Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Marie-Madeleine, apôtre de l’espérance

Le Pape François a poursuivi ce mercredi 17 mai ses catéchèses sur le thème de l’Espérance. Au cours de l’audience générale place Saint-Pierre, le Souverain pontife est revenu sur la figure de Marie-Madeleine, la première qui a vu le Christ ressuscité : Marie-Madeleine, que Jésus a appelée par son nom est une apôtre de l’Espérance.

Marie-Madeleine est la première des femmes à arriver au tombeau de Jésus, elle qui le suivit en Galilée en se mettant au service de l’Église naissante. L’Évangile de Jean nous la décrit revenant déçue vers les disciples qui se cachaient, leur expliquant que la pierre tombale avait été roulée et que le corps de Jésus déplacé. Mais l’Écriture raconte un second voyage de Marie-Madeleine vers le sépulcre, elle qui fut têtue, car elle n’était pas convaincue parce qu’elle avait vu. Son pas est alors lent, Marie-Madeleine souffre, avant tout pour la mort de Jésus et pour la disparition inexplicable de son corps.

C’est alors qu’en s’approchant du tombeau les yeux pleins de larmes que Dieu la surprend. Elle ne se rend pas compte de la présence de deux anges ni de Jésus qu’elle prend pour le jardinier. Et c’est lorsque Jésus l’appelle par son nom « Marie » qu’elle découvre l’évènement le plus déconcertant de l’histoire humaine.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 17 mai 2017


Frères et sœurs, aujourd’hui  nous rencontrons Marie Madeleine, la première qui, selon les Évangiles, a vu le Christ ressuscité. Alors qu’elle pleure la mort de Jésus et la disparition de son corps, le Seigneur la surprend de manière inattendue ; elle ne le reconnaît que lorsqu’il l’appelle par son nom : « Marie ».

C’est ainsi que le Ressuscité se fait reconnaître par chacun de nous dans une relation personnelle.  Il y a quelqu’un qui nous connait, qui voit notre souffrance et notre désillusion, et qui s’émeut pour nous, nous appelle par notre nom. Il nous connaît personnellement, il se préoccupe de notre vie qu’il veut relever.

La Résurrection de Jésus n’est pas, pour le chrétien, une petite joie quelconque, éphémère. Elle est une cascade qui envahit toute notre vie. Car, du milieu des désillusions et des échecs que chacun porte dans son cœur, il y a un Dieu, tout près de nous, qui nous dit : cesse de pleurer, parce que je suis venu pour le libérer ! Notre Dieu n’est pas inerte,  il rêve la transformation du monde, et l’a réalisée dans le mystère de sa résurrection.

Frères et sœurs, Marie Madeleine aurait voulu étreindre le Seigneur. Mais lui l’envoie porter la bonne nouvelle aux Apôtres, il l’a fait apôtre de la nouvelle et plus grande espérance.

Nous aussi, à l’heure des pleurs et de l’abandon, puissions-nous entendre Jésus nous appeler par notre nom, et nous envoyer porter la bonne nouvelle à nos frères.

Le Pape a également salué «la fidélité de tant de femmes» qui se dévouent pendant des années dans les allées des cimetières, en souvenir des défunts, et qui continuent à aimer. Les liens «les plus authentiques» ne sont pas brisés par la mort.


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Jésus offre une paix réelle et non anesthésiée

La vraie paix ne se fabrique pas de nous-même, elle est don de l’Esprit Saint, a affirmé le Pape François lors de la messe de ce matin mardi à la Maison Sainte Marthe. Il a souligné que « la paix sans croix n’est pas la paix de Jésus et seul le Seigneur peut nous donner la paix au milieu des épreuves. »

« Je vous laisse ma paix, je vous donne ma paix ». Le Pape a réfléchi ce matin au sens de la paix donnée par Dieu et Jésus, bien différente que celle offerte par le monde. Car le monde cherche une paix anesthésiée afin de ne pas faire voir la Croix.

« La paix qu’offre le monde est une paix sans tribulations, une paix artificielle », qui se réduit à de la « tranquillité ». C’est une paix «qui regarde seulement ses propres intérêts, sa propre assurance, que rien ne manque », « une tranquillité qui « enferme », ne voit pas « au-delà ».

Ainsi, la paix de Dieu, elle, ne peut pas s’acheter. C’est un « don qui nous fait aller de l’avant », comme Jésus a souffert pour faire la volonté du Père, au mont des Oliviers, mais est consolé par Dieu.

Mais quand quelqu’un s’énerve, il perd la paix, quand le cœur est troublé, c’est parce qu’il n’est pas ouvert à la paix de Jésus, pas capable de porter la vie comme elle vient, avec les croix et les douleurs. Il faut donc être capable de demander la grâce, de demander la paix au Seigneur.

 

vœux du Pape à Emmanuel Macron, président de la France

En France, Emmanuel Macron a pris les rênes du pays officiellement ce dimanche 14 mai lors de la traditionnelle passation de pouvoir à l’Élysée. A l’occasion de cette investiture du successeur de François Hollande, le Pape François a adressé au nouveau président de la République française, ses « vœux très cordiaux pour l’exercice de vos hautes fonctions au service de tous vos compatriotes. »

télégramme du Pape François au Président Emmanuel Macron

Son Excellence Monsieur Emmanuel Macron
Président de la République Française

A l’occasion de votre investiture comme Président de la République Française, je vous adresse mes vœux très cordiaux pour l’exercice de vos hautes fonctions au service de tous vos compatriotes.

Je prie Dieu de vous soutenir pour que votre pays, en fidélité à la riche diversité de ses traditions morales et de son héritage spirituel marqué aussi par la Tradition chrétienne, porte toujours le souci de l’édification d’une société plus juste et fraternelle.

Dans le respect des différences et l’attention aux personnes en situation de précarité et d’exclusion, qu’il contribue à la coopération et à la solidarité entre les nations.

Que la France continue à favoriser, au sein de l’Europe et dans le monde, la recherche de la paix et du bien commun, le respect de la vie ainsi que la défense de la dignité de chaque personne et de tous les peuples.

Sur votre personne et sur tous les habitants de la France, j’appelle de grand cœur la Bénédiction du Seigneur.