Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

comme les Rois Mages, se mettre à la recherche du Seigneur

Après la messe de l’Épiphanie, le Pape François avant de prier l’Angélus, a mis en opposition les trois attitudes humaines face à la venue du Fils de Dieu : la recherche empressée, l’indifférence, et la peur.

l'adoration des mages
l’adoration des mages

Les Mages «n’hésitent pas à se mettre en chemin pour chercher le Messie», ils ont fait un long voyage et cherchent, «avec un grand empressement», à identifier l’endroit où se trouve le Roi nouveau-né.

Mais l’indifférence des scribes et des prêtres contraste avec la quête des Mages. Interrogés par Hérode, les prêtres du Temple répondent que le Messie doit naître à Bethléem, puisque c’est ce que les Écritures annoncent, «mais ils ne se dérangent pas pour aller trouver le Messie. Bethléem est à peu de kilomètres, mais eux ne se bougent pas.»

Hérode, lui, «a peur que cet Enfant lui retire le pouvoir». Il demande aux Rois Mages de s’informer sur l’enfant, pour qu’il puisse lui-même venir l’adorer, mais en fait son objectif réel est d’éliminer cet enfant qu’il considère comme un rival.

Certains sont tentés aujourd’hui, comme Hérode, «de supprimer ou de faire taire le message de Jésus», considéré comme un obstacle quand on suit «les ambitions humaines, les perspectives plus commodes, les inclinations du mal».

D’autres, tout en sachant que Jésus est le Sauveur, se réfugient dans une forme d’indifférence, en continuant à chercher à satisfaire avant tout «leur soif de pouvoir et de richesse».

«Nous sommes au contraire appelés à suivre l’exemple des Mages à être prêts à nous déranger pour rencontrer Jésus dans notre vie. Le rechercher pour l’adorer, pour reconnaître que c’est Lui notre Seigneur, Celui qui indique la vraie voie à suivre. Si nous avons cette attitude, Jésus nous sauve réellement, et nous pouvons vivre une vie belle, nous pouvons grandir dans la foi, dans l’espérance, dans la charité envers Dieu et envers nos frères.»

Vœux de Noël pour les orthodoxes

Après la prière de l’Angélus, le Pape a adressé ses vœux aux communautés orientales, catholiques et orthodoxes, qui célèbrent Noël ce week-end. François a invité à ce que «cette joyeuse célébration soit source d’une nouvelle vigueur spirituelle et de communion entre nous tous chrétiens, qui Le reconnaissons comme Seigneur et Sauveur.».

En cette journée de l’Épiphanie qui pour l’Église catholique est aussi la Journée de l’Enfance missionnaire, Le Pape François a invité les jeunes impliqués à fixer leur regard sur Jésus, pour qu’il soit vraiment le précieux guide de «leur engagement de prière, de fraternité et de partage avec leurs camarades dans le besoin».

Épiphanie : regarder l’étoile, marcher et donner

Épiphanie : regarder l’étoile, marcher et donner

Le Pape François a présidé ce samedi 6 janvier 2018 à la basilique Saint-Pierre la messe de l’Épiphanie, qui commémore la visite des rois mages au Fils de Dieu. Dans son homélie, le Saint-Père s’est arrêté sur trois caractéristiques du comportement des mages.

Les Mages «voient l’étoile, ils marchent et ils offrent des présents». Mais pourquoi sont-ils les seuls à voir l’étoile ? Le Pape François a délivré une réponse à la fois pragmatique et pleine de poésie :

«Peut-être parce que peu nombreux sont ceux qui avaient levé le regard vers le ciel. Souvent, en effet, dans la vie on se contente de regarder vers le sol : la santé, un peu d’argent et quelques divertissements suffisent. Et je me demande : nous, savons-nous encore lever le regard vers le ciel ? Savons-nous rêver, désirer Dieu, attendre sa nouveauté ; ou bien nous laissons-nous emporter par la vie comme un rameau sec au vent ? Les Mages ne se sont pas contentés de vivoter, de surnager. Ils ont eu l’intuition que, pour vivre vraiment, il faut un but élevé et pour cela il faut avoir le regard levé.»

Le Pape a invité à choisir la bonne étoile, et non pas des «météores», qui brillent un peu mais «tombent vite», des «étoiles filantes qui désorientent au lieu d’orienter».

«L’étoile du Seigneur, au contraire, n’est pas toujours fulgurante, mais toujours présente : elle te prend par la main dans la vie, elle t’accompagne», à condition de marcher, d’assumer cet effort, et «d’accepter les imprévus qui apparaissent sur la carte de la vie tranquille. Dieu, qui a libéré son peuple à travers la route de l’exode, et qui a appelé de nouveaux peuples à suivre son étoile, donne la liberté et distribue la joie toujours et seulement en chemin.»

Enfin, comme les rois mages, il faut offrir des cadeaux à Jésus.

«Offrir un don gratuit à Jésus c’est soigner un malade, donner du temps à une personne difficile, aider quelqu’un qui ne présente pas d’intérêt, offrir le pardon à qui nous a offensé.» «L’Évangile se réalise quand le chemin de la vie parvient au don. Donner gratuitement, pour le Seigneur, sans s’attendre à quelque chose en retour : voilà le signe certain d’avoir trouvé Jésus.».

Texte intégral de l’homélie du Pape : (page 2)

La sainte messe – l’acte pénitentiel

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi, 3 janvier 2018


Frères et sœurs, les rites d’introduction de la Messe comprennent un acte pénitentiel. Que Dieu pourrait-il donner, en effet, à celui qui a déjà le cœur rempli de lui-même ? Seul celui qui prend conscience de ses misères et baisse les yeux avec humilité sent se poser sur lui le regard miséricordieux de Dieu.

Il est donc important que chacun reconnaisse, en se frappant la poitrine, que lui-même a péché ; également par omission. Car il ne suffit pas de dire « je n’ai fait de mal à personne » pour être sans péché ; il faut encore choisir d’accomplir le bien qu’il est possible de faire.

Cette confession générale des péchés se fait en présence des frères, car le péché nous sépare de Dieu, mais aussi de nos frères. Nous implorons ensuite l’intercession de la Vierge Marie et des Saints qui nous soutiennent sur notre chemin de communion avec Dieu.

Enfin, l’absolution du prêtre nous pardonne nos péchés. N’oublions pas, cependant, que cette absolution n’a pas la valeur du Sacrement de pénitence qui reste indispensable pour le pardon de péchés graves – dits mortels – qui ont fait mourir la vie divine en nous.

En ce début d’année, je forme le vœu pour chacun de vous, et pour vos proches, de rencontrer toujours davantage le Seigneur – y compris dans la célébration dominicale – qui vient nous relever de nos fautes, éclairer nos vies et nous donner sa joie.

Que Dieu vous bénisse.


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