EUCHARISTIE MÉDITÉE 28

EUCHARISTIE MÉDITÉE 28

Maladies, infirmités.

Seigneur, celui que vous aimez est malade. Jn 11, 3

Eucharistie- Motif sculpté sur porte d'église - Bruxelles
Eucharistie- Motif sculpté sur porte d’église – Bruxelles

28e ACTION DE GRÂCES.

Je vous adore, ô Jésus, Dieu de bonté et d’amour qui n’avez pas refusé de venir me visiter sur mon lit de douleur, me consoler par votre divine présence et qui voulez adoucir mes souffrances en venant vous-même m’aider à les supporter, et mon cœur ému et pénétré d’une tendre reconnaissance vous bénit, vous aime et vous supplie de suppléer vous-même à l’impuissance où je suis de vous offrir une action de grâces dont la ferveur corresponde à la grandeur du bienfait que vous m’accordez.

Que vous êtes bon, ô Jésus ! que votre amour est grand, qu’il est tendre et compatissant; Je ne peux plus aller à vous et vous ne dédaignez pas de venir à moi. Vous condescendez aux désirs de mon cœur et, à peine vous a-t-il adressé cette prière : Seigneur, celui que vous aimez est malade, que pour venir à moi, vous sortez de votre tabernacle, de votre temple.

Vous traversez les rues, vous daignez entrer dans mon humble demeure, le lit où je souffre devient votre autel, et vous n’avez pas horreur d’unir votre chair impassible et glorieuse à ma chair infirme et de faire votre tabernacle de ce corps que la mort a marqué de son sceau et qui bientôt subira la dissolution du tombeau.

Vous venez déposer en lui un germe de vie et d’immortalité et consoler mon âme par la douce espérance d’une vie éternellement heureuse et pour jamais exempte des douleurs et des tristesses de celle qui m’échappe et va bientôt finir pour moi.

Vous êtes à moi, ô Jésus, je vous sens vivre en moi, votre cœur adorable parité à côté de mon pauvre cœur, il dissipe sa tristesse, il calme ses angoisses, il le console, il le réjouit.

Avec vous, ô Jésus, je sens commencer cette vie de bonheur à laquelle j’aspire, le monde disparaît pour moi, je ne lui envie ni ses joies, ni ses plaisirs, ni aucun de ses biens éphémères : santé, fortune, jouissances, toutes ces choses ne me semblent plus rien, parce qu’en vous possédant je possède infiniment plus que tout cela.

Vous me tenez lieu de tout, ô bien aimé Sauveur, votre présence me console de tout, je souffre, mais je vous aime, et votre amour, Seigneur , a trouvé le secret de transformer la souffrance et de la rendre supportable.

Il est vrai cependant, ô Jésus, que parfois la nature se plaint, elle se soulève et cherche à jeter dans mon âme le trouble et le découragement ; mais un regard vers votre croix, un acte de soumission à votre volonté apaisent ses soulèvements, et en pressant sur mon cœur votre image adorée, le crucifix, trésor du pauvre malade, la paix y succède au trouble, la patience et la résignation au découragement.

Mais c’est surtout quand vous êtes uni à moi, quand mon âme a été le matin fortifiée par vous, embaumée du parfum de votre divine présence, que je me sens plus courageux, plus patient. Vous vivez alors en moi, ô Jésus, vous soutenez ma faiblesse, et c’est vous qui êtes ma force et ma patience.

Ah! faites plus encore Seigneur, inoculez à mon âme votre force face à la souffrance et à la croix, force qui vous faisait soupirer avec ardeur après le baptême sanglant qui devait assurer notre salut.

Cette force face à la souffrance, vous l’avez communiquée à tous vos saints, ils en étaient avides et saintement jaloux de vous rendre amour pour amour, ils eussent -voulu aussi vous rendre sang pour sang, sacrifice pour sacrifice, et ils supportaient la douleur avec plus d’ardeur que les mondains ne soupirent après les plaisirs et les fausses jouissances que leur offre le monde.

Hélas ! je l’avoue, ô mon Dieu, je suis bien loin de l’héroïsme de ces grands âmes, je n’ai ni leur générosité, ni leur amour. Loin d’aimer la souffrance, je la crains, je la redoute.

