Espère le Seigneur

Espère le Seigneur

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Laissons-nous dès aujourd’hui attirer par l’espérance et faisons en sorte qu’elle devienne contagieuse à travers nous, pour ceux qui la désirent.

Puisse notre vie leur dire : « Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur » (Ps 27, 14).

Puisse la force de l’espérance remplir notre présent, dans l’attente confiante du retour du Seigneur Jésus-Christ, à qui reviennent la louange et la gloire, maintenant et pour les siècles à venir.

Fin de la Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – +Pape François

Délivre-nous de tout mal, Seigneur,
et donne la paix à notre temps:
soutenus par ta miséricorde,
nous serons libérés de tout péché,
à l’abri de toute épreuve,
nous qui attendons que se réalise
cette bienheureuse espérance:
l’avènement de Jésus-Christ, notre Sauveur.

Ô Mère du saint amour,

notre vie, notre refuge et notre espérance, vous savez bien que votre Fils, Jésus, non content de se faire notre avocat perpétuel auprès du Père Éternel, a voulu que vous plaidiez aussi pour nous auprès de la divine miséricorde.

Je me tourne donc vers vous, espérance des malheureux, en souhaitant que par les mérites de Jésus et votre’ intercession, j’obtienne le salut éternel. Ma confiance est si grande que si j’avais mon salut entre les mains, je le placerais entre les vôtres, car je me fie davantage à votre miséricor­dieuse protection qu’en toutes mes œuvres.

Ô ma Mère et mon espérance, ne m’abandonnez pas ! La pitié que vous avez pour les misérables, et votre pouvoir auprès de Dieu, dépassent le nombre et la malice de toutes mes fautes. Que tous m’oublient mais vous, Mère du Dieu tout-puissant, ne m’oubliez pas. Dites à Dieu que je suis votre enfant et que vous me protégez, et je serai sauvé.

Pour m’aider, ô Mère, ne cherchez en moi ni vertu, ni mérite ; je vous en prie, ne voyez que la confiance que j’ai mise en vous et ma volonté d’être meilleur. Voyez ce que Jésus a fait et souffert pour moi ; après quoi, abandonnez-moi si vous en avez le cœur.

Je vous offre toutes les souffrances de sa vie : le froid qu’Il endura dans l’étable, son voyage en Égypte, son Sang répandu, sa pauvreté, ses sueurs, ses tristesses, la mort qu’Il supporta par amour pour moi en votre présence ; et vous, par amour pour Jésus, venez à mon secours. O ma Mère, ne refusez pas votre pitié à celui auquel Jésus n’a pas refusé son Sang !

O Marie, je me confie en vous ; c’est en cette espérance que je veux vivre et mourir, en répétant toujours : unica spes mea Jesus, et post Jesum Virgo Maria, mon unique espérance est Jésus, et après Jésus, la Vierge Marie (Saint Alphonse de Liguori).

La félicité parfaite

*I. La félicité parfaite n’est pas pour cette vie ; ce n’est que dans le ciel que la béatitude sera pleine et parfaite. La faim, la soif, la douleur, la mort et toutes les autres misères du corps ou de l’âme, qui partagent ici-bas l’esprit et le cœur, et qui l’empêchent de réunir toutes ses pensées et ses affections en Dieu, n’approcheront pas de cette demeure céleste.

Plus alors d’ignorance de ses devoirs, plus d’anxiétés, d’irrésolutions, d’incertitude, qui tourmentent ici étrangement une âme qui aime Dieu et qui désire connaître et accomplir toutes ses volontés.

Le Soleil de justice luira pleinement dans cet heureux séjour, et dissipera pour jamais toutes les ténèbres : on y verra la vérité dans la vérité même ; on y verra tout ce qui est vrai, tout ce qui est juste, tout ce qui est saint, et on le verra clairement et sans voile : on le verra dans la source même de toute vérité, de toute justice et de toute sainteté.

Plus alors de péché, plus de tentations. La concupiscence, qui en est la source, sera anéantie : une charité très-lumineuse et très ardente embrasera le cœur, et le rendra pour jamais incapable de tout péché, et incapable même d’avoir jamais aucune mauvaise pensée.

