Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

chemin de croix avec la Sainte Mère de Jésus

Christ du chœur – Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse

Seigneur, nous voulons suivre par la pensée le chemin qui t’a conduit au Calvaire.

A suivre cette route, à essayer de retrouver tes souffrances, nous comprendrons mieux ce qu’est le péché, puisqu’il t’a tant coûté.

Nous comprendrons surtout jusqu’à quel point tu nous as aimés, quelle folie sublime tu as faite pour nous.

O Marie, Toi qui as accompagné Jésus sur cette route, rappelle-nous ce que tu as vu, entendu et souffert ; imprime tellement dans nos cœurs les souffrances de Jésus qu’elles y restent toujours gravées.

1ère Station : JÉSUS EST CONDAMNÉ À MORT (<– cliquer pour avoir le chemin de croix de la Chapelle Notre-Dame de la Médaille Miraculeuse)

Mère généreuse, lorsque tu as entendu la condamnation à mort tomber des lèvres de Pilate, tu as dit « oui » à la volonté divine, qui se servait d’une autorité humaine pour exiger de toi un terrible sacrifice.

Aide-nous à dire sans hésiter notre « oui » chaque fois qu’un sacrifice nous est demandé, en reconnaissant, dans les événements ou les hommes qui nous l’imposent, une expression du Père céleste. « Oui, Père, me voici tout à toi. »

2ème Station : JÉSUS EST CHARGÉ DE SA CROIX

Vierge Marie, si la chose eût été possible, tu aurais voulu te charger toi-même de la croix, en prenant toute la honte et la douleur sur ton épaule. Mais puisque ton Fils veut la porter tout entière, tu désires au moins t’associer de cœur à sa souffrance.

En nous inspirant un plus grand amour du Christ, stimule notre zèle à nous unir par le cœur à son offrande ; affermis notre volonté de partager son abaissement et sa douleur.

3ème Station : JÉSUS TOMBE POUR LA PREMIÈRE FOIS

Tu vois Jésus tomber sur le sol, et tu sais que par là il veut sauver les hommes de leur misère morale. Par cette chute, il nous a offert son redressement.

Aide-nous à profiter de cette force que nous donne notre Sauveur, et à vouloir vivre dans une grande pureté.

Toi qui n’es jamais tombée dans le péché et qui as toujours gardé ta sainteté immaculée, communique-nous ton ardeur à éviter les moindres fautes pour l’honneur du Christ.

4ème Station : JÉSUS RENCONTRE SA MÈRE

Mère généreuse, Tu désires suivre du plus près possible ton Fils, le rencontrer sans cesse sur ce pénible chemin, car tu veux mettre ton âme à l’unisson de la sienne, lui offrir une entière sympathie et une complète solidarité dans la souffrance.

Sois là également sur notre chemin de croix, tout près de nous, lorsque l’épreuve nous accable ou que sonne l’heure du sacrifice.

Sois là pour nous réconforter, et que ta sympathie maternelle nous encourage à marcher sans faiblir !

Sois là pour éclairer, de ton sourire bon et doux, la route de nos peines !

5ème Station : SIMON DE CYRÈNE AIDE JÉSUS

Cette place sous la croix, à côté de Jésus, imposée à Simon de Cyrène, comme tu l’aurais souhaitée, Mère du Rédempteur ! Et comme tu as soudain aimé cet inconnu, à qui cette place de choix venait d’être accordée ! Lorsqu’elle nous est destinée à nous aussi, montre-nous tout l’amour que nous pouvons y témoigner au Sauveur, toute l’intimité que nous pouvons y trouver avec Lui.

Aide-nous à ne pas nous plaindre, à nous réjouir de pouvoir porter la croix avec Jésus. Qu’alors surtout nous sentions ton regard aimant se poser sur nous !

6ème Station : UNE FEMME ESSUIE LE VISAGE DE JÉSUS

Plus profondément que dans le linge de Véronique, la face de Jésus s’était depuis longtemps imprimée en toi. Tu possédais ce visage en ton âme, pour l’avoir contemplé sans cesse durant de longues années.

Maintenant, sur la route du Calvaire, les traits de ton Fils, défigurés par les mauvais traitements, s’impriment à nouveau en toi, et tu y reconnais l’amour poussé à son paroxysme.

Enseigne-nous la manière de regarder le Christ, de découvrir la profondeur de son amour dans sa face endolorie de crucifié.

