Introduction
Voici revenu le mois de mai.
Et ce retour cyclique ramène notre pensée sur ce bon vieux chapelet,
qui se cache modestement au fond d’une poche ou d’un sac,
s’il n’a pas été relégué au fond d’un tiroir,
à côté de la croix de première communion ou de quelques reliques de famille.
Oui, il est bien passé de mode, notre vénérable chapelet !
Car la mode sévit, même dans la dévotion.
Et si tenace que l’Église a quelque peine,
sur ce point comme sur bien d’autres,
à ramener ses fils à la sagesse.
Ses interventions en faveur du chapelet ne se comptent pas.
Que devons-nous y lire, dans cette insistance de l’Église ?
Souci un peu vain d’empêcher que ne meure complètement une vieille dévotion,
respectable somme toute pour tout ce qu’elle incarne pour nous
de souvenirs et de leçons passées ?
Ou préoccupation éducatrice de ne pas laisser se prescrire, dans la vie chrétienne,
une forme de prière plus utile, plus actuelle que jamais ?