Alors notre joie sera pleine et parfaite, parce qu’il ne nous restera plus rien à désirer, parce que nous serons entrés dans la joie même du Seigneur, et dans la possession de tous ses biens avec une entière assurance de les posséder éternellement.

Ô Seigneur qui êtes la vérité, la beauté, la justice et la bonté souveraine, qu’heureux sont ceux qui habitent dans votre sainte maison ; car ils vous verront éternellement, ils vous aimeront éternellement, et ils vous loueront dans les siècles des siècles avec des transports de joie et d’admiration que nous ne sommes pas dignes de concevoir (. Ps. 83, 5). Mon âme languit et tombe en défaillance par l’ardeur du désir qu’elle a d’y habiter (Ps. 83, 1).

*II. Seigneur des armées, heureux est aussi l’homme qui espère en vous (Ibid. 13). Heureux celui qui attend de vous son secours, qui dans cette vallée de larmes dispose dans son cœur des degrés pour monter dans votre sainte maison ! Car le divin législateur leur donnera sa bénédiction ; ils s’avanceront de vertu en vertu, et ils verront le Dieu des dieux dans Sion.

Le Seigneur leur donnera la grâce et la gloire.  Le Prophète distingue dans ce psaume deux sortes de bonheur : le bonheur de ceux qui habitent déjà dans la maison de Dieu ; et le bonheur de ceux qui dans cette vallée de larmes espèrent en Dieu : il appelle heureux les uns et les autres.

Mais que leur bonheur est différent ! Les premiers habitent dans la maison de Dieu, dans Sion, dans le séjour de la joie et de la gloire ; leur bonheur est de louer Dieu dans les siècles des siècles.

Les autres sont encore dans une vallée de larmes : et leur bonheur est d’espérer en Dieu, d’attendre et d’implorer son secours par des gémissements continuels ; de soupirer sans cesse après la grâce et la gloire qui leur est promise, d’avancer de vertu en vertu, et de disposer dans leurs cœurs des degrés pour monter jusqu’au lieu où ils verront le Dieu des dieux dans Sion (Ps. 83, 6. 7. 12). ,

*III. Ce dernier bonheur est celui de tous les véritables chrétiens, tant qu’ils restent sur la terre. Ils sont heureux dans un sens très véritable puisque le Saint-Esprit les appelle ainsi en tant d’endroits de l’Écriture.

Mais dans un autre sens ils sont misérables et malheureux ; obligés à gémir sans cesse dans cette vallée de larmes, à combattre contre eux-mêmes et contre des ennemis puissants et artificieux qui ne leur laissent presque aucun repos ; condamnés à porter en esprit de pénitence le poids de tant de misères et de nécessités, auxquelles ils sont asservis, et de tant de peines qui affligent leur corps et leur âme.

Si l’on compare cet état à la félicité du ciel, on le doit regarder comme une grande misère, et comme une espèce de mort, plutôt qu’une véritable vie. Malheureux homme que je suis, dit le grand Apôtre, qui me délivrera de ce corps de mort (Rom. 7, 24) ?

Nous-mêmes, dit-il ailleurs, qui avons reçu les prémices de l’Esprit, les dons les plus excellents du Saint-Esprit, nous gémissons aussi, comme les autres fidèles, et nous soupirons en nous- mêmes, attendant l’accomplissement de l’adoption des enfants de Dieu qui sera la rédemption et la délivrance de nos corps (Rom. 5, 27).

*IV. Mais si l’on considère les grandes et magnifiques promesses que Dieu a faites à tous ceux qui n’espèrent qu’en sa miséricorde, et qui ont mis tout leur refuge et leur ressource dans la recherche et dans l’acquisition des biens qui leur sont proposés par l’espérance on doit les appeler heureux au milieu même des maux de cette vie (Hébreux 6, 18).

C’est en ce sens que Dieu lui-même les appelle souvent heureux, que l’Apôtre leur commande de se glorifier dans l’espérance de la gloire des enfants de Dieu, et de se regarder comme déjà sauvés par l’espérance, et comme déjà ressuscités et montés au ciel avec Jésus – Christ (Rom. 5, 2).

