Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

La Messe est la prière par excellence

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Place Saint Pierre – Rome

Mercredi 15 novembre 2017


Frères et sœurs, la Messe est une prière, elle est la prière par excellence. Celle-ci est avant tout dialogue, relation personnelle avec Dieu. Le livre de la Genèse nous dit en effet que l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, lequel est Père, Fils et Saint Esprit, relation parfaite d’amour qui est unité.

Et nous ne pouvons trouver la plénitude de notre être que si nous entrons dans cette relation. Ainsi la plus grande grâce est de faire l’expérience que l’Eucharistie est le moment privilégié pour demeurer avec Jésus et, à travers lui, avec Dieu et avec les frères.

A la suite des disciples qui lui demandent de leur apprendre à prier, Jésus nous montre que pour « demeurer» avec le Père, il nous faut être humbles, nous reconnaître fils, nous reposer dans le Père et nous confier à lui. A cette première attitude de confiance et d’intimité, s’en ajoute une autre, celle de l’émerveillement et de l’étonnement.

Ces deux attitudes, propres aux enfants, sont la condition pour « renaître d’en haut ». En avons-nous le désir ? Si nous pouvons facilement perdre de vue ce désir, le Seigneur vient, dans l’Eucharistie, à la rencontre de notre fragilité pour nous ramener à notre premier appel, celui d’être à l’image et à la ressemblance de Dieu. C’est cela l’Eucharistie, c’est cela la prière.

Que le Seigneur nous aide, au moyen de la prière et de l’Eucharistie, à pouvoir trouver la plénitude de notre être dans la rencontre avec lui. Que Dieu vous bénisse !


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Soyez attentifs à ne pas scandaliser

Jésus - tradition indienne
Jésus – tradition indienne

Les scandales blessent les cœurs et tuent les espérances et les illusions. «Il est inévitable que les scandales arrivent», selon les paroles de Jésus dans l’Évangile du jour, mais «gare à Celui à cause duquel elles arrivent».

Jésus lance cet avertissement à ses disciples : «’Soyez attentifs à vous-mêmes’, c’est-à-dire le scandale est mauvais parce que le scandale blesse, il blesse la vulnérabilité du peuple de Dieu, et il blesse la faiblesse du peuple de Dieu, et souvent ces blessures sont portées pour toute la vie. Et non seulement le scandale blesse, mais il est capable de tuer : tuer les espérances, tuer les illusions, tuer les familles, tuer tellement de cœurs… »

«’Soyez attentifs à vous-mêmes’» est donc un conseil adressé à tous, surtout pour celui qui se dit chrétien mais vit comme un païen. C’est cela, «le scandale du peuple de Dieu». «Combien de chrétiens éloignent les gens avec leur propre incohérence : l’incohérence des chrétiens est l’une des armes les plus faciles que le diable a pour affaiblir le peuple de Dieu, et pour éloigner le peuple de Dieu du Seigneur. Dire une chose et en faire une autre.»

Ceci est «l’incohérence» qui provoque du scandale, et qui soit aujourd’hui nous faire nous demander «comment est ma cohérence de vie ? Ma cohérence avec l’Évangile, avec le Seigneur ?» Exemple d’entrepreneurs chrétiens qui ne paient pas avec un juste salaire et se servent des gens pour s’enrichir, et aussi scandale des pasteurs dans l’Église qui ne prennent pas soin des brebis et s’en éloignent.

«Jésus nous dit que l’on ne peut pas servir deux maîtres, à la fois Dieu et l’argent, et que quand le pasteur est attaché à l’argent, il scandalise. Chaque pasteur doit se demander : comment est mon amitié avec l’argent ? Ou le pasteur qui cherche à se promouvoir, la vanité le pousse à grimper, au lieu d’être doux, humble, parce que la douceur et l’humilité favorisent la proximité à l’égard du peuple. Ou le pasteur qui se sent seigneur et commande tout le monde avec orgueil, et non pas le pasteur serviteur du peuple de Dieu.»

«Aujourd’hui, ce peut être une belle journée pour faire un examen de conscience sur ce thème : est-ce que je scandalise, ou non, et comment ? Et ainsi nous pouvons répondre au Seigneur et nous rapprocher un peu plus de Lui.»

Le Pape François – homélie de ce lundi matin, 13 novembre 2017

Soyons toujours prêts à la rencontre avec Dieu

Francken, Jérôme le jeune - Parabole des vierge avisés et folles - 1616
Francken, Jérôme le jeune – Parabole des vierge avisés et folles – 1616

Frapper à la porte du royaume des cieux est à la portée de tous, à condition de s’y préparer. L’évangile de ce dimanche retrace la parabole des 10 jeunes filles qui au milieu de la nuit devaient se rendre à la rencontre de leur époux. Elles le firent en prenant une lampe à huile, mais seule la moitié d’entre elles a pensé prendre une réserve d’huile.

Et les autres, parties à la recherche d’un peu d’huile, ont raté le rendez-vous avec l’époux. Elles n’étaient pas prêtes à la rencontre avec le Seigneur. «C’est là toute la signification de la sagesse et de la prudence. Il ne s’agit pas d’attendre le dernier moment de notre vie pour collaborer à la grâce de Dieu, mais il faut le faire maintenant.»

Il n’y a pas que la foi qui compte pour préparer la rencontre avec le Seigneur, mais également une vie chrétienne riche en amour pour le prochain. «Si nous nous laissons guider par ce qui nous semble le plus commode, par la recherche de nos intérêts, notre vie devient stérile.»

Être vigilants, au contraire, en cherchant de répandre le bien autour de nous avec des gestes d’amour, de partage, en aidant notre prochain en difficulté, permet d’assumer une certaine tranquillité dans l’attente de la venue du Seigneur.

Il pourra alors se présenter à tout moment,, «sans que nous ne soyons effrayés par le sommeil de la mort», parce que nos bonnes œuvres de chaque jours constituent la réserve d’huile, la réserve de charité qui alimente notre foi.

Au terme de l’Angélus, le Saint Père a évoqué la béatification, samedi à Madrid, de Vicente Querait Lloret et de ses 20 compagnons martyrs, ainsi que celle de  José Maria Fernandez Sanchez et de ses 38 compagnons martyrs.

Certains de ces bienheureux étaient membres de la Congrégation de la Mission tandis que les autres appartenaient à l’Association de la Médaille Miraculeuse. Tous ont été tués pour leur foi au cours des persécutions religieuses de la guerre civile espagnole entre 1936 et 1937.

Pape François Angélus du 12-11-2017 source : Radio Vatican