Tous les articles par P. Jean-Daniel Planchot

Vivre et témoigner de l’amour dont on fait l’expérience

En relation avec l’Évangile de Saint Jean qui est lu dans la liturgie en ce temps pascal, il est bon de reprendre cet extrait du Pape Benoît XVI :

Qui accepte l’amour de Dieu intérieurement, est façonné par lui. L’amour de Dieu dont l’homme fait l’expérience est vécu par lui comme un « appel » auquel il doit répondre. Le regard tourné vers le Seigneur, qui « a pris nos infirmités et s’est chargé de nos maladies » (Mt 8, 17), nous aide à devenir plus attentifs à la souffrance et aux besoins des autres.

La contemplation  pleine  d’adoration du côté transpercé par la lance nous rend sensibles à la volonté salvifique de Dieu. Elle nous rend capables de nous en remettre à son amour salvifique et miséricordieux et, dans le même temps, elle nous renforce dans le désir de participer à son œuvre de salut en devenant ses instruments.

Les dons reçus du côté ouvert, duquel coulent « sang et eau » (cf. Jn 19, 34), font en sorte que notre vie devienne également pour les autres une source d’où proviennent « des fleuves d’eau vive » (cf. Jn 7, 38) (cf. Encyclique Deus caritas est, n. 7).

L’expérience de l’amour puisée au culte du côté transpercé du Rédempteur nous protège du risque du repli sur nous-mêmes et nous rend plus disponible à une vie pour les autres. « A ceci nous avons connu l’amour:  celui-là a donné sa vie pour nous. Et nous devons nous aussi donner nos vies pour nos frères » (1 Jn 3, 16) .

La réponse au commandement de l’amour n’est rendue possible que par l’expérience que cet amour nous a déjà d’abord été donné par Dieu (cf. Deus caritas est, n. 14).

Le culte de l’amour qui se rend visible dans le mystère de la Croix, présenté à nouveau lors de chaque Célébration eucharistique, constitue donc le fondement sur lequel nous pouvons devenir des personnes capables d’aimer et de nous donner , en devenant un instrument entre les mains du Christ:  ce n’est qu’ainsi que l’on peut être des messagers crédibles de son amour.

Toutefois, cette ouverture à la volonté de Dieu doit se renouveler à tout moment:  « l’amour n’est jamais « achevé » ni complet » (cf. Deus caritas est, n. 17).

Le regard au « côté transpercé par la lance », dans lequel resplendit la volonté sans limites de salut de la part de Dieu, ne peut donc être considéré comme une forme passagère de culte ou de dévotion:  l’adoration de l’amour de Dieu, qui a trouvé dans le symbole du « cœur transpercé » son expression historique et dévotionnelle, demeure inséparable d’un rapport vivant avec Dieu.

Du Vatican, le 15 mai 2006, LETTRE DU PAPE BENOÎT XVI POUR LE 50 ANNIVERSAIRE DE L’ENCYCLIQUE « HAURIETIS AQUAS » DE PIE XII au Révérend Père Peter-Hans KOLVENBACH, s.j. Préposé général de la Compagnie de Jésus

 © Copyright 2006 – Libreria Editrice Vaticana  

la lumière qui vient de Fatima

Devant des milliers de fidèles réunis sous les fenêtres du Palais apostolique, le Pape François a prié le Regina Coeli, ce 14 mai 2017, 5e Dimanche de Pâques. Au lendemain de son retour à Rome, il a longuement évoqué son pèlerinage à Fatima, au Portugal, revenant sur le sens profond de ce 19e voyage apostolique éminemment marial.

PAPE FRANÇOIS

REGINA COELI

Place Saint Pierre à Rome
Dimanche 14 mai 2017

Chers frères et sœurs,

Hier au soir, je suis revenu du pèlerinage à Fatima – saluons Notre-Dame de Fatima! – et aujourd’hui notre prière mariale revêt une importance particulière, chargée de mémoire et de prophétie, en regardant l’histoire avec les yeux de la foi.

A Fatima, je me suis plongé dans la prière du saint peuple fidèle, la prière qui y coule depuis une centaine d’années comme une rivière, pour implorer la protection maternelle de Marie sur  le monde entier. Je remercie le Seigneur qui m’a permis d’aller au pied de la Vierge Mère comme pèlerin d’espérance et de paix. Et je remercie sincèrement les évêques,  l’évêque de Leiria-Fatima, les autorités de l’État, le Président de la République et tous ceux qui ont offert leur coopération.