Un homme qui aurait un droit véritable et certain à un grand royaume, serait sans doute regardé comme très heureux selon le monde, quoiqu’il ne dût entrer dans la possession de ce royaume que dans quelques années ; et que pour mériter et acquérir cette possession, il fut obligé de passer quelque temps dans un état pauvre, pénible et humiliant (Éphésiens 6, 20). Tous les amateurs du siècle présent porteraient envie à son bonheur.

Qui pourrait donc comprendre quel est le bonheur de ceux qui n’espèrent, qui ne désirent et ne recherchent que le royaume de Dieu et sa justice ? car ils y ont un droit véritable. Toute l’ambition humaine peut-elle aspirer à quelque chose de plus grand que le royaume des cieux ? Il est vrai qu’ils sont obligés de passer le temps de cette vie dans la douleur, dans les larmes et les gémissements.

Dieu permet souvent qu’ils y soient pauvres, haïs, calomniés, persécutés, couverts d’opprobres ; mais c’est cela même qui leur acquiert un droit nouveau et plus assuré à cette royauté céleste. C’est donc aussi ce qui doit augmenter leur joie et leur bonheur.

Si ce n’est pas là le langage du monde, c’est celui de la vérité souveraine. Bienheureux les pauvres ; bienheureux ceux qui pleurent, ceux qui souffrent persécution pour la justice, parce que le royaume du ciel est à eux (Matt. 5, 3, 5. 10).

Ils n’en jouissent pas encore, et cependant Jésus-Christ dit qu’il est déjà à eux, qu’il leur appartient ; parce qu’ils y ont un droit véritable, et que pourvu qu’ils conservent jusqu’à la fin la confiance et une attente pleine de joie de ce royaume (Hébreux 3, 6), qui est l’objet unique de leur espérance, ils le posséderont infailliblement.

Qui pourrait donc refuser d’appeler heureux ceux que Jésus-Christ lui-même appelle de ce nom huit et neuf fois tout de suite (Matth. 5, 3 et suiv. ) ?

*V. Sans cette espérance que J.-C. nous donne de régner éternellement avec lui, nous serions, dit l’Apôtre, les plus misérables de tous les hommes (Cor. 15. 49. 25), obligés par les maximes de Jésus-Christ pendant tout le temps de cette vie, à nous priver de tout ce que le monde présente de plus flatteur, sans en attendre de lui aucune récompense dans une autre vie : Jésus-Christ aurait été un grand séducteur, et ne serait descendu en ce monde que pour y faire des malheureux.

Mais avec cette espérance nous sommes les plus heureux de tous les hommes, puisque tout ce qui peut contribuer à rendre les autres malheureux, contribue, selon les paroles de Jésus-Christ, à augmenter notre récompense, et devient pour nous un plus grand sujet de joie et de ravissement de joie (Matt. 5, 12).

C’est cette heureuse espérance, comme l’Apôtre la nomme cette espérance pleine de l’immortalité, comme l’appelle le Sage, (Tite. 2, 13) qui fait la vie, la joie et le bonheur de cette vie mortelle (Sagesse 3, 4) (cf. Saint Augustin. in Ps.103, 33).

Que tous ceux, Seigneur, qui mettent en vous leur espérance, se réjouissent, ils seront éternellement remplis de joie, et vous habiterez dans eux. Seigneur, vous nous avez couverts de votre bonté et de votre amour, comme d’un bouclier (Ps. 5, 13.15) impénétrable à tous les traits de nos ennemis.

J’espérerai à l’ombre de vos ailes, jusqu’à ce que le temps de l’iniquité soit passé (Ps. 56, 2). C’est dans cette paix que je m’endormirai et que je reposerai, parce que vous m’avez, Seigneur, affermi d’une manière toute singulière dans l’espérance (Ps. 4, 9. 10).

P. Gaud

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la Messe du jour

Je te louerai, Seigneur, parmi les peuples, j’annoncerai ton nom à mes frères, alléluia. (Ps 17, 50; 21, 23)

Chaque année, Seigneur, tu nous fais revivre le mystère pascal où l’homme, rétabli dans sa dignité, trouve l’espérance de la résurrection; donne-nous de toujours accueillir avec amour ce que nous célébrons dans la foi. Par Jésus Christ.

Seigneur notre Dieu, dans l’admirable échange du sacrifice eucharistique, tu nous fais participer à ta propre nature divine: puisque nous avons la connaissance de ta vérité, accorde-nous de lui être fidèles par toute notre vie. Par Jésus Christ.

« Je vous ai choisis, je vous ai pris dans le monde, dit le Seigneur, afin que vous partiez, que vous donniez du fruit et que votre fruit demeure », alléluia. (Jn 15, 19.16)

Dieu très bon, reste auprès de ton peuple, car sans toi notre vie tombe en ruine; fais passer à une vie nouvelle ceux que tu as initiés aux sacrements de ton royaume. Par Jésus Christ.

Sainte Catherine de Sienne, docteur de l’Église

Sainte Catherine de Sienne, docteur de l’Église

sainte Catherine de Sienne- Carlo Dolci (1616–1686) Dulwich Picture Gallery - London
sainte Catherine de Sienne- Carlo Dolci (1616–1686) Dulwich Picture Gallery – London

À l’occasion de la mémoire liturgique de la sainte patronne de l’Italie et co-patronne de l’Europe,le défunt Pape  François a évoqué naguère « une si grande figure de femme et de croyante, qui n’a cessé de rappeler les valeurs de l’Évangile ».

*

« Aucun État ne peut être  en droit civil conservé en état de grâce sans une sainte justice » : ce sont là quelques mots qui ont rendu célèbre cette sainte patronne de l’Italie. Née en 1347, Catherine ne va pas à l’école, elle n’a pas de professeur. Mais à ses parents elle commence à faire des discours vers l’âge de 12 ans. Et toujours elle vérifie.

Après tout, elle ne demande qu’une petite pièce qui sera sa « cellule » du tertiaire dominicain (ou Mantellata, pour la robe blanche et le manteau noir). La petite salle devient le cénacle des artistes et des érudits, des religieux, tous plus instruits qu’elle. Ils s’appelleront « Caterinati ». Elle apprend à lire et à écrire, mais la plupart de ses messages sont dictés.

Avec eux, elle parle aux papes et aux rois, aux femmes de la maison et aux reines, ainsi qu’aux prisonniers. Elle se rend à Avignon, ambassadrice des Florentins pour une mission de paix ratée avec le pape Grégoire XI. Mais elle pousse le pape à retourner à Rome en 1377. Elle doit ensuite se rendre à Rome, appelé par le pape Urbain VI après la rébellion d’une partie des cardinaux, ce qui commence le schisme de l’Occident.

Mais ici, elle tombe malade et meurt, à seulement 33 ans. Elle sera canonisée en 1461 par le pape siennois Pie II. En 1939, Pie XII la déclara patronne d’Italie auprès de François d’Assise.

Catherine (du grec: femme pure) a vécu en un moment historique et dans un pays , la Toscane, riche en ressources spirituelles et culturelles, dont la scène artistique et littéraire était remplie de personnalités telles que Giotto (1267-1337) et Dante (1265-1321), mais en même temps déchirées par des tensions et des luttes fratricides de nature politique , où les désaccords entre Guelfes et Gibelins occupaient l’espace prédominant.

Vierge et docteur de l’Église, sainte Catherine de Sienne, ayant pris l’habit des Sœurs de la Pénitence de Saint Dominique, s’est efforcée de connaître Dieu en elle-même et elle-même en Dieu et de se conformer au Christ crucifié ; elle a lutté vigoureusement et sans relâche pour la paix, pour le retour du pontife romain dans la ville de Rome et pour le rétablissement de l’unité de l’Église, laissant aussi des écrits célèbres sur son extraordinaire doctrine spirituelle.

Quand on pense à sainte Catherine de Sienne, on pense à eux. Trois aspects de ce mysticisme dans lequel les plans naturels ont été déformés : son appartenance totale au Christ, la sagesse infuse, son courage. Les deux symboles iconographiques du livre et du lis représentent respectivement la doctrine et la pureté.

