Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

la joie est la garantie du chrétien

22-05-2014 source : Radio Vatican

« Paix, amour et joie » sont les « trois mots-clés dont Jésus a parlé avant de monter au Ciel » et ils étaient au centre de l’homélie du Pape ce matin à la Chapelle Sainte-Marthe. « La paix de Dieu n’est pas une paix terrestre mais une paix pour toujours ; l’amour répond au commandement d’aimer Dieu et d’aimer son prochain. »

Partant de l’Évangile du jour, le Pape est allé plus loin : « la vocation chrétienne ne consiste pas seulement à aimer, elle consiste à rester dans l’amour de Dieu, respirer et vivre de cet oxygène, de cet air. L’amour de Dieu est l’amour entre Jésus et son père : « Je vous aime comme le Père m’a aimé » dit Jésus ». De même, il ne faut pas seulement suivre les Commandements, il faut les protéger, en prendre soin : « quand nous restons dans l’amour, ce sont les Commandements qui viennent à nous et l’amour nous amène à réaliser les commandements, naturellement, de façon simple. »

Ne pas oublier l’Esprit Saint

« Les racines de l’amour se développent dans les Commandements, les commandements sont comme le fil qui relie Dieu, Jésus et nous ». Pour prendre soin de la paix et de l’amour, il faut être dans la joie. Selon un conseil qu’il utilise fréquemment, le Pape a insisté sur la nécessité pour un chrétien d’être joyeux : « un chrétien sans joie est soit malade, soit il n’est pas un chrétien. La joie est comme la garantie du chrétien. Même dans la douleur, dans l’épreuve, dans les persécutions. Au temps des premiers martyrs, on disait qu’ils allaient au martyre comme à une noce. »

Enfin, ces trois notions de paix, amour et joie, ne seraient rien sans l’Esprit Saint, « le grand oublié dans notre vie. L’Esprit Saint est un don qui nous donne la paix, qui nous apprend à aimer et qui nous remplit de joie. »

nous sommes les gardiens de la création

21-05-2014 source  : Radio Vatican

A la fin de l’audience générale place Saint-Pierre ce mercredi matin, le Pape a eu une pensée particulière pour les habitants de Bosnie-Herzégovine et de Serbie « frappés durement par les inondations, avec la perte de vies humaines et de nombreux blessés et dégâts ». Cette catastrophe aurait provoqué la mort d’au moins 47 personnes et la fuite de plusieurs dizaines de milliers d’autres. Devant l’aggravation de la situation, le Pape François a demandé aux 70 000 fidèles présents place Saint-Pierre de s’unir « à [sa] prière pour les victimes et toutes les personnes affectées par cette catastrophe». avant d’appeler à la solidarité et au soutien concret de la communauté internationale. Il a ensuite récité un Ave Maria.

Il a aussi lancé un appel pour la Journée mondiale de prière pour la Chine, le 24 mai prochain. Sous la protection de la Vierge Marie, vénérée avec « beaucoup de dévotion au sanctuaire du Sheshan à Shanghaï », il a souhaité que les catholiques en Chine « continuent à croire, à espérer et à aimer, et soient ferments d’une vie harmonieuse avec leurs concitoyens ».

La science doit nous aider à louer Dieu pour la création

Auparavant, le Pape François avait centré sa catéchèse autour du don de la science. Il « nous porte à saisir, à travers la création, la grandeur et l’amour de Dieu, sa relation intime avec toute créature. La beauté de la nature et la grandeur du cosmos suscitent en nous un profond sentiment de reconnaissance. » « Si nous détruisons la création, la création nous détruira, nous devons protéger la création car c’est le cadeau de Dieu pour nous, nous en sommes les gardiens. Lorsque nous exploitons la création nous détruisons le signe d’amour de Dieu. Détruire la création c’est dire à Dieu : ‘cela ne me plaît pas, cela n’est pas bon, ce qui me plaît c’est moi’, et ça c’est le péché ! »