Dès le début, lorsqu’à la chapelle des Apparitions j’étais longtemps silencieux, accompagné du silence priant de tous les pèlerins, s’est créé un climat recueilli et contemplatif, où ont eu lieu les différents moments de prière. Et au centre de tout,   c’était le Seigneur ressuscité, présent parmi son peuple dans la Parole et dans l’Eucharistie. Présent parmi les nombreux malades, qui sont les protagonistes de la vie liturgique et pastorale de Fatima, comme en  chaque sanctuaire marial.

A Fatima, la Vierge a choisi le cœur innocent et la simplicité des petits François, Jacinthe et Lucie, en tant que dépositaires de son message. Ces enfants l’ont reçu avec dignité, sont reconnus comme témoins dignes de foi des apparitions et devenus des modèles de vie chrétienne.

Avec la canonisation de François et de Jacinthe, je voulais proposer à toute l’Église par leur exemple de fidélité au Christ le témoignage de l’Évangile et je voulais aussi proposer à toute l’Église de prendre soin  des enfants.

Leur sainteté ne résulte pas des apparences, mais de la fidélité et de l’ardeur avec  laquelle ils ont contribué au privilège reçu de voir la Vierge Marie. Après une rencontre avec la «belle Dame» – ainsi appelée – ils ont souvent récité le chapelet, fait pénitence et offert des sacrifices pour obtenir la fin de la guerre  ainsi que pour les âmes les plus dans le besoin de  miséricorde divine.

Et aujourd’hui encore, il y a tant besoin de prière et de pénitence pour implorer la grâce de conversion, pour mettre fin aux nombreuses guerres qui sont partout dans le monde et qui  s’élargissent de plus en plus, ainsi  que la fin des absurdes conflits petits et grands qui défigurent le visage de l’humanité.

Laissez-vous guider par la lumière qui vient de Fatima. Le Cœur Immaculé de Marie est toujours notre refuge, notre consolation et le chemin qui nous conduit au Christ.

Après le Regina Coeli

Je confie à Marie, Reine de la Paix, le sort des populations touchées par la guerre et les conflits, en particulier au Moyen-Orient. Tant de gens innocents sont durement éprouvés, qu’ils soient ou chrétiens, ou musulmans, les deux appartenant à des minorités comme les Yézidis, qui ont subi une violence et une discrimination tragiques.

Toute ma solidarité s’ accompagne du recours à la prière et je remercie tous ceux qui travaillent à répondre aux besoins humanitaires. J’encourage les différentes communautés à poursuivre la voie du dialogue social et de l’amitié pour construire un avenir de respect, de sécurité et de paix, loin de toute forme de guerre.

Je vous souhaite un bon dimanche. S’il vous plaît, n‘oubliez pas de prier pour moi. Bon déjeuner et au revoir!


© Copyright – Libreria Editrice Vaticana

Le Pape bénit les personnes malades à Fatima

À la fin de la messe de canonisation de Saint François Marto et de Sainte Jacinthe, sous les arcades de la basilique Notre-Dame-du-Rosaire à Fatima, le Pape François est allé bénir les personnes malades. Des enfants et adultes, en fauteuils roulants pour beaucoup, accompagnés des hospitaliers du Sanctuaire.

Il leur a rappelé que dans leur souffrance et leurs blessures se cache Jésus, comme il est «caché mais présent dans l’Eucharistie», car Il «sait ce que signifie la douleur, il nous comprend, nous console, et nous donne la force.»

Cent ans après être apparue à Fatima, aujourd’hui la Vierge Marie répète à tous la demande qu’elle a faite aux petits bergers : «Voulez-vous vous offrir à Dieu ?». Le Saint-Père donne la réponse : «chers malades, vivez votre existence comme un don et dites à la Vierge, comme les pastoureaux, que vous voulez vous offrir à Dieu de tout votre cœur».

Car avec leur maladie, ils sont des témoins du Christ qui a souffert et ont une vraie place au sein de l’Église. «Ne vous considérez pas seulement comme des destinataires  de solidarité caritative, mais sentez-vous pleinement participants de la vie et de la mission de l’Église.»

Il les a invité à offrir à l’Église leur «présence silencieuse mais plus éloquente que beaucoup de paroles», leur «prière, offrande quotidienne de leurs souffrances.» Accepter avec patience et joie leur conditions «est une ressource spirituelle, un patrimoine pour toute communauté chrétienne. N’ayez pas honte d’être un trésor précieux de l’Église.»

Il les enfin appelé à confier leurs douleurs, leurs souffrances, leur fatigue au Saint-Sacrement que le Pape a présenté devant les malades à la fin de la messe de canonisation.

salut du Pape aux malades et handicapés :
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