation pour l’engagement de ce pays pour la tolérance et pour garantir la liberté de culte, en faisant face à l’extrémisme et à la haine.»

« En faisant ainsi, on veille aussi à ce que la religion ne soit pas instrumentalisée et risque, en admettant la violence et le terrorisme, de se nier elle-même».

Les clés d’un dialogue véritable

«Comment nourrir une amitié non théorique, qui se traduise en authentique fraternité ?  Comment, enfin, les religions peuvent-elles être des canaux de fraternité plutôt que des barrières de séparation ?»

La réponse se trouve d’abord «par un dialogue quotidien et effectif. Il suppose sa propre identité, qu’il ne faut pas abdiquer pour plaire à l’autre». Le Pape invite ainsi au «courage de l’altérité, qui comporte la pleine reconnaissance de l’autre et de sa liberté».

La liberté religieuse, un droit fondamental

«Parmi les libertés, je voudrais souligner la liberté religieuse. Elle ne se limite pas à la seule liberté de culte, mais elle voit dans l’autre vraiment un frère.» Pour cette entreprise de dialogue, la prière est incontournable. «Nous devons prier les uns pour les autres: nous sommes frères!», a-t-il lancé.

Pas d’avenir sans fraternité

«Il n’y a pas d’alternative : ou bien nous construirons ensemble l’avenir ou bien il n’y aura pas de futur.» « Le temps est arrivé où les religions doivent se dépenser plus activement, avec courage et audace, sans artifice, pour aider la famille humaine à mûrir la capacité de réconciliation, la vision d’espérance et les itinéraires concrets de paix. »

Pour cela, léducation est fondamentale : «Il est réconfortant de constater comment en ce pays on ne s’investit pas seulement dans l’extraction des ressources de la terre, mais aussi dans celles du cœur, dans l’éducation des jeunes.» «Investir dans la culture favorise une diminution de la haine et une croissance de la civilisation et de la prospérité. Éducation et violence sont inversement proportionnelles», a souligné François.

Pas de paix sans justice

«La justice est la seconde aile de la paix. Paix et justice sont inséparables !» selon les mots du prophète Isaïe: «Le fruit de la justice sera la paix» (32, 17).

«Les religions ont aussi la tâche de rappeler que l’avidité du profit rend le cœur inerte et que les lois du marché actuel, exigeant tout et tout de suite, n’aident pas la rencontre.»

Métaphore du désert

Après avoir parlé de la fraternité comme arche de paix, le Pape François a pris une deuxième image : celle du désert.

«Le désert est devenu, d’obstacle impraticable et inaccessible, un lieu de rencontre entre les cultures et les religions. Ici le désert est fleuri, non seulement pour quelques jours par an, mais pour de nombreuses années à venir.» Le Pape appelle à un développement responsable. Le développement aussi, toutefois, a ses adversaires, notamment l’indifférence, «qui finit par convertir les réalités fleuries en landes désertes.»

François a aussi rendu hommage aussi aux «nombreux chrétiens aussi, dont la présence dans la région remonte dans les siècles, ont trouvé une opportunité et apporté une contribution significative à la croissance et au bien-être du pays.»

Désarmer le cœur de l’homme

Enfin il a exhorté à «démilitariser le cœur de l’homme. La course aux armements, l’extension des propres zones d’influence, les politiques agressives au détriment des autres n’apporteront jamais la stabilité. La guerre ne sait pas créer autre chose que la misère, les armes rien d’autre que la mort !»

Neuvaine à Notre Dame de Lourdes 3

Notre-Dame de Lourdes Lawrence OP
Notre-Dame de Lourdes Lawrence OP

La Vierge Marie est apparue 18 fois, entre le 11 février et le 16 juillet 1858,  à Bernadette Soubirous à la grotte de Massabielle, près de Lourdes. Elle lui propose de devenir sa messagère et de travailler à la conversion des pécheurs. Elle lui demande d’établir un lieu de prière et de pèlerinage. Elle lui confirme le dogme proclamé peu avant en 1854 par le Pape Pie IX : « Je suis l’Immaculée Conception » – annoncée en quelque sorte par les apparitions de la Rue du Bac.