7ème Station : JÉSUS TOMBE POUR LA DEUXIÈME FOIS

Mère généreuse, la deuxième chute de Jésus rend plus vive à tes yeux l’impitoyable cruauté de ses adversaires. Mais à cette méchanceté qui accable ton Fils si bon, tu ne réponds que par une bienveillance qui excuse et pardonne. Ta douceur n’a pas un frémissement, elle refuse de s’irriter.

Lorsque nous sommes offensés ou accablés, et que la tentation nous vient d’accuser la méchanceté d’autrui, fais-nous réagir par la douceur, par l’oubli instantané de ce qui nous a fait du mal, par le pardon complet et définitif.

8ème Station : JÉSUS PARLE AUX FEMMES DE JÉRUSALEM

Mère généreuse, en entendant Jésus prédire les malheurs qui frapperaient le peuple juif, tu as partagé sa pitié. Aucune misère ne te laisse insensible.

Toi qui as toujours pris attention aux souffrances d’autrui, tu enveloppes toutes nos détresses humaines dans ton affection maternelle.

Sois pour nous la mère de miséricorde ; sois notre refuge dans nos malheurs et dans nos faiblesses, le refuge où nous soyons assurés de trouver une bienveillance compréhensive.

Plus vive est notre peine, plus entièrement nous nous confions à toi !

9ème Station : JÉSUS TOMBE POUR LA TROISIÈME FOIS

Vierge Marie, la troisième chute est un nouveau coup porté à ton cœur maternel. Bien qu’il soit plus pénible que les précédents, tu ne protestes pas, et tu ne te plains pas que Dieu réclame trop de toi, ou que le sacrifice soit trop cruel.

Tu ne mets aucune limite à ta générosité, et, en voyant ton Fils se relever, tu promets de le suivre jusqu’au bout.

Fais-nous part de cette disposition généreuse, pour que nous ne trouvions jamais excessive l’épreuve qui nous est envoyée et que nous l’acceptions avec un cœur magnanime et persévérant.

10ème Station : JÉSUS EST DÉPOUILLÉ DE SES VÊTEMENTS

Le spectacle du dépouillement complet de ton Fils te fortifie dans ta résolution d’accepter tous les dépouillements voulus par le Père céleste.

Tu te livres même à ce dépouillement suprême, qui consiste à perdre ton unique enfant.

Lorsque le Père céleste nous demande des dépouillements qui nous coûtent beaucoup, fais que nous ne reculions pas devant le sacrifice : que nous donnions avec amour tout ce que Dieu veut nous prendre.

11ème Station : JÉSUS EST CLOUÉ À LA CROIX

Au moment où les clous s’enfoncent dans les mains et les pieds de ton Fils, tu unis ton silence au sien. Ce sont les mains que tu as si souvent serrées autrefois, et les pieds auxquels tu avais appris à se mouvoir. Les coups qu’on y frappe atteignent ton cœur, pais pas un mot n’échappe de tes lèvres.

Apprends-nous le silence dans la douleur : dans les meurtrissures qui nous sont infligées, un silence héroïque qui cache et consomme notre sacrifice intime !

12ème Station : JÉSUS MEURT SUR LA CROIX

Avant d’expirer, Jésus s’adresse à toi en t’indiquant le disciple bien-aimé : « Femme, voici ton fils ! » Tu deviens ainsi la mère de chaque disciple du Maître, notre mère à tous.

Merci, ô Marie, d’accepter cette nouvelle mission maternelle ! C’est un fruit si beau du sacrifice du Sauveur et de ton propre sacrifice !

A l’exemple de saint Jean, nous voudrions pour notre part te prendre chez nous, t’accueillir dans notre vie avec un cœur filial, t’aimer et te faire aimer autour de nous comme notre mère à tous.

13ème Station : JÉSUS EST DÉTACHÉ DE SA CROIX ET REMIS À SA MÈRE

Lorsque tu reçois dans tes bras le corps inanimé de Jésus, ta douleur arrive à son comble. Quel déchirement de contempler, sans vie, ce visage dont tu avais admiré tant de fois la merveilleuse animation !

A ce moment, tu t’abandonnes une fois de plus à la volonté divine, et tu offres ta douleur avec d’autant plus d’amour, pour les âmes à sauver.

Fais-nous voir dans nos sacrifices la volonté du Père et le bien des âmes !

14ème Station : JÉSUS EST MIS AU TOMBEAU

En quittant le tombeau où le corps de Jésus vient d’être placé, tu n’as pas perdu l’espoir. Tu te souviens que ton Fils a prédit sa résurrection, et cette pensée te remplit de confiance.