Je ne voudrais pas il est vrai, s’il était en mon pouvoir de le faire m’en délivrer contre votre volonté ; mais je ne la désire pas et je voudrais parfois que votre volonté condescendit à ma lâcheté, en m’enlevant ces souffrances dont je devrais vous bénir comme d’une de vos grâces les plus précieuses et l’une des marques les plus certaines de votre amour.

Ah! il n’en sera plus ainsi à l’avenir, ô Jésus, si je n’ai pas le courage de supporter de nouvelles souffrances, je vous bénirai, j’accepterai avec une parfaite soumission à votre sainte volonté, la vie de sacrifice que vous voulez pour moi, sûr de faire votre sainte volonté avec patience.

Je ne me plaindrai plus de la longueur de mes maux, de l’impuissance à laquelle me réduit mon état d’infirmité et de faiblesse. Cet état  entre dans les desseins de votre providence pour ma sanctification. Cette seule pensée suffit à éteindre dans mon cœur tout désir qui n’y serait pas conforme.

Et puis Seigneur, j’ai péché et comme pécheur je dois à votre justice une satisfaction proportionnée au nombre et à la grandeur de mes offenses. Hélas ! ô mon Dieu, si vous m’aviez laissé le soin de pourvoir moi-même à cette satisfaction, ma faiblesse, ma lâcheté m’eussent empêché d’entrer courageusement dans les voies de la pénitence.

L’amour propre m’eût fourni mille prétextes pour me persuader de m’en dispenser et la mort m’eût surpris chargé de toute ma dette que j’aurais dû solder jusqu’à la dernière obole dans cette autre vie où la miséricorde s’exerce certes toujours, mais où la justice sévit aussi dans sa rigueur.

C’est donc dans votre miséricorde bien plus que dans votre justice, ô mon Dieu, que votre main s’est étendue sur moi. Loin de me plaindre de vos apparentes rigueurs je vous en bénis, Seigneur. Vous ne me châtierez pas deux fois, et si vous le faites dans ce monde c’est pour m’épargner dans l’autre.

Ah! ne m’épargnez pas, Seigneur, que le feu de la douleur uni à celui de votre amour, achève d’effacer dans mon âme jusqu’aux dernières traces du péché,  afin qu’au moment de ma mort rien ne s’oppose plus à mon éternelle union avec vous.

Oh ! qu’il est doux, ô Jésus, ce purgatoire de miséricorde, cette expiation que vous m’imposez dans votre amour et que vous venez si souvent consoler par votre présence adorée. Je l’accepte donc avec reconnaissance, je vous remercie Seigneur de vous être défié de ma faiblesse et de vous être chargé vous-même du soin de mes fautes.

Je sais encore, ô aimable Jésus, qu’en unissant mes souffrances aux vôtres, en les supportant avec amour, elles peuvent devenir toute puissantes sur votre cœur et m’obtenir des grâces abondantes non-seulement pour moi; mais pour tous ceux qui me sont chers.

Que leur voix unie à celle de votre sang, ô Jésus, plaide sans cesse devant vous la cause de tous ceux que j’aime, qu’elle attire sur eux vos grâces et vos plus abondantes bénédictions, qu’elle vous demande miséricorde pour les pécheurs et leur obtienne des grâces de repentir et de conversion.

Acceptez-les enfin en faveur des saintes âmes du purgatoire, en particulier de celles que j’ai le plus aimées ici-bas et dont le souvenir est toujours vivant dans mon cœur, de celles aussi qui sont le plus abandonnées et qui n’ont laissé sur la terre ni regrets, ni souvenir.

Ayez pitié, ô Jésus, de ces pauvres délaissées, écoutez l’humble prière que je vous adresse pour ces tristes exilées du ciel, pour ces sœurs inconnues qui me sont chères puisque vous les aimez. Abaissez sur elles un regard de compassion, ô Jésus ! Souvenez-vous d’elles, alors que tous les oublient et ouvrez leur la porte du ciel.

O vous que l’Église nomme le salut des infirmes, Vierge si bonne et si compatissante, vous êtes après Jésus, ô ma tendre mère, ma plus douce consolation, le plus ferme appui de mon espérance.

Ah ! souffrez que je dépose dans votre cœur maternel toutes les inquiétudes, toutes les craintes du mien, que je lui confie toutes ses douleurs et que je m’abandonne à votre amour avec la confiance de l’enfant qui se repose de tout sur la tendre sollicitude de sa mère.

