Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

être attentif et éveillé au retour du Christ pour Noël

bougies de l'Avent 1er dimanche
bougies de l’Avent 1er dimanche

Lors de la prière de l’Angélus, ce 3 décembre 2017, de retour du Bangladesh et de la Birmanie, son 21e voyage apostolique, le Pape François a exhorté les fidèles à se préparer au retour du Seigneur «qui vient à notre rencontre» en ces fêtes de Noël. Être attentif et rester éveillé pour accueillir le Christ, c’est son appel pour ce premier dimanche de l’Avent.

Ce chemin de l’Avent, qui s’ouvre aujourd’hui et culmine à Noël, est un temps «qui nous ai donné pour vérifier notre désir de Dieu». Ce temps «nous rappelle aussi sa venue dans l’humilité de la condition humaine» à la rencontre de tous ceux qui sont disposés à l’accueillir. C’est pour cette raison qu’il faut toujours être dans la veille et dans l’attente.

La personne attentive est celle qui, se tourne d’abord vers les autres. «Dans le bruit du monde, elle ne se laisse pas submerger par les distractions ou la spécialité, mais qui vit de pleinement et avec conscience, avec une préoccupation tournée avant tout vers les autres», qui permet de voir leurs larmes et leurs besoins.

La personne qui fait attention se tourne aussi vers le monde, et cherche à «combattre l’indifférence et la cruauté qui s’y trouvent, et se réjouir de ses trésors de beautés qu’il faut préserver». Il s’agit donc d’avoir «un regard de compréhension pour reconnaître à la fois la misère et la pauvreté des individus et de la société, et la richesse cachée dans les petites choses de chaque jour.»

Revenir sur les voies du Seigneur

Rester éveillé, en cette période de l’Avent. La «personne qui veille» est celle qui «ne se laisse pas emporter par le sommeil du découragement, du manque d’espérance, de la déception», et dans le même temps, «rejette toutes les vanités» qui gâchent le temps pour soi ou sa famille.

Ainsi être attentif et éveillé sont les «conditions préalables» pour arrêter de s’éloigner des chemins du Seigneur, de se perdre «dans nos péchés et dans nos infidélités», Dieu peut «pénétrer dans notre existence, lui redonner du sens et de la valeur à travers sa présence pleine de bonté et de tendresse».

Enfin, l’invocation à la Vierge Marie qui « nous guide à la rencontre de son Fils en ravivant notre amour pour Lui. »

LETTRE DE L’AVENT SUR L’EUCHARISTIE

amour inventif jusqu'à l'infini
amour inventif jusqu’à l’infini

« L’amour est inventif jusqu’à l’infini » et, par conséquent, dans l’Eucharistie, vous trouvez tout. »

Dans la lettre de l’Avent de cette année, nous méditerons sur le troisième pilier de la spiritualité de saint Vincent, « l’Eucharistie » [après l’Incarnation et la Sainte Trinité].

Au dixième chapitre des Règles Communes [de la Congrégation de la Mission], dans un passage sur les fondements de notre spiritualité où il évoque l’Incarnation et la Sainte Trinité, saint Vincent laisse entendre que dans l’Eucharistie, vous trouvez tout. Il écrit :

Et d’autant que, pour bien honorer ces mystères [la Sainte Trinité et l’Incarnation], l’on ne saurait donner aucun moyen plus excellent que la due vénération et le bon usage de la sacro-sainte Eucharistie, soit que nous la considérions comme sacrement, soit en tant que sacrifice, vu qu’elle contient en soi comme le précis de tous les autres mystères de notre foi, et que par sa vertu elle sanctifie et enfin glorifie les âmes de ceux qui communient dignement ou célèbrent avec les dispositions requises, et que par ce moyen on rend à la Sainte Trinité et au Verbe Incarné une très grande gloire ; partant, nous n’aurons rien en plus grande recommandation que de rendre à ce sacrement et sacrifice l’honneur qui lui est dû, et même nous emploierons tous nos soins à procurer que tout le monde lui porte même honneur et révérence : ce que nous tâcherons d’accomplir le mieux qu’il nous sera possible, mais particulièrement en empêchant, autant que faire se pourra, qu’on dise ou fasse rien qui le déshonore tant soit peu, et instruisant soigneusement les autres de ce qu’ils doivent croire d’un si haut mystère, et comment ils le doivent honorer. (Règles Communes de la Congrégation de la Mission, Chapitre X, article 3)

Dans l’Eucharistie, vous trouvez et pouvez réfléchir, méditer, contempler, adorer et avoir une rencontre personnelle à toutes les étapes de la vie de Jésus depuis l’Incarnation :

  • Jésus dans le sein de Marie
  • Jésus dans la crèche
  • Jésus, enfant à Nazareth avec ses parents, Marie et Joseph
  • Jésus durant ses trois années de mission où il annonce la Bonne Nouvelle
  • La passion et la mort de Jésus sur la croix
  • La résurrection de Jésus
  • L’ascension de Jésus
  • La Sainte Trinité.