Lorsque nous sommes tentés de nous laisser aller au découragement, montre-nous la voie de l’espérance ; rappelle-nous comment ton espérance du vendredi, jour où tout semblait perdu, a reçu une infaillible confirmation dans le triomphe du jour de Pâques !

PRIÈRE APRÈS LE CHEMIN DE CROIX

Daigne, Seigneur, jeter un regard de miséricorde sur ta famille ici présente, pour laquelle tu n’as pas hésité à souffrir et à mourir. Accorde-nous, par l’intercession de Marie, notre mère et la tienne, d’être admis après notre mort dans ton royaume.

Dieu tout-puissant et éternel, assiste ton serviteur notre Pape … et conduis-le selon ta bonté dans la voie du salut éternel, afin que par ta grâce il entreprenne ce qui te plaît et l’accomplisse avec succès.

Et toi, Seigneur, mort pour notre salut, daigne admettre dans ton ciel nos frères, nos parents, nos amis, nos bienfaiteurs et tous les chrétiens qui dorment sous le signe de la Croix. Amen.

+ J. GALOT s.j.

messe de la Cène dans une prison de Rome

messe de la Cène dans une prison de Rome

Après une visite à l’infirmerie de la prison Casa Circondariale “Regina Coeli”, pour  y saluer les détenus malades, vers 16h ce Jeudi Saint, le Pape François a tenu à célébrer une nouvelle fois la messe de la Sainte Cène auprès des prisonniers, auquel il s’est présenté lui-même comme un simple pécheur mais aussi comme un «ambassadeur de Jésus». Dans son homélie, le Pape a montré l’originalité du geste de Jésus, de laver les pieds de ses disciples, dans le contexte de son époque.

l’exemple de Jésus

Jésus termine son discours en disant: «Je vous ai donné un exemple, parce que, comme je l’ai fait, vous devez aussi le faire» (Jn 13, 15). Lavez les pieds. Les pieds, à cette époque, étaient lavés par des esclaves: c’était une tâche d’esclave. Les gens parcouraient les routes, il n’y avait pas d’asphalte, il n’y avait pas de pavés; à ce moment-là, il y avait de la poussière dans la rue et les gens se salissaient.

Une fois, alors qu’ils étaient en route, deux des disciples qui voulaient faire carrière avaient demandé à Jésus d’occuper des places importantes, l’une à sa droite et l’autre à gauche (Mc 10, 35-45). Et Jésus les regardait avec amour – Jésus regardait toujours avec amour – et dit: «Vous ne savez pas ce que vous demandez» (v. 38). Les chefs des nations – dit Jésus – se laissent servir, et ils vont bien (voir v. 42).

Pensons à l’époque des rois, des empereurs si cruels, qui ont faits servir les esclaves … Mais entre vous – Jésus dit – ce ne doit pas être de même: les détenteurs du pouvoir doivent servir. Votre chef doit être votre serviteur (voir v. 43). Jésus renverse l’habitude historique et culturelle de cet âge – même celle d’aujourd’hui – celui qui commande, pour être un bon leader, là où il est, doit servir.

Je pense souvent – pas en ce moment parce que tout le monde est vivant et a la possibilité de changer de vie et nous ne pouvons pas juger – mais je pense à l’histoire : si tant de rois, d’empereurs, de chefs d’État avaient compris cet enseignement de Jésus et au lieu de dominer, d’être cruels, de tuer des gens, ils l’avaient fait, combien de guerres auraient été évitées !

Service: en effet, il y a des gens qui ne facilitent pas cette attitude, des gens orgueilleux, des gens haineux, des gens qui nous souhaitent peut-être du mal; mais nous sommes appelés à les servir davantage. Et il y a aussi des gens qui souffrent, qui sont abandonnés par la société, au moins pour un moment, et Jésus va là pour leur dire: Tu es important pour moi.

Jésus vient nous servir, et le signal que Jésus sert ici aujourd’hui, à la prison de Regina Coeli, c’est qu’il a voulu choisir 12 d’entre vous, comme les 12 apôtres, pour vous laver les pieds. Jésus risque pour chacun de nous. Sachez ceci: Jésus s’appelle Jésus, il ne s’appelle pas Ponce Pilate. Jésus ne peut pas se contenter de se laver les mains: il ne sait que risquer! Regardez cette image si belle: Jésus se penche sur les épines, risquant de se blesser pour prendre la brebis perdue.

