Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Demain nous célébrerons Notre-Dame de Lourdes

Comme Associés de la Médaille Miraculeuse,

il nous est bon de méditer aujourd’hui les paroles de  saint Jean-Paul II concernant la fête et la célébration de demain, ainsi que sur le nouvel an lunaire tout proche.

grotte de Notre-Dame de LourdesNous fêterons demain la mémoire liturgique de la Bienheureuse Vierge Marie de Lourdes. Dans la petite ville des Pyrénées, un puissant phare d’espérance s’est allumé, en particulier pour ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit, depuis que le 11 février 1858, la Madone est apparue à sainte Bernadette dans la grotte de Massabielle, demandant que celle-ci devînt un lieu de pèlerinage et de prière.

Cette fête mariale est associée à la célébration de la Journée mondiale du Malade, occasion propice pour la Communauté ecclésiale de se réunir autour des malades, en demandant pour eux le soutien maternel de Marie, qui apporte à tous réconfort et lumière.

… [À] Vailankanny, dans le sud de l’Inde… s’élève le Sanctuaire de la « Madone de la Santé », surnommé « la Lourdes de l’Orient », et destination de nombreux pèlerins. Nous confions à la protection céleste de la Mère de Dieu également les personnes de religion hindoue ou d’autres religions qui se rendent dans ce sanctuaire chrétien…

Afin qu’ils aient la vie et qu’ils l’aient en abondance » (Jn 10, 10). Ces paroles de Jésus, que nous lisons dans l’Évangile de Jean,.. rappellent la perspective de fond de la foi chrétienne qui, même dans l’expérience de la maladie et de la mort elle-même, est toujours ouverte à la vie. Le croyant sait qu’il peut compter sur la puissance de Dieu créateur, du Christ ressuscité et de l’Esprit vivifiant.

Cette perspective donne un sens à l’engagement de ceux qui, de nombreuses façons, s’occupent avec amour des malades et des personnes qui souffrent:  des médecins, des infirmiers, des chercheurs, des pharmaciens, des volontaires. À tous ces serviteurs de la vie, parmi lesquels figurent de nombreuses personnes consacrées, je voudrais exprimer ma reconnaissance la plus cordiale.

Je voudrais réserver une pensée toute particulière aux très chers malades, qui se trouvent dans toutes les parties du monde. J’assure chacun de ma proximité spirituelle, en rappelant que la souffrance humaine a été assumée par le Christ et est partie intégrante de son mystère de salut: salvificus dolor.

En s’unissant avec foi et amour à la passion du Christ, la personne qui souffre participe à sa lutte victorieuse sur le mal et sur la mort, comme le démontre le témoignage des saints.

Prions afin que la Vierge Marie, Santé des Malades, assiste de sa protection ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur esprit, et soutienne ceux qui, avec une disponibilité pleine d’amour, prennent soin d’eux.

Une partie importante de la famille humaine s’apprête à célébrer le nouvel an lunaire le 12 février. Je pense aux Chinois, aux Vietnamiens, aux Coréens et à tous ceux qui célébreront cette fête. Ce sont des peuples qui me sont particulièrement chers, et je suis heureux de former pour eux des vœux de paix, de prospérité et de croissance spirituelle.

JEAN-PAUL II ANGÉLUS dimanche 10 février 2002


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

persévérer dans la lutte contre la traite humaine

Au lendemain de la Journée mondiale de prière et de réflexion contre la traite des êtres humain, le Pape François a reçu ce vendredi matin 9 février les membres du groupe Sainte-Marthe, une organisation informelle qui regroupe des personnalités des forces de l’ordre, du monde de la recherche universitaire, des politiques et des religieux «pour affronter les causes et les effets de ce fléau moderne, qui continue à causer d’indicibles souffrances humaines».

Dans une courte intervention, le Pape a dit son espérance que ces journées «de réflexion et d’échange d’expériences aient mis dans une lumière plus claire l’interaction des problématiques globales et locales de la traite des personnes humaines. L’expérience montre que ces formes modernes d’esclavage sont bien plus répandues que ce que l’on peut imaginer, y compris, pour notre honte et scandale, à l’intérieur des plus prospères de nos sociétés.»

