Prière pour la troisième semaine de Carême

Jésus et la Samaritaine au puits de Jacob par Jean de Flandres vers 1460-1510. Le mont Garizim est bien visible. Jésus arrive, la femme ne l’a pas vu, il n’est pas reconnaissable pour elle, la scène commence. L’eau est bien visible, elle coule. Le puits est surmonté d’une sorte de potence. Allusion au supplice de Jésus, à la passion tandis que l’eau qui coule renvoie au baptême.

Seigneur, comme la Samaritaine,
je me tiens au bord du puits
tout près des eaux profondes,
là où Tu demeures sans que
j’en aie toujours conscience.
Je puise, je veille, j’espère et j’attends
Ta venue dans l’ordinaire des jours.

Alors, des profondeurs où j’ai puisé,
crié vers Toi, tant désiré,
j’ai vu la source devenir un fleuve d’eau vive.
Ce filet d’eau plein d’espérance,
entretenu jour après jour
dans l’ordinaire du temps,
s’est révélé Promesse de vie éternelle :
et voici qu’au pays de la soif,
l’eau a jailli et se répand.

Oui, Seigneur, tout en moi exulte
et renaît à ta venue, si imprévue
qu’elle me surprend.
Veille mon âme, au bord du puits,
le Seigneur t’attend
et te dit ’’Donne-moi à boire’’.