SOIXANTE-HUITIÈME LECTURE : De l’envie.
Invidia diaboli mors introivit in orbem terrarum ; imitantur autem illum qui sunt ex parte illius.
C’est par l’envie du démon que la mort est entrée dans le monde ; et ceux qui se rangent de son parti, deviennent ses imitateurs. Sagesse 3.
Préservez-moi, ô mon Dieu, de l’envie, ce vice si odieux à vos yeux, et si funeste à celui qui s’y abandonne. Oui, je le déteste, et j’y renonce pour jamais.
Avec votre sainte grâce, j’aurai soin d’étouffer les premiers mouvements de cette passion, dès qu’ils s’élèveront dans mon cœur ; je me livrerai à un sentiment plus conforme à la raison et à la Religion : les biens et les maux de mes frères me seront communs avec eux, je partagerai leurs joies et leurs peines.
Loin d’être blessé des bonnes qualités qu’ils possèdent, mon cœur n’admettra que le sentiment d’une louable émulation, je m’appliquerai à imiter ce qu’il y a de bon dans chacun d’eux.
La vue de leurs talents m’excitera à faire mes efforts pour cultiver ceux que vous m’avez donnés : les vertus que je verrai pratiquer, m’animeront à les pratiquer moi-même.
S’ils réussissent mieux que moi, je n’en serai point fâché, parce que vous ne demandez de moi que des efforts, et non pas des succès ; je m’en réjouirai même, parce qu’en prenant ainsi part au bonheur de mes frères, j’attirerai votre bénédiction sur mon travail, et je mériterai d’obtenir moi-même quelques succès.
Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse
NB : à ceux qui le demanderont – par contact -, je donnerai gratuitement la version de ces prières, mise en EPUB.
P. J.-Daniel Planchot, cm