CINQUANTE-QUATRIÈME LECTURE : De la médisance

CINQUANTE-QUATRIÈME LECTURE : De la médisance.

Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794
Abbe-Charles-Francois-LHOMOND-1727-1794

Fratres, nolile detrahere alterutrum.

Mes frères, ne parlez point mal les uns des autres. Jacques 4.

Je comprends, ô mon Dieu ! combien il est injuste de révéler sans nécessité les fautes secrètes de mon prochain, et de flétrir sa réputation. Je prends la ferme résolution d’éviter ce péché, dont les suites sont si funestes et si difficiles à réparer.

Éloignez de moi, Seigneur, cette malignité qui porte à s’entretenir des défauts d’autrui : guérissez-moi de cette légèreté d’esprit, qui fait qu’on ne veille point sur sa langue, et qui expose à des indiscrétions.

Mettez un frein à ma bouche, afin qu’il ne m’échappe aucune parole qui puisse être préjudiciable aux autres ! mais ce n’est point assez, ô mon Dieu ! de ne point en dire de mal ; vous me défendez encore d’écouter avec complaisance ceux qui en disent, je dois fermer les oreilles, pour ne point prendre part au péché qu’ils commettent en ma présence.

Apprenez-moi, ô mon Dieu ! ce que je dois faire alors pour ne pas vous offenser ; c’est, sans doute, de détourner la conversation sur un autre sujet, ou du moins de garder un profond silence, en montrant, par l’air du visage, que tels discours me font de la peine, et, s’il est possible, de me retirer d’une compagnie où l’on vous offense.

Soyez alors ma lumière, afin que je sache ce que vous voulez de moi ; soyez ma force, afin que j’aie le courage de l’exécuter.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm