Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

contempler Jésus transfiguré

Transfiguration Saint Louis des Français de Lisbonne
Transfiguration Saint Louis des Français de Lisbonne

Lors de la prière de l’Angélus, ce dimanche 25 février, devant les fidèles rassemblés sur la Place Saint-Pierre, le Pape est revenu sur la scène évangélique de la Transfiguration, montrant que Jésus avait ainsi offert aux disciples une préfiguration de sa Résurrection.

«Jésus a pris avec lui les trois disciples Pierre, Jacques et Jean, et les a conduit sur une haute montagne ; et là, pendant un moment, il leur a montré sa gloire, la gloire du Fils de Dieu.» Cet épisode de l’Évangile de Marc  montra que la Transfiguration «aide les disciples, et nous aussi, à comprendre que la Passion du Christ est un mystère de souffrance, mais est surtout un don d’amour infini de la part de Jésus.»

Cet épisode est lié à la révélation faite par Jésus six jours plus tôt, quand il avait expliqué à ses disciples qu’il devrait «souffrir beaucoup et être rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, être tué, et, après trois jours, ressusciter.»

Cette annonce avait suscité une certaine incompréhension des disciples, qui attendaient «un Messie puissant et dominateur, alors que Jésus se présente comme un humble et doux serviteur de Dieu et des hommes, qui devra donner sa vie en sacrifice, passant à travers la voie de la persécution, de la souffrance et de la mort.»

Mais avec cette épisode de la Transfiguration, Dieu le Père renouvelle sa déclaration messianique sur le Fils, comme lors de son baptême sur les rives du Jourdain, avec cette simple invitation : «Écoutez-le !»

« Les disciples sont appelés à suivre le Maître avec confiance et espérance, malgré sa mort, et même justement à travers sa mort, sur la Croix, vécue avec une telle dignité que l’évangéliste Marc met dans la bouche du centurion cette profession de foi : «Vraiment, cet homme était le Fils de Dieu !»

Au terme de la prière de l’Angélus, le Pape François a par ailleurs lancé un appel pour la Syrie.

La Transfiguration du Christ sur le Mont Thabor

La transfiguration du Christ. Miniature arménienne, Evangile de Trézibonde (MS.N. Folio 4 recto. Venise, Saint Lazare, bibliothèque des Pères Melchites.
La transfiguration du Christ. Miniature arménienne, Evangile de Trézibonde (MS.N. Folio 4 recto. Venise, Saint Lazare, bibliothèque des Pères Melchites.

Chers frères et sœurs !

C’est le Seigneur qui nous parle toujours, mais qui attend de nous une plus grande attention, en particulier en ce temps de Carême. C’est ce que nous rappelle [demain] la page évangélique de ce dimanche, en reproposant le récit de la transfiguration du Christ sur le Mont Thabor.

Tandis qu’ils se tenaient, stupéfaits, aux côtés du Seigneur transfiguré qui s’entretenait avec Moïse et Élie, Pierre, Jacques et Jean furent soudain enveloppés d’une nuée, dont sortit une voix qui proclama : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé; écoutez-le » (Mc 9, 7).

Lorsque l’on a la grâce de faire une profonde expérience de Dieu, c’est comme si l’on vivait quelque chose d’analogue à ce qui eut lieu pour les disciples au cours de la Transfiguration:  pendant quelques instants, l’on a un avant-goût de ce qui constituera la béatitude du paradis. Il s’agit en général de brèves expériences, que Dieu concède parfois, en particulier en vue d’épreuves difficiles.

Toutefois, il n’est donné à personne de vivre « sur le Thabor », tant que l’on se trouve sur cette terre. En effet, l’existence humaine est un chemin de foi et, en tant que tel, avance davantage dans l’ombre que dans la lumière, non sans moments d’obscurité, mais également d’intenses ténèbres.

Tant que nous nous trouvons ici-bas, notre relation avec Dieu a lieu davantage dans l’écoute que dans la vision et la contemplation elle-même se réalise, pourrait-on dire, les yeux fermés, grâce à la lumière intérieure allumée en nous par la Parole de Dieu.

La Vierge Marie elle-même, tout en étant de toutes les créatures celle qui est la plus proche de Dieu, a marché jour après jour comme dans un pèlerinage de foi (cf. Lumen Gentium, n. 58), conservant et méditant sans cesse dans son cœur la Parole que Dieu lui adressait, aussi bien à travers les Saintes Écritures qu’à travers les événements de la vie de son Fils, dans lesquels elle reconnaissait et accueillait la voix mystérieuse du Seigneur.

Tels sont alors le don et l’engagement de chacun de nous au cours du temps du Carême, écouter le Christ, comme Marie. L’écouter à travers sa Parole, conservée dans les Saintes Écritures. L’écouter dans les événements mêmes de notre vie, en cherchant à y lire les messages de la Providence.

Enfin, l’écouter dans nos frères, en particulier dans les petits et les  pauvres, dans lesquels Jésus lui-même demande notre amour concret. Écouter le Christ et obéir à sa voix,  telle est la voie maîtresse, l’unique, qui conduit à la plénitude de la joie et de l’amour.

Que votre rencontre personnelle du Seigneur, pendant ce temps du carême, illumine vos yeux et vos cœurs. Qu’en vous mettant à l’écoute du Fils bien-aimé de Dieu vous trouviez la joie et le bonheur d’en être les disciples parmi les hommes d’aujourd’hui !

BENOÎT XVI ANGÉLUS Place Saint-Pierre IIe Dimanche de Carême, 12 mars 2006

© Copyright 2006 – Libreria Editrice Vaticana

Journée de prière pour la paix…

… au Soudan du Sud et en RDC

Journée de prière et de jeûne pour la paix 23 février 2018
Journée de prière et de jeûne pour la paix 23 février 2018

Ce 23 février, vendredi de la Première semaine du Carême, l’Église prie aujourd’hui pour la paix « en particulier pour les populations de la République démocratique du Congo (RDC) et du Soudan du Sud », deux pays africains traversés par des conflits meurtriers qui affament les populations locales.

Cette prière s’étend aux pays du monde entier qui sont en guerre. Le Pape François avait proclamé cette journée mondiale de jeûne et de prière lors de l’Angélus du 4 février dernier. Il nous invite à jeûner et prier pour la Paix. Il faut prier mais aussi dire concrètement non à la violence :

« Face à la situation tragique prolongée dans différentes parties du monde, j’invite tous les fidèles à une journée spéciale de prière et de jeûne pour la paix le 23 février prochain, vendredi de la première semaine de Carême. Nous l’offrirons spécialement aux populations de la République Démocratique du Congo et du Sud Soudan. Comme à d’autres occasions similaires, j’invite également les frères et sœurs non-catholiques et non-chrétiens à se joindre à cette initiative de la manière qu’ils jugent la plus appropriée, mais tous ensemble. »

« Notre Père céleste écoute toujours ses enfants qui lui crient de douleur et d’angoisse, «guéris les cœurs brisés et bande leurs blessures» (Psaume 147.3). J’adresse un appel sincère parce que nous aussi entendons ce cri et, chacun dans sa propre conscience, devant Dieu, nous nous demandons: « Que puis-je faire pour la paix? ». Nous pouvons certainement prier; mais pas seulement: tout le monde peut dire concrètement ‘non’ à la violence autant que cela dépend de lui. Parce que les victoires obtenues avec la violence sont de fausses victoires, alors que travailler pour la paix fait du bien à tout le monde ! »

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Le Pape a lancé cet appel pressant pour que chacun écoute ce cri et se demande, dans sa propre conscience, devant Dieu :

Tweet du Pape aujourd’hui : Notre Père céleste écoute toujours ses enfants qui crient vers Lui dans la douleur. Offrons-Lui aujourd’hui une journée de prière et de jeûne pour la paix.

Qu’est-ce que je peux faire, moi, pour la paix ?

Devant la poursuite tragique de situations de conflit dans différentes parties du monde, avec le Pape et toute l’Église, je prie pour que la quête de la paix habite le cœur de tous ceux qui connaissent la guerre.

Je prie pour les victimes qui vivent dans la souffrance et dans la peur, je prie aussi pour ceux qui font la guerre, aveuglés par la haine et le pouvoir.

Je prie plus spécialement pour nos frères et sœurs de la République démocratique du Congo et du Soudan du Sud qui souffrent et meurent de conflits internes.

O notre Père céleste, fortifie et protège ton Église et ses fidèles qui s’exposent au risque de leur vie pour défendre la paix.

O notre Père céleste, protège et console toutes les victimes de ces conflits dont les vies sont bouleversées.

O notre Père céleste, toi qui lit dans le cœur des hommes, inspire et éclaire ceux dont le cœur est durci par la haine ; ensemence en eux la paix comme un désir croissant.

O notre Père céleste, Toi qui écoute toujours tes enfants qui crient vers Toi dans la douleur et dans l’angoisse, guéris ceux qui ont le cœur brisé et panse leurs blessures. Amen !

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