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En tant qu’Associés de la Médaille Miraculeuse, ces jours-ci, nous proposons une Neuvaine à Notre Dame de Lourdes (fêtée le 11 février)

Troisième jour

Ô Vierge Marie, à l’appel de Dieu, vous avez répondu : « Qu’il me soit fait selon ta parole. » Par vous, le verbe s’est fait chair, il donne au monde un Sauveur.

Cette mission, vous l’avez acceptée jusqu’au pied de la croix. Vous étiez encore présente au Cénacle avec les Apôtres que le Christ enverrait à toutes les nations pour faire des disciples.

Notre-Dame de Lourdes, Vous nous dites : « Pénitence… pénitence… pénitence ». Marie, ô Mère, Vous nous assurez ainsi de l’importance, de l’efficacité de la prière, du sacrifice.

Nous nous confirmez la possibilité de contribuer à l’œuvre du salut des âmes ; Marie, donnez-moi une soif ardente de la prière, du sacrifice, par amour pour les âmes.

O Marie, Notre-Dame de Lourdes, Vous, l’Immaculée-Conception, obtenez-moi de Notre Père des cieux, par les mérites de ton Fils, la grâce…

Notre Père, Je vous salue Marie (3 fois), Gloire au Père.
Notre-Dame de Lourdes, Consolatrice des affligés, priez pour nous.
Sainte Bernadette, priez pour nous
Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à Vous
.

Messe et communion de préférence le 11 février, fête de Notre Dame de Lourdes ou un jour de l’octave. Confession souhaitée.

Le monde a besoin de voir des prophètes parmi les disciples de Jésus

Lc4-Jesus-Synagogue-Nazareth
Lc4-Jesus-Synagogue-Nazareth

Avant la prière de l’Angélus de ce dimanche 3 février, le Pape François a commenté l’Évangile du jour, qui fait suite à celui de la semaine dernière, exactement une heure avant son départ pour son 27e voyage. International apostolique, cette fois à destination des Émirats Arabes Unis.

 

Jésus est à la synagogue de Nazareth, au début de son ministère public, il lit le passage de prophète Isaïe révélant que ses paroles sont accomplies en lui et se présentant comme Celui en qui l’Esprit du Seigneur se trouve et il se heurte à l’incompréhension et à la méfiance de ses compatriotes.

«Aucun prophète ne trouve un accueil favorable dans son pays»: les paroles de Jésus rapportées par saint Luc dans l’Évangile de ce dimanche (Lc 4, 21-30) sont bien connues. Le Christ les prononce car il est rejeté par les siens, qui manifestent d’abord leur étonnement: «N’est-ce pas là le fils de Joseph ?» (v22).

La logique de Jésus est la logique de Dieu

Jésus, avec sa capacité à pénétrer les esprits et les cœurs, comprenait « immédiatement » ce que pensaient ses concitoyens. C’est-à-dire, qu’« étant l’un d’entre eux », il devait « démontrer » cette étrange « prétention » en faisant des miracles à Nazareth, comme à Capharnaüm :

« Mais Jésus ne veut pas et ne peut pas accepter cette logique, car elle ne correspond pas au plan de Dieu: Dieu veut la foi, ils veulent des miracles, des signes; Dieu veut sauver tout le monde et ils veulent un Messie à leur avantage. Et pour expliquer la logique de Dieu, Jésus donne l’exemple de deux grands anciens prophètes: Élie et Élisée, que Dieu avait envoyés pour guérir et sauver le peuple non juif des autres peuples, mais qui avait fait confiance à sa parole.  »

Le ministère de Jésus commence par un rejet

Mais devant cette invitation «à ouvrir leurs cœurs à la gratuité et à l’universalité du salut, les citoyens de Nazareth se rebellent.»  Ils deviennent agressifs envers Jésus et le poussent «hors de la ville» (v29). « L’admiration du premier moment s’est transformée en une agression, une rébellion contre lui. »

Ainsi commence le ministère public de Jésus, «avec un refus et avec une menace de mort», paradoxalement de la part de ses concitoyens. . Toutefois Jésus «sait bien qu’il doit affronter la fatigue, le refus, la persécution et la défaite.» Il n’a pas été découragé, il n’a pas abandonné son chemin et la fécondité de son action prophétique, mais il a accompli sa mission,confiant dans l’amour du Père. C’est «le prix que la prophétie authentique est appelée à payer, hier comme aujourd’hui.»

