les Béatitudes, vrai style de vie du chrétien

Le vrai style du chrétien est celui des Béatitudes, a dit le Pape lors de sa messe quotidienne ce lundi 21 janvier 2018  en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

 

Jésus au mont des béatitudes
Jésus au mont des béatitudes

L’Évangile est le «vin nouveau» qui est donné aux fidèles, mais pour être chrétien il convient d’adopter «un comportement nouveau», un «nouveau style» dont seules les Béatitudes savent indiquer le chemin. C’est la signification de «la parole clé» qui conclut l’Évangile de saint Marc de ce jour: «À vin nouveau, outres neuves», et qui est le point de départ de l’homélie du Pape ce lundi à Sainte-Marthe.

Pour comprendre ce qu’est le style chrétien, le Pape invite à procéder en creux et à identifier les comportements qui n’en sont pas, par exemple «le style accusateur», le «style mondain» ou «le style égoïste».

Accuser les autres n’est pas chrétien

Le style accusateur est le style de ceux qui cherchent toujours à accuser les autres. Ils vivent en accusant, en disqualifiant les autres comme le ferait «un promoteur de justice raté». Ils sont toujours en train d’accuser mais ne se rendent pas compte que c’est le «style du diable». Dans la Bible, le diable est désigné comme «le grand accusateur».

«Ceci est une mode que nous avons» et qui existait déjà au temps de Jésus qui, plus d’une fois, a réprimandé les accusateurs. «Au lieu de regarder le brin de paille dans les yeux des autres, regarde la poutre qui est dans les tiens», «que ceux qui n’ont jamais péché, jettent la première pierre. »

La mondanité ruine

Vivre en accusant l’autre et en lui cherchant des défauts n’est pas chrétien, comme d’ailleurs «le style mondain». Ce sont ceux qui récitent le Credo mais vivent de «vanité, d’orgueil, agrippés à l’argent», en se croyant autosuffisants. «Le Seigneur t’a offert le vin nouveau, mais tu n’as pas changé d’outres. Tu n’as pas changé”.

La mondanité ruine tant de gens. Il s’agit de personnes mais «qui entrent dans cet esprit de vanité, d’orgueil, qui veulent se faire voir… Il n’y a pas d’humilité. Or l’humilité fait part du style chrétien. Nous devons l’apprendre des enseignements de Jésus, de la Vierge et de saint Joseph qui étaient humbles».

Rejeter l’esprit d’indifférence

Enfin l’on retrouve un autre comportement «dans nos communautés» et qui n’est pas chrétien: «le style égoïste», «l’esprit d’indifférence». Des gens croient être de bons catholiques mais agissent sans se préoccuper des autres et de leurs problèmes. «Ils ne se préoccupent pas des guerres, des maladies, des personnes en souffrance… de leur prochain. Voilà l’hypocrisie que Jésus reprochait aux docteurs de la loi».

Mais quel est donc le véritable style chrétien ? C’est celui des Béatitudes. Il liste «la douceur, l’humilité, la patience dans la souffrance, l’amour pour la justice, la capacité à supporter les persécutions, à ne pas juger les autres».

Que ceux qui souhaitent éviter d’être accusateurs, mondains ou égoïstes, lisent les Béatitudes, nos «outres nouvelles», «la route pour y arriver». Pour être vraiment chrétien, il faut avoir la capacité de réciter avec cœur le Credo, mais aussi le Notre Père.

UNITÉ 2019 : 5 POUR ANNONCER LA BONNE NOUVELLE AUX PAUVRES

22 JANVIER

POUR ANNONCER LA BONNE NOUVELLE AUX PAUVRES

Lectures bibliques

Amos 8,4-8 : Écoutez ceci, vous qui écrasez le malheureux pour anéantir les humbles du pays, car vous dites : « Quand donc la fête de la nouvelle lune sera-t-elle passée, pour que nous puissions vendre notre blé ? Quand donc le sabbat sera-t-il fini, pour que nous puissions écouler notre froment ? Nous allons diminuer les mesures, augmenter les prix et fausser les balances. Nous pourrons acheter le faible pour un peu d’argent, le malheureux pour une paire de sandales. Nous vendrons jusqu’aux déchets du froment ! » Le Seigneur le jure par la Fierté de Jacob : Non, jamais je n’oublierai aucun de leurs méfaits. À cause de cela, la terre ne va-t-elle pas trembler, et toute sa population, prendre le deuil ? Ne va-t-elle pas monter, tout entière, comme le Nil, déborder, inonder, comme le fleuve d’Égypte ?

Luc 4,16-21 : Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

Réflexion

Les chrétiens sont parfois très engagés à prier et à célébrer, mais moins préoccupés des pauvres et des marginaux. Il nous arrive de prier à l’église mais en même temps d’opprimer nos frères et sœurs humains, ou de maltraiter l’environnement.

