Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Le choix de Marie selon Saint Vincent de Paul

Saint Vincent de Paul – entretien avec les Filles de la Charité – dessin aquarelle de J. Bernat | DR

La Sainte Mère de Dieu, sous les vocables de Notre-Dame des douleurs et de Notre-Dame du Rosaire, nous accompagne en ces mois de septembre et octobre.

Oui, Marie est la Mère de Dieu, tel est le premier motif de se dévouer à son service ; Marie est notre mère, tel est le second. Ces deux motifs reproduisent exactement l’idée centrale de la règle des Lazaristes, donnée par saint Vincent de Paul.

Celui-ci a prêché la dévotion mariale par son exemple autant que par ses écrits. Parlant de sa captivité en Barbarie, il écrivait à monsieur de Comet, le 24 juillet 1607 :

« Dieu opéra toujours en moi une croyance de délivrance par les assidues prières que je lui faisais et à la Sainte Vierge Marie, par la seule intercession de laquelle je crois fermement avoir été délivré. »

Et le chant qui lui revient à la mémoire, en ces jours d’exil, en son apostolat de prisonnier, se trouve être, avec le psaume ‘Super flumina Babylonis’, l’antienne ‘Salve Regina’.

Concernant la vertu d’humilité de cette Sainte Mère, Vincent de Paul, qui l’a si bien pratiquée pour sa part, en témoigne notamment par cet extrait tiré de ses entretiens aux Filles de la Charité :

« Le Saint-Esprit dit : ‘Aujourd’hui si vous écoutiez sa Parole, n’endurcissez pas votre cœur…’ (Psaume 94, 8) ; si vous sentez que Dieu vous appelle aujourd’hui pour vous faire sortir d’un état si dangereux, écoutez-le ; si vous sentez qu’il vous appelle à espérer cette grâce, n’endurcissez pas votre cœur, accourez à la Sainte Vierge, la priant qu’elle vous obtienne de son Fils la grâce de participer à son humilité, qui la fit dire la servante du Seigneur lorsqu’elle était choisie pour sa mère. Qu’est-ce qui fit que Dieu regarda la Vierge ? Elle le dit elle-même : ‘C’est mon humilité’. Je vous laisse à penser si nos sœurs ont recours à la Sainte Vierge, qui a tant aimé cette vertu, comme elle obtiendra de Dieu qu’il leur fasse la grâce de la pratiquer. » ■

P. Jean-Daniel Planchot, cm
(dans le cadre de l’année jubilaire des quatre cents ans du Charisme Vincentien)

la mémoire de la vocation ravive l’espérance

Sur la Place Saint-Pierre, lors de l’audience générale de ce mercredi, le Pape a poursuivi son parcours sur l’espérance chrétienne. Voici le thème de la 32e étape de ses catéchèses sur ce sujet : «La mémoire de la vocation ravive l’espérance».

Le Pape a pris comme point de départ l’extrait du 1er chapitre de l’Évangile de Jean, dans lequel l’évangéliste, qui écrit ce récit alors qu’il est à la fin de sa vie, raconte la naissance de sa vocation et celle d’André.

PAPE FRANÇOIS

AUDIENCE GÉNÉRALE

Mercredi 30 août 2017

condensé

Je vous ferai pêcheurs d'homme
Je vous ferai pêcheurs d’homme

Frères et sœurs, aujourd’hui je voudrais revenir sur la relation entre l’espérance et la mémoire, en particulier la mémoire de la vocation. Dans l’évangile, la rencontre de Jean et d’André avec Jésus était survenue près du Jourdain, où Jean-Baptiste baptisait ; et ces jeunes galiléens avaient choisi   celui-ci comme guide spirituel.

Leur vocation  est le commencement d’une amitié avec Jésus tellement forte qu’elle impose une communauté de vie et de passion avec lui et les transforme en missionnaires.

Comme pour leurs frères Simon et Jacques, ce fut une rencontre si heureuse qu’ils se rappelleront pour toujours ce jour qui illumina et orienta leur jeunesse. Toute vocation, mariage, vie consacrée, sacerdoce, commence par une rencontre avec Jésus qui donne une joie et une espérance nouvelles. Jésus veut des personnes qui font l’expérience que demeurer avec lui donne un immense bonheur.