S’appuyant sur ce cri de Dieu adressé à Caïn dans les premières pages de la Bible, «où est ton frère ?», le Pape a invité à «examiner sérieusement les différentes formes de complicité avec lesquelles la société tolère et encourage, particulièrement à propos de la traite à fins sexuelles, l’exploitation d’hommes, de femmes et d’enfants vulnérables».

Il a appelé une nouvelle fois le monde de la recherche universitaire et les médias à s’investir dans ce domaine, afin de développer «la conscience de la nécessité croissante d’aider les victimes de ces crimes, en les accompagnant dans un chemin de réintégration dans la société et de rétablissement de leur dignité humaine».

L’Église, en apportant le «baume de la miséricorde» aux victimes de ces réseaux, a un rôle essentiel à jouer pour «le redressement et le renouvellement de la société dans son ensemble.»

Le pécheur peut devenir saint

Le Pape François, lors de la messe de ce jeudi matin 8 février 2018 à la Maison Sainte-Marthe, a invité à veiller tous les jours pour ne pas finir éloigné du Seigneur. Il a parlé du risque, auquel nous sommes tous exposés, de l’affaiblissement du cœur.
 

David est saint, même s’il a été un pécheur, alors que le grand et sage Salomon est rejeté par le Seigneur parce qu’il s’est corrompu.  La lecture proposée par la liturgie, tirée du premier Livre des Rois, parle de Salomon et de sa désobéissance. «Nous avons entendu une chose un peu étrange : le cœur de Salomon n’est pas resté intègre avec le Seigneur, son Dieu, comme le cœur de David, son père.»

Le problème de l’affaiblissement du cœur

Salomon et la reine de Saba, vitrail roman, Cathédrale de Strasbourg
Salomon et la reine de Saba, vitrail roman, Cathédrale de Strasbourg

Cette parole est étrange car nous ne connaissons pas de gros péchés, il était toujours équilibré, alors que nous savons de David qu’il fut un pécheur, avec une vie difficile. Pourtant, David est saint, et l’on dit de Salomon que son cœur était «dévié par le Seigneur». Lui qui était loué par le Seigneur quand il avait demandé la prudence pour gouverner, au lieu des richesses.

Comment peut-on expliquer cela ? David sait avoir péché, à chaque fois il demande pardon, alors que Salomon, dont tout le monde parlait en bien et que même la reine de Saba aurait voulu rencontrer, s’était éloigné du Seigneur pour suivre d’autres dieux, mais il ne s’en était pas rendu compte.

«C’est ici le problème de l’affaiblissement du cœur. Quand le cœur commence à s’affaiblir, ce n’est pas comme une situation de péché : tu fais un péché, tu t’en rends compte tout de suite : “Moi, j’ai fait ce péché”, c’est clair. L’affaiblissement du cœur est un lent chemin, qui dérive peu à peu… Et Salomon, endormi dans sa gloire, dans sa réputation, a commencé à faire cette route.»

Salomon a fini tranquillement corrompu

Paradoxalement, «la clarté d’un péché vaut mieux que la faiblesse du cœur. Le grand roi Salomon a fini corrompu : tranquillement corrompu, parce que son cœur s’était affaibli».

«Et un homme avec le cœur faible, ou affaibli, est un homme défait. Ceci est le processus de nombreux chrétiens, de beaucoup d’entre nous. ‘Non, moi je ne fais pas de gros péchés…’ Mais comment est ton cœur ? Il est fort ? Il reste fidèle au Seigneur, ou tu dérives lentement ?»

Veiller tous les jours sur son propre cœur

«La vigilance. Veiller sur ton cœur. Veiller. Tous les jours, être attentif à ce qui arrive dans ton cœur», et il a ensuite conclu : «David est saint. Il était pécheur. Un pécheur peut devenir saint. Salomon a été rejeté parce qu’il était corrompu. Un corrompu ne peut pas devenir saint. Et on arrive à la corruption par cette voie de l’affaiblissement du cœur. Comment est mon cœur, mon rapport avec le Seigneur. Et goûter la beauté et la joie de la fidélité.»