Oui, Vierge sainte, je m’abandonne à vous, je remets entre vos mains le passé, le présent, l’avenir, obtenez-moi miséricorde pour le passé, patience pour le présent, espérance et confiance pour l’avenir. Ainsi soit-il.

Léonie Guillebaut

Reine du ciel, réjouis-toi

Reine du ciel, réjouis-toi…

Fra Angelico - couronement de la Vierge -1435 - Galleria-degli-Uffizi-Florence
Fra Angelico – couronement de la Vierge -1435 – Galleria-degli-Uffizi-Florence

Durant toute la période pascale, l’Église ne cesse de nous inviter à participer à la joie de Marie, Mère du Seigneur ressuscité. Dans sa joie se concentre tout ce dont se réjouit l’Église : tout le bien de la nature et de la grâce, le bien qui se manifeste dans les œuvres de la pensée et de l’art, et surtout le bien qui fructifie dans les consciences et dans le cœur de tous les hommes.

Sous chaque aspect de ce bien est présent le mystère pascal — dans chacun d’eux « la vie a vaincu la mort », et la Résurrection de Notre Seigneur y imprime sa trace profonde. L’Église se réjouit au milieu des souffrances qui ne lui font jamais défaut dans sa vie, et au milieu des fatigues ou des menaces parmi lesquelles se développe l’œuvre de l’Évangile sur toute la terre.

Les Actes des apôtres en sont le témoignage. Au cours de cette période pascale ce sont ces Actes qui constituent la source particulière des lectures liturgiques du Peuple de Dieu. Cette transcription la plus ancienne des événements de la vie de l’Église apostolique cueille le mystère pascal, qui se reflète dans les fatigues des premiers témoins du Christ sur les routes du monde […]

Que le Christ ressuscité, Rédempteur de l’homme, Dieu de la paix et Seigneur pour toujours, soit avec nous!

Prions pour les vocations en récitant le salut pascal Regina Caeli laetare. Quel est le meilleur témoignage de la maturité pascale de l’Église — dans toutes ses dimensions de la paroisse, du diocèse, des congrégations, des pays, des continents, — quel est, je le répète, le meilleur témoignage de cette joie pascale, sinon l’accroissement des vocations ?

Que le Christ ressuscité soit vainqueur dans de nombreux jeunes cœurs ; que son appel « Suis-moi » remporte la victoire. Que l’humilité et la confiance de toute l’Église, la confiance envers la Mère de Dieu portent les fruits si désirés ! « Reine du ciel, réjouis-toi » !

SAINT JEAN-PAUL II – REGINA CAELI  – 27 avril 1980 (il y a quarante quatre ans !)

© Copyright 1980 – Libreria Editrice Vaticana

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

EUCHARISTIE MÉDITÉE 27

EUCHARISTIE MÉDITÉE 27

L’original divin et la copie.

Voyez et faites selon le modèle qui vous a été montré sur la montagne. Exode 25, 40

Eucharistie- Motif sculpté sur porte d'église - Bruxelles
Eucharistie- Motif sculpté sur porte d’église – Bruxelles

27e ACTION DE GRÂCES.

Vous vous êtes abaissé jusqu’à moi, ô Jésus, votre grandeur n’a pas dédaigné ma bassesse, mon néant, et j’adore en moi en vous adorant caché, anéanti sous ces faibles espèces, celui qui seul est la vie, l’être par excellence, infini en toutes ses perfections, par qui toutes les créatures respirent et se meuvent.

Oui vous êtes, ô aimable Sauveur, la gloire du ciel, la joie des anges et des saints, le soleil divin qui illumine de ses brûlants rayons les saints parvis de la Jérusalem céleste. Vous êtes les délices des cœurs purs, l’espérance et l’amour de tous les justes de la terre.

Comment donc, ô mon Dieu, et par quel prodige de miséricorde êtes-vous venu à moi? Comment n’avez-vous pas eu horreur d’entrer dans une âme remplie de tant de misères, souillée de tant de fautes, dénuée de toutes vertus ?

Ah ! je le comprends, Seigneur, l’abîme appelle l’abîme, et l’abîme de mes misères a appelé celui de vos miséricordes.