L’insistance de l’iconographie ancienne sur les symboles doctrinaux et surtout le chef-d’œuvre du Dialogue de la Divine Providence (ou Livre de la doctrine divine), l’exceptionnel Epistolario (ses lettres) et le recueil de prières ont été décisifs pour la proclamation de Sainte-Catherine comme docteur de l’église , qui a eu lieu le 4 octobre 1970 sur l’ordre de Paul VI (1897-1978), sept jours après celle de sainte Thérèse d’Avila (1515-1582).

Prière à Marie de Sainte Catherine de Sienne

O Marie, Temple de la Trinité, O Marie, porteuse de feu, Marie, distributrice de miséricorde, Marie, qui as fait germer le fruit divin !…

O Marie, mer tranquille, distributrice de paix, Marie, terre féconde. Tu es l’arbre nouveau qui a porté la fleur odorante du Verbe, Fils unique de Dieu.

En toi, terre féconde, fut semé le Verbe. Tu es à la fois la terre et l’arbre.

O Marie, bénie sois-tu à jamais entre toutes les femmes, car en ce jour tu nous a donné le pain de ta farine : la divinité a été unie et pétrie avec l’humanité, si fortement que rien désormais, ni la mort, ni nos ingratitudes, ne pourra rompre l’union.

O Marie, je viens à toi. Tu connais toutes les intentions de mon cœur, j’ai confiance en toi et en ton intercession auprès de Jésus ton Fils, notre Sauveur. Écoute ma prière…(exprimer ses intentions dans le silence)

Un Notre Père puis un Je vous Salue Marie.

Texte présenté par l’Association de la Médaille Miraculeuse

Voir l’audience de Benoit XVI sur Catherine de Sienne (page 2)

L’espérance, ancre sûre et solide pour l’âme

L’espérance, ancre sûre et solide pour l’âme

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En route vers le Jubilé, revenons à l’Écriture Sainte et écoutons ces paroles qui nous sont adressées : « Cela nous encourage fortement, nous qui avons cherché refuge dans l’espérance qui nous était proposée et que nous avons saisie.

Cette espérance, nous la tenons comme une ancre sûre et solide pour l’âme ; elle entre au-delà du rideau, dans le Sanctuaire où Jésus est entré pour nous en précurseur » (He 6, 18-20). C’est une invitation forte à ne jamais perdre l’espérance qui nous a été donnée, à nous y agripper en trouvant refuge en Dieu.

L’image de l’ancre évoque bien la stabilité et la sécurité que nous possédons au milieu des eaux agitées de la vie si nous nous en remettons au Seigneur Jésus. Les tempêtes ne pourront jamais l’emporter parce que nous sommes ancrés dans l’espérance de la grâce qui est capable de nous faire vivre dans le Christ en triomphant du péché, de la peur et de la mort.

Cette espérance, bien plus grande que les satisfactions quotidiennes et l’amélioration des conditions de vie, nous porte au-delà des épreuves et nous pousse à marcher sans perdre de vue la grandeur du but auquel nous sommes appelés, le Ciel.

Bulle d’indiction du Jubilé 2025 – Pape François

La confiance totale en Dieu de Marie

Nous espérons en Dieu, nous aussi, mais notre espérance n’est pas absolue comme celle de Marie. C’est la raison pour laquelle nous ne parvenons pas à être totalement sûrs du secours divin, et sentons toujours le besoin de recourir à de petits expédients personnels pour nous procurer quelque sécurité, quelque appui humain.

Mais, comme tout ce qui est humain est instable et incertain, il est normal qu’en y basant nos espérances, nous demeurions toujours agités et inquiets. La Vierge, dans son espérance silencieuse, nous montre l’unique voie de la véritable sécurité, de la sérénité et de la paix intérieure, même au milieu des situations les plus difficiles : celle de la confiance totale en Dieu. « J’ai espéré en Toi, Seigneur, et je ne serai jamais confondu » (Te Deum).

Non, Dieu ne trompera jamais notre espérance, et de même qu’Il envoya un Ange pour révéler à Joseph le mystère de la maternité de Marie, ainsi trouvera-t-Il toujours moyen d’aider et de sou­tenir une âme qui s’est totalement confiée en Lui.

Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous.

Consolation et joie trouvées dans l’espérance

L’Espérance chrétienne fait trouver de la consolation et de la joie dans toute sorte d’événements.

*I. Nous savons que toutes choses contribuent au bien de ceux qui aiment Dieu (Rom. 8. 28). Dieu par sa puissance, par sa sagesse et sa bonté infinie, fait tourner au bien de ses élus toute sorte d’événements. Cette vérité fait toute la joie et la consolation des âmes qui aiment Dieu, qui se soumettent humblement à toutes les dispositions de sa providence, et qui ne mettent leur espérance que dans sa miséricorde.

Jetez donc dans le sein de Dieu toutes vos inquiétudes, parce qu’il a soin de vous (1 Pierre 5, 7). Sa bonté ne méprise personne, rien n’échappe à sa lumière, sa providence s’étend à tout. Il met son plaisir en ceux qui espèrent en sa miséricorde (Ps. 146, 42). N’est-ce pas assez pour nous faire trouver notre repos et notre consolation dans tous les différend événements de la vie ?

*II. Saint Paul après avoir parcouru l’Orient, après avoir porté l’Évangile de Jésus-Christ dans cette grande étendue de pays qui est depuis Jérusalem jusqu’à l’Illyrie ; résolu de parcourir l’Occident et de répandre la connaissance et l’amour de Jésus-Christ jusques dans les régions les plus reculées ; sur le point d’exécuter ce grand dessein, est arrêté à Jérusalem, lié de chaînes, retenu durant plusieurs années en prison, et enfin envoyé prisonnier à Rome (Rom. 15, 19. 23, etc. Act. 19, 11 ; Act. 21. 26 et 27).

Il faudrait être dévoré du même zèle que cet apôtre, pour comprendre quel tourment lui a causé une si longue captivité, qui le mettant hors d’état d’exécuter ces grands desseins, ne diminuait rien de l’ardeur du zèle qui le brûlait.Mais il se console par l’espérance que Jésus-Christ sera glorifié par ses liens, ou même par sa mort ; et que cette longue captivité avec toutes ses suites servira à son salut.

Il apprend durant sa prison à Rome, que quelques-uns prêchaient l’Évangile par un esprit de pique, d’envie et de jalousie contre lui, croyant lui causer une nouvelle affliction dans ses chaines.

Mais qu’importe, dit cet Apôtre, pourvu que Jésus-Christ soit annoncé en quelque manière que ce soit, je m’en réjouis et je m’en réjouirai à l’avenir ; car je sais que l’événement m’en sera salutaire pur vos prières et par l’infusion de l’esprit de Jésus -Christ, selon la ferme espérance où je suis que je ne recevrai point de confusion d’être trompé en rien de ce que j’attends (Philippiens 4, 15).

*III. David a passé par toute sorte d’événements. Il a été dès sa jeunesse l’objet de l’envie, de la haine, de la calomnie ; persécuté par un roi à qui il avait rendu des services essentiels ; durant une si longue persécution toujours errant dans les forêts, sur les rochers, dans les cavernes.

Après en avoir été délivré et placé sur le trône par la main de Dieu, et en avoir été comblé de miséricordes, de faveur et de gloire, il a eu le malheur de tomber dans de très -grands crimes, qui lui ont fait verser des larmes auxquelles la mort seule à mis une fin. Il a vu, en punition de ses péchés, le désordre dans sa famille, un fils qu’il aimait tendrement se révolter contre lui, le chasser de son royaume, lui faire les outrages les plus horribles.

Dans cette diversité d’événements tous plus fâcheux les uns que les autres , il n’y a eu que l’espérance ferme et inébranlable en la miséricorde de Dieu qui l’ait soutenu, qui l’ait consolé, et qui lui ait donné de la joie. Ayez pitié de moi, Seigneur parce que je suis très affligé. (Ps. 30. 10. 11) Ma vie se consume par la douleur et mes années par de continuels gémissements : vous avez regardé mon état si humilié (Ibid. 7. 8).