« De même, nous percevons les limites des personnes et des choses qui nous entourent : elles ne sont pas un absolu, mais elles doivent nous orienter vers Dieu et nous aider à le rencontrer. La beauté de l’univers est, pour le chrétien, un motif de sérénité et de paix, et en fait un témoin joyeux. » S’appuyant alors sur la Genèse, le Pape François a relevé que « Dieu, après avoir créé l’Homme, n’a pas considéré que c’était bon, mais très bon ! Louons Dieu, rendons-lui grâce de nous avoir donné tant de beauté. Aux yeux de Dieu, nous sommes la chose la plus belle, la plus grande, la meilleure de la création. »

Enfin, s’adressant aux pèlerins polonais, le Pape a demandé de prier pour son voyage en Terre Sainte, qui commencera samedi. Il a également mentionné les prochains Bienheureux Mario Vergara et Isodoro Ngei Ko Lat, tués en raison de leur foi en Birmanie en 1950. « Que leur fidélité héroïque au Christ soit un encouragement et un exemple pour les missionnaires. »

PAPE FRANÇOIS Audience Générale 21 mai 2014 (texte entier)

La paix de Jésus est une personne

20-05-2014 source : Radio Vatican

Partant de l’Évangile du jour selon Saint Jean, quand Jésus doit affronter la passion avant d’annoncer à ses disciples : « Je vous donne ma paix », le Pape François a insisté sur la paix solide et sans fin qui est donnée à qui accueille dans son cœur l’Esprit Saint, à la différence de celui qui choisit de faire confiance de façon « superficielle », préférant la tranquillité offerte par l’argent ou par le pouvoir.

Le Pape a différencié deux types de « paix » : celle des choses – l’argent, le pouvoir, la vanité – et la paix en personne, celle de l’Esprit Saint. La première risque toujours de s’évanouir (« aujourd’hui, tu es riche et tu es quelqu’un, mais demain non »). La deuxième, au contraire, « personne ne peut l’enlever et c’est donc une paix définitive ».

Les paix offertes par le monde sont superficielles

« La paix que nous donne le monde est un peu superficielle, c’est une certaine tranquillité et une certaine joie », mais seulement « jusqu’à un certain point. On peut se dire “Moi, je suis en paix parce j’ai tout arrangé pour vivre, pour toute ma vie, je ne dois pas me faire de souci.” Je n’aurai pas de problèmes parce que j’ai beaucoup d’argent ». Jésus nous met en garde contre cette paix de la richesse, de ne pas avoir confiance en cette paix, parce qu’avec un grand réalisme, il nous dit : « Faites attention car il y a des voleurs et les voleurs peuvent te voler tes richesses ! » La paix qui te procure de l’argent n’est pas une paix définitive. Une chute de la Bourse et tout l’argent disparaît ! Ce n’est pas une paix sûre : c’est une paix superficielle, temporelle. »

Avec le même désenchantement, le Pape François distingue deux autres types de paix mondaines. La première, celle du « pouvoir » , « ne fonctionne pas : un coup d’État peut te l’enlever. Souvenez-vous comment a pris fin la paix d’Hérode, lorsque les Mages lui ont annoncé que le Roi d’Israël était né : cette paix s’en est allée tout de suite ! »

« La paix qu’offre Jésus a une toute autre consistance »

Il a parlé également de la paix de la « vanité » qu’il définit comme une « paix de conjoncture : aujourd’hui, on t’estime et demain tu seras insulté, comme Jésus entre le Dimanche des Rameaux et le Vendredi Saint ».

Toutes ces paix n’ont rien à voir avec celle offerte par Jésus : « la paix de Jésus est une personne, c’est l’Esprit Saint ! Le jour même de la Résurrection, il vient au Cénacle en disant: « Que la paix soit avec vous. Vous recevrez l’Esprit Saint ». Cette paix de Jésus est un grand cadeau. C’est une paix définitive ! Personne ne peut retirer l’Esprit Saint de notre cœur. » Il faut protéger cette paix qui « se reçoit comme un enfant reçoit un cadeau, sans condition, à cœur ouvert ».