… Si nous trouvons tout dans l’Eucharistie, c’est donc là que Jésus nous parle ici et maintenant depuis le sein de sa Mère. Il nous parle ici et maintenant de la crèche en tant que nouveau-né. Il nous parle ici et maintenant comme un enfant à Nazareth. Il nous parle ici et maintenant comme Celui envoyé par le Père qui, là où il passait, faisait le bien. Il nous parle ici et maintenant de sa passion et de sa mort sur la croix.

Il nous parle ici et maintenant de sa résurrection. Il nous parle ici et maintenant de son ascension. Il nous parle ici et maintenant comme l’une des trois personnes de la Trinité. La réalité ici et maintenant de tout être humain depuis la conception jusqu’à la mort est toujours présente dans l’ici et maintenant de l’Eucharistie, de même que l’ici et maintenant de l’Eucharistie est présent dans l’ici et maintenant de chaque être humain.

… Que la réflexion, la méditation, la contemplation, l’adoration et la rencontre personnelle avec Jésus dans l’Eucharistie et le Saint-Sacrement – l’amour inventif de Jésus jusqu’à l’infini, là où nous trouvons tout – nous aident à préparer les prochaines fêtes de Noël ainsi que la mission de toute une vie que nous sommes appelés à réaliser !

Votre frère en saint Vincent,

Tomaž Mavrič, cm
Supérieur général de la Congrégation de la Mission
et Directeur Général de l’Association de la Médaille Miraculeuse

avec les jeunes de l’université Notre-Dame à Dacca

C’est le dernier rendez-vous du Pape François à Dacca. Tout comme avant-hier en Birmanie, la visite du Pape François au Bangladesh s’est achevée aujourd’hui avec une rencontre entre le Pape et les jeunes, à l’université Notre-Dame, créée il y a quatre ans à peine mais déjà renommé dans tout le pays.

7000 jeunes, des catholiques, mais aussi des musulmans et des croyants d’autres religions, ont participé à un temps festif marqué par des danses et des témoignages. Le Pape n’a pas caché son plaisir en déclarant «Je me sens rajeunir chaque fois que je vous rencontre !» Et à quelques instants de reprendre l’avion pour Rome, le Pape a articulé son discours autour du «voyage».

Le Pape François qui avait été professeur de lettres et de psychologie dans ses années de noviciat jésuite, a renoué avec sa vocation d’éducateur en invitant les jeunes étudiants à ne pas «divaguer sans but», et à choisir la bonne voie en utilisant la sagesse qui nait de la foi.

Devant ces étudiants, parmi lesquels de futurs ingénieurs, le Pape a utilisé une métaphore informatique en déclarant que Dieu a mis en quelque sorte en nous «un logiciel qui nous aide à discerner son programme divin», un logiciel qui doit être régulièrement mis à jour en écoutant le Seigneur.

Pour atteindre cette sagesse, «nous devons regarder le monde, nos situations, nos problèmes avec les yeux de Dieu, écouter les autres avec les oreilles de Dieu, aimer avec le cœur de Dieu, et évaluer les choses avec les valeurs de Dieu», sans «se replier dans son petit monde», parce que quand un peuple, une religion ou une société le font, on sombre dans l’arrogance, et dans des discours binaires du type «je suis bon, tu es mauvais».

La sagesse de Dieu doit nous ouvrir aux autres et nous aider à voir au-delà de notre confort et des fausses sécurités. Le Pape François a insisté aussi sur l’écoute réciproque entre les jeunes et les plus anciens. Nous faisons partie d’une longue chaîne de transmission, et il ne faut pas vivre accroché à son téléphone portable, mais avoir conscience que la réalité est plus grande que nos individualités.

«En regardant vos visages, je suis plein de joie et d’espérance, pour vous, pour votre pays, pour l’Église et pour vos communautés». «Que Dieu bénisse le Bangladesh», a conclu le Saint-Père.