Je n’ai espéré que dans le Seigneur. Je me réjouirai et je serai ravi de joie dans votre miséricorde. J’ai mis mon espérance dans votre miséricorde, mon cœur sera ravi de joie à cause du salut que vous me procurerez ( Ps. 2, 5. 6. ) Le Seigneur est mon aide et mon protecteur ; mon cœur a mis en lui son espérance, et j’ai été secouru, et ma chair a comme refleuri : c’est pourquoi je l’en louerai de tout mon cœur ( Ps. 27, 9. 10).

Toute ma force s’est affaiblie par la pauvreté où je suis réduit, et j’en sens le trouble jusques dans mes os… (Ps. 30, 8). Mais j’ai espéré en vous, Seigneur, j’ai dit : Vous êtes mon Dieu ; mon sort et tous les les événements de ma vie sont entre vos mains ; sauvez-moi selon votre miséricorde. Seigneur, je ne serai point confondu parce que je vous ai invoqué ( v. 11. et 18. 20 ).

Combien est grande l’abondance de votre douceur ineffable, que vous avez cachée et réservée pour ceux qui vous craignent ! Vous l’avez rendue pleine et parfaite pour ceux qui espèrent en vous. Vous les cachez dans le secret de votre face afin qu’ils soient à couvert de tout trouble du côté des hommes (v. 23. 24. 25).

Pour moi j’avais dit dans le transport de mon esprit : J’ai été rejeté de devant vos yeux ; c’est pour cela que vous avez exaucé la voix de ma prière, lorsque je criais vers vous ( v. 28. 29. 32.). Vous me laverez, et je deviendrai plus blanc que la neige, vous ferez entendre à mon cœur ce qui le consolera et le remplira de joie, et mes os, qui sont brisés et humiliés de douleur, toussailleront d’allégresse (Ps. 50, 8.9).

Enfin ce saint roi ne se lasse pas de déclarer dans ses psaumes que l’espérance en la miséricorde de Dieu lui inspirait une joie que ni la grandeur de ses maux, ni la vue même de ses crimes n’étaient capables de lui ravir.

Prière du Jubilé

Père céleste,
En ton fils Jésus-Christ, notre frère,
Tu nous as donné la foi,
Et tu as répandu dans nos cœurs par l’Esprit Saint, la flamme de la charité
Qu’elles réveillent en nous la bienheureuse espérance de l’avènement de ton Royaume.
 
Que ta grâce nous transforme,
Pour que nous puissions faire fructifier les semences de l’Évangile,
Qui feront grandir l’humanité et la création tout entière,
Dans l’attente confiante des cieux nouveaux et de la terre nouvelle,
Lorsque les puissances du mal seront vaincues,
Et ta gloire manifestée pour toujours.
 
Que la grâce du Jubilé,
Qui fait de nous des Pèlerins d’Espérance,
Ravive en nous l’aspiration aux biens célestes
Et répande sur le monde entier la joie et la paix
De notre Rédempteur.
A toi, Dieu béni dans l’éternité,
La louange et la gloire pour les siècles des siècles.
Amen !

Prières de la messe du jour

Soyons dans la joie, exultons, et rendons gloire à Dieu!
Il règne, le Seigneur notre Dieu, le Souverain de l’univers, alléluia. (Apocalypse 19, 7.6)

Dieu tout-puissant, nous t’en prions, +
fais-nous proclamer la puissance
déployée dans la résurrection du Seigneur; *
nous avons reçu les prémices de sa grâce: /
rends-nous capables d’en saisir la plénitude.
Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur,
qui vit et règne avec toi dans l’unité du Saint-Esprit,
Dieu, pour les siècles des siècles.

Donne-nous, Seigneur, nous t’en prions,
de toujours te rendre grâce
par ces mystères de Pâques; *
qu’ils continuent l’œuvre de notre relèvement /
et deviennent pour nous
une source intarissable de joie.
Par le Christ, notre Seigneur.

Il fallait que le Christ connaisse la souffrance
et ressuscite d’entre les morts
pour entrer dans sa gloire, alléluia. (Lc 24,46.26)

Écoute nos prières, Seigneur: *
que cet échange très saint où l’homme est racheté
nous soutienne durant la vie présente /
et nous procure les joies éternelles.
Par le Christ, notre Seigneur.

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