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radiographier l’état spirituel de son cœur

Le semeur au soleil couchant , peint par Vincent Van Gogh en 1888

Est-ce un terrain fertile ou imperméable ? Ce dimanche 16 juillet 2017, le Pape demande aux fidèles de «radiographier» l’état spirituel de leur cœur.  Il pousse les catholiques à laisser Jésus s’enraciner en eux. Il invite chacun à reconnaitre et nommer les ronces qui étouffent la Parole de Dieu en leur cœur. Des vices que sont l’égoïsme, l’avidité du pouvoir ou de la richesse.

Jésus n’impose pas, il propose

L’Évangile de ce dimanche célèbre la parabole du semeur racontée par Jésus à la foule qui se tient pour l’écouter sur le rivage (Matthieu 13, 1-23). Jésus ne s’impose pas à eux, il leur propose de l’écouter. «Jésus ne cherche pas à attirer par la conquête, mais en se donnant.»

Sa Parole n’est pas «une cage ou un piège, mais une semence qui peut porter ses fruits». Comment ? «Si nous l’accueillons.» Cette parabole parle «surtout de nous», du terrain plus que du semeur. Jésus fait une «radiographie spirituelle de notre cœur, qui est le terrain sur lequel tombe la semence de sa Parole.»

L’état de ton cœur

Il existe des bons terrains, et ainsi de bons cœurs, pour faire pousser les grains. Au contraire, il y a des terrains durs «imperméables» sur lesquels la Parole de Dieu «rebondit» sans pénétrer. Il y a d’autres types de terrains intermédiaires.

Celui qui est plein de pierres, avec peu de terre. Le grain y tombe, il pousse, mais ne parvient pas à s’enraciner.  «Ainsi sont les cœurs superficiels, qui accueillent le Seigneur, veulent prier, aimer, témoigner, mais ne persévèrent pas . Ils se fatiguent et ne décollent jamais. Là, l’amour est inconstant et passager.» Le grain de celui qui accueille le Seigneur «quand cela lui plaît», ne porte pas de fruits.

Enfin, le terrain plein de ronces qui étouffent les bonnes plantes, dont parle l’Évangile. Ces ronces sont «les préoccupations du monde, la séduction de la richesse. (v22) » Ce sont «les idoles de la richesse mondaine, le goût pour une vie avide pour soi-même ou le goût pour l’avoir et le pouvoir» : les vices qui se battent avec Jésus et étouffent sa présence.

«Si on cultive ces ronces, on empêche Jésus de grandir en nous». Chacun est invité  à reconnaitre les vices qui habitent son cœur, l’interdisant d’être «un cœur propre», pour ensuite les arracher.

Se libérer des ronces

Avec cette parabole, Jésus pousse les fidèles à regarder l’état de son cœur, à montrer de la gratitude pour les terrains fertiles, et à travailler sur les terrains qui ne sont pas encore bons.

«Demandons-nous si notre cœur est ouvert et prêt à accueillir avec foi les grains de la Parole de Dieu. Demandons-nous si les cailloux de la paresse sont encore nombreux et grands. (…) Trouvons le courage de bonifier le terrain qu’est notre cœur, en confiant nos pierres et nos ronces au Seigneur dans la confession ou la prière.» Jésus sera heureux d’aider au travail de purification de nos cœurs.

«Que la Mère de Dieu, dont nous nous souvenons aujourd’hui sous le titre de Bienheureuse Vierge du mont Carmel, en accueillant la Parole de Dieu et la mettant en pratique (cf. Lc 8, 21) incomparablement, nous aide à purifier nos cœurs et à garder la présence du Seigneur

Source : Radio Vatican

Venez à moi vous tous qui peinez

L’invitation faite par le Christ et racontée par l’évangéliste Matthieu s’adresse à tous ceux qui se sentent fatigués et opprimés. «Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos.» Lors de la Prière de l’Angélus, Place Saint Pierre à Rome, Le Pape François propose une réflexion sur ce passage de l’Évangile de ce dimanche 9 juillet.

Jésus, qui sait combien la vie peut être difficile, en raison des déceptions et les blessures du passé, ou des incertitudes et des inquiétudes pour l’avenir, nous appelle à réagir et à ne pas rester dans le désarroi, ce qui serait une erreur. Réagir peut paraitre une évidence mais en réalité il n’en est pas ainsi:

«Dans les moments sombres, il nous semblerait naturel de rester seul, de ruminer sur les injustices de la vie, sur l’ingratitude des autres, sur la méchanceté du monde.»  Dans de telles circonstances, si l’on reste enfermés sur nous-mêmes, on se familiarise avec la tristesse. Mais Jésus, lui, veut nous sortir de ces «sables mouvants», et c’est le sens de son appel «Venez».

