PAPE FRANÇOIS
AUDIENCE GÉNÉRALE
Mercredi 30 mars 2016
condensé
Frères et sœurs, nous terminons les catéchèses sur la miséricorde dans l’Ancien Testament en méditant le Psaume 50. Il s’agit d’une belle prière pénitentielle attribuée au roi David, après que celui-ci ait commis un très grave péché, trahissant la mission que Dieu lui avait confiée de guider le peuple dans l’obéissance. Celui qui prie avec ce Psaume est invité à connaître les mêmes sentiments de repentir et de confiance en Dieu que le roi David ; il s’est humilié, a confessé sa faute et sa misère, convaincu de la certitude de la miséricorde du Seigneur. L’unique chose dont nous avons vraiment besoin dans notre vie c’est d’être pardonnés, libérés du péché et de ses conséquences. Dieu est plus grand que le péché, et seul il peut en libérer. Le pardon divin ne cache pas le péché, mais il le détruit. Le pécheur pardonné devient vraiment une créature nouvelle, avec un cœur nouveau, un esprit nouveau, rempli de paix et de joie.
Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les groupes venus de Suisse, du Luxembourg, de Belgique, du Canada et de France.
Dans la lumière de la résurrection rendons grâce au Seigneur de sa miséricorde envers nous. Il nous pardonne nos péchés et fait de nous des créatures nouvelles. Je vous invite à être témoins de cette bonne nouvelle tout autour de vous.
Bonnes fêtes de Pâques !
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extraits de la catéchèse du Pape
« Le pardon divin ne cache pas le péché, mais le détruit et l’efface; mais il l’efface précisément à la racine, pas comme on le fait à la teinturerie lorsque nous apportons un vêtement et qu’ils enlèvent la tache ». Le Pape François a eu recours à des images concrètes de la vie quotidienne pour décrire la miséricorde divine. Lors de l’Audience générale du mercredi 30 mars, dans la dernière catéchèse du cycle consacré à l’approfondissement du thème jubilaire à la lumière de l’Ancien Testament, en s’adressant aux fidèles sur la place Saint-Pierre, le Pape a parlé du psaume 51, connu sous le nom de Miserere.
« Il s’agit d’une prière pénitentielle dans laquelle la demande de pardon est précédée par la confession de la faute et dans laquelle la personne qui prie, se laissant purifier par l’amour du Seigneur, devient une nouvelle créature, capable d’obéissance, de fermeté d’esprit, et de louange sincère ».
Le Souverain Pontife a ensuite fait remarquer que « le « titre » que la tradition juive antique a attribué à ce psaume » fait « référence au roi David », qui « après avoir commis l’adultère avec Bethsabée, tue son mari ». Mais quand le « prophète Nathan lui révèle sa faute et l’aide à la reconnaître », David se montre capable d’humilité et obtient la « réconciliation avec Dieu, dans la confession de son péché ».
C’est pourquoi, « celui qui prie avec ce psaume est invité à avoir les mêmes sentiments de repentir et de confiance en Dieu qu’a eus David », qui n’avait pas commis « un petit péché, un petit mensonge: il avait commis l’adultère et un assassinat ».
Par conséquent, « l’unique chose dont nous avons vraiment besoin dans notre vie est celle d’être pardonnés, libérés du mal et de ses conséquences de mort ». Même lorsque, « hélas, la vie nous confronte à ces situations », nous sommes appelés à « avoir confiance dans la miséricorde » divine. Parce que « Dieu est plus grand que notre péché ». Plus encore, « il est plus grand que tous les péchés que nous pouvons commettre » et « son amour est un océan dans lequel nous pouvons nous immerger sans peur d’être submergés ».
Le pardon divin rend le pénitent à nouveau « pur », car « toute tache est éliminée et il est alors plus blanc que la neige encore vierge ». Du reste, « nous sommes tous pécheurs », personne n’y fait exception. Pourtant, en dépit de cela, Dieu pardonne tout le monde. Comment ? « Quand un enfant tombe, que fait-il ? » « Il tend la main à sa maman, à son papa, pour qu’il l’aide à se relever. » D’où l’invitation à faire de même. « Si tu sombres par faiblesse dans le péché tend la main: le Seigneur la prend et t’aidera à te relever. Telle est la dignité du pardon de Dieu ! »
« La dignité que nous confère le pardon de Dieu est celle de nous relever, de nous mettre toujours debout, car il a créé l’homme et la femme afin qu’ils soient debout ».