Vous êtes venu à moi parce que vous êtes fort et que je suis faible, parce que vous êtes la lumière et que je suis dans les ténèbres; vous voulez me fortifier, m’enrichir, m’éclairer, me faire vivre de votre vie.

Et pour cela, non content d’être descendu du ciel pour m’enseigner par vos exemples la voie qui y conduit, pour la tracer cette voie en y entrant le premier, en l’arrosant de vos larmes et de votre sang, vous venez encore me prendre par la main et vous voulez la parcourir avec moi, afin que votre divine présence adoucisse pour moi ses aspérités et me la fasse paraître moins rude et moins pénible.

Vous voulez être avec moi par votre Eucharistie, ô bien-aimé Jésus, pour me soutenir si je chancelle, pour me relever si je tombe, pour essuyer mes larmes si je pleure, pour panser les blessures faites à mes pieds ou à mon cœur par les ronces et les épines dont la route est semée.

Ah! soyez béni, ô aimable Sauveur, de tant d’amour et de bonté; restez avec moi, restez-y jusqu’à mon dernier jour ; avec vous tout est doux, tout est facile, les larmes perdent leur amertume, la croix n’est plus un fardeau, la douleur devient une joie. C’est dans votre Eucharistie que vous voulez être mon modèle, ô Jésus, et ma vie doit être conforme aux exemples que vous m’y donnez.

Vous voulez, ô divin Sauveur, que je communie à vos vertus, comme je communie à votre chair et à votre sang adorables; vous le voulez, Seigneur, et vous me donnez en même temps les grâces nécessaires pour accomplir votre volonté, car vous connaissez ma faiblesse, mon impuissance, et vous savez que je ne puis rien sans vous, sans le secours puissant de votre sainte grâce.

Accordez-la-moi donc, Seigneur, donnez-la-moi pleine et abondante afin que je corresponde à tous vos desseins de miséricorde sur moi, et ne permettez pas que par malice ou par lâcheté je mette obstacle aux effusions d’amour de votre divin cœur et au bien que vous avez l’intention de me faire par la sainte communion.

Vous vous humiliez, vous vous anéantissez en quelque sorte dans cet adorable sacrement, ô mon divin Jésus, et vous voulez qu’à votre exemple je m’abaisse et je m’anéantisse, non pas seulement devant vous, mais devant tous, toujours et en tous lieux.

Ah l aidez-moi, Seigneur, à triompher de mon orgueil, de ce fond d’amour-propre que rien ne peut détruire, qui se réveille et renaît au fond de mon cœur souvent au moment même où après lui avoir livré de rudes assauts, j’espérais en avoir triomphé et lui avoir porté des coups mortels.

Éclairez-moi, que votre lumière, Seigneur, pénètre jusqu’au fond de mon âme, qu’elle en illumine tous les replis, toutes les profondeurs, afin que je me connaisse moi-même, que l’illusion ne me soit plus possible et que je comprenne enfin mon néant, ma faiblesse et mon impuissance à tout bien.

Ah ! si je me connais tel que je suis, tel que vous me connaissez vous-même, ô mon Dieu, je n’aurais plus que du mépris et de l’horreur pour moi-même, et loin de chercher à être estimé, loué, applaudi, je regarderai les louanges comme une dérision, le mépris et les humiliations comme les seules choses qui me soient légitimement dues.

Et si je n’ai pas comme vos saints assez de vertu pour m’y complaire et pour m’en réjouir, au moins je m’efforcerai de les supporter avec patience et résignation.

Apprenez-moi encore, ô Jésus, à aimer la vie cachée, à faire mes délices de l’obscurité, à ne pas chercher à paraître, à briller, à être compté pour quelque chose dans le monde, à me réjouir quand le monde m’oubliera, que les créatures me délaisseront et qu’elles me laisseront ainsi une plus grande liberté de vivre uniquement pour vous, de m’unir plus étroitement, plus fortement à vous et de vous consacrer sans partage toutes les pensées de mon esprit, toutes les affections de mon cœur.

Oh ! qu’elle doit être douce cette vie cachée où l’âme inconnue de tous n’est connue que de vous, ô mon Dieu ! Alors elle ne prête plus qu’une attention secondaire aux intérêts du temps, elle ne s’en occupe que par devoir et pour accomplir votre volonté; mais elle aspire sans cesse aux seuls biens réels, à ceux qui ne passent pas.