Le chemin de la sortie passe par la relation à l’autre, par cette main tendue et en levant le regard vers celui nous aime réellement. «Car sortir de son propre enfermement n’est pas suffisant. Encore faut-il savoir où aller. De nombreuses destinations sont illusoires, elles promettent le repos et distraient quelque peu. Elles promettent la paix et le divertissement, mais en fin de compte, elles nous renvoient à notre précédente solitude. Ce sont des feux de paille.»

Jésus ne se limite pas à nous appeler, il nous indique la direction : «Venez à moi».  Il arrive souvent que dans les moments difficiles on cherche à parler à un ami, un expert, à quelqu’un qui nous écoute. «C’est un grand bien, mais n’oublions pas Jésus. N’oublions pas de nous ouvrir à lui et de lui raconter la vie, de lui confier des personnes et des situations.»

Il ne faudra pas cependant attendre que d’un coup de baguette magique Jésus puisse résoudre les problèmes. Jésus ne fera pas disparaitre les problèmes, il soulagera de l’angoisse. Il ne nous ôtera pas notre croix, il la portera avec nous.

Car c’est lui, le repos que nous cherchons. Aller vers le Christ, lui donner de notre temps, le rencontrer chaque jour dans la prière, se familiariser avec sa parole, redécouvrir sans crainte son pardon, c’est se sentir aimé et consolé par lui.

Alors, en ce mois de juillet qui est un temps de vacances où nous recherchons le repos loin de ce qui fatigue le corps, «n’oublions pas de chercher le vrai repos dans le Seigneur.»

«Que la Vierge Marie notre Mère nous aide, elle qui prend toujours soin de nous quand nous sommes fatigués et opprimés, et nous accompagne vers Jésus

09-07-2017 source : Radio Vatican

 

l’étreinte de la miséricorde infinie du Père

À travers les sacrements de l’initiation chrétienne, le baptême, la confirmation et l’Eucharistie, l’homme reçoit la vie nouvelle dans le Christ. Or, nous le savons tous, nous portons cette vie « dans des vases d’argile» (2 Co 4, 7), nous sommes encore soumis à la tentation, à la souffrance, à la mort et, à cause du péché, nous pouvons même perdre la vie nouvelle.

C’est pourquoi le Seigneur Jésus a voulu que l’Église continue son œuvre de salut également à l’égard de ses propres membres, en particulier avec le sacrement de la réconciliation et celui de l’onction des malades, qui peuvent être réunis sous le nom de « sacrements de guérison ». Le sacrement de la réconciliation est un sacrement de guérison.

La guérison du paralytique. San Apollinare Nuovo, Ravenne.

Lorsque je vais me confesser c’est pour me guérir, me guérir l’âme, me guérir le cœur et quelque chose que j’ai fait qui ne va pas bien. L’icône biblique qui les exprime au mieux, dans leur lien profond, est l’épisode du pardon et de la guérison du paralytique, où le Seigneur Jésus se révèle à la fois médecin des âmes et des corps (cf. Mc 2, 1-12 ; Mt 9, 1-8 ; Lc 5, 17-26).

Le sacrement de la pénitence et de la réconciliation naît directement du mystère pascal. En effet, le soir même de Pâques, le Seigneur apparut aux disciples, enfermés au cénacle, et, après leur avoir adressé son salut « Paix à vous ! », il souffla sur eux et dit : « Recevez l’Esprit Saint. À qui vous remettrez ses péchés, ils seront remis » (Jn 20, 21-23).

Ce passage nous révèle la dynamique la plus profonde qui est contenue dans ce sacrement. Tout d’abord le fait que le pardon de nos péchés n’est pas quelque chose que nous pouvons nous donner nous-mêmes. Moi, je ne peux pas dire : je me pardonne mes péchés. Le pardon se demande, il se demande à un autre et dans la confession nous demandons le pardon à Jésus.

Le pardon n’est pas le fruit de nos efforts, mais c’est un cadeau, c’est un don de l’Esprit Saint, qui nous comble de la fontaine de miséricorde et de grâce qui jaillit sans cesse du cœur grand ouvert du Christ crucifié et ressuscité. En second lieu, il nous rappelle que ce n’est que si nous nous laissons réconcilier dans le Seigneur Jésus avec le Père et avec nos frères que nous pouvons être vraiment dans la paix.

Et cela, nous l’avons tous ressenti dans le cœur quand nous allons nous confesser, avec un poids sur l’âme, un peu de tristesse ; et quand nous recevons le pardon de Jésus nous sommes en paix, avec cette paix de l’âme si belle que seul Jésus peut donner, seulement Lui…

Célébrer le sacrement de la réconciliation signifie être enveloppés par une étreinte chaleureuse : c’est l’étreinte de la miséricorde infinie du Père. En recevant le Sacrement de la Réconciliation, laissez-vous saisir par l’infinie miséricorde du Père, qui vous communique toute sa joie de vous avoir retrouvés et de vous accueillir de nouveau.

PAPE FRANÇOIS extrait de l’AUDIENCE GÉNÉRALE mercredi 19 février 2014