Cascia, la fête de Sainte Rita et sa foi inébranlable
L’église célèbre la mémoire de Sainte Rita da Cascia le 22 mai. Cette année, dans la ville de l’Ombrie, la sainte des cas impossibles a été célébrée d’une toute nouvelle manière, conformément aux dispositions pour le confinement du coronavirus.
Les milliers de roses au ciel pour demander à Sainte Rita des intercessions et des grâces, cette année, ne viennent pas à Cascia de diverses parties du monde. L’urgence de Covid-19 a rendu nécessaire la réorganisation des célébrations pour se souvenir de la religieuse augustinienne. Un nombre limité de fidèles est admis dans la ville de l’Ombrie.
Mais la diffusion en continu sur les canaux sociaux du monastère de Sainte Rita da Cascia et sur le site Web www.santaritadacascia.org, exceptionnellement la bénédiction des fleurs symbole de la thaumaturgie, s’appliquent à tous les fidèles connectés.
Les rendez-vous
La journée s’est ouverte à 10 heures avec les salutations des religieuses à tous les fidèles. À 10 h 30, la messe solennelle a été présidée par Mgr Renato Boccardo, archevêque de Spoleto-Norcia. A 11h30, la traditionnelle bénédiction des roses avec une nouveauté: 45 d’entre elles ont été ensuite envoyées dans toute l’Italie.
20 pour les présidents des régions, une au président de la conférence épiscopale italienne, 16 aux présidents des conférences épiscopales régionales, une au président de la république, Sergio Mattarella, et une au président du Conseil des ministres Giuseppe Conte. Une autre remise au maire de Cascia, et 5, symbole des continents, envoyées au pape François, en tant que gardien du peuple chrétien dans le monde.
A midi, la supplication à la Sainte et enfin, à 17 heures, la messe pour les bienfaiteurs du sanctuaire de Sainte Rita a été présidée par le Père Bernardino Pinciaroli, recteur de la Basilique. Une fois terminé, les roses ont été à nouveau bénies.
La vraie forteresse est la foi en Jésus
L’urgence sanitaire n’a pas créé d’obstacles à la foi, mais a donné lieu à de nouvelles façons de l’exprimer. C’est ce que fait remarquer l’abbesse du monastère de Santa Rita à Cascia, sœur Maria Rosa Bernardinis :
R. – La foi n’a jamais trouvé d’obstacles. La foi est ce saut qui nous fait dépasser l’obstacle. Et cela dans la vie de sainte Rita, nous pouvons aussi le voir. Pour pouvoir agir comme elle l’a fait, c’est parce qu’elle a toujours été soutenue par cette foi inébranlable en Jésus crucifié, mais ressuscité.
Dans la réalité d’aujourd’hui, qu’enseigne encore Sainte Rita et quelles vertus, en particulier, faut-il imiter?
R. – Sainte Rita est une fidèle disciple du Christ. Jésus nous a dit que la seule chose que nous devons apprendre de lui est d’être doux et humble. Aujourd’hui encore, il y a un besoin d’humilité et de douceur. Car face aux provocations, parfois, nous oublions que nous sommes chrétiens, que nous devons agir face au mal avec le bien.
Sainte Rita nous a montré sa vie: si nous voulons vaincre le mal, le Seigneur nous a donné les moyens, il nous a donné les outils pour le faire. Il a été le premier exemple et nous devons donc le suivre. C’est ce que nous dit aujourd’hui Sainte Rita, comme elle l’a dit hier, comme elle le dira demain: si vous voulez vraiment être fort, vous devez vous fortifier avec cette foi en Jésus-Christ.
Le 22 mai, lors de la traditionnelle bénédiction des roses, les fleurs symboliques de Santa Rita, vous avez pensé à ajouter une initiative spéciale qui implique également le Pape François …
R. – Oui, puisque le Pape François représente l’universalité de l’Église et donc aussi des peuples, nous voulons bénir 5 roses. Elles représentent symboliquement les 5 continents. Nous avons pensé: nous les envoyons au Pape et, en lui, nous avons les 5 continents, car Santa Rita est connue dans le monde entier. Même au Pakistan, en Inde, et bien sûr en Amérique latine …
Sainte Rita est la sainte des cas impossibles auxquels des milliers de fidèles demandent diverses grâces. Au cours de ces mois, comment les demandes d’intercession ont-elles changé?
R. – Ils sont variés et multiples: elles vont d’un besoin spirituel, familial, économique. Ensuite, il y a la solitude que beaucoup de gens ressentent surtout en cette période de pandémie, et en particulier ceux qui sont hospitalisés, isolés. Plusieurs m’ont écrit – quand ils sont sortis de cette situation – que Sainte Rita leur a donné de la force. Même en tenant l’image, simplement une image entre vos mains.
Quel message de Sainte Rita peut nous aider à affronter les mois à venir, où nous devons continuer à respecter les dispositions des autorités civiles pour éviter la propagation du coronavirus? Comment vivre ce temps?
R. – Le message de sainte Rita est toujours d’actualité: Dieu est amour. Et celui qui aime vit en Dieu et Dieu vit en lui. Nous essayons avec nos moyens de pouvoir créer un monastère agrandi, en ce sens que nous partageons quelques instants de prière avec les pèlerins. Tout au long du mois de mai, il y a le Rosaire que nous continuons à transmettre sur Facebook.
Ensuite, nous verrons – si cela est possible – si nous devons continuer à le faire ou non. Cependant, nous essaierons d’être proches de tous ceux qui nous demandent l’intercession de sainte Rita. Cela n’a pas disparu même en ces jours où il y a eu ce blocus quelque peu total.
Je pense que c’était sympathique de partager ces moments avec les gens et de savoir que l’on peut, en réorganisant la vie, redécouvrir aussi les moments où il y a une présence de Dieu qu’il faut accueillir. Peut-être que nous retrouverons des forces que nous ne pensions peut-être même pas avoir.
Paroles recueilies parTiziana Campisi