Les choses du temps ne l’absorbent pas, parce qu’elle vit pour l’éternité, qu’elle n’estime et ne veut que ce qui est éternel. Aussi ce qui agite les hommes ne l’agite pas, ce qui les préoccupe ne la préoccupe pas, ce qui les passionne ne la passionne pas, et les vains bruits de la terre ne troublent ni son recueillement ni sa paix.

Faites-moi -vivre, ô Jésus, de cette vie cachée qui est l’objet de mon ambition et de mes désirs les plus ardents, et que ce soit avec vérité que je puisse répéter après le grand Apôtre : Ma vie est cachée en Dieu avec Jésus-Christ mon Sauveur.

Vous me donnez encore dans votre Eucharistie, ô Jésus, l’exemple de la plus constante et de la plus parfaite obéissance, et vous m’enseignez par là à faire abnégation de ma propre volonté et à sacrifier, par l’obéissance à toute autorité qui émane de la vôtre, ce bien le plus cher de tous les biens au cœur de l’homme, le libre exercice de sa volonté.

Ah ! vous le savez, Seigneur, c’est à ce bien auquel nous renonçons le dernier, que nous cherchons à reprendre aussitôt que nous l’avons donné, c’est l’attachement à notre propre volonté qui est pour nous la source de tant de fautes, et qui l’a été pour moi plus encore peut-être que pour beaucoup d’autres.

Je vous la donne, Seigneur, je vous la sacrifie cette volonté qui a été si souvent rebelle à la vôtre, acceptez-la et ne permettez pas que je vous la reprenne jamais. Je ne veux plus à l’avenir en avoir d’autre que la vôtre, et pour cela j’observerai avec fidélité vos commandements et ceux de votre Église dont je veux jusqu’à la fin de ma vie être l’enfant soumis et dévoué.

Par amour pour vous je soumettrai encore ma volonté à tous ceux qui ont sur moi une autorité légitime. Je la soumettrai surtout à celle de celui qui est pour moi votre représentant sur la terre ; je recevrai ses avis avec respect, je les suivrai avec docilité en me rappelant ces paroles de votre Évangile : Celui qui vous écoute m’écoute, celui qui vous méprise me méprise.

Je vous bénis, Seigneur, de m’avoir donné l’obéissance pour guide et pour boussole, car je sais que l’âme qui veut se conduire elle-même court grand risque de se perdre, tandis que celle qui se laisse conduire ne peut errer, elle va à vous par la voie la plus sûre et la plus directe. C’est celle que, aidé de votre grâce, je veux suivre, ô Jésus, jusqu’à mon dernier soupir.

Vous avez dit encore, ô Jésus, que celui qui voulait être votre disciple devait se renoncer lui-même, se charger de sa croix et vous suivre courageusement dans la voie étroite que vous avez parcourue le premier.

Ces paroles me font assez comprendre, ô mon Dieu, que la vie du chrétien doit être une vie pénitente et mortifiée, une vie conforme à la vôtre, et par là même, une vie de renoncement aux les plaisirs illicites, aux satisfactions sensuelles.

Apprenez-moi donc, Seigneur, à me renoncer moi-même, à mortifier mes sens, à leur refuser par amour pour vous les jouissances même permises, faites que je me rappelle que le royaume du ciel souffre violence et qu’on n’y arrive que par le courage, la générosité et le sacrifice.

O Marie, vierge très pure, miroir de justice, vous dont l’âme innocente reflète comme une glace sans tache toutes les vertus de votre divin Fils. Vous qui avez été sur la terre sa plus parfaite image et dont le cœur comme un fidèle écho a toujours répondu à tous les sentiments de son cœur adorable, daignez abaisser sur mon âme si indigente, si dénuée de vertu, un regard de compassion et de miséricorde.

Apprenez-lui à vivre de la vie de Jésus, à imiter les vertus dont il nous donne l’exemple dans son Eucharistie, à retracer dans ma conduite son humilité, son amour de la vie cachée, son obéissance, afin qu’après l’avoir imité sur la terre, je puisse un jour le contempler et le bénir éternellement avec vous dans le ciel. Ainsi soit-il.

Léonie Guillebaut

site officiel en France