C’est pour cela que le chrétien, comme la Vierge Marie, garde la flamme du jour où il est devenu amoureux de Jésus. Il y a des épreuves dans la vie, mais la route qui conduit à ce feu sacré, allumé une fois pour toutes, est connue. Nous ne faisons pas confiance à quelqu’un qui éteint l’enthousiasme en disant que rien ne vaudrait le sacrifice de toute une vie.

Dieu nous veut capables de rêver comme lui et avec lui, tout en demeurant attentifs aux réalités. La dynamique fondamentale de la vie chrétienne est de se souvenir de Jésus, du feu d’amour avec lequel un jour nous avons conçu notre vie comme un beau projet, et raviver notre espérance à cette flamme.

Que Dieu vous bénisse !

Le Pape François à l’issue de l’audience générale du 30 août a rappelé aux fidèles que le 1er septembre est célébrée la journée de prière pour la création, à l’occasion de laquelle sera publié un message préparé avec le patriarche œcuménique Bartholomée. «Dans celui-ci, nous invitons chacun à adopter une attitude respectueuse et responsable à l’égard de la création. Nous lançons en outre un appel à tous ceux qui occupent des rôles influents, afin d’écouter le cri de la terre et le cri des pauvres, qui souffrent le plus des déséquilibres écologiques».

© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

L’Église a constamment besoin d’être réparée

Jésus – pour vous qui suis je – Harry Anderson

Voici le cœur de la méditation du Pape François ce dimanche 27 août 2017, avant la prière de l’Angélus, place St Pierre, : Jésus veut construire son Église avec nous, nous en faisons tous partie et chacun de nous y a sa place. C’est l’invitation de l’Évangile de ce dimanche, celui de la Confession de Pierre, en St Matthieu, «un passage-clé du chemin de Jésus et de ses disciples».

«Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ?» demande Jésus à ses disciples. Le Maitre sait ce que disent de Lui les gens du peuple, mais maintenant, Il veut savoir ce que pensent ceux qui lui sont proches, ceux qui partagent sa vie et le connaissent de près. Et la réponse jaillit des lèvres de Simon-Pierre : «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant !»

Avec ces paroles, inspirées par le Père céleste, Jésus comprend que, «grâce à la foi donnée par le Père, il existe un fondement solide sur lequel Il peut construire sa communauté, son Église.» Et c’est pour cela qu’Il affirme à Simon : «Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Église.»

Et c’est avec nous, aujourd’hui, que Jésus veut continuer à construire son Église, cette maison solide, «qui ne manque pas de fissures, et qui a constamment besoin d’être réparée, comme aux temps de St François d’Assise». «Nous sommes des petites pierres, mais aucune de ces pierres n’est inutile.»

Au contraire, «dans les mains de Jésus, elle devient précieuse, car Il la recueille, la garde avec grande tendresse, la travaille avec son Esprit, et la met à sa juste place.» C’est ainsi qu’avec l’amour de Jésus, nous devenons des «pierres vivantes», et chacun de nous a sa place et sa mission dans l’Église : «elle est communauté de vie, constituée de nombreuses petites pierres qui forment un seul édifice, dans le signe de la fraternité et de la communion.»

L’Évangile de ce jour nous rappelle en outre, que Jésus a voulu, pour son Église, «un centre visible de communion à Pierre et ses successeurs, identifiés depuis les origines comme évêques de Rome, la ville où Pierre et Paul ont rendu témoignage», en versant leur sang.

Et le Saint-Père a invoqué l’intercession et le soutien de la Vierge Marie, Reine des Apôtres et Mère de l’Église, «afin que nous réalisions pleinement l’unité et la communion pour lesquels le Christ et les apôtres ont prié et ont donné leur vie.»

A l’issue de la prière de l’Angélus, le Pape François a de nouveau lancé un appel en faveur de la minorité des Rohingyas en Birmanie. «De tristes nouvelles sont arrivées sur la persécution de la minorité religieuse, nos frères Rohingyas, je voudrais leur exprimer toute ma proximité, et nous tous, demandons au Seigneur de les sauver, et de susciter des hommes et femmes de bonne volonté pour les aider. Qu’ils leur donnent de pleins droits, prions pour nos frères Rohingyas »

Le Saint-Père a également tenu à prier pour les victimes des graves inondations qui ont frappé le Bangladesh, le Népal et le Nord de l’Inde.

27-08-2017 source : Radio Vatican