Le monde a besoin de personnes qui sont toujours guidées par l’esprit

Cet Évangile est un exemple pour les croyants d’aujourd’hui. Le monde actuel «a besoin de voir dans les disciples du Seigneur des prophètes, c’est-à-dire des personnes courageuses et persévérantes dans leur réponse à la vocation chrétienne».

Des personnes poussées par l’Esprit-Saint, «qui les envoie annoncer l’espérance et le salut aux pauvres et aux exclus»; des personnes «qui suivent la logique de la foi» et non celle du miracle; des personnes «dévouées au service de tous, sans privilèges et exclusions». Autrement dit, «des personnes qui s’ouvrent pour accueillir en elles-mêmes la volonté du Père et s’engagent à en témoigner aux autres fidèlement.»

« Prions Marie la Très Sainte« , a conclu le Pape François, « afin que nous puissions grandir et marcher dans le même zèle apostolique pour le Royaume de Dieu qui a animé la mission de Jésus. »

>Angelus Domini … »

La situation au Yémen est urgente

Après avoir prié l’Angélus du quatrième dimanche du temps ordinaire, le pape François a lancé un appel pressant face à la crise humanitaire au Yémen, où, selon les Nations unies, plus de 24 millions de personnes ont actuellement besoin d’une assistance humanitaire, ce qui représente 80% de la population.

« Je suis très préoccupé par la crise humanitaire au Yémen. Le long conflit a épuisé la population et de nombreux enfants souffrent de la faim, mais il n’est pas possible d’avoir accès à des dépôts alimentaires. Le cri de ces enfants et de leurs parents s’élève devant Dieu. J’appelle les parties intéressées et la communauté internationale à favoriser d’urgence le respect des accords conclus, à garantir la distribution de nourriture et à œuvrer pour le bien de la population. J’invite tout le monde à prier pour nos frères au Yémen. Je vous salue Marie, Marie […]. Prions fort, car ce sont des enfants qui ont faim, soif, qui n’ont pas de médicaments et qui risquent la mort. Laissons cette pensée à la maison avec nous. »

Voyage pour la vie: nécessaire pour favoriser les naissances

Le Pape a ensuite rappelé le Jour pour la vie célébré ce jour en Italie sur le thème « C’est la vie, c’est l’avenir ». Rejoignant le message des évêques, il a encouragé les communautés ecclésiales qui promeuvent et soutiennent la vie, et a déclaré:

« Un engagement concret en faveur des naissances est de plus en plus nécessaire, impliquant les institutions et les diverses réalités culturelles et sociales, en reconnaissant la famille comme génératrice de la société ».

Le nouvel an en Extrême-Orient

Comme chaque année, il a salué le 5 février les millions d’hommes et de femmes qui célèbrent le Nouvel An lunaire en Extrême-Orient et dans le monde entier, souhaitant que, dans leurs familles, « ces vertus qui aident à vivre dans paix avec eux-mêmes, avec les autres et avec la création « , et en les invitant à prier pour le don de la paix, un cadeau pour » accueillir et cultiver avec la contribution de chacun « .

Le goût de la Paix

Il a également salué les Romains et les pèlerins du monde entier, en particulier les garçons et les filles de l’Action catholique du diocèse de Rome, présents sur la place, accompagnés du cardinal vicaire, de parents et éducateurs, à la fin de la « Caravane de la paix », initiative promue par les jeunes du diocèse de Rome sur le thème de cette année : « le goût de la paix ».

Accompagné de deux jeunes, le Pape François a leur souhaité d’être de « joyeux témoins de la paix et fraternité « . Ensuite, les jeunes ont lu un message et il y a eu le lancement traditionnel de ballons vers le ciel, en tant que symbole des prières pour la paix dans le monde.

Émirats Arabes Unis: voyage court mais important

Enfin, il a demandé à l’accompagner par la prière lors de son voyage aux Émirats Arabes Unis, défini comme un voyage « court mais important« . Déjà hier, le pontife romain s’éest rendu à la basilique Sainte Marie Majeure pour prier devant l’image de Marie, Salus Populi Romani, pour le succès de son voyage.

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