Il y a cent sept ans était signé l’armistice. Toutes les villes et villages de France ont été touchés par la guerre. Tous imaginaient une guerre courte et facile. Mais dès les premiers mois, les morts ont été innombrables et nos familles ont été meurtries par ce drame de la guerre. Nous nous rappelons que tous ces hommes jeunes et moins jeunes appelés à la guerre ont fait brutalement, pour eux-mêmes ou leurs camarades, la découverte de la mort.
Journal La Croix 12 novembre 1918
Prions le Père qui veut la paix sur la terre. Prions le Christ qui a connu la mort sur la croix, l’angoisse de la solitude face à celle-ci, sans pour autant perdre confiance ; le récit de sa mort nous rappelle qu’il a pris sur lui toutes les souffrances et toutes les morts. Prions le Saint Esprit qui anime nos cœurs. Confiants dans la miséricorde de Dieu, portons jusqu’au Père l’espérance du monde et nos humbles prières.
INTENTIONS DE PRIÈRE
Nous te rendons grâce, Seigneur, pour la France, ce pays où tu nous as donné de vivre, pour son histoire, pour tout ce que ses habitants ont su développer de beau, de vrai, de bon dans les siècles passés.
Nous te prions. Regarde, Seigneur, les hommes de notre temps, donne leur d’aimer et grandir ensemble.
Nous te rendons grâce, Seigneur, pour ces hommes et des femmes de France qui se sont unis pour la défense de notre pays. mais aussi pour ceux de 70 pays
Nous te prions. Qu’aujourd’hui encore nos concitoyens sachent faire grandir la fraternité entre les peuples.
Nous te rendons grâce, Seigneur, pour celles et ceux qui sont artisans de paix, chez nous et de par le monde.
Nous te prions. Comme nous le rappelle le Pape François, nous avons besoin de toi pour ouvrir nos cœurs à ta paix.
Nous te rendons grâce, Seigneur, pour la vie que tu nous donnes.
Nous te prions pour ces jeunes hommes de nos villes et villages qui, il y a cent ans ont découvert l’horreur de la guerre et de la mort brutale.
Nous te recommandons également ceux qui, encore aujourd’hui, sont victimes des guerres et pour toutes les familles endeuillées par les conflits.
CONCLUSION
Dieu fort qui détestes la guerre, Dieu juste qui démasques tout mensonge, attaque-toi, autour de nous et en nous-mêmes, aux forces orgueilleuses du mal qui engendrent les atrocités et les souffrances, et nous pourrons ensemble faire honneur à notre nom de fils de Dieu. Dieu qui donne la paix, Toi qui es la paix en personne, écoute la prière de ton peuple et donne-lui la joie d’être exaucé. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Amen.
Peu de personnages peuvent voir résumée leur vie en une seule action, si puissante qu’elle reste indélébile et si profonde qu’elle condense une vie. Saint Martin appartient à la catégorie spéciale.
Son célèbre manteau est l’antonomase de l’homme qui naît en 316 ou 317 dans la périphérie de l’Empire romain tardif, en Pannonie, l’actuelle Hongrie; fils d’un tribun militaire, Martin grandit à Pavie, où son père, vétéran de l’armée, avait reçu un terrain en donation.
Les parents sont païens, mais le petit garçon est épris de curiosité pour le christianisme et déjà à douze ans il voudrait se faire ascète et se retirer dans le désert. Un édit impérial met en face de lui l’uniforme et l’épée à la place de son rêve de la prière et de la solitude. Martin est engagé dans l’armée et reçoit son cantonnement en Gaule.
La moitié avec Jésus pauvre
Le geste a lieu vers 335. Comme membre de la garde impériale, le jeune soldat est souvent chargé des rondes nocturnes. C’est lors de ces rondes, une nuit d’hiver, qu’à cheval il tombe sur un mendiant à moitié nu. Martin en a compassion, il enlève son manteau, le coupe en deux et en donne la moitié au pauvre.
La nuit suivante, Jésus lui apparaît en songe portant la moitié du manteau donnée au pauvre, et dit aux anges: «Voici Martin, le soldat romain qui n’est pas baptisé: il m’a vêtu». Le jeune soldat est très impressionné par ce songe et à la fête de la Pâques de l’année suivante, il est baptisé.
Pendant une vingtaine d’années il poursuit son service dans l’armée de Rome, témoin de la foi dans un milieu très éloigné de ses rêves d’adolescent. Mais, pour lui, c’est encore une longue vie qui doit être vécue.
De l’ermitage à la pourpre
A peine qu’il peut, il quitte l’armée et va rencontrer Hilaire, évêque de Poitiers et adversaire fervent de l’hérésie arienne. Cette position coûte l’exil à Hilaire (l’empereur Constance II était un disciple de Arius) et Martin qui, entretemps, s’était rendu en Pannonie; ayant eu l’information, se retire dans un ermitage près de Milan.