Les chrétiens d’Indonésie reconnaissent que, dans leur pays, certains s’efforcent autant qu’ils le peuvent de pratiquer leur foi mais assujettissent ceux qui ont d’autres croyances, y compris par la violence.

Mais dans l’Évangile de Luc, Jésus nous rappelle que l’on manifeste extérieurement son vrai culte envers Dieu en agissant selon la justice. Il est féroce dans sa condamnation de ceux qui négligent cette obligation.

Dans la prophétie d’Amos, Dieu rejette le culte de ceux qui négligent la justice et voudraient pourtant que « le droit jaillisse comme les eaux, et la justice comme un torrent intarissable » (5,24). Le prophète insiste sur le lien absolu qui doit exister entre le culte et les actions menées selon la justice.

Lorsque des chrétiens travaillent ensemble à écouter le cri des pauvres et des opprimés, ils croissent en communion les uns avec les autres, et avec le Dieu Trinité.

Prière

Dieu notre Père, pardonne nos silences coupables face à des situations d’injustice. Pardonne notre soif de pouvoir  et libère-nous de la tentation d’opprimer autrui. Par ton Esprit de communion, aide-nous à être solidaires de notre prochain, et donc à travailler avec ton Fils Jésus. Aide-nous à mettre en pratique ses paroles qui proclament ta promesse de libération de la pauvreté et de l’oppression. Nous te le demandons en son nom. Amen.

Que tous soient un, afin que le monde croie que tu m’as envoyé

Unité 2019
Unité 2019

Dimanche dernier a commencé la « Semaine de prière pour l’unité des chrétiens », qui se conclura dimanche prochain, fête de la conversion de saint Paul apôtre.

Il s’agit d’une initiative spirituelle plus que jamais précieuse, qui s’étend toujours plus parmi les chrétiens, en harmonie, et pourrait-on dire, en réponse à l’invocation suppliante que Jésus adressa au Père au Cénacle, avant sa Passion: « Afin que tous soient un, afin que le monde croie que tu m’as envoyé » (Jn 17, 21).

A quatre reprises, dans cette prière sacerdotale, le Seigneur demande que ses disciples soient « un », selon l’image de l’unité entre le Père et le Fils. Il s’agit d’une unité qui ne peut croître que sur l’exemple du don de soi du Fils au Père, c’est-à-dire, en sortant de soi et en s’unissant au Christ.

En outre, par deux fois au cours de cette prière, Jésus ajoute comme but de cette unité: afin que le monde croie. La pleine unité est donc liée à la vie et à la mission même de l’Église dans le monde. Celle-ci doit vivre une unité qui ne peut dériver que de son unité avec le Christ, avec sa transcendance, comme signe que le Christ est la vérité.

Telle est notre responsabilité: que soit visible dans le monde le don d’une unité en vertu de laquelle notre foi devient crédible. C’est pourquoi il est important que chaque communauté chrétienne prenne conscience de l’urgence d’œuvrer de toutes les façons possibles pour atteindre ce grand objectif.

Mais, sachant que l’unité est avant tout un « don » du Seigneur, il faut dans le même temps l’implorer par une prière inlassable et confiante. C’est uniquement en sortant de nous-mêmes et en allant vers le Christ, c’est uniquement dans notre relation avec lui, que nous pouvons réellement nous unir entre nous.

Telle est l’invitation qui, à travers cette « Semaine », est adressée aux croyants dans le Christ de chaque Église et communauté ecclésiale; nous y répondons, chers frères et sœurs, avec une prompte générosité.

La « Semaine » est également l’occasion propice pour rendre grâces au Seigneur pour ce qu’il nous a donné d’accomplir jusqu’à présent « pour rapprocher » les uns des autres les chrétiens divisés, et les Églises et les communautés ecclésiales elles-mêmes.

Cet esprit a animé l’Église catholique, qui, au cours de l’année qui vient de s’écouler, a continué, avec une solide conviction et une espérance enracinée, à entretenir des relations fraternelles et respectueuses avec toutes les Églises et communautés ecclésiales d’Orient et d’Occident.

Dans la diversité des situations, parfois plus positives et parfois avec de plus grandes difficultés, on s’est efforcé de ne jamais manquer à l’engagement d’accomplir chaque effort en vue de la recomposition de la pleine unité. Les relations entre les Églises et les dialogues théologiques ont continué à donner des signes de convergences spirituelles encourageants.

Se poursuit la confrontation sur le témoignage important que les chrétiens doivent donner aujourd’hui de manière unanime, dans un monde toujours plus divisé et placé face à de nombreux défis à caractère culturel, social, économique et éthique. Pour ces rencontres, et pour tant d’autres rencontres, dialogues et gestes de fraternité que le Seigneur nous a accordés de pouvoir réaliser, nous Lui rendons grâces avec joie.

BENOÎT XVI AUDIENCE GÉNÉRALE mercredi 21 janvier 2009 Semaine de prière pour l’unité des chrétiens

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