Aujourd’hui, moi qui suis un pécheur comme vous, je représente Jésus, je suis un ambassadeur de Jésus aujourd’hui, quand je me prosterne devant chacun d’entre vous, vous pensez: « Jésus a risqué en cet homme, un pécheur, pour venir me voir et dire qu’il m’aime « . C’est le service, c’est Jésus: il ne nous abandonne jamais; il ne se lasse jamais de nous pardonner. Il nous aime tellement. Regardez comme il risque, Jésus!

Et ainsi, avec ces sentiments, continuons cette cérémonie symbolique. Avant de nous donner son corps et son sang, Jésus risque pour chacun d’entre nous, et risque le service parce qu’il nous aime tellement.

 

12 hommes de provenances diverses

Au cours du rite, le Pape a lavé les pieds de 12 détenus provenant de sept pays : quatre Italiens, deux Philippins, deux Marocains, un Moldave, un Colombien, un Nigérian et un Sierra-Léonais.  Huit d’entre eux sont catholiques, mais ce groupe comptait aussi deux musulmans, un orthodoxe et un bouddhiste.

Durant la prière eucharistique, au moment du signe de paix, le Pape est sorti quelques instants du canon pour inviter à prier, en silence, pour ceux «qui nous veulent du bien» et aussi pour ceux «qui nous veulent du mal», qui «ne nous aiment pas» ou «que nous n’aimons pas», afin d’aborder la communion dans un réel esprit de paix intérieure.

Après la fin de la messe, il a rencontré quelques détenus de la 8e Section, dans laquelle sont retenus les prisonniers jugés coupables de délits sexuels.

Le sacerdoce, une vocation indissociable de la proximité

Lors de la messe chrismale de ce Jeudi Saint 29 mars en la basilique Saint-Pierre, le Pape François a loué «les pédagogies de l’incarnation et de l’inculturation» à l’adresse des prêtres du monde entier; des moyens pour eux de tisser une «proximité» charnière, tant avec Dieu qu’avec les fidèles.

Plus qu’une vertu, le concept de proximité est «une attitude qui implique toute la personne». D’emblée le Saint-Père a mis la «proximité» en clé de voûte de la mission pastorale.

Par l’incarnation et l’inculturation, les prêtres doivent s’incarner non pas seulement, «dans les cultures lointaines », mais aussi « dans la paroisse même, dans la nouvelle culture des jeunes». La raison est simple : la proximité est «clé de vérité».

Gare aux vérités-idoles

La définition de «vérité» revêt un double aspect. Elle ne permet pas seulement de nommer les situations et les choses en les tenant à distance avec des concepts et des raisonnements logiques, elle est aussi fidélité. La vérité permet de désigner les personnes par leur nom propre, «comme le Seigneur les nomme», avant de les classifier ou de définir  leur situation.

Apparaît alors un écueil, «celui de se faire idoles de certaines vérités abstraites». «La vérité-idole se déguise, elle utilise les paroles évangéliques comme un vêtement mais elle ne permet pas de toucher le cœur.»

Accompagner spirituellement, confesser, prédiquer

Pour éviter ce type de vérités fallacieuses, le Pape suggère de méditer sur trois proximités sacerdotales: l’accompagnement spirituel, la confession et, enfin, la prédication, car «l’homélie est la pierre de touche pour évaluer la proximité et la capacité de rencontre d’un pasteur avec son peuple». Nourries entre elles et mutuellement entretenues, ces proximités «réalisent la bonne nouvelle»

Proche de Dieu, proche de son peuple

Deux conseils à chaque prêtre : «Si tu te sens loin de Dieu, approche-toi de son peuple qui te guérira des idéologies qui ont refroidi ta ferveur. Et si tu te sens loin des gens, rapproche-toi du Seigneur, de sa Parole». Confession, accompagnement spirituel et prédication permettent ce rapprochement vers Dieu.

Prêtre intercesseur et prêtre proche de chair

Par cette proximité avec Dieu, « la Parole se fera chair en toi et tu deviendras un prêtre proche de toute chair.» Tandis que dans la proximité avec le peuple de Dieu, «sa chair douloureuse deviendra parole dans ton cœur et tu auras de quoi parler avec Dieu, tu deviendras un prêtre intercesseur». Deux vocations qui doivent se faire une.

MESSE CHRISMALE

HOMÉLIE DU PAPE FRANÇOIS

page 2