Une fois l’évêque rentré de l’exil, Martin retourne le trouver et obtient l’autorisation de fonder un monastère dans les environs de Tours. Cabanes et austérité sont le décor de sa vie; l’ancien soldat qui avait vêtu le Christ pauvre devient lui-même pauvre comme il l’avait désiré. Il prie et annonce l’Evangile, à travers la France où beaucoup apprennent à le connaître.
Sa popularité se transforme en sa nomination comme évêque de Tours en 371. Martin accepte, mais garde son style de vie. Il refuse de vivre comme un prince, car les misérables, les prisonniers, et les malades continuent à trouver refuge sous son manteau. Il vit non loin de la ville dans un monastère à Marmoutier, le plus ancien monastère de France. Des dizaines de moines dont la plupart sont de l’aristocratie le rejoignent.
Un vrai chevalier
En 397, à Candes (Candes-Saint-Martin), le vieil évêque, alors âgé de quatre-vingt-ans, doit partir pacifier un schisme surgi dans le clergé local. Il y ramène la paix en raison de son charisme, mais avant de repartir il est pris par de violentes fièvres. Il meurt étendu sur la terre nue, selon sa volonté; une grande foule assiste aux funérailles d’un homme très aimé, généreux et solidaire comme les vrais chevaliers.
Selon LE MOIS DE NOVEMBRE CONSACRÉ AU SOUVENIR DES ÂMES DU PURGATOIRE
par des considérations sur les peines qu’elles y souffrent, les motifs et les moyens de les soulager et sur l’utilité de la pensée du purgatoire . L. Grandmont Liège 1841
Motifs qui doivent nous engager à secourir les âmes du purgatoire.
1° L’intérêt de Dieu.
Un mois avec les âmes du purgatoire
Entre les motifs nombreux que la raison et la religion fournissent à l’envi pour prouver la nécessité, l’importance et les avantages de la dévotion pour les âmes du purgatoire, Il n’en est certainement pas de plus propre à faire impression sur des cœurs chrétiens, que celui que nous allons méditer aujourd’hui. En effet, l’intérêt de Dieu !
Réfléchissons sur le sens de ces mots : l’intérêt de Dieu ! c’est-à-dire : il s’agit de procurer à Dieu un accroissement de gloire, et peut-être un des plus grands qu’il puisse recevoir. En faut-il plus pour nous faire embrasser avec ardeur celle dévotion ?… Nous sommes heureux de pouvoir prendre pour guide sur ce sujet le grand orateur, Bourdaloue, qui développe ce point avec la solidité et la profondeur qui le caractérisent.
Négliger les âmes du purgatoire, c’est n’avoir nul zèle pour Dieu, qui, trouvant sa gloire dans la délivrance de ces âmes justes, veut se la procurer par nous, membres de son Église militante, et il a droit de s’en prendre à nous, quand i:l en est frustré.
Nous avons quelquefois, il est vrai, du zèle pour Dieu; mais notre ignorance, aussi grossière qu’inexcusable dans les choses de Dieu, fait que nous n’appliquons pas ce zèle aux véritables sujets où l’intérêt de Dieu est engagé:
Or, pour concevoir jusqu’à quel point il est engagé relativement aux âmes du purgatoire, écoutons le célèbre Pierre de Blois, qui, fondé sur la plus solide théologie, nous enseigne que la dévotion pour le soulagement des âmes du purgatoire et pour leur délivrance, es| une espèce de zèle qui, par rapport à son objet, ne le cède pas à celui de la conversion des païens et le surpasse même en quelque sorte.
Pourquoi? parce que les âmes du purgatoire étant des âmes saintes et prédestinées, des âmes confirmées en grâces, elles sont incomparablement plus nobles devant Dieu que celles des païens, elles sont plus aimées et plus chéries de Dieu que celles des païens, elles sont actuellement dans un état bien plus propre à glorifier Dieu que celles des païens.
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Jésus-Christ lui-même a voulu nous servir de modèle et nous a donné dans sa personne l’idée de cette dévotion ou de ce zèle pour les âmes du purgatoire : ce fut lorsqu’il descendit aux limbes, c’est-à-dire, dans cette prison, où, selon l’Écriture, les âmes des anciens Patriarches étaient retenues ; il les y consola par sa présence et les en tira par sa puissance.
Aussi saint Pierre ne nous parle de cette descente aux limbes que comme d’une mission divine qu’y fit le Sauveur du monde : J.-C., dit-il, alla prêcher aux esprits qui étaient retenus en prison. Il ne tient qu’à nous d’imiter ainsi J.-C.
Nous pouvons, sans descendre dans ces prisons souterraines, délivrer des âmes aussi parfaites et aussi saintes ; et, en le faisant comme lui, en vue de la gloire qui doit en revenir à Dieu, de quelque condition que nous soyons, nous participons à cet esprit apostolique dont il a été la source.
Mais voici une pensée de l’abbé Rupert encore plus touchante. On sait que les âmes, qui souffrent dans le purgatoire, y sont dans un état de violence, parce qu’elles y sont privées de la vue de Dieu ; la chose est évidente ; mais a-t-on jamais réfléchi que le purgatoire fût un état de violence pour Dieu même ?
Cette pensée nous étonne peut-être ; du moins l’intérêt de Dieu ne nous permet pas de la considérer avec indifférence ; méditons-là avec attention. — En quoi consiste cet état de violence par rapport à Dieu ?
Le voici : c’est que dans le purgatoire Dieu voit des âmes qu’il aime d’un amour sincère, d’un amour tendre et paternel, et auxquelles néanmoins il ne peut faire aucun bien ; des âmes remplies de mérite, de sainteté, de vertu, et qu’il ne peut toutefois encore récompenser ; des âmes qui sont ses élus et ses épouses, et qu’il est forcé de frapper et de punir.
Est-il rien de plus opposé aux inclinations d’un Dieu si miséricordieux et si charitable? Or, nous pouvons faire cesser cette violence en délivrant ces âmes de leur prison, et en leur ouvrant par nos prières le ciel qui leur est fermé. C’est là qu’elles se réuniront à Dieu, c’est là que son amour pour elles agira dans toute son étendue.
Tandis qu’elles sont dans le purgatoire, cet amour de Dieu est comme un torrent de délices prêt à les inonder, mais arrêté par l’obstacle d’un péché dont la dette n’est pas encore acquittée. Que ferons-nous? nous lèverons l’obstacle en satisfaisant pour elles.
Car Dieu se retient de leur faire du bien, puisque dans l’ordre surnaturel, il n’a que deux sortes de biens ; les biens de la grâce et les biens de la gloire. Or, du moment que ces âmes prédestinées sont sorties de ce monde, il n’y a plus de grâces pour elles, parce qu’elles ne sont plus en état de mériter ; et il ne peut pas encore leur donner la gloire, parce qu’elles ne sont pas suffisamment épurées pour la posséder.
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La bonté divine cependant ne les a pas abandonnées : elles s’est lié les mains, mais elle nous a donné le pouvoir de les lui délier en intercédant, en satisfaisant pour elles. Dieu semble nous dire : c’est par vous que ces âmes affligées recevront du soulagement dans leurs souffrances ; c’est par vous que, malgré les lois de ma justice rigoureuse, elles éprouveront les effets de ma miséricorde.
Ainsi quand, usant de ce pouvoir, nous délivrons par nos prières une de ces âmes, non-seulement nous procurons à Dieu une gloire très-pure, mais nous lui donnons une joie très-sensible ; non-seulement nous faisons triompher sa bonté, mais nous nous conformons aux dispositions secrètes de sa justice, puisque la justice que Dieu exerce envers les âmes du purgatoire ne demande qu’un intercesseur pour l’apaiser.
Dieu seul, s’écrie Boudon, dans son excellent opuscule intitulé : La gloire de la sainte Trinité dans les âmes du purgatoire; Dieu seul, l’intérêt de Dieu seul, de sa gloire, c’est le grand motif qui doit nous presser de soulager les âmes du purgatoire.
Quel moyen, en effet, plus propre à procurer sa gloire, puisque leur délivrance les met dans le ciel, où Dieu est parfaitement connu, aimé et glorifié. C’est donc contribuer de la manière la plus parfaite à sa plus grande gloire que de coopérer à la délivrance des âmes du purgatoire, pour les faire entrer dans le paradis.
INSTRUCTION.
Que toutes les personnes zélées pour la gloire de Dieu, c’est-à-dire que tous les vrais chrétiens fassent réflexion sur cette vérité ; et si une sainte Thérèse et d’autres Saints ont protesté qu’ils auraient voulu souffrir tous les tourments imaginables pour un seul degré de la gloire de Dieu, que ne doit-on pas faire, que ne doit-on pas souffrir pour la délivrance des âmes qui sont dans les flammes purifiante, puisque c’est la voie pour lui en faire rendre des millions de degrés ; et cela non pour un moment, mais pour toute l’éternité.
PRIÈRE.
Tout à votre plus grande gloire, ô mon Dieu ! telle sera toujours ma devise ; et, puisque je suis convaincu que c’est travailler efficacement à procurer cette gloire que de secourir les âmes du purgatoire, je vous demande, ô Dieu miséricordieux! la grâce de m’intéresser toute ma vie à ces âmes, afin qu’elles vous glorifient et qu’elles m’aident à vous glorifier éternellement. Par J.-C. N.-S. Ainsi soit-il.
Indulgence applicable aux morts. — Indulgence accordée à perpétuité à tous les fidèles qui feront, avec un cœur contrit, une neuvaine pour se préparer saintement à la fête de Noël : indulgence pour ceux qui, s’étant confessés, communieront le jour de Noël, ou un des jours de l’octave de cette fêle, et prieront selon les intentions de l’Église.
La même indulgence est accordée à tous les Fidèles qui feront dans le cours de l’année, à quelqu*époque que ce soit, une autre neuvaine en l’honneur de l’enfant Jésus. (Rescrit du 12 Août 1815. — 